El retrato de una mujer en busca de una pasión. Una Madame Bovary contemporánea Bénédicte Ombredanne, una provinciana mujer de clase media, hace todo lo posible por conocer a Éric, el autor del libro que ha cambiado su vida. En sus encuentros en un café de París, o en sus mensajes por mail, le confía sus secretos más í la tormentosa relación con un marido cruel y egoísta, y el descubrimiento de una nueva sexualidad con un amante encontrado en una página de citas en internet. En un momento dado pierden el contacto por un tiempo, pero cuando Éric se entera del destino de Bénédicte, viajará a Metz en busca de toda la verdad. Ganadora del Premio Renaudot des Lycéens Candidata al Premio Goncourt Finalista del Premio Médicis La crítica ha dicho... «Enfado y consternación. Era uno de los favoritos, pero el Premio Goncourt no será para él. Una de las mejores novelas de la temporada y un gran éxito de ventas.» Les Inrocks «El amor y los bosques es también una novela... sobre una novela. El primer capítulo es en realidad una curva que nos permite comprender a la génesis del libro -pero,¿es realidad?¿Es ficción?- Contiene hermosas páginas sobre la escritura y la literatura, sobre la importancia de ambas, que son oxígeno para el alma.» Le Point «El magnífico retrato de una Bovary contemporánea.» Le Soir «El destino de la heroína de El amor y los bosques (¡qué título tan maravilloso!) marcará a buen seguro a más de un lector.» L'Express «La escritura de Éric Reinhardt es muy rica, casi lírica.» La Presse «Un descenso a los infiernos. Una escritura brillante, una historia poderosa.» Libération «Éric Reinhardt firma una de las más bellas novelas de esta rentrée.» La Libre Belgique ENGLISH DESCRIPTION Winner of the Renaudot des Lycéens, Candidate for the Premio Goncourt, and Finalist for the Premio Médicis. The portrait of a woman in search of a passion. A contemporary Madame Bovary. Bénedicte Ombredanne, a provincial middle-class woman, does everything possible to meet Éric, the author of the book that has changed her life. In their encounters in a Paris café, or in her messages by mail, she tells him her most intimate the tempestuous relationship with her cruel, selfish husband, and the discovery of a new sexuality with a lover found in a dating site online. They lose contact for a time, but when Éric finds out about Bénédicte's fate, he travels to Metz in El amor y los bosques Love and Forests search of the truth.
Je ne l'ai pas terminé. La vie est trop courte pour lire des mauvais livres.
Le premier chapitre n'est que le long monologue complaisant d'un narrateur-auteur qui se flatte l'ego à coup de phrases pompeuses et alambiquées. Le roman se veut l'histoire d'une émancipation féminine. Au lieu de laisser le personnage prendre la parole et raconter son histoire, Éric lui vole sa voix, reprend à son compte le texte des lettres que sa lectrice lui a écrites au lieu de nous en donner le texte. Il la paraphrase, l'interprète, la traduit, parle à sa place: tout le contraire de ce qu'une voix de femme féminine et émancipée devrait être.
J'ai donné une deuxième chance au récit. Peut-être que le reste du roman ferait pardonner ce premier chapitre.
Non, c'est devenu pire. Bénédicte Ombredanne (mais quel nom!), une agrégée de lettres instruite et éduquée décide de se libérer de son mari violent et de sa vie de famille anodine... en se trouvant un amant sur le Web. Clichés, par-dessus lieux communs, empilés au sommet d'une montagne de stéréotypes littéraires... Ce roman n'est qu'un Harlequin pour des femmes instruites qui se font accroire qu'elles ne lisent pas de Harlequin.
D’abord, le personnage principal est absolument insupportable et son plus grand défaut est d’avoir été écrit par un homme, un auteur qui semble penser qu’on reste dans une situation de violence conjugale par bovarysme, par orgueil et «pour voir le papa de ses enfants sourire à nouveau».
Ensuite, le récit est juste un 400 pages de trauma porn et frise l’insoutenable. Si seulement il servait à dénoncer une réalité trop souvent ignorée, à défendre un groupe marginalisé, MAIS NON, une rapide recherche m’a appris que l’auteur se serait servi, sans son consentement bien sûr, de l’histoire d’une admiratrice et qu’il aurait plagié des extraits des lettres où elle se confiait à lui.
Enfin, même l’écriture n’arrive pas à sauver ce livre rempli de tics que l’auteur doit trouver bien stylés, dont celui de ponctuer ses phrases d’un nombre incalculable de virgules. C’est, juste, fucking, insupportable.
Quand je pense qu’on a coupé des arbres pour publier cette croute, je me surprends à souhaiter que l’auteur ait eu un peu plus d’amour pour les forêts en nous épargnant ça.
