Pieds nus dans l'aube

by Félix Leclerc

Pieds nus dans l’aube est le premier roman qu’a publié Félix Leclerc et, de génération en génération maintenant, elle rejoint de nombreux lecteurs. L’écrivain y rend compte de sa vision du monde. C’est un roman de souvenirs qui se déroule dans un monde fermé, La Tuque, son village natal, rappelant la société canadienne-française d’avant la Deuxième Guerre mondiale, repliée sur elle-même, dominée par les riches anglais que le narrateur ne semble pas porter beaucoup dans son cœur. Cette société, Félix la présente comme livrée à elle-même, à la misère et à la pauvreté ; c’était avant le bien-être social, les allocations familiales, l’instruction obligatoire... Par la voix de son narrateur enfant, Félix revit une époque heureuse de sa vie, époque qu’il croyait sans doute alors éternelle. Il insiste sur le partage, la générosité, la fraternité humaine. On trouve de belles leçons, encore toute d’actualité, dans Pieds nus dans l’aube, un roman riche d’enseignement qui contient déjà les thèmes majeurs de son œuvre qu’il développera par la suite : l’enfance, la nature, la nostalgie du passé, l’amitié, l’amour, la pauvreté, le bonheur et la mort.

Genres: Fiction, Roman

242 pages, Paperback

First published December 10, 1946

About the author

Né à La Tuque, en Haute-Mauricie, en 1914, Félix Leclerc a d’abord été annonceur dans une station radiophonique de Québec, puis de Trois-Rivières, après des études au Juniorat du Sacré-Cœur et à l’Université d’Ottawa. Arrivé à Montréal, en 1939, il interprète sa première chanson sur les ondes de Radio-Canada où il se fait aussi connaître comme comédien. Il obtient un grand succès littéraire avec sa trilogie Adagio, Allegro et Andante, de même qu’avec ses pièces de théâtre. En 1950, il se produit sur la scène de l’ABC de Paris et est rapidement consacré vedette internationale. Lauréat du Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros, à trois reprises, il obtient de nombreuses distinctions au cours de sa prestigieuse carrière. Son prénom est associé à un trophée, le Félix, remis à l’occasion du gala annuel de l’Association de l’industrie du disque du Québec. Il meurt le 8 août 1988, à l’Île d’Orléans, où il s’était réfugié dans les années 1960..

Reviews

[auré · Rating 5 out of 5]

J’avais de la misère à croire ma prof quand elle a dit « Il FAUT lire Félix Leclerc. » vu qu’elle dit ça littéralement à chaque auteur.e qu’elle mentionne, mais pour celui-là, je dois dire qu’elle avait raison.

Félix Leclerc a définitivement une plume unique et magique, et, une fois mêlée au thème de l’enfance et de la difficulté à laisser aller cette période de notre vie, ça donne de quoi de vraiment beau. ❤️

[Mylène Fréchette · Rating 4 out of 5]

Magnifiques descriptions et de belles réflexions sur la nostalgie de l'enfance... J'ai beaucoup aimé cette lecture malgré son côté régionaliste. Félix Leclerc parvient très bien à recréer les paysages de son enfance... De toute beauté!

[Samuel Saint-Denis-Lisée · Rating 5 out of 5]

La fin de l'enfance, présentée de façon douce et touchante

[Monique · Rating 4 out of 5]

Le livre audio produit par Radio Canada est très bien fait.

[Camille Pigeon Garcia · Rating 1 out of 5]

Je pensais pas que ça allais être si pire que ça

WRONG

Sérieux y se passe quelque chose d'intéressant à chaque 20 pages sinon c'est juste Félix qui énumère des détails banals. Perte de temps lol

Rien compris ☝🏻🤓

[Ariane Gaboury · Rating 3 out of 5]

3,5

[Aglaé Villegas]

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture poétique de l'auteur. Particulièrement comment il a rendu tout son village vivant, toute la nature l'entourant vivante. J'imaginais ce monde réel, mais remplit d'imaginaire dans les yeux d'un enfant. J'ai réalisé combien l'enfance est précieuse et comment nos yeux d'enfant altèrent la réalité.

