Monstrueuse, la matière de ce livre l'est, pour deux raisons. Le sujet, d'abord : le trafic d'hommes noirs, infâme trafic jusque dans les justifications qu'on a voulu lui trouver. Monstrueuse aussi, son étendue dans l'espace, de l'Afrique à la Méditerranée orientale puis de l'Afrique aux Amériques ; et dans le temps, puisque cette histoire est longue de près de quatorze siècles. Il fallait à Olivier Pétré-Grenouilleau, pour maîtriser dans sa totalité l'étude de ce trafic et l'ériger en objet historique, une approche globale, qui mettrait en relation l'histoire de l'esclavage avec d'autres domaines de la recherche historique - histoire des idées, des comportements, de l'industrialisation... Cette méthode comparative, alliée à une vision à la fois panoramique et plongeante, permettrait de découvrir comment des logiques différentes, propres à l'Afrique noire, au monde musulman et à l'Occident, ont pu se connecter pour donner naissance aux traites négrières. Comment, une fois pris le pli, enclenché l'engrenage négrier, les traites ont évolué jusqu'à leur terme, résultat d'une dynamique abolitionniste, certes ambiguë, mais radicale. De l'esclavage antique à la mise en place de nouveaux systèmes d'exploitation de l'homme, ce livre restitue pour la première fois dans son ensemble la complexité d'une histoire débarrassée des clichés et des tabous, riche aussi de révoltes et de combats. Un des phénomènes mondiaux à l'origine du monde moderne.
Olivier Grenouilleau (anciennement Pétré-Grenouilleau), né le 20 avril 1962 à Rumilly (Haute-Savoie), est un historien français, spécialiste de l'histoire de l'esclavage, professeur depuis 1999 à l'Université de Bretagne-Sud et depuis 2007 à Sciences Po Paris. Il a rejoint en 2009 le groupe Histoire et Géographie de l'Inspection générale de l'Éducation nationale (IGEN).
Il étudie depuis 1990 les traites négrières et plus particulièrement la traite négrière de Nantes.
Ce livre est un peu savant pour quelqu'un qui est un peu novice concernant la thématique de l'esclavage et la traite. Néanmoins, les discussions en matière d'historiographie restent extrêmement intéressantes, et reflètent la complexité de l'action humaine et de l'Histoire de l'humanité, je pense que cette idée est la plus importante que j'ai retenue, et ceci est très bien mis en relief en se basant précisément sur un thème si étendu dans le temps et l'espace, dans des cultures et des économies très variées que la traite négrière. Coté contenue, et je rappelle que je suis novice dans la thématique de la traite, quoique intéressée par elle et par sa place dans l'Histoire de l'Humanité, j'ai retenu plusieurs informations fort intéressantes, pour se faire une esquisse sur la complexité, l'échelle et l'étendue de la traite, et ce qui importe le plus, et c'est d'ailleurs quelque chose que j'ai beaucoup admiré, c'est l'évolution de la manière avec laquelle on fait l'historiographie de la traite, les sources sur lesquelles on se base, les différentes approches jusqu'ici considérées, et les controverses qui en résultent. Globalement, très bon et fort utile.
Le projet de l’auteur était ambitieux. Il l’annonce clairement dans son introduction : « à ma connaissance, aucun ouvrage moderne n’aborde l’ensemble des questions relatives aux différentes traites négrières, à leurs origines, leur évolution, leur abolition et leurs rôles dans l’histoire mondiale ». En ce sens, il s’agit d’un grand livre d’histoire dans lequel l’auteur ne fait pas que résumer des informations établies. Il met en lumière les différentes recherches effectuées sur le sujet, les confronte, les analyse. Ainsi, on prend conscience de la complexité des traites, qu’elles soient orientales, occidentales ou propres à l’Afrique. Une lecture indispensable pour comprendre près de 14 siècles d’histoire qui ont forgé nos sociétés modernes.
Les traites négrières (Die Sklavenhandelssysteme) In diesem Werk wagt sich Pétré-Grenouilleau in das historische Minenfeld der globalen Sklaverei – und scheut sich nicht, heilige Narrative aufzubrechen. Er analysiert den Menschenhandel nicht ausschließlich als europäisches Verbrechen, sondern als ein komplexes, weltumspannendes System, in dem auch das schwarze Afrika als „vollwertiger Akteur“ (acteur à part entière)eine aktive Rolle spielte. Sein Ansatz ist global und vergleichend: Er unterscheidet zwischen atlantischer, innerafrikanischer und arabischer Sklaverei und zeigt, dass der Sklavenhandel ein ökonomisches Getriebe (engrenage)war, das über Jahrhunderte auch nicht-europäische Mächte einband. Doch diese Nüchternheit hatte ihren Preis: Weil Pétré-Grenouilleau in einem Interview wagte, die „traites négrières“ aufgrund ihres wirtschaftlichen (und nicht vernichtenden) Ziels vom Begriff des Völkermords abzugrenzen, sah er sich prompt einer Klage wegen „Bestreitung eines Verbrechens gegen die Menschlichkeit“ ausgesetzt. Während seine Verteidiger darin den Kampf für eine freie Geschichtsschreibung jenseits staatlicher Erinnerungspolitik sahen, fürchteten Kritiker eine Verharmlosung. Trotz – oder gerade wegen – dieser Kontroversen bleibt das Buch eine schonungslose Autopsie des „engrenage négrier“, die uns zwingt, die Geschichte des Sklavenhandels nicht mehr schwarz-weiß, sondern in all ihren schmerzhaften globalen Verästelungen zu denken.
Quando è uscito questo libro ha suscitato in Francia molte polemiche ed è costato anche una denuncia all'autore, perché in Francia c'è una legge per cui è reato negare che la tratta sia stata un genocidio, d'altra parte io sono d'accordo con quegli storici che trovano questa definizione eccessiva, ma sopratto poco apprpriata, perché il fine della tratta non era uccidere gli schiavi, ma trasformarli in forza lavoro a basso costo e quindi io parlerei più di deportazione forzata che di genocidio... l'altro motivo, per cui questo libro è stato attaccato è che descrive la schiavitù come un fenomeno di lunga durata, in cui gli europei hanno svolto un ruolo, ma di cui non sono stati gli unici responsabili, visto che la tratta era già praticata con modalità diverse dai mercanti arabi.... insomma un libro che valutando un fenomeno non sul periodo ristretto, 1500-1800, in cui è durata la tratta praticata dagli europei, ma a partire dal medioevo, apre nuove prospettive di valutazione e di ricerca....
una trattazione completa del problema, in tutte le implicazioni, sia della tratta occidentale, verso le americhe, sia quella orientale , verso il medio oriente. cadono molti luoghi comuni