Entre l’immobilisme et une agitation désordonnée, l’homme du 21e siècle se cherche et ne se trouve pas. Malgré ses appétits ardents, il se conforme à ce qu’on lui dit de faire et d’être, sans s’interroger, ni rien remettre en doute. Dans cet essai, Steve Gagnon propose une réflexion sur l’état de l’homme, aujourd’hui: ses rôles, son image, ses référents, ses modèles. Il tente d’imaginer une nouvelle définition de la virilité, loin des stéréotypes, façonnée par les évolutions et révolutions des 100 dernières années.
J'ai beaucoup apprécié de lire les mots d'ado et la majeure partie du livre contenant les propos sensible de l'auteur... jusqu'à ce que j'arrive aux dernières pages qui gâchent tout. Ou l'art de blâmer les féministes pour la déroute identitaire de certains hommes tout en se défendant de le faire. Vraiment dommage...
J'ai plus aimé ça que je l'aurais cu? À mon humble avis, cet essai illustre certains problèmes avec la masculinité contemporaine plus qu'il ne tend vers des solutions concrète et un futur meilleur, mais c'est une discussion qu'on se doit d'avoir depuis des années et ça prenait beaucoup de courage pour l'amorcer. Alors chapeau, Steve Gagnon. C'est juste plate que cette amorce soit cachée dans un livre que peu de gens connaissent.
Maintenant, je ne suis pas en désaccord avec l'idée que les piliers de la masculinité traditionelle sont nocifs à une foule de jeunes hommes pleins de potentiels , mais je ne crois pas que ce soit l'ennemi comme Gagnon le propose. J'ai un peu griché des dents pendant le chapitre où il s'attaque à Channing Tatum et Vin Diesel parce que c'est pas eu le problème. C'est l'idéalisation d'un modèle unique. C'est la culture monolithique d'un certain idéal. Les hommes ont, je crois, surtout besoin de... diversité dans leurs modèles? Et je crois qu'on y arrive tranquillement avec internet, les réseaux sociaux et la disponibilité infinie de l'information. On y arrivera peut-être pas à notre génération, mais on va y arriver. Et oui, les femmes ont de l'avance sur nous à ce sujet.
Je n'aurais cependant pas pu mettre le doigt dessus avant de lire cet essai. Encore une fois, chapeau Steve Gagnon. C'est important de nommer les choses.
Maintenant en rapport à cette déclaration que le féminisme n'est pas asez accessible qui a fait froncer plusieurs sourcils, c'est un peu la culmination du côté de cet essai que j'ai beaucoup moins aimé. Ce désir pas-si-original-que-ça de d'auto-marginaliser. Écoute bien, Steve Gagnon: l'amour des livres, la sophistication intellectuelle et la masculinité toxique ne sont pas mutuellement exclusif. Des douchebags littéraires et des travailleurs de la construction qui pleurent après avoir fait l'amour, ça existe aussi. Lorsqu'on s'imagine au-dessus d'une problématique, il faut toujours questionner ses motivations. En tout cas, moi je questionne les tiennes. Lâche le féminisme. C'est une lutte et surtout une réussite qui ne t'appartiens pas. On a cette mauvaise tendance, nous les hommes, à vouloir s'approprier les discours et en contrôler l'évolution en se donnant le titre d'allié.
Les femmes ont fait leurs devoirs. C'est à nous de faire les nôtres.
Je suis assurément trop cérébrale pour ce style; je préfère être sensibilisée par la réflexion plutôt que par l'émotion, ce que l'on essaie principalement de faire ici par le style d'écriture. Steve Gagnon a son style, et je m'incline devant tout auteur qui en a un bien à lui. Par contre, personnellement, la surabondance de métaphores et l'allusion presque constante au fait que « tout doit finir en cendres », que « tout doit être jeté parterre », qu' « il utilise un bulldozer pour démolir la structure d'un immeuble désaffecté », qu'il souhaite « inventer un nouveau modèle [masculin] dans le but de catapulter les anciens aux poubelles, en appuyant bien fort sur leur tête avec les pieds pour les broyer au fond du conteneur à déchets », ça fait vibrer ma corde un temps, puis ça finit par m'agacer. Vraiment. Beaucoup.