Les premières pages ne m’avaient pas convaincue. C’est l’auteur qui nous parle et je trouvais le ton un peu complaisant. Mais par la suite, il donne sa voix à Bénédicte Ombredanne et AYOIE…. J’étais investie par son histoire. À ce point que j’ai rarement éprouvé autant de colère à la lecture d’un livre. Je dis colère, mais j’ai également été touchée, émue, bouleversée par l’histoire de cette femme, qui représente l’histoire de plusieurs femmes, j’en suis malheureusement certaine. L’auteur est un homme et touche pourtant à plusieurs cordes sensibles propres aux femmes, aux mères. Je suis impressionnée par sa plume, très juste et sensible.
Un mélodrame misanthrope à l'anglaise (Coronation Street), banalement vulgaire et dégradant. Les protagonistes, lentement salis, humiliés, sont sauvés par Éric Reinhardt lui-même. L'histoire est close par une morale maladroitement surréaliste, dans une intense jubilation stylistique narcissique franchement plouc.
Il y avait une bonne idée d'histoire, au début j'ai été happée mais le male gaze masturbatoire de l'écriture m'a éloignée et a gâché la force qu'il y aurait pu y avoir.
Voilà un livre difficile à juger car très varié. C'est d'ailleurs là son principal défaut. On a le sentiment que ce livre n'est pas un tout, qu'il est fait de morceaux qui ne vont pas ensemble. Le début en est très énervant, une langue artificielle, prétentieuse, complaisante où l'auteur se regarde écrire puis ça s'arrange - de ce point de vue-là. Mais ce n'est pas mieux dans l'avant-dernière partie très longue et très vide où on est censé lire les dires de la jumelle qui, bien sûr, parle mal. L'écriture est encore là parfaitement artificielle. On n'y croit pas une seconde. Il y a aussi des passages plus réussis, mais souvent tirés à la ligne sans raison. Enfin ce personnage de femmes (que l'on sent multiple en fait) n'est-il pas un énorme ramassis de clichés ? Il n'empêche que le livre se lit et touche même parfois.
Zo lieflijk en verlokkend als de titel, ‘De liefde en de wouden’, zo gruwelijk en donker is het verhaal van de tragische heldin uit deze merkwaardige roman. Gebenedijd is ze niet, deze Bénédicte Ombredanne die de schaduw van haar kleurloze bestaan en de macht van haar manipulatieve echtgenoot wil ontvluchten en droomt van een groots en meeslepend leven. Als wraak voor de zoveelste ronde beledigingen en vernederingen besluit ze een minnaar te nemen. Die ze prompt vindt op het internet. Hij is bovendien perfect op zowat alle gebieden en ze beleeft enkele fantastische uren met hem. Zo fantastisch dat het avontuur wel aan haar fantasie ontsproten lijkt. Net als in het verhaal van Villiers de l’Isle-Adam, L’Inconnue (een verhaal uit de ‘Contes Cruels’), dat het scharnier van deze roman vormt, lopen werkelijkheid en illusie in elkaar over. Bénédicte is zelfs even een personage in dat verhaal, en met haar perfecte-minnaar-van-een-perfecte-namiddag zal ze nog twee keer een conversatie voeren die plaatsvindt in haar hoofd. Of in dat van de schrijver, die zelf een prominente rol speelt in zijn eigen roman (hij heeft zijn ‘heldin’ immers twee keer ontmoet in Parijs en het grootste deel van haar verhaal uit eerste hand vernomen). Misschien is Bénédicte wel nooit op het landgoed van Christian geweest voor die wonderlijke namiddag, maar is ze echt gewoon een wandeling gaan maken in de Vogezen (zoals ze haar echtgenoot wijsmaakt), aangetrokken door ‘die onzichtbare, donkere, dichte diepten waar de echo’s van onze dromen horen te zijn’. Want ‘niets is erger dan het harde van platte oppervlakten, dan het tastbare van harde oppervlakten, dan het obstakel van schermen die worden opgetrokken, behalve als er films worden op geprojecteerd. Ik verkies wat diep is, datgene waarin je kunt doodringen, waarvan je je kunt voorstellen dat je erin kan verdwijnen, je verbergen: de liefde en de wouden, de nacht, het najaar…’ Feit is dat haar hellegang pas goed begint nadat ze de man van haar dromen heeft verlaten en terugkeert naar haar gezin. Zo’n 160 pagina’s lang houdt de schrijver dit wonderbaarlijke spel tussen realiteit en illusie, opperste extase en diepste vernedering vol in een verrukkelijk anachronistische stijl, met rijkelijk meanderende zinnen gestoffeerd met verwijzingen naar Bénédicte Ombredanne’s geliefde negentiende eeuw en haar favoriete symbolistische