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La Course à l'abîme

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Rome, 1600. Un jeune peintre inconnu débarque dans la capitale et, en quelques tableaux d'une puissance et d'un érotisme jamais vus, révolutionne la peinture. Réalisme, cruauté, clair-obscur : il bouscule trois cents ans de tradition artistique. Les cardinaux le protègent, les princes le courtisent. Il devient, sous le pseudonyme de Caravage, le peintre officiel de l'Eglise. Mais voilà c'est un marginal-né, un violent, un asocial ; l'idée même de " faire carrière " lui répugne. Au mépris des lois, il aime à la passion les garçons, surtout les mauvais garçons, les voyous. Il aime se bagarrer, aussi habile à l'épée que virtuose du pinceau. Condamné à mort pour avoir tué un homme, il s'enfuit, erre entre Naples, Malte, la Sicile, provoque de nouveaux scandales, meurt à trente-huit ans sur une plage au nord de Rome. Assassiné ? Sans doute. Par qui ? On ne sait. Pourquoi ? Tout est mystérieux dans cette vie et dans cette mort. Il fallait un romancier pour ressusciter, outre cette époque fabuleuse de la Rome baroque, un tempérament hors normes sur lequel on ne sait rien de sûr, sauf qu'il a été un génie absolu, un des plus grands peintres de tous les temps.

800 pages, Pocket Book

First published January 8, 2003

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About the author

Fernandez

207 books1 follower

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Community Reviews

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4 (5%)
1 star
1 (1%)
Displaying 1 - 10 of 10 reviews
Profile Image for Charlie.
20 reviews5 followers
December 14, 2011
16ème siècle, Rome, Michelangelo Merisi révolutionne la peinture de l'époque, emprunte de plusieurs siècles de pudibonderie et d’influence chrétienne, par une nouvelle utilisation de la lumière et l’introduction de la sensualité dans des scènes bibliques, créant à l’époque de nombreux scandales. Ce dernier est désormais connu sous le nom du Caravage, maître du clair-obscur.

Dominique Fernandez se met dans la peau de Michelangelo et nous raconte à la première personne, ce qui, de son petit village de Caravaggio aux côtes de Porto Ercole, a influencé le peintre et l’a amené à choisir les sujets de ses toiles et quelles intentions il y a glissées. Le style est clair, parfois grivois, et le niveau de langage est en général assez élevé, il faut s’attendre à ouvrir de nombreuses fois le dictionnaire (un peu lassant à la fin, une curieuse impression de démonstration de vocabulaire peut se faire ressentir). Il n’en reste pas moins un récit passionnant et les presque huit-cents pages du livre ne se font jamais ressentir tant la fougue de Merisi nous enveloppe.



À lire accompagné d’internet ou d’un ouvrage permettant de voir les tableaux en même temps que l'auteur les décrits.
Profile Image for Nicolas.
87 reviews28 followers
July 24, 2011
Je ne verrai plus jamais un Carravage de la même manière. 700 pages que l'on voudrait interminables, connaissant dès le départ l'aphothéose morbide glorifiée que nous réserve cette psychobiographie.
Profile Image for Elorin.
66 reviews10 followers
October 23, 2019
L'un des meilleurs (et des plus lgbtqa) livres que j'ai eu à lire de ma vie. La plume, la langue est délicate et parfaite, à me réconcilier avec la 1ere personne. L'histoire de l'art est précise et donne à voir les tableaux. Caravagge et sa vie sont le coeur du roman - un coeur ardent. A relire, encore et encore.
May 26, 2020
Il n’y auras pas assez d’esprit pour exprimer la merveilleuse expérience de lire ce livre et intégrer la réalité de la vie de Caravaggio et l’immense aventure créée par M. Fernandez autour de la vie difficile de cet artiste unique du baroque et clair-obscur ! Vraiment magnifique...
Profile Image for Hotaru.
292 reviews3 followers
November 19, 2018
2,5 étoiles, pour les manigances des cardinaux, les intrigues des partis français et espagnol à Rome, et les descriptions des tableaux du Caravage, accompagnées de leurs interprétations dévotes (progressistes cherchant à donner le change) ou blasphématoires (Sainte Inquisition). On a vraiment envie de contempler les peintures en refermant le livre.