"Et comme l'équipage d'un navire heureux ne pense ni aux arrivées ni aux départs, mais à la mer qui porte, nous voguions dans l'enfance, voiles ouvertes, émus des matins et des soirs, n'enviant ni les ports ni les villes lointaines, convaincus que notre navire battait bon pavillon et renfermait les philtres capables de faire fléchir pirates et malchances." p. 19

"Maintenant, la lumière se faisait ; je comprenais que la vie commençait au berceau pour tout le monde; elle poussait les êtres, exigeant plus des uns que des autres. Je comprenais que le festin n'était pas éternel et les convives interchangeables." p. 177

[Edelweiss Vagabonde · Rating 5 out of 5]

Que dire de ce livre. Baume, remède aux sécheresses de la vitalité, antidote aux cœurs blasés, lanterne dans l'obscurité du monde adulte, feu follet de la jeunesse et des étincelles éternelles qui fourmillent de la chaleur humaine et de la magie des grands espaces. Que dire, sinon que tout être nécessite un jour où l'autre de puiser dans la source de son enfance. Que dire de ce livre sinon d'aller le lire, de ne plus attendre un instant, de ne pas laisser un autre moment s'échapper sans vous permettre de goûter à la poésie et à la simplicité apaisante dont nous nourrie la plume de Félix Leclerc.

[Alexandre Cotton · Rating 5 out of 5]

C’est rare qu’un livre m’arrache les larmes. Pieds Nus dans l’Aube est un chef-d’œuvre québécois, rien de moins. C’est les premières années de vie de Félix Leclerc, raconté par l’enfant qu’il était. Tout ça dans une écriture qu’il magnifie d’une poésie territoriale bien propre à lui. C’est beau, c’est rough et c’est tout de même doux.

Lors de ma lecture, les paroles d’Ariane Roy m’ont traîné en tête: “Je suis entre l’enfance et la mort”. Apprendre la vie et désapprendre la quiétude juvénile.

C’est important de se faire rappeler que la science des choses simples existe.

[Mélodie Mailloux · Rating 4 out of 5]

Le genre de livre que l’on ne lit pas nécessairement pour l’histoire, mais bien pour l’écriture et la vision du monde qui s’en dégage. On apprend, ici, à voir la vie avec les yeux d’un enfant ; on y retrouve de la beauté, de la douceur et de la simplicité.

Félix Leclerc avait cette façon particulièrement touchante de personnifier les choses inanimées afin que l’on comprenne l’importance de ce qui nous entoure, il est empreint d’une grande sagesse.

[Paule P · Rating 4 out of 5]

Quand j’ai fini ce roman, je ne voulais pas en commencer un autre tout de suite… je voulais faire une grande marche et penser à mes souvenirs d’enfance.
Félix a tellement bien décrit la vie d’un garçon de douze ans qui vient d’une grande famille francophone qu’on se sent témoin à ses découvertes.
Loved it!

[S. · Rating 3 out of 5]

Roman en partie autobiographique relatant la jeunesse de Félix Leclerc à La Tuque en Mauricie. J'ai bien aimé la description de la nature et la vision du monde qu'il avait en tant qu'enfant. Bien écrit. J'ai trouvé que l'écriture avait un petit quelque chose de poétique.
Il manque de rebondissements bien que les thèmes soient agréables.

[Olivier Lanouette · Rating 5 out of 5]

Un de mes nouveaux livres préférés. J’ai adoré la poésie, la réflection, le Québec, l’enfance, la campagne, l’amitié et l’amour qui ressortaient de chaque phrase. Par moments, ça devient un peu long et redondant, mais c’est très minime. J’ai absolument tout aimé ce que ce classique de la littérature québécoise avait à offrir.

Amour amour amour

[Catherine Letendre · Rating 4 out of 5]

Mon premier contact avec la prose de Félix Leclerc et je comprends maintenant l'engouement. Superbe plume et superbe description d'un village québécois dans les années 20.

À éviter en lecture audio toutefois. Pour une raison qui m'échappe, le narrateur lit en divers niveaux de chuchotement, ce qui rend la gestion du volume très pénible.

[Fredcardinal · Rating 4 out of 5]

Ben bon.
Belle fenêtre sur un Québec rural à l'aube de la modernité. Belle fenêtre aussi sur l'enfance, les désillusions et espoirs qui accompagnent l'élan vers l'âge adulte.
Les mots de l'auteur sont justes et beaux (sauf "feu", "mort" et "guerre"). Très belle poésie.

[Myriam · Rating 5 out of 5]

Ce livre est un bijou plutôt pour le style poétique et romantique que pour son histoire, qui pourrait sembler banale si elle avait été racontée par un autre. J'ai adoré les mots et les figures de style!!!