schrijver. Die wel haar alter ego lijkt. ‘Het was een dromer, een idealist. Hij hechtte het grootste belang aan de gevoelservaring, in die zin dat daardoor het ware wordt geopenbaard. Hij was ervan overtuigd dat het bovennatuurlijke deel uitmaakt van onze werkelijkheid en dat we er toegang toe kunnen krijgen door onze dagelijkse ervaringen, mits we daar het verlangen toe voelen, mits we oog hebben voor wat er om ons heen gebeurt en er volledig voor openstaan. Onze wereld is bezield, heeft een betekenis en een bedoeling waar onze gewaarwordingen een kortstondig licht op kunnen werpen, met tussenpozen, zoals een lichtflits een nachtelijk landschap verlicht. Al zijn verhalen staan in het teken van de zoektocht naar het Absolute, het onmetelijke verlangen om het Ideaal te bereiden, de overkant, de opperste Schoonheid die een hogere orde van de werkelijkheid openbaart, aan gene zijde van onze jammerlijke en vergankelijke realiteit.’ Maar dan verliest de auteur zijn focus. Na een overdosis Xanax belandt Bénédicte Ombredanne in een psychiatrische instelling en moeten we ook de verhalen van enkele medebewoners in detail vernemen. Die niets ter zake doen en de spanningsboog onnodig doen verslappen. Na haar ontslag is er gedurende geruime tijd geen contact meer tussen Bénédicte Ombredanne en de schrijver, zodat hij pas laat haar overlijden verneemt. Wanneer hij op onderzoek uitgaat en haar tweelingzus vindt, komt hij niet alleen te weten hoe ze ellendig en miserabel aan kanker is gestorven, tot in en na haar dood gepest en gekleineerd door haar echtgenoot, maar krijgen we daar bovenop ook nog eens de geschiedenis van de jeugd van Bénédicte, haar eerste huwelijk, haar depressie… In het ware leven kunnen ongeluk en rampspoed en malheur zich helaas opstapelen, in een roman kan het nét iets te veel worden. En dat is jammer want je voelt in iedere zin de lust tot schrijven van deze getalenteerde auteur. Maar wie op het hoogtepunt van een zorgvuldig opgebouwde compositie niet aan de verleiding kan weerstaan alle registers open te trekken veroorzaakt een kakofonie waarnaar het verveeld luisteren wordt.
Les dix premières pages présagent d'une bonne trame. L'auteur se met en scène, il reçoit des lettres d'une femme qui se livre peu à peu à lui. Une femme victime de violences psychologiques qui décide de prendre un amant. Et là c'est la catastrophe : elle devient niaise et libidineuse. Bref c'est gâché! Le thème de la violence psychologique est difficile car on tombe rapidement dans la "banalité" d'échanges verbeux, mais c'est bien plus que des insultes. L'auteur, sur ce point, ne m'a pas du tout convaincu.
Avec L’amour et les forêts Eric Reinhardt crée un personnage que ses lecteurs ne sont pas prêts d’oublier. Déjà le nom, Bénédicte Ombredanne, toujours cité dans son entièreté, a quelque chose d’une héroïne d’un autre siècle, d’une rêveuse que l’on suppose meurtrie par le réel. Elle est ici une lectrice touchée par le précédent roman de l’auteur qui ose lui écrire et a la chance de le rencontrer. Confidences partagées, elle lui révèlera au second rendez-vous la tragédie de son quotidien. La littérature est une évasion, une vie par procuration tant pour l’auteur que pour le lecteur. » moi aussi j’attends des livres que j’entreprends d’écrire qu’ils le secouent, qu’ils m’embarquent dans leur chaloupe, qu’ils le conduisent vers le rivage d’un ailleurs idéal. » Une manière de s’inventer une autre vie bien plus belle que le quotidien décevant. Dans une grande envolée romanesque, Eric Reinhardt nous confie alors le témoignage de Bénédicte Ombredanne. Sa passion pour les romans du XVIIIe siècle et notamment ceux de Villiers de l’Isle Adam se trouve vite enterrée dans une vie de couple difficile. De nombreuses femmes se retrouvent ainsi éloignées de leur rêve entre métier, intendance d’une maison, mari et enfants exigeants et peu reconnaissants. Mais ici, la condition de la mère est poussée à l’extrême avec un mari odieux, humiliant. Bénédicte Ombredanne, soumise par crainte des colères de son mari et par un désir naturel d’être aimée accepte cette abnégation et renonce à ses rêves. Jusqu’à ce qu’elle s’inscrive sur Meetic et vive une vraie passion. Quelques heures de bonheur vécues comme dans un rêve qui vont toutefois pousser son mari dans un harcèlement encore plus insoutenable.
