Seul point positif du livre: la mémoire de guerre d’un combattant de la guerre civile libanaise, sa vie, ses raisons, qu’on ne trouve jamais au Liban.
Enorme bémol, l’auteur est un français, clairement de droite, et il a du mal a se détacher de ces valeurs, son idéologie des arabes/latino américains/chinois qui ont tout les problèmes mais jamais la France. Sa tirade a la fin du livre sur ‘l’autre est dangereux’ ruine tout le travail fait au préalable par Marwan, le combattant, dans une tentative de comprendre une guerre que même les libanais ont du mal a digérer. Aussi, la guerre libanaise est une séries de combats propre aux libanais, a leur histoire, leur identité, leur religion, le fait que l’auteur tente de faire des rapprochements entre cette guerre et Mai 68 ou le nazsime en allemagne est juste bête et a la limite insultant.
Conclusion: 2.5 étoiles pour le travail de mémoire de guerre et les questions que l’auteur nous invite a nous poser (combien de Marwan sont au Liban actuellement? Combien j’en ai rencontré?) Mais toute partie où l’auteur exprime son opinion ou essaie de philosopher/psychanalyser les comportements de Marwan -> poubelle.
« Semaine après semaine, la ville s’est métamorphosée. La ville, c’est-à-dire les gens. Ils avaient beau cacher élégamment leurs plaies ou, comme ils disaient, faire son compte à la mort, ils n’étaient plus les mêmes. Les esprits brûlaient et en ruines étaient les âmes, et en miettes étaient les cœurs. Quant aux yeux, à force d’avoir trop vu, ils ne voyaient plus rien. »
Émouvant et provoquant pour les Libanais qui cherchent à replonger dans les récits atténués de la guerre et pour chacun qui cherche à comprendre la nature de la violence humaine.