Autre agacement: le mouvement féministe est perçu comme exclusif par l'auteur. Ok - et on le sait - « il n'y a pas de combat contre l'un ou l'autre. Il n'y a pas non plus, de combat sans l'un ou sans l'autre ». Ok, ce sont de belles phrases, mais concrètement c'est quoi la solution? « De tourner le dos à l'harmatan, de fuir les vents rugueux qui aveuglent, de refuser les saisons sèches »? De semer du « thym partout parce que le thym s'accroche même aux roches, même à la glaise »? Oui, mais concrètement, c'est quoi les solutions? Bref, c'est écrit avec style, mais je trouve que la réflexion, elle, reste parfois malheureusement en surface...
J'ai toutefois apprécié les différentes études, anecdotes, entrevues qui ont été rapportées, qui couvrent le sujet et qui développent très bien la problématique des stéréotypes de genres qui affectent aussi les garçons et les hommes. Le chapitre sur la relation entre l'auteur et le père est de loin mon préféré; c'est intime et touchant.
Je vis une réelle déception par rapport à ce livre. J'avais des grosses attentes en lisant le début du livre pis je me disais: un essai de gars qui s'adresse aux garçons et aux hommes québécois sur la masculinité du XXIe siècle et qui suscite une réflexion sur les complexes et les préjugés à démystifier, voir anéantir. Beau début, beaux témoignages.
Mais la fin.. PARDON? Une remise en question du féminisme, are you fgnejrgn serious?
Sincèrement, le 3/4 du livre est pertinent, ce pour quoi j'ai quand même attribué la note de passage au livre, mais arghhh. GROSSE DÉCEPTION.
Ce livre m’a donné envie de repousser la banalité, de tout rompre ce qui nous tient attachés et cadrés, de vaincre la monotonie qui envahie nos vies. De célébrer l’intranquilité.
« Et toi, tu es forte et indépendante. De quoi, alors, puis-je te protéger maintenant, sinon de la banalité qui nous entoure ? Comme je n’ai pas à te promettre que tu ne mourras pas de faim ou de froid, quelle promesse puis-je te faire, si ce n’est celle que je ne te laisserai jamais mourir d’ennui ? »
J'étais emballée par l'entrevue entendue à Plus on est de fous, plus on lit à propos de ce livre. Mais gros bémol quand on arrive aux dernières sections. Une critique d'une autre utilisatrice résume bien ce que j'ai pensé :
"En ce sens-là, je suis intéressée par l'expérience de la masculinité au 21ème siècle, & les carcans qu'elle impose, & les mal-êtres qu'elle tricote. Mais je pense que Steve Gagnon, malgré certains passages nuancés & percutants, sabote son propre projet en lançant des stupidités comme le féminisme n'est pas assez accessible pour les hommes (!!!).
Cher auteur : ton propos ne s'adresse pas spécifiquement à moi, mais je suis quand même capable de me sentir concernée. Insère ici, dans ton attitude face au féminisme, l'analogie qui s'impose."
Sa vision de la déconstruction de la masculinité stéréotypée est intéressante. Sa vision du féminisme, beaucoup moins; elle est justement pleine de raccourcis, comme si pour valoriser une masculinité autre, il fallait nécessairement mettre un bémol sur un autre mouvement d'émancipation.
Aussi: faut aimer le style lyrique de l'auteur pour accrocher. Moi, ça ne m'a pas tant agacé, mais je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde.
Plusieurs passages très intéressants, je dirais même captivants. Citation hors contexte: « je pense qu’il y a une révoltante différence entre ce qu’ils se donneraient la permission d’être et ce qu’ils seront finalement ». En tout cas, je jure que dans le contexte c’était bon. Courte lecture pour vos hommes qui ont une mini soif de changement et d’épanouissement.
Le propos est très intéressant, le danger de la virilité vu par les hommes, le style aussi est riche, combinant poésie, faits et témoignage intime de l'auteur, mais le lien fait avec le féminisme à la fin est si décevant ! Il ne parle que des réactions extrémistes et minoritaires et semble tomber dans l'amalgame, il ne réussit pas à faire le pont pourtant nécessaire entre le féminisme et sa réflexion.
Je ne suis pas d'accord avec tout, mais je suis d'accord avec lui que les hommes doivent chercher à éliminer les roles de genre stéréotypés et réducteurs que l'on voit dans la société. (Tout comme les femmes d'ailleurs.)
Je n'ai jamais lu autre chose de cet auteur, mais je dois dire que j'ai trouvé le livre en général très mal écrit.