L’attrait du récit tient à la fois au dévoilement successif des épisodes de vie de Bénédicte Ombredanne par la voix d’Eric, l’auteur jouant son propre rôle et surtout à l’intensité émotionnelle de chaque description. Humour et réalité dans les contacts Meetic, sensualité dans la leçon de tir à l’arc, passion érotique dans la relation avec Christian, exaspération dans le harcèlement nocturne du mari, compassion pour la vie amoureuse de la jeune femme, écoute pour les pensionnaires de Sainte-Blandine, rêve au travers des lectures et écritures, émotion de l’écrivain et de la sœur jumelle.
Le sujet est certes anodin pour bon nombre de personnes mais pourtant si réel. Dans un couple, dans une entreprise ou simplement dans le quotidien de la vie, combien de personnes baissent les bras, courbent le dos, somatise et renonce à l’espoir. L’auteur est parvenu à illustrer et sublimer le sujet avec ce personnage empathique.
Si l’objectif de l’auteur était de tirer une flèche droit dans le cœur, en ce qui me concerne, il est atteint. Je me souviendrais longtemps de Bénédicte Ombredanne.
Je ne poste jamais de commentaires, mais après avoir fini ce livre je me sens le devoir d'y décrire mes pensées Si le résumé vous a plu et intrigué; et que l'idée d'un " récit d'une émancipation féminine" vous décide, je vous conjure de poser ce livre et de voir le film qu'il a inspiré. Le film, lui, est un parfait descriptif de la façon dont les violences psychologiques fonctionnent, de comment un être humain parvient à instaurer une emprise absolue sur un autre Le livre, lui, est au mieux décevant, au pire carrément indécent L'auteur pratique une sorte de masturbation intellectuelle absolument immonde constante, il est le héros de cette histoire affreuse, il enchaîne les phrases trop longues et pompeuses. Si ce style peut être tout à fait charmant, au vu du thème abordé il ne peut être que vomitif. Ce livre pue l'auteur qui se veut transgressif avec la morale, mais comme beaucoup d'écrivains, en cherchant la transgression il fait tout le contraire et joue le jeu habituel et complaisant : oui le mari de Bénédicte est le monstre de l'histoire, mais finalement elle n'avait qu'à pas se mettre avec lui 🙄🙄🙄
SPOIL Si le premier chapitre ne vous a pas convaincu de jeter ce "livre", celui où Éric nous raconte qu'après avoir ressenti un "orgasme de la conscience " après un massage du visage, il se masturbe dans le train et jouit en pensant à la sœur jumelle de Bénédicte devrait le faire. En effet, il décide de rencontrer Marie-Claire après avoir appris le décès de Bénédicte, survenu quelques mois plus tôt Après lui avoir posé quelques questions, il lui propose un dîner. Soit, après tout il était attaché à elle, c'est compréhensible de vouloir comprendre. Après ce dîner et la discussion qui l'a, je cite " terrassé", il nous décrit la façon dont il imagine coucher avec Marie-Claire. Chapitre suivant : retranscription de la discussion qu'il a eu avec elle Plusieurs pages pour nous décrire l'enfer de la vie, et notamment de la fin de vie, de Bénédicte Pour un homme " terrassé" il semble bien vite se remettre, et rien ne pourra me donner plus envie de vomir que ce passage absolument ignoble dans ce livre.
C'était mon premier Reinhardt et j'ai été très déçu, j'ai eu l'impression de lire Gregoire Delacourt et sa Liste de mes Envies : beaucoup de platitudes et de clichés sur les femmes sentimentales et douces...
Le romantisme qu'on prête à l'auteur et qu'il a voulu transcrire n'exclue pas la retenue, la concision plutôt que cette guimauve de mauvais goût.
Détestant interrompre la lecture d'un livre j'ai dû me résoudre à passer en lecture rapide et je ne pense pas y avoir perdu grand chose, tant les paragraphes sont de longues répétitions de la même idée. Je déconseille.
Il se cache beaucoup de choses dans ces forêts, et il n’y a pas que de l’amour romantique et bon, mais aussi de la cruauté d’un homme dérangé à l’égard d’une femme sensible, de la souffrance morale et physique et de la maladie décrites d’une prose sensible et empreinte d’empathie. Beau comme une fléchette dans le mille.