Pour le reste, l'antipathie profonde que m'inspire le personnage du Caravage décrit par l'auteur, le style relevé de pathos et de pompe de ce dernier et le caractère cyclique du scénario m'ont rendu ces 800 pages très longues. Caravage n'a pas d'argent/est en difficulté --> Il est protégé/sauvé par un bienfaiteur --> Il s'ennuie car, en "vrai rebelle", il a besoin de braver le danger pour jouir de la vie et stimuler sa créativité --> Il s'adonne au péché avec un gamin de 12-15 ans (cocher le bon prénom : Mario / Grégorio / Alessandro) et sature en conséquence ses tableaux d'érotisme --> Il a des ennuis avec l'Eglise --> Il est protégé/sauvé par un bienfaiteur, etc.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Rainbowgirl.
208 reviews38 followers
March 18, 2012
J'ai rarement été aussi partagée sur un livre.
J'ai aimé le sujet. J'ai aimé le regard que ce récit donne sur la peinture, tous les artistes qu'il m'a fait croiser. J'ai aimé découvrir un contexte politique où l'art avait une importance si capitale ; la reconstruction en est d'autant plus impressionnante qu'elle est historiquement correcte. C'est absolument génial de voir les manigances et les calculs qui se font autour d'un artiste, même si c'est un peu difficile de suivre tous les personnages secondaires (j'ai dû mélanger tous les hommes d'église à un moment ou à un autre). C'est aussi passionnant de se plonger dans une époque où l'on risquait tant à provoquer par son art, alors que de nos jours on n'est plus choqué par rien. Et c'est idéal pour comprendre un artiste que d'avoir tout cela, je crois qu'il n'est pas possible de lire ce livre et de ne pas en ressortir complètement fan du Caravage.
Après, j'ai eu vraiment du mal avec la façon dont c'était écrit. Durant les 50 premières pages (jusqu'à ce qu'on commence à y parler de peinture), je me suis dit que j'avais rarement lu quelque chose d'aussi maladroit et pénible. L'histoire démarre sur un ton lourdement prophétique qui enlève immédiatement au récit toute chance d'avoir un pied ferme dans le présent et va le faire évoluer en constante référence à la fin. L'ennui, c'est que cela nuit ici beaucoup au portrait du Caravage, qui n'a jamais de consistance réellement tangible ; il n'est que la suite des circonstances qui le mèneront à sa mort, annoncée en filigranes derrière chacune des questions rhétoriques pleines d'emphase qui ponctuent le récit. En plus de cela, dans ces premières pages tout particulièrement, le style est extrêmement didactique, empilant les faits connus entre deux états d'âmes du personnage qu'on commence grossièrement à construire. Pour exemple, le tout premier passage au discours direct est un dialogue explicatif des parents sur les tenants et aboutissants politiques du changement de calendrier - on peut difficilement faire moins naturel !
L'écriture en elle-même est très classique, riche et tout à fait élégante, mais en même temps dénuée de la moindre audace, ce qui ne colle pas à mes yeux avec les idéaux artistiques du Caravage tels qu'on nous les présente. Et pourtant, comme tout ce dont j'ai parlé jusqu'ici, cela dérangerait beaucoup moins si l'histoire était contée d'un point de vue extérieur. Mais le fait que ce soit un récit à la première personne m'a souvent gênée, parce que cela accentue les maladresses et annihile toute forme de mystère autour de ce personnage sombre qui en perd tout son charisme... Et il est dur d'adhérer à l'intégralité du portrait quand il reste aussi peu de place pour l'interprétation personnelle. Caravage a inventé le clair-obscur, or sa vie est racontée en braquant dessus un projecteur 10000 Watts. Chaque élément de ses tableaux doit être expliqué et lié à un détail de sa vie et souvent, j'ai trouvé cela terriblement artificiel. Trop de personnages sont créés par ce biais pour que ce ne soit pas lassant. Au fond, cela m'a donné l'impression que l'auteur s'est amusé à inventer l'histoire cachée dans toutes les zones d'ombre, et a ensuite tenu à caser absolument tout ce qu'il avait imaginé dans son bouquin sans se soucier de ce que cela pouvait apporter ou non au récit. Too much information!
Les meilleurs moments de lecture étaient ceux où l'histoire était à peu près libre des attaches historiques, racontant les relations entre les personnages sans s'attarder excessivement sur les tableaux que cela pouvait engendrer. J'ai aussi aimé l'arrière-plan historique qui est très efficacement mis en scène. Par contre, j'ai été perturbée par quelques détails sur lesquels l'auteur, qui a fait pourtant un travail de recherche phénoménal, s'est planté. Notamment lorsqu'il nous raconte qu'Abraham est un nom qui veut dire "rocher" et cite "Tu es petrus", alors que même moi qui n'ai pratiquement aucune culture biblique je sais que "Tu es petrus" ça s'adresse à... Pierre. Qui veut dire pierre. Abraham veut dire "père d'une multitude". Rien à voir. Comment on a pu laisser passer ça ?
Bref. Un récit impressionnant par ses ambitions mais qui m'a fait connaître des montagnes russes question plaisir de lecture. Le plus étrange dans tout cela est que je suis certaine que je l'aurais adoré si le narrateur n'avait pas été le Caravage lui-même...
62 reviews
June 11, 2025
Dominique Fernandez, écrivain de l’intime flamboyant et des figures marginales, aime ceux qui brûlent leur vie pour approcher la vérité de l’art ou du désir. Avec La Course à l’abîme (2000), il donne voix au Caravage dans une confession fictive éblouissante — une traversée de feu entre extase artistique et damnation morale.