[Élizabeth · Rating 2 out of 5]

Bien écrit mais l'histoire est assez ennuyeuse.

[Julianne Ferland · Rating 3 out of 5]

C'est un livre avec beaucoup de descriptions mais avec un vocabulaire très enrichissant et une histoire très simple.

[Ariane Dostie · Rating 5 out of 5]

De belles métaphores sur l'enfance, le commencement, la vie. À relire. Beau portrait d'un Québec rural qui rencontrait la modernité.

[Mad · Rating 4 out of 5]

Une belle histoire qui m'a rendu nostalgique de l'enfance bucolique que je n'ai jamais connue.

[Claudette St-Pierre]

Audio

[Julie · Rating 4 out of 5]

Une histoire d’amitiés, de famille, d’époque. J’ai la nostalgie du temps d’avant. Quelle belle plume!

[Felix · Rating 1 out of 5]

mid

[Keltoum · Rating 5 out of 5]

C'est lumineux et doux, comme les chansons de Félix.

[Sylvain Gauthier · Rating 5 out of 5]

L'un des meilleurs romans que j'ai pu lire.
Touchant du début à la fin.
Une plume légendaire et remarquable.
Merci Félix pour ce chef-d'œuvre.

[Claudine Pringle · Rating 4 out of 5]

Une douce immersion dans la vie d’une autre époque, notre histoire, bercée par la plume poétique de Félix.

[Thierry Normandeau · Rating 5 out of 5]

Quelle témoignage de la beauté de l'arrière-pays. J'ai versé des larmes plusieurs fois et mon pays me manque plus que jamais.

[Paul Gosselin · Rating 4 out of 5]

Je viens de lire ce classique de la littérature québécoise, soit le roman “Pieds nus dans l’aube” par Félix Leclerc (publié 1946). Ça peut étonner un peu ma génération qui ne connaît Félix Leclerc qu’en tant que chansonnier (un genre de Brel Québécois, mais avec le coeur d’un paysan et moins cynique)… Eh bien non, Leclerc a bien écrit ce roman que je devine à saveur autobiographique et plein de souvenirs d’enfance. Mais c’est aussi un roman qui décrit avec sympathie et humour les divers émotions, défis et écueils que doit affronter l’enfant qui passe à l’âge adulte. Puisque Leclerc est né en 1914, ceci le place juste entre mon Grand-père et mon père. Dans ce roman, Leclerc décrit une scène de vie familiale et cite sa mère (?) qui dit:

“Une maison chaude, du pain sur la nappe et des coudes qui se touchent, voilà le bonheur ”

Oui, c’est un roman bourré beaux moments et de nostalgie de son enfance, mais en lisant ça permet de mesurer ce que le Québec a perdu (et ailleurs en Occident aussi) depuis cette époque en étouffant et éliminant un peu partout tout vestige d’influence judéo-chrétienne dans l’éducation et la culture. Et si on examine la littérature québécoise depuis Leclerc, on peut noter le roman « Une Saison dans la vie d'Emmanuel » (1965) par Marie-Claire Blais qui est en somme un « Anti-Pieds nus dans l’aube », salissant par tous les moyens la famille québécoise traditionnelle.

On comprend assez rapidement en lisant ce roman que même si la vie à l’époque de l’enfance de Leclerc avait sa pauvreté, problèmes de maladies et ses coups durs, l’attitude générale face à la vie était largement positive. Et chose incompréhensible pour la génération qui monte, on pouvait s’amuser, même sans cellulaire/mobile ou Internet... Les esclaves de l’ÉCRAN (avec leurs amis virtuels) étaient inconnus à cette époque. Comme cette citation nous l’expose, on comprenait alors que la famille est une richesse. Et nous, même si aujourd’hui on est plus riches sur le plan financier et technologique, il est clair qu’en 2023 les Québécois sont BEAUCOUP plus pauvres sur le plan spirituel et relationnel qu’il y a 100 ans... En 2023 la famille québécoise n’est qu’un vestige de ce qu’elle était en 1923... Et de manière générale, notre attitude vis-à-vis la vie est beaucoup plus noire, plus pessimiste. Les stats sur le suicide* des Québécois en sont la preuve la plus brutale...

