Lucie Scalbert etait la plus belle fille du lycee. Avec un je ne sais quoi de dingue dans le regard. Je n'ai pas ete surprise qu'elle devienne comedienne, je l'ai perdue de vue alors que le succes semblait l'attendre. Voila que je la retrouve cinq ans plus tard. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-meme. Elle a abandonne sa carriere, elle prononce le nom de VDA, son mari, avec un melange d'effroi et de rancoeur. Ce vieillissement precoce, cette voix enfantine, ce rire desespere je comprends que c'est cela, une relation d'emprise. Ce qui fascine une romanciere, en l'occurrence, Mina Lieger, mon double fictionnel, c'est ce lien etrangement raisonnable qui unit une femme a un homme qui la rend folle. A mesure que je reconstituais l'histoire de Lucie Scalbert, il devenait evident que ce lien relevait moins de la psychologie que de la une force mettait Lucie a la merci des hommes dont elle tombait amoureuse. Ce rapport destructeur produisait chez ceux qui en etaient temoins un sentiment de deja-vu, comme si nous en reconnaissions l'empreinte dans nos faux-semblants et nos secrets de famille, et jusque dans les evenements qui bouleversaient nos vies. L'emprise de VDA sur Lucie obeissait a des lois trompeuses, cruelles et romanesques qui tissaient la toile dans laquelle nous etions pris.
Je voulais mettre 2 au départ, mais si je n'ai pas été le bon réceptacle de ce livre, je lui reconnais des qualités que d'autres pourraient lui trouver (et je salue tout de même l'écriture d'Isabelle Sorrente qui, si elle m'a beaucoup moins convaincue dans ce livre que certains de ses autres, a ses moments doux et ses passages percutants.). Ce qui m'a déplu plus que tout : la rédaction compacte, trop dense (je comprends bien que ce roman n'est qu'un long-très long monologue de Mina, mais je l'ai trouvé assez indigeste pas mal de fois) Il n'y a jamais de retour à la ligne (ou trop rarement), et l'insertion des dialogues n'est pas toujours organique, elle a eu tendance à me perdre plutôt qu'à éclaircir le tout (c'est souvent ce qu'on attend des dialogues, non ?) Bref, arrivée 20 pages avant la fin, je n'ai plus eu la force ni l'envie de poursuivre, la conclusion du monologue de Mina ne minterressait plus du tout.
Ceci est le meilleur bouquin que j'ai lu cette année. Une perle rare parmi les auteurs contemporains qui nous font choisir entre soit une bonne histoire, soit un beau style. Isabelle Sorente nous donne les deux. =)
Un livre bien écrit, premier chapitre (au lycée) m'a beaucoup plu et paru prometteur. Une bonne utilisation de détails évocateurs. Mais au delà de ça, j'ai trouvé que les personnages manquaient de crédibilité. Le personnage de La fille superbe-mais-torturée-et-qui-se-noit est super dur à réussir (un exemple réussi est je trouve Lina dans la série napolitaine de Elena Ferrante), Mais dans ce cas Lucie Scalbert soit sonne faux soit n'est pas crédible. Le personnage de Mina est plus intéressant, ainsi que les deux mères. Le livre est un peu fouillis en terme de timing, ça va un peu dans tous les sens - on s'y retrouve Mais je n'ai pas vraiment vu la logique de cette chronologie. L'auteur a essayé à la fois d'humaniser et de diaboliser le personnage de VDA - très difficile aussi, et sonne faux (juste pas vraiment crédible). Surtout que l'explication - (SPOILER) en fait c'est un enfant adopté - n'explique vraiment pas pourquoi c'est un pervers narcissique. Bref bien écrit et avec quelques personnages et passages intéressants, Mais long et un peu décousu, et certains des personnages principaux vraiment pas crédibles ce qui rend le livre un peu dur à finir.
Qu’est-ce qui résonne chez les autres, quelles failles comme des plaies béantes au milieu des liens entre les un•es et les autres. L’amitié enchaîne les histoires, tisse des fils entre les époques et les drames, ouvre des brèches dans les certitudes. La voix d’Isabelle Sorente guide ce texte parfois lumineux (les pages sur les femmes) et parfois moins intéressants (les pages sur les personnages masculins qui se perdent dans des allers retours temporels). Un peu inégal mais toujours subtil, et précieux comme une amitié qui s’ancre dans le début de nos histoires.
J'abandonne en moyenne un livre par année sur la soixantaine que je lis habituellement ... Cette année, c'est "La Faille" ... Le premier tiers a été une vraie souffrance où j'avais envie d'abandonner à chaque page. Le deuxième tiers m'a relativement bien plu, l'analyse du personnage de VDA notamment. Et j'ai finalement abandonné à 75% de lecture, je n'en pouvais plus! C'est vraiment vraiment long, pas de chapitres, pas de paragraphes, des phrases d'un kilomètre sans ponctuation ... Désolée, mais il y a trop d'autres livres à lire pour perdre son temps ...
Au début j'ai trouvé ce livre très long. Il y a beaucoup de longueurs et de répétitions. Je comprends bien que c'est le style de l'auteure qui veut ça mais bon... À mon avis ce livre aurait facilement pu faire 200 pages de moins. Puis on s'y fait, on se prend dans l'histoire et ça va plus vite. Le sujet est important, grave et intéressant. C'est bien de parler de relations toxiques, il le faut. Mais le personnage de VDA est assez plat au final... Je n'ai pas du tout aimé Mina non plus... Au final, j'ai moins détesté la fin que le début ...
Un bon livre: quelques personnages interessant Bich, Eugenio, les deux meres. A certains moments, Lucie elle aussi devient credible. Malheureusement le tout reste "overlaboured", notamment le personnage de VD n'est plus credible, ni pertinant tant il est rendu complexe. Je veux bien un roman psychologique mais la on depasse la psychanalyse. J'avoue avoir perdu le fil a plusieurs reprises.
I am happy to be finished with this book. It seemed longer than it really is. I guess the uncomfortable feeling is perfectly described, so well you can feel it while reading. Nothing is explained totally, a lot of comparisons, descriptions of lingering feelings, difficult to follow. It was even difficult to really grad the concept of pervert narcissism, the violence of it, the trap it create for the other person. We see the consequences of it, the ravages, but not how it really works.... like it is part of her intimate time with VDA, husband, not something the reader is allowed to understand.... we just have to take it as a fact. I was expecting something different and I admit that I am disappointed by this book.