J’ai rarement lu un roman prenant autant aux tripes. On suit littéralement l’histoire d’un couple qui semble sain et qui finit par dégringoler dans une toxicité morbide et terrifiante. La manière dont l’auteur a réussi à faire de son roman un genre de polar est remarquable. Que va-t-il en advenir de Bénédicite ? Sera-t-elle capable de se détacher de l’emprise de son mari ? Ce roman détaille la descente aux enfers d’une femme, d’une humaine, qui tombe dans les mains d’un pervers narcissique, d’un réalisme presque dérangeant. Le fait que le récit soit coupé en deux parties, c’est-à-dire, d’un côté l’expérience des proches de la protagoniste ainsi que l’expérience de l’auteur, s’incluant lui-même dans l’histoire, et de l’autre un focus précis sur leur vie familiale s’étendant sur plusieurs années, offre un champ de vision beaucoup plus large : on comprend ainsi mieux tous les rouages cachés de ce désastre. Les descriptions de certaines scènes sont crues, on a l’impression d’être immergé dans leur couple, dans leur vie de tous les jours, on se croirait être Bénédicte elle-même et notre lecture est toujours accompagnée d’une cruauté et d’une angoisse constante. Le malaise est assuré, ce livre ne se lit pas facilement.
En tant que cinéphile, petit + si l’on regarde l’adaptation cinématographique césarisée qui permet de nombreuses comparaisons et donc de suivre au plus profond la relation et les comportements des deux protagonistes. [Les deux œuvres restent cependant distinctes par leur manière de montrer et dénoncer ces comportements.]
« Alors j’ai vu dans ses yeux la détresse la plus insondable qu’il m’ait été donné de voir de toute ma vie. »
Voici mon premier roman de Reinhardt, que j'avais tellement envie de lire. Or, il m'est arrivé de lire quelques critiques sur Goodreads, et j'ai commencé à douter que ça vaudrait la peine. Ça m'apprendra. Je lis pour le plaisir, pour mon plaisir. L'opinion d'autrui, je m'en fiche comme de l'an quarante. J'ai adoré surtout le style et la façon de raconter une histoire si poignante que mon cœur se serrait quand je lisais certains passages, vraiment. À mes yeux, l'auteur n'a pas la prétention d'apporter quoi que ce soit au féminisme — ce qu'on lui reproche, apparemment —, mais il veut tout simplement raconter une histoire authentique, de relever combien il est difficile pour certaines femmes de s'émanciper des monstres qu'elles ont pour maris. Un récit bouleversant aussi bien que bellement écrit. Un coup de cœur.
Na okładce napis „portret kobiety zatraconej w namiętności” koszmarnie wprowadza w błąd. Ta książka nie jest ani o namiętności ani nawet o miłości. Raczej o jej braku. O tragedii, poniżeniu, problemach psychicznych i zobojętnieniu na krzywdę innych. Przerażający obraz. Smutna opowieść, która zostawia po sobie gorzki posmak.
3,5/5 I'm trying to read more french contemporary fiction lately and it's either really good or really bad, with one common point: the writing is always amazing.
In this book, the author tells the story of Benedicte Ombredanne, one of his readers whom he met a few years ago and who entrusted him with her life story. She married Jean-François when she was still very young and ever since it's like he kept her prisoner. One day she comes home and following a crisis decides to log on Meetic to find a stranger to have sex with, a way for her to break free from her husband's poisonous influence. She meets Christian and have a wonderful afternoon with him, but when she goes home everything starts to crumble.
The summary on the book was quite patchy and I did not know what to expect from it. Having finished it now, I have mixed feelings about it. On the one hand, the writing is beautiful and researched, the beginning was absolutely amazing and I immediately felt immersed in the story. Some depictions were very visual and lovely and the subject matter (violence against women basically) was important. On the other hand, the story felt disjointed like three separate parts glued into one with feeble links, sometimes the writing slackened and became ordinary or vulgar (especially after having read Call me by your name, where all the love-making scenes were so sensual and gorgeously written), sometimes even cliché. Someone said in another review that for a book about women's emancipation the main character was never given the opportunity to talk for herself. It is true as she's always told through Eric's character or her sister. This is problematic to me as again, Benedict appears like a two dimensional character from a novel, and again she's imprisoned in a way, by the book, by her story because that's almost all you get to know of her.
So, I would still recommend it because it is a good written book about an important subject, even though it has its flaws.
Un livre fort et puissant qui m'a beaucoup ému et bousculé.
Passé le début introductif et très travaillé (Bénédicte Ombredanne est agrégée de lettres), l'histoire se met en place. J'ai été happé par cette violence conjugale, cette détresse, c'est oppressant à lire! S'en suit une période de convalescence, un peu longue à lire parfois; puis le destin funeste de Bénédicte se scelle. De part ma personnalité (et ma vie), je n'ai pas pu rester indifférent à toute cette narration, j'étais heurté par moments. Comment peut-on être si odieux, si insensible?