Et sur les causes de cette situation (famille en ruine), je pense que le féminisme a joué un rôle important en faisant bouffer aux femmes le mensonge que le rôle de mère était chose méprisable (ou dans le meilleur des cas, très secondaire à la “carrière”). Évidemment l’expression la plus brutale et claire de ce mépris du rôle de mère chez les femmes c’est l’avortement... On sait que depuis un moment les lois au Québec s’assurent que TOUTE la responsabilité de ce geste est dans les mains des femmes.

Et combien de Québécoises des années 1970 et 80 ont bouffé le mensonge qu’un enfant est un OBSTACLE à leur épanouissement et ont avorté leur enfant, mais se retrouvent maintenant seules dans un foyer pour personnes âgées et se demandant pourquoi personne ne vient les voir... Eh bien, si on sème l’égoïsme, on récoltera l’égoïsme...

Que Dieu puisse nous conduire à la repentance et que nous yeux s’ouvrent...

PG
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* Mais faut-il s’en étonner de nos stats sur le suicide, car depuis la Révolution Tranquille, les grands médias et le système d’éducation québécois (du primaire jusqu’aux études avancées à l’université) sont sous le contrôle des dévots de Darwin, c'est-à-dire en faisant la promotion zélée du mythe d’origines matérialiste (ou théorie de l’évolution) ? Réduit à sa plus simple expression l’apport existentiel du mythe d’origines matérialiste est l’affirmation: “Tu viens de nulle part, et ta destinée finale est le néant!” Quel “réconfort” lorsqu’on passe un moment de profondes ténèbres... Et si en plus le filet social de la famille est plein de trous, alors quand on est dans la merde, on est vraiment SEUL… On se moque bien de la "Grande noirceur", l'époque avant la Révolution Tranquille, mais est-ce pensable que la "Grande noirceur" c'est 2023? Mais les héritiers des Lumières n'acceptent jamais de se remettre en question. La repentance ne fait pas partie de leur système idéologico-religieux...

[Jean-Sylvain · Rating 4 out of 5]

« Pieds nus dans l’aube » est le récit poétique et féérique de la préadolescence de Félix Leclerc dans le La Tuque des années 1920, lorsque ce dernier déambule souvent dépourvu de souliers ! Au fil de la narration, nous redécouvrons un monde qui renaît magiquement sous nos yeux. Défile en effet devant nous des métiers devenus obsolètes, comme bûcheron, forgeron et ferblantier. Il s’agit d’une époque où les gens se déplacent à pied ou à cheval. Les visiteurs venus de l’extérieur arrivent au village en train. La famille Leclerc composée de onze enfants baigne dans un environnement qui les rapproche forcément de la nature et des plaisirs simples de l’existence. La culture y est présente en filigrane, entre autres par le truchement des pièces de théâtre montées par les villageois ou par la musique de Schubert jouée au piano par sa soeur Anne-Marie. Dans la première partie du livre, c’est l’innocence de l’enfance à l’état pur. Le chantre en devenir rend très bien ce qu’il a pu éprouver en tant que gamin insouciant. Dans la deuxième section, la prime jeunesse s’estompe: c’est la perte progressive des mirages enfantins. En effet, le futur poète apprend des concepts jusqu’alors inconnus de lui : l’amour, la mort, le feu destructeur, la tromperie, le vol. Nous pouvons y voir le point de bascule du Québec à venir soit le tarissement de la ruralité au profit de l’urbanité. Ce clivage est très explicite lors de la visite de l’oncle Rodolphe, fonctionnaire à Québec. Aussi, le démantèlement des trottoirs en bois construit par le père Richard est annonciateur de la disparition d’un mode de vie rustique. L’image est forte et nous marque. Nous éprouvons au même titre que l’auteur la cruauté de la marche du temps, et l’éloignement définitif de petits bonheurs purs et cristallins qui caractérise l’enfance. Le sentiment qui nous habite en refermant le livre après sa lecture, en est un de nostalgie, et de serrement au coeur. En définitive, cette oeuvre de Félix Leclerc ravive notre mémoire collective et fait revivre un pan de notre histoire oblitéré par l’hypermodernité.

[Jinny · Rating 5 out of 5]

Lu à l'université je crois, et réécouté en livre audio sur Oh! Dio.
J'ai absolument adoré la poésie de Félix Leclerc. À travers des mots d'enfants, l'auteur exploite les dualités de la vie sédentaire/ des bois, l'enfance/ le passage à la vie adulte, le destin de ceux qui travaillent de leurs mains vs ceux qui poursuivent des études.