J'ai vraiment adoré cet essai. Je le trouve tout à fait essentiel dans notre société actuelle et je pense qu'il devrait être étudié dans les écoles. Les thèmes et arguments que l'auteur utilisent pour expliquer le mal-être masculin, le fait de sentir une pression sociale (économique, par exemple), le fait de se sentir imposteur dans le rôle que la société nous a imposé. Il souhaite justement voir un éveil de la part des jeunes hommes, pour qu'ils pensent par eux-mêmes et soient leur propre version de leur masculinité (ils déposent LEURS MEUBLES sur LEUR TERRITOIRE). J'ai aussi trouvé l'essai agréable à lire puisqu'il était empreint de dynamisme grâce aux témoignages d'adolescents et aussi à certaines annecdotes de l'auteur, surtout par rapport à son grand-père et à son père ( le patriarcat est d'abord transmis pas l'éducation familiale). Finalement, j'ai vu plusieurs reviews négatifs sur la critique du féminisme qu'il fait dans l'avant dernier chapitre, mais, même si je pense que ça aurait pu être mieux formulé, je ne suis pas tout à fait en désaccord ( même en tant que grande féministe moi-même). Il dit que les féministes considèrent l'homme comme étant "soir rose, soit brut", c'est-à-dire soit toxique/fragile, soit libéré et il est vrai qu'une zone grise serait bénéfique pour laisser le temps, l'espace et surtout le droit à l'erreur dans la découverte de soi-même. 9/10
Les reviews très critiques m’ont d’emblée effrayée, la peur de sacrifier un précieux dimanche matin pour un navet … Mais non! A l’instar du très jolie titre, j’ai davantage accueilli ce livre comme un recueil de poésie que d’un essai sociologique. J’ai aimé lire les témoignages des ados avec mes futurs, les entendre a leur tour. J’ai eu une larme lors de la rencontre véritable entre le père et le fils. Et je n’ai pas saigné des yeux ou des oreilles sur « l’attaque » envers le mouvement féministe, ces 3-4 pages qui n’étaient probablement pas nécessaires et moins solides, mais qui ne gâchent pas l’ensemble de la sauce!
Globalement, j'ai bien aimé ce petit essai. Très poétique, plusieurs phrases m'ont marquées ou m'ont faites sourire. J'ai particulièrement aimé le passage présentant la relation avec son père. C'est vrai que l'auteur présente davantage des souhaits intangibles que de réelles réflexions ou solutions. Cependant, l'oeuvre est cruellement d'actualité, même si elle est vieille de 10 ans. Je trouve que Steve Gagnon amène de bons passages à discuter avec nos ados, dans un monde où les jeunes manquent de repères et où nous sommes de plus en plus divisés.
Un essai sur « Est-ce qu’être le contraire de viril c’est masculin?» J’ai bien aimé la partie où Steve Gagnon a demandé à plusieurs adolescents c’est quoi la différence entre un homme et une femme. Honnêtement, cet ouvrage nous fait vraiment penser sur les stéréotypes de notre société.
" [...] je nous propose de construire autre chose que des tours à condos, de faire, à la place, des plans de résistance, d'aménager notre insoumission"
Ce un court essai met joyeusement la hache dans les vieux modèles masculins! Il y est notamment question de la relation père-fils, des acteurs hollywoodiens, du taux de suicide chez les jeunes hommes et des stéréotypes de genre particulièrement déprimants des adolescents québécois. Avec perspicacité et émotion, Steve Gagnon tente de libérer l'homme moderne d'une définition étroite et surannée de la virilité.
Pertinent, accessible et bien livré, c'est un appel au changement que tout le monde devrait entendre!
LES HAUTS : Un sujet important et actuel...
LES BAS : Certains passages pourraient offenser les amateurs de CrossFit et de shake protéiné!