Écrit sous forme de monologue, le roman (un de mes favoris Ever) suit Michelangelo Merisi da Caravaggio, peintre fulgurant et tourmenté, de son ascension à Rome à sa fuite désespérée à travers l’Italie. Le roman épouse sa langue, son regard, son vertige.

Prémisse : Un peintre génial fuit la norme et les dogmes, poursuivi autant par la justice que par son propre désir de vérité, à la recherche d’une rédemption qui lui échappe toujours.

Autour de Caravage gravitent des figures-clés : Costanza Colonna, noble protectrice, incarne la grâce maternelle et le pardon possible ; Mario Minniti, jeune modèle et compagnon d’errance, cristallise le désir, la tendresse et l’éveil sensuel ; Giustiniani, mécène érudit, offre reconnaissance et danger en convertissant le génie en produit ; les commanditaires religieux, quant à eux, sont à la fois moteurs et fossoyeurs de son art. Chacun pousse Caravage dans une direction : spiritualité, chair, gloire, chute.

Le roman explore avec force (la tension entre élan vital et morale, création et transgression, amour et violence, identité sexuelle et foi). Caravage avance en heurtant tous les murs, éclairé de l’intérieur par la nécessité de peindre.

L’univers est charnel, intense, mystique. Le style de Fernandez épouse ce souffle : ample, lyrique, sensoriel. Il ose les fulgurances et les excès — à l’image du héros. C’est un texte habité, tendu comme un arc.

On referme La Course à l’abîme secoué par ce voyage intérieur incandescent. En écho, Le Confiteor de Jaume Cabré propose lui aussi (une fresque labyrinthique autour de la culpabilité, de l’art et du mal), et La Peau de Malaparte flirte avec (le sacré, la monstruosité, la décadence européenne).

Et chez Fernandez, Porporino ou les mystères de Naples (identité, travestissement, musique et désir) ou Dans la main de l’ange (Genet, sainteté profane, homosexualité sublimée) prolongent cette quête d’un absolu impossible mais nécessaire.
Profile Image for Esdaile.
353 reviews76 followers
November 28, 2011


L'historie donnat pour moi l'opportunité de pratiquer mon francais. Le roman n'est ni trop facile ni trope dificile pour moi, c'est à dire Je pourrais apprendre des nouveaux mots et aux même tmeps lire sans problème. Mais voilà un avantage assez personel de l'historie.
Je me suis demandé tout le temps combien de ce comte est de Caravage et combien concerne la vie et les idées de Dominique Fernandez! Son portrait de Caravage (l'histoire de la vie du peintre célebre et écrit comme si il s'agissait d'un autobiographie écrit par le peintre directement) me semble être bien probablement un portrait de soi-même, mais puis ce que j'ignore les détails historiques de la vie de cette personnage (je parle du peintre bien sur) je ne peux pas dire jusqu'à quel point l'écrivain introduit sa propre vie en la réprésentant comme la vie de Carravage. Une chose est sûr pourtant. Caravage peignit les gosses aussi que des jeunes hommes. Fernandez veuille nous fair croire que les models étaient tous de 15 ans ou plus mais ce n'est pas de tout vraisemblable; par example, le modéle pour "Amor Vincit Omnia" est un ephébe de 15 ans, mais il ne faut que regarder le sujet en quéstionm. Il a beaucoup moins que ca. On voit bien que le modele devait avoir à peux près 8 ans +-Et le jeune homme même dans Vocation de saint Matthieu est un beau gosse de je dirais un dizaine d'années. Dans le livre pourtant, comme je l'asi dit, tous les modeles ont au moins 15 ans.

L'historie est agréable à lire, non pas trop profound mais j'ai appris une chose importante de ce roman, que l'impiété" est la vice la plus bas est la plus proche au mal absolu:

"L'impiété: vice qui s'exerce au detriment de soi même, de la Patrie, de son Père et de sa Mère.." Ah quel ilumination! Quel apercu! Que ce soit vrai!
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