« Je n'ai plus que ce jour, que ce moment de vie : Pardonnez à l'amour qui vous la sacrifie, Et souffrez qu'un soupir exhale à vos genoux, Pour ma dernière joie, une âme toute à vous. »
En vertu d'un traité, la Princesse d'Arménie Eurydice doit épouser le Prince héritier des Parthes, Pacorus, alors qu'un amour partagé mais secret l'attache à Suréna, le glorieux vainqueur des Romains, grâce à qui le roi des Parthes a retrouvé son trône. Le secret découvert, Suréna est sommé de renoncer à Eurydice et de se plier à la volonté de son roi. Héros parfait, Suréna est trop glorieux pour ne pas susciter la jalousie de son monarque, mais également trop amoureux pour lui céder. Politiquement coupable, mais humainement innocent, il est de son destin d'aller à la mort plutôt que de renoncer à aimer, comme celui de son roi est d'aller à la chute en se faisant tyran. En 1674, Suréna est la dernière pièce de Corneille. C'est également la plus tragique." .
Pierre Corneille était l'un des trois grands dramaturges français du XVIIe siècle , avec Molière et Racine. Il a été appelé «le fondateur de la tragédie française» et était productive pendant près de quarante ans.
Pierre Corneille was one of the three great seventeenth-century French dramatists, along with Molière and Racine. He has been called "the founder of French tragedy" and produced plays for nearly forty years.
C’est bon je suis réconciliée avec Corneille, très courte pièce ici mais j’ai adoré l’expérience parce que qu’est-ce que c’est bien écrit !!! Les alexandrins au théâtre ça change la vie je suis extrêmement admirative du style j’avais envie de souligner chaque phrase, tout est si bien exprimé et tourné… Après moi je dis quand même que beaucoup de drames auraient pu être évités si les hommes puissants de la pièce n’avaient pas été blessés dans leur petit égo… mais bref…
Madame de Sévigné was a fan of Corneille. In the debates of the times, as to who embodied the essence of tragedy between him and Racine, she would stand for Corneille. She‘d say : His verse is coarse but we forgive him! Hugo, centuries later, also gave his suffrage to the old master. To my dismay, many others have as well, geniuses and thinkers, people with heart and soul.
I admire these people. I truly do. I have nothing but deference for their taste and understanding of art.
But yeah, I don’t follow much.
I have read and read (and read) Corneille. And I have to say that everywhere I see Racine soar, I feel Corneille vaguely tremble. Not unlike the most wretched of deflated balloons, it falls flat. Often.
The wires of rhetorical virtuosity creaking with dust, straining under rust, leaving only the faintest sense of irritation.... Utterly frustrating.
Tragedies of the early moderns, at their best, are like beautiful jellyfishes. They evolve like colorful eery figures, moving forward with alien grace. Racine, Viau, Rotrou, they all retain something of a wonder, despite their apparent artificiality.
Corneille, to me, demands more effort.
That’s why I thought Suréna would be good! I think little of Corneille as a poet but there’s no denying he was a hell of a playwright. He wanted to please and he knew his audience. This play, his last effort to conquer an audience overtaken with a rage for anything precious or tender, is quite clever in that sense. It’s an interesting conversation drawn between Racine’s dramaturgy, one that he clearly tries to evoke, within the greatest overarching structure of his own approach, and the memory of his previous successes.
Corneille explores the figure of elegiac heroism, refusing any compromission, willing to die in lament rather than live on and outgrow the impossibility of forbidden love. His proud heroes, at long last, shiver with something akin to life. No longer will they roar about the ever powerful state! Honor and glory step out on light feet, leaving only whispers and a sense of waste.
It’s still clumsy and feels sort of incomplete but there’s a potential for beauty that leaves an impression. The result is singular, almost consistently charming. It’s not Racine but it’s not Horace and that’s already something of an improvement.
"Je veux qu'un noir chagrin à pas lents me consume, Qu'il me fasse à longs traits goûter son amertume, Je veux, sans que la mort ose me secourir, Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir."
I hate classicist tragedies. It's atrocious, really. I even get why authors such as Hugo and Stendhal critiqued it decades later: the rules were absurd, the topics repetitive. What actually manages to save those plays is the fact they're written poetically since the language, even though sophisticated, can come out quite beautiful at times.
Pas vraiment de matière dans cette pièce qui mise plus sur les conflits moraux des personnages qu'à ne serais-ce que quelques actions. Une nouvelle fois, j'aime beaucoup les vers de Corneille même si j'ai trouvé le tout plus compliqué à saisir que Cinna par exemple. D'une manière générale, c'est loin d'être mauvais mais également très loin de se démarquer d'autres pièces. Pas mémorable.
"Mon véritable crime est d’avoir aujourd’hui/ Plus de nom que mon roi, plus de vertue que lui" Les étoiles sont toutes pour cette phrase que j’adore, et aussi un peu pour Eurydice parce que c’est une reine (littéralement haha) Si seulement il se passait un petit peu plus de trucs, il y aurait un peu plus d’étoiles