Probablement le pire livre que j’ai lu en 2022. J’ai rarement vu un auteur contredire sa thèse si souvent dans un essai sans même s’en rendre compte. Steve Gagnon vit sa propre version ennuyante et répétitive du docteur Jekyll et Mr. Hyde, affirmant d’un côté que sa conjointe, Claudiane, est une femme forte et indépendante, son roc, qu’on doit abattre les stéréotypes de genre pour ouvrir la voix aux différents formes d’expression; de l’autre, il insiste tout de même sur son désir paralysant d’être viril, de protéger l’élue de son coeur autant que possible, de tout lui donner par amour pour elle et d’être un homme fier sur qui elle pourra compter. On dirait que sa thèse est si vague dans son esprit que l’auteur ne parvient pas à s’en tenir à un point de vue cohérent à travers le texte. Dans cette même veine de confusion, l’auteur est également inconsistant dans ses visions sur le féminisme. Non seulement il réduit le féminisme à un cliché extrémiste fermé à la participation des hommes, un homme de paille souvent utilisé par les hommes fermés d’esprit pour discréditer un mouvement qui leur déplaît sans apparaître pour les misogynes qu’ils sont vraiment, mais il impose des standards plus élevés aux femmes, groupe oppressé dans la situation, qu’aux hommes. En effet, Gagnon trouve le mouvement féministe trop fermé et difficile d’accès POUR LES HOMMES (ironique, n’est-ce?), mais il renchérit que les problèmes des hommes devraient recevoir d’avantage d’attention de la part des femmes, dans son essai qui prétend s’intéresser aux questions de genres mais qui me mentionne jamais la condition féminine outre quelques commentaires dédiés exclusivement à sa copine, commentaires d’ailleurs généralement centrés sur ce qu’ils veulent dire sur la condition masculine, plutôt que de reconnaître les massifs tords institutionnels dont les hommes sont la cause, la victime autant que le bénéficiaire.
C’est sans mentionner le style lourd et tronqué qu’il utilise à travers le texte, selon moi autant de métaphores pour cacher son manque de substance ou de solution concrète. « Abattons les usines désaffectées des stéréotypes, plantons du thym partout et regardons les espaces surélevés afin d’éviter de voir que je n’ai aucune solution réelle à proposer, encore moins une seule idée originale. » Je serai un territoire fier et tu déposeras tes meubles est un texte d’entrée en matière de questions de genre, il n’a rien de profond, de scientifique ou d’innovant; il devrait au moins servir à introduire la question à ceux qui n’y connaissent encore rien. Malheureusement, le style tarabiscoté et les réclames de Gagnon n’ont rien pour attirer une audience d’adolescents, pourtant la plus à même de trouver une utilité à un livre qui est plus le récit bien trop personnel d’une crise identitaire qu’un réel traité sur la virilité et le genre masculin.
En somme, un flop massif de la part d’un homme à l’ego surdimensionné doublé d’un complexe de la victime; ne perdez pas une seconde avec ce livre si vous pouvez l’éviter et allez lire Simone de Beauvoir.
Quelque peu déçu par rapport aux attentes vis-à-vis du titre et du propos. Quelques passages avec les mots justes et qui font sens sur le besoin d’évolution des masculinités. Un ton parfois trop accusateur, grandiloquent ou « je-sais-tout » à mon goût (ce qui est assez ironique vu le positionnement de mec émancipé). Dommage aussi pour les passages vers la fin sur la galanterie et autres qui court-circuitent quelque peu le propos progressiste que l’auteur entend mener. Plutôt « Réflexions et espoirs pour l’homme émancipé mais toujours très hétéronormé et andro-centré du 21e siècle », selon moi.
Enfin! Une réflexion juste, éclairante et sensible au sujet de l’identité masculine. Un écho au féminisme sensé, brillant et nécessaire, parce que les hommes aussi ont besoin de s’émanciper et de rejeter les carcans sociaux qui les emprisonnent et les réduisent à grands coups de stéréotypes débilitants. Chapeau à l’auteur pour cet incontournable essai!
Je trouve qu'un ou deux chapitres, à la fin, font défaut. Je ne suis pas prêt à condamner tout le livre pour cette échappade, car l'auteur entame une discussion nécessaire, mais je crois qu'il faut le prendre avec un pas de recul.
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J'ai été déçue. De belles images, mais peu de substance. Et, comme souligné dans d'autres critiques, un plaidoyer pour défendre le droit des hommes de protéger les femmes. Je n'ai pas trouvé cette section sexiste ou anti - féministe, mais surtout maladroite.
WoW! J’ai tout aimé de cet essai. La plume et ces images sont magnifiques, avec un vocabulaire vaste et percutant. La conception du livre, le choix des thèmes et la façon dont chacun est traité. J’ai adoré et j’en aurais pris encore.
J’ai lu d’autre reviews critiquant la fin du livre lorsque l’auteur se risque à parler du féminisme; de la colère envers l’auteur qui s’attaque au féminisme. Ce n’est pas ce que j’ai perçu de ces écrits et ce, même en retournant lire le livre une seconde fois.
