Entre mer Noire et mer Caspienne, Caucase et Mésopotamie, le haut plateau arménien, dominé par le mont Ararat où se serait échouée l'arche de Noé, vit éclore l'une des plus importantes civilisations du Moyen-Orient. À la fin du VIᵉ siècle avant J.-C., les Arméniens y fondent un puissant royaume qui devient, en 301, le premier État officiellement chrétien. Située au carrefour des grands Empires perse, romain, byzantin, puis arabe, mongol, ottoman et russe, cette terre a toujours été âprement disputée. Les brèves périodes d'indépendance de l'Arménie, entrecoupées de siècles de sujétion et d'occupation, lui ont toutefois permis de forger les armes d'une forte identité culturelle : une foi inébranlable, une écriture et une littérature exaltant la conscience nationale. Victime en 1915 du premier génocide du XXᵉ siècle, le peuple arménien a su préserver, tant dans la mère-patrie qu'en diaspora, cette culture millénaire dont Annie et Jean-Pierre Mahé retracent avec une brillante érudition les grands jalons.
C'est peut-être aussi parce que toute la période de l'histoire dans cette partie du monde avant mille huit cent quelque chose est pour moi totalement inconnue, mais j'ai trouvé la première partie difficile à lire et inaccessible. On n'avait pas des infos sur le mode de vie des Arméniens, seulement le nom des royaumes et pouvoirs et mouvements des frontières de la civilisation... Une série de cartes détaillées, étudiées longuement, aurait presque donné autant d'infos. Mais bon, j'avoue, c'est la période moderne qui m'intéresse le plus, et j'ai bien appris des choses. Si je n'ai pas pu comprendre d'autres parties du livre, c'était un manque de bases de ma part.