Un homme, auteur, qui raconte l'histoire d'une de ses lectrices, maltraitée psychologiquement et probablement physiquement par son mari, mais l'auteur/narrateur fait en sorte que l'histoire soit centré sur lui malgré tout. Il se fait passer pour la victime quand elle ne le remercie pas de l'avoir laissée utiliser son nom pour dissimuler son amant (il n'a littéralement rien fait d'autre que de porter ce nom), et lui fait la tête pendant 1an après ça, pour ne la recontacter que lorsqu'il a besoin de se faire mousser, quand il souhaite lui envoyer son nouveau roman pour avoir un avis. Et quand il apprend qu'elle est morte, tout tourne encore autour de lui, c'est bien lui le plus malheureux car il aurait pu la sauver mais il ne l'a pas fait, etc. L'égocentrisme masculin à son paroxysme.
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L'histoire de Benedicte Ombredanne est bouleversante, digne d'une veritable heroine. Je me suis laissee emportee par la prose d E Reinhardt, tres belle ecriture. Toutefois: meme s'il alterne les styles de narration et les points de vue avec talent, peut-etre en abuse t il, notamment en fin de romain, le style lyrique pert quelque peu en puissance, le lecteur se noye dans les details larmoyants, dommage...
J'ai pu identifier, chez Reinhardt, la douleur parsemée de nostalgie et de suspense comparable aux ouvrages de Delphine de Vigan. Un livre bien poignant, qui permet toutefois de percevoir, à travers les pages et les histoires, une volonté forte de vivre et d'en jouir, comme les rayons qui pénètrent le feuillage épais d'un arbre au milieu de la forêt. 4,6/5
Een creepy huwelijksverhaal. Er staan voor mij wel 2 overbodige hoofdstukken in: 5 ( ik begrijp helemaal niet wat dit hier doet) en 9, laatste. Is totaal overbodig. Interessant weetje: de schrijver heeft een proces wgs schending privacy aan zijn broek.
Je soliloque, je parle de sexe, d’histoires d’amour qui finissent mal où l’héroïne meurt en étant passée par toutes les étapes de la déchéance. Revoici la mixture Reinhart servie sans changer les ingrédients. Inintéressant
Bien que la mise en scène écrite par Éric Reinhardt n’apporte rien de plus à l’histoire, ce portrait d’une femme malheureuse et bouleversant. J’ai pleuré, rêvé, douté et espéré avec elle. Quelle magnifique histoire troublante et touchante.
Este libro, me agrado la historia y a la vez se me hizo horrible el esposo de Benedicte, fue uno de los personajes que más odie. Esta hermoso el libro, pero tiene un transfondo muy triste 😢
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Con unas primeras páginas en las que pensé que vaya truño me estaba leyendo, me sumergí de repente en unas de las historias más brutales (brutal por lo impactante en lo emocional) que he leído en los últimos años. Lo que en un principio pensé que era un lenguaje empalagoso y excesivamente florido, se convirtió en un torrente de palabras que caían a veces heladas y otras hirvientes, pero siempre precisas. Tratado como un relato por capas, en las que poco a poco, el autor, escribiéndose a sí mismo, va relatando la vida de Bénédicte Ombredanne. Nombre y apellidos que se repetirán como un mantra a lo largo del libro. Su encuentro - ojo que vienen spoilers a mansalva - con Crhistian viene demasiado pronto, o eso creía. Pero viene así para servir de contrapunto para lo que viene a continuación. Además, esa visita a la casa del bosque es tan tan ideal y romántica, casi ideal y perfecta, que he pensado que podría ser bien una fantasía de la mente desquiciada y enferma de Bénédicte para evadirse de la realidad o bien, como ya he comentado, el contrapeso a la tragedia de su vida. En cualquier caso, esa tarde, sus dos personajes, su conversación, la magnífica tensión en el tiro con arco, va a quedarse en mi cerebro durante mucho tiempo. Es tan poderosa que también fascina, auqnue de otra forma (asco, excitación) al marido, cuando obliga a Bénédicte a contársela una y otra vez. Pero cuando todo parece que va a confluir en un final más o menos plácido, ya que el relato de los hechos al autor por parte de Bénédicte, dos años después, parece indicar una rehabilitación de su vida, la trama da otra brutal vuelta de tuerca y pasa lo que pasa. Y vuelta a desgranar la cebolla, ya con los ojos llenos de lágrimas y el libro electrónico dando chispazos con tanta humedad. Esta vez a través de su hermana gemela, que hasta ese momento se había ocultado su existencia. Para finalizar, un último capítulo para fundir el kindle, si es que no estaba frito ya, del que no desvelaré más, que ya está bien. Pero que te quita de alguna forma esa bola amarga a medio tragar que tenías en la garganta y que refuerza aún más si cabe la idea de que la mente de la protagonista se ha salido de su cuerpo y campa a sus anchas entre robles y castaños.
Y lo mejor de todo es que no tienes la sensación de estar siendo manipulado sentimentalmente por el autor. Al menos yo no veo ensañamiento al hurgar en la herida del drama, ni cursilería vestida de pasión. Será que lo cuenta tan bien que es capaz de hacerte pensar lo contrario de lo que es. No lo se y me da igual. El caso es que me ha fascinado.
Y no puedo seguir porque está por acabar esta soleada aunque fría tarde de febrero y todavía tengo que trabajar algo en el jardín y dar filo a las flechas de punta de acero. Nunca se sabe quién puede estar a punto de venir.
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Car c'est ça ma grande terreur, c'est que ma vie s'écoule inutilement comme de l'eau d'un robinet qu'on a oublié de fermer, ou d'un robinet qui fuit, quelque chose comme ça, tu vois.
- Je vois.
À la fin tu reçois la facture, et celle-ci est disproportionnée par rapport à ta consommation réelle, ou par rapport à ta consommation consciente, c'est-à-dire que les années passent, l'eau coule, les années passent, l'eau coule, et au moment où tu réalises que ces années ont passé tu t'aperçois que tu n'as rien vécu, ou peu, ou pas suffisamment, et tu t'en veux: tu te dis merde, j'aurais dû faire un peu attention, la facture est de dix années mais j'ai vécu trois trucs mar-quants, le reste, eh bien, relève de la fuite d'eau, du robinet laissé ouvert. Alors j'essaie, j'y pense chaque jour, d'être attentive au temps qui passe (c'est pour ça qu'elle me fait rire, ta pendule), même si mon existence, je le déplore, est assez terne, relativement répétitive mais au moins ce n'est pas faute d'avoir beaucoup attendu de la réalité, ce n'est pas parce que j'ai été négligente ou que j'ai laissé le temps tout seul avec lui-même pendant que j'avais le dos tourné, occu-pée à autre chose. Pourtant, le temps, tu vois, j'ai beau faire attention il continue de s'écouler comme si de rien n'était. Alors, si une personne me montre une photo de moi à l'âge de vingt-six ans, je me dis mince, c'était il y a dix ans, que le temps passe vite, je ne l'ai pas assez ralenti, je ne l'ai pas assez scruté, je ne l'ai pas suffisamment immobilisé par ma pensée, tenu en joue par mes attentes et mon regard, par mon désir de vivre et par mes exigences, c'est ma faute si le temps a passé aussi vite, j'ai été négligente, j'ai été beaucoup plus velléitaire que je ne l'avais pensé, et je me dis les pauvres, mes amis, la personne qui me montre cette photo, c'est par ma faute qu'elle a vieilli comme ça, si j'avais fait plus attention nous ne serions pas si vieux à l'heure actuelle, nous aurions tous vingt-huit ans au maximum et pas trente-six. Oui, je me dis ça: si, à l'époque, je m'étais plus concen-trée sur le présent, aujourd'hui nous en serions moins éloi-gnés, nous serions même encore là-bas, peut-être, ou pas très loin. Tu comprends? C'est comme si je prenais sur moi la responsabilité du temps qui passe. Comme si chaque indi-vidu avait la capacité, par son mental, de ralentir l'écoule-ment du temps, et de le ralentir pas seulement dans l'impression qu'il pourrait en avoir lui-même, mais pour de vrai, pour tout le monde"
At first, Bénédicte Ombredanne merely wished to testify to a writer about the impact one of his books had had on her life. But as she begins to tell her story, her entire existence unfolds. Married to a domineering man, harassed and belittled on a daily basis, she recounts her “mad day” of rebellion, the most beautiful day of her life, yet also the starting point of her descent into self-erasure and intimate tragedy.
The characters: Bénédicte Ombredanne is the beating heart of the novel. A discreet, sensitive, and profoundly lonely woman, she gradually dissolves within a marital relationship shaped by domination, contempt, and psychological violence. Her apparent fragility conceals a painful lucidity, and her fleeting impulses of rebellion reveal a burning desire for recognition and freedom.
Her husband, the central figure of coercive control, embodies a cold, methodical authority, almost invisible from the outside. His power operates through the minutiae of everyday life, words, silences, constant devaluation, offering a chilling portrait of ordinary, insidious violence.
The writer-narrator occupies a singular position: recipient of the testimony, indirect witness, he becomes the vessel through which Bénédicte’s voice is transmitted. Through his listening and his attempt to understand, the novel questions the responsibility of the external gaze when confronted with intimate suffering and silent tragedies.
I confess I struggled at times to fully grasp Bénédicte, at once fantasized, multifaceted, and elusive. To understand her story, one must patiently unravel the thread of her entire life, disentangling her psychological makeup and the conflicting impulses of her emotions.
A deep sadness permeates the novel, a distress expressed through audacious and insolent acts. The narrative oscillates between awakening and withdrawal, confronting us with the contradictions of the human mind: suffering, shame, emotional dependence, depicted with striking accuracy. Here, the author explores the pathological mechanisms of domination not as an abstract concept, but within the very flesh of everyday intimacy.
Silences, restraint, and guilt intertwine without ever being softened. The narrative is relentless, piercing, and when the testimony of the twin sister emerges, it lends the whole an overwhelming depth.
When one closes Love and the Forests, a muted anger lingers, along with the bitter sense of an immense waste. Love should never be a cage, because true love does not confine; it multiplies.
Je déteste quand les écrivains essaient d’être intelligents. Le premier chapitre est un grand soliloque de l’auteur sur lui-même et son œuvre, passons. Le style est parfois agréable, mais il est souvent à l’image de ce premier chapitre, prétentieux, on n’arrive pas à respirer à la lecture de ces phrases contenant trop de synonymes et pas assez de virgules, tenant chacune sur au moins dix lignes.
J’avais déjà vu, avant de lire ce livre, son adaptation au cinéma par Valérie Donzelli. Si vous souhaitez connaître l’histoire relatée dans ce livre, je vous conseille de plutôt voir le film, qui a le mérite de s’extraire des hors-sujets du roman (parce que non, savoir en détail la construction du dernier livre de l’auteur et ses émois sexuels, ça n’apporte rien à l’histoire).
Je ne peux qu’être touchée par cette histoire, je crois n’avoir jamais éprouvé autant de colère à la lecture d’un livre. La psychologie du mari est aiguisée, le lecteur finit lui aussi oppressé par ce personnage plus que repoussant. Il y a des moments très beaux, poétiques, aux images saisissantes. Cependant, ce n’est pas un récit d’émancipation féminine, “où la volonté d’être libre se dresse contre l’avilissement” comme décrit en quatrième de couverture. Si c’est ce récit qui vous tente, lisez des témoignages ou encore une fois, visionnez le film (qui vous épargnera la violence lourde et insoutenable de la fin). J’émets une réserve quant à l‘intérêt de ce livre : sensibiliser à l’émergence de mécanismes oppressifs et manipulateurs, (nous ne sommes pourtant pas témoins de cette émergence en elle-même mais plutôt de ses répercussions), convaincre de la nécessité de se libérer du joug de son tyran (vous découvrerez pas vous-même que l’enchaînement des événements ne s’y prête pas…), ou bien emplir le lecteur de désespoir (ça, oui, c’est possible) ?
Si je donne quand même la note de quatre étoiles c’est parce que je suis passée outre ce qui a pu me déplaire pour me laisser happer par ce portrait de femme aux rêves meurtris par la réalité, de belles métaphores en filigrane et une compassion abondante, avec ce chapitre final que j’emporte avec moi à la fin de cette lecture.
En résumé, si vous arrivez à ne pas prendre compte du style et des quelques clichés présents, foncez, vous ne serez pas déçu.e. Le film est aussi très bon à découvrir, pour pouvoir comparer les deux.
Arrivée à la fin de la lecture de ce livre, je suis dans le flou, ne sachant quoi en penser. Tout d’abord, la qualité de l’écriture est indéniable : l’auteur emploie un style soutenu et possède un vocabulaire riche, bien qu’à plusieurs reprises ses tournures de phrases soient abusives et lourdes. Le fond se noie parfois dans la forme ; son écriture est, selon moi, trop axée sur l’esthétique, ce qui dessert parfois la clarté de ses propos. Bénédicte Ombredanne, qui est censée être le personnage principal du roman puisqu’il s’agit de raconter son histoire, est dépeinte par l’auteur comme une femme cultivée, intelligente, sensible et complexe. Cependant, je ne parviens pas une seule fois à m’attacher à elle. Elle ne me touche pas, rien d’elle ne fait écho en moi. Cela vient sans doute du fait que l’histoire, profondément intime, d’une femme est racontée par un homme, et que son point de vue est omniprésent dans l’intégralité du livre. En effet, Bénédicte apparaît davantage comme un personnage romanesque créé par Éric selon ses désirs et ses envies, plutôt qu’une vraie femme victime d’une histoire terrible. Autre point qui me dérange : l’auteur, dès qu’il en a l’occasion (sinon, il la crée), dérive invariablement vers des pensées ou des scènes sexuelles, qui, je trouve, sont parfois lourdes ou n’apportent rien. Je suis tout de même contente d’avoir lu ce livre, car cela m’a permis de découvrir l’histoire de Bénédicte, même si j’ai davantage l’impression qu’il s’agit de la voix de l’auteur que de la sienne.