Ce livre est un essai écrit par un homme et témoignant de sa réalité, comment il se sent et se vit comme homme du 21e. Il dépeint la réalité de son genre, ces contraintes, évidemment différentes de celle que les femmes subissent. Je ne me suis pas sentie menacé par son propos et je n’ai pas senti que le mouvement féministe l’était également. J’ai plutôt perçu un homme transparent qui exprimait ces sensibilités personnelles face à un mouvement, ces perceptions de ce dernier, tout simplement. Car même si je suis féministe, je reconnais que le mouvement et le désir d’émancipation qu’il porte se fait en opposition au patriarcat et , par amalgame, quelques fois, aux hommes. Mêmes si je trouve ce positionnement féministe nécessaire, je suis aussi capable d’accueillir la perception des hommes et ce que cela peut leur faire vivre, sans m’insurger contre leur opinion. Leur perception et ce qu’il en ressente n’a pas à être jugée de ma part, ce ressenti a le droit d’être vécu et nommé. Et je remercie l’auteur d’avoir osé le faire. C’est un début de dialogue sain et nécessaire, qui leur permettront au même titre que le féministe jadis, de se reconnaître, s’honorer et se revendiquer afin de s’extraire d’un moule dans lequel ils ne se reconnaissent pas.
La final est tellement belle, honnête, profonde, parfaite. J’ai pleuré beaucoup et profondément. Ça m’a redonné en quelque sorte foi en l’humanité, Merci
Ce livre parle des rôles masculins, de ses modèles, de son image. Un essai qui réfléchit sur les hommes du 21e siècle et le mal être qui les habitent dû aux stéréotypes engendrés par la définition actuelle de la virilité. L’auteur, Steve Gagnon, tente de réinventé celle-ci. J’ai beaucoup aimé les questions posées aux adolescent.es. Ça fait mal à lire, mais nécessaire pour prendre conscience que les problématiques concernant la masculinité perpétuent. J’ai aussi beaucoup aimé le chapitre où l’auteur nous parle de sa relation avec son père. La conclusion, quant à elle, laisse perplexe. Même si le fond est plein d’espoir, certains passages m’ont fait grincés. Par exemple, quand l’auteur reproche au mouvement féministe d’être trop exclusif. J’ai trouvé ses liens avec le mouvement féministe pas assez nuancés. Comme si l’émancipation de l’homme ne peut se faire sans blâmer le féminisme. Cela n’a pas gâché l’appréciation de cet essai. Même si je ne suis pas le public cible de cet essai, je me suis sentie interpellée. Surtout par la responsabilité qui nous revient de guider les générations futures et d’agir en modèle afin de compenser pour ceux déjà existants.
J’avoue ne pas avoir un problème avec l’approche de l’auteur en terme de féminisme. L’homme se doit de jouer un rôle d’allié au mouvement et de participer à l’émancipation des femmes en étant conscient des luttes précédentes et des luttes actuelles. La culpabilité ne devrait pas être une arme du féminisme. Le féminisme devrait être sa propre arme et réclamer une égalité des sexes, voire même répondre à un désir de changement au sein du mouvement même, soit de trouver une égalité générale où la communauté LGBTQ+ arrive à trouver sa place. Le féminisme est la mère de ce nouveau désir d’émancipation de tous et ne devrait pas chercher à mettre dans un coin une autre communauté.
Alors, oui, l’homme peut et se doit d’être féministe, même plus encore. L’empowerment, c’est pour tous!
J écris rarement de critique. Je me souviens que tlm trippait sur cet essai à sa sortie..trouvait ca courageux etc.... Je comprends pas pourquoi. Loin d être encourageant et de nous montrer une nouvelle version de l homme moderne...ça m'a plus fait l impression d une démonstration sur comment le patriarcat crasse nuit à ceux là même qu'il veut glorifier. Messieurs vous vous causez tords à vous même et ensuite accusez le féminisme parceque savoir si payer le repas dans une date ça se fait encore ou pas. Vous avez une cote à remonter aussi longue que vos lamentations. Ça fait pitié.
Essai de base sur l’expérience de la masculinité… je trouve le propos accessible et l’essai est court à lire. En ce sens, c’est un texte intéressant, “d’entrée de game”, pour entamer une réflexion sur le sujet et ouvrir ses horizons. Je recommanderais cette lecture aux hommes de mon entourage peu éveillés sur le sujet pour semer une graine et faire germer des idées. Ceci dit, je préfère les essais plus factuels. Je trouve que le propos se perd parfois dans des envolées poético-sentimentales.