L'auteur de Titeuf pose un regard sans concession sur l'actualité sociopolitique de son nombril. Il s'interroge sur la vanité des choses et s'engage pour un monde plus juste, sans guerre, sans peur de l'étranger, et sans choux de Bruxelles.
Belle impression sur papiers colorés variés, dessin toujours bon... mais des blagues pas très drôles et un humour toujours zizi-caca. Quand on pense à la finesse de "Une histoire d'hommes", on se dit que Zep est un scénariste très fin et un mauvais comique.
J’aime les dessins de ZEP. Sur ce plan Titeuf n’a pas vraiment rendu service à son talent. Il a par contre rendu un grand service à son portefeuille et il peut désormais s’éclater à réaliser ce genre d’ouvrages dans lequel il illustre ce qu’il a en tête et fait par la même occasion la démonstration de l’étendu de son talent. Et il a manifestement pas mal de bêtises qui lui passent par la tête – certaines mauvaises langues diront qu’il y a beaucoup d’humour pipi / caca, mais laissons-les dire. J’avoue – sans honte – avoir pas mal rigolé, j’ai un humour assez potache pour ce genre de choses et on doit se retrouver sur ce point. L’exemple de ce qui me fait rire – et qui peut être qualifié de pipi / caca – est le gag sur les poils dans la pissotière – je peux aussi citer la série sur la vie sexuelle des super-héros. Pour élever un peu le débat – et me rattraper un peu – je peux évoquer le fait que je partage aussi avec lui d’autres préoccupations comme le basculement progressif de notre monde dans le virtuel – j’ai quand même vu un gamin au troisième rang du stade Ernest Wallon sur lequel jouait le stade Toulousain suivre le match sur sa tablette alors que les joueurs évoluaient à quelques mètres de lui. Puis il y a quelques moments de grâce universellement reconnus comme le dessin réalisé suite aux attentats de Charlie Hebdo dans lequel Dieu interpