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Fantômas, Edition intégrale #1

Fantômas, Edition intégrale, Tome 1/8

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Ce volume contient:
Fantômas
Juve contre Fantômas
Le mort qui tue
L'agent secret

–; Fantômas ! –; Vous dites ? –; Je dis... Fantômas. –; Cela signifie quoi ? –; Rien... et tout ! –; Pourtant, qu'est-ce que c'est ? –; Personne... mais cependant quelqu'un ! –; Enfin, que fait-il ce quelqu'un ? –; Il fait peur ! ! ! Fantômas n'est pas un héros positif. Il est le Génie du Mal, l'Insaisissable, qui renaît sans cesse de ses cendres. Jamais vaincu, il utilise tous les stratagèmes possibles et peu imaginables. Il nargue les hommes et transgresse les lois. Rien ne l'arrête, il pénètre toutes les couches de la société, des apaches des banlieues aux aristocrates des palaces, il franchit les frontières, connaît aussi bien Whitechapel et les docks de Londres que les fortif' de Paris et la haute société européenne. Cent ans plus tard, qu'est-ce qui rend la lecture de ce roman-fleuve aussi jubilatoire ? D'abord, la jeunesse, l'énergie et l'imagination sans limites des auteurs qui séduisit artistes et intellectuels et fit le bonheur des surréalistes d'Apollinaire à Magritte ; ensuite le tableau sur le vif de la société où il naît – ce long feuilleton qui est une " série " avant l'heure amuse le lecteur par le décalque de l'actualité, la reprise des faits divers qui font la une des journaux, les noms transparents de personnages réels ; enfin la passion de la modernité sous toutes ses formes – voyages en train, bateau, avion, taxi-autos, télégraphe, téléphone renforcent l'ubiquité du héros, qui utilise tous les moyens que le Progrès met à sa disposition. En septembre 1913, paraît l'ultime volume de la série dans un grand éclat de rire – les héros sombrent dans le naufrage du Gigantic. Six mois plus tard, Pierre Souvestre meurt d'une crise cardiaque. Le 2 août 1914, c'est la mobilisation générale. Le nouveau siècle montre son vrai visage – comme inventé par Fantômas, ce qu'écrira Alexandre Vialatte dans une de ses chroniques. L'adaptation au cinéma par Louis Feuillade dès 1913 lança la postérité de Fantômas, qui connut de multiples avatars sans que jamais la série ne fût rééditée dans sa version originale. Versions tronquées, versions pour la jeunesse, versions illustrées, pastiches – Fantômas a tout connu. La version ici présentée permet pour la première fois de retrouver l'œuvre dans son intégralité et sa vigueur. Ce volume contient : Introduction générale : Fantômas – Les Racines du Mal, où M. Letourneux et Loïc Artiaga racontent les secrets de production des auteurs (enregistrement sur rouleaux Edison). Fantômas – Où l'on découvre les personnages, l'inspecteur Juve, le journaliste Jérôme Fandor. Et Fantômas, condamné à mort, qui met en œuvre un stratagème diabolique. Juve contre Fantômas – Un roman d'action plein de rebondissements. Maisons à double entrée. Personnages à identités multiples. Bagarre dans les entrepôts de Bercy. Attaque de train... Le roman adapté au cinéma dès 1913 fournira au 7 e Art des scènes d'anthologie. Le Mort qui tue – Où l'on découvre les nouvelles techniques de l'anthropométrie mises au point par Alphonse Bertillon et adoptées par l'Identité judiciaire. L'Agent secret – Un roman d'espionnage ; la guerre des polices n'est pas une nouveauté.

1296 pages, Broché

First published January 1, 1913

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About the author

Marcel Allain

163 books40 followers
Marcel Allain (1885-1970) was a French writer mostly remembered today for his co-creation with Pierre Souvestre of the fictional arch-villain and master criminal Fantômas.

The son of a Parisian bourgeois family, Allain studied law before becoming a journalist. He then became the assistant of Souvestre, who was already a well-known figure in literary circles. In 1909, the two men published their first novel, Le Rour. Investigating Magistrate Germain Fuselier, later to become a recurring character in the Fantômas series, appears in the novel.

Then, in February 1911, Allain and Souvestre embarked upon the Fantômas book series at the request of publisher Arthème Fayard, who wanted to create a new monthly pulp magazine. The success was immediate and lasting.

After Souvestre’s death in February 1914, Allain continued the Fantômas saga alone, then launched several other series, such as Tigris, Fatala, Miss Téria and Férocias, but none garnered the same popularity as Fantômas.

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Profile Image for Fx Smeets.
217 reviews17 followers
September 9, 2022
D’abord, je veux remercier les éditions Robert Laffont. En continuant à publier en omnibus ces auteurs sur-prolifiques qui ont fait le bonheur de tant de lecteurs en leur temps et qu’aujourd’hui les librairies et les bibliothèques négligent, ça n’est pas au petit cénacle de nostalgiques ou de docteurs-oresses en littérature qu’ils rendent service. Celles et ceux-là sont bien trop spécialisées dans leurs auteurs pour se satisfaire d’une édition moderne, aussi pratique et bien construite soit-elle. C’est à des lecteurs comme moi, en quête de lectures distrayantes et différentes, qui ouvrent des fenêtres sur des mondes exotiques, par leur distance dans l’espace, l’imaginaire ou le temps.

Bouquins rend aussi service à la littérature contemporaine. Dans une interview récente, Victor Dixen, l’auteur de la série Vampyria, rendait hommage à la littérature populaire du vingtième siècle et à l’incontournable Jules Verne. Pour le moment, celui-ci n’a pas encore besoin de celle-là – mais un jour viendra où on cessera de le lire. Quel éditeur, alors, fera l’effort de rassembler son oeuvre dans un format pratique et agréable, sinon Bouquins? Lovecraft, San Antonio, Conan Doyle, Maurice Renard, Ian Fleming, Gustave Lerouge, mais aussi Bourdin, Loti, Mirbeau, Kipling, Raymond Roussel, Henry James, tous ces auteurs qu’en France on connaît mais qu’on ne lit plus : s’ils n’étaient au catalogue de Bouquins, je n’aurais pas eu le courage de les dénicher dans leurs éditions de poche ou de les y garder sur mes étagères. Quant à les lire dans des éditions électroniques, j’ai essayé. Si c’est pour devoir deviner un mot sur deux et jongler avec des mises en pages hasardeuses parce qu’un éditeur cupide les a scannés à la hâte et n’a pas pris la peine de corriger le résultat, merci bien. Lire sur un écran est déjà pénible. Si l’exercice doit ressortir des mots mêlés autant que de la lecture, très peu pour moi.

Merci donc à Robert Laffont, à Guy Schoeller pour avoir fondé la collection, à Jean-Luc Barré pour la diriger, à Dominique Vincent pour avoir supervisé le premier volume de Fantômas et, bien sûr à Loïc Artiaga et à Matthieu Letourneux pour l’avoir établi. Et hommage et coup de chapeau au bien regretté Dominique Kalifa pour son travail sur Fantômas – comme sa voix nous manque sur les ondes de France Culture…

Bon. Page de pub refermée. Je continue ma plongée dans le premier volume des aventures complètes de Fantômas, donc, avec ce deuxième roman publié en 1911. Fantômas n’était pas encore le feuilleton culte que les surréalistes allaient en faire mais il avait déjà capturé l’imagination d’Apollinaire et de Cendrars, deux poètes férus et nourris de littérature populaire.

L’intrigue est plus sophistiquée que dans le premier volume, et l’écriture plus surprenante. Cinquante pages après le début, on croit en voir venir la fin, on s’étonne qu’il y ait encore trois cents pages à tourner avant d’y parvenir. Et puis soudain, un torrent de rebondissements nous arrache à notre siège. Le coeur de Juve contre Fantômas est frénétique. Le lecteur n’y trouve pas de repos. Bien sûr, certaines ficelles sont éculées. Bien sûr, il y a une ou deux incohérences choquantes. On le sait, on s’y attend : Souvestre et Allain écrivaient à toute allure. Leur contrat les contraignait à produire un ouvrage par mois. Allain raconte même qu’ils s’étaient munis d’un dictaphone et d’une équipe de copistes pour pouvoir respecter les délais de livraison. Mais ces imprécisions sont sans importance. Aujourd’hui, en 2021, en pleine pandémie de Covid, Juve contre Fantômas se lit avec le même empressement, la même urgence, qu’il se lisait en 1911, la même assuétude qu’on éprouve à regarder une série Netflix.

Au-delà des péripéties, les changements qui s’opèrent dans la figure de Fantômas retiennent l’attention. Le bandit y développe des traits qui le suivront tout au long de sa carrière. Et tout d’abord, il verse définitivement du côté du mal : un mal puissant, insaisissable, supérieur. Finie la figure ambiguë du vilain que la vie excuse et qui pourrait se racheter. « Juve, vous en êtes encore à Rocambole et Rocambole est mort ». C’est Fandor qui le dit : Fantômas n’est pas, ne sera jamais Rocambole. Pas d’apocatastase, pas de rachat ultime. Fantômas est un personnage tout entier noir.

On en est d’autant plus surpris de se retrouver dans sa tête. En cette époque pré-George R.R. Martin, la perspective narrative des romans populaires n’a pas encore de règle. Allain et Souvestre se déplacent avec aisance entre un narrateur omniscient à la Balzac et une perspective centrée sur le personnage. Ce manque de formalisme leur donne une flexibilité vitale, sans laquelle ils seraient bien en peine de rapiécer leur récit qui par moments laisse quand même voir sa trame. Loin d’affaiblir le personnage, pourtant, les quelques pages où nous nous retrouvons à partager ses pensées donnent à Fantômas de l’épaisseur, de l’existence. Sans cela on en viendrait vite à douter de sa réalité. Comme toute la police de Paris à l’exception de Juve.

Et puis je lui ai aussi trouvé des traits de vampire. J’ai surtout trouvé à Lady Beltham des airs de la Mina Harker de Stoker. Curieusement, parmi les mille et cent adaptions de Fantômas, jusqu’en Argentine ou au Mexique de Cortazar, je n’en ai pas trouvé qui joue sur ce rapprochement. C’est à vous donner envie de commencer une thèse…

Le dossier critique des éditions Bouquins est un peu maigre. On sent que les auteurs en ont pourtant sous la pédale. J’imagine que les réalités éditoriales sont sans pitié. Pour tout complément d’étude sur Fantômas, je ne saurais trop recommander les multiples articles que lui a consacrés l’excellente revue Belphégor.

Bon – me voici maintenant plongé dans le troisième volume. Il m’en reste la bagatelle d’une quarantaine. A ce rythme, je devrais avoir fini juste pour le coup d’envoi de la coupe du monde de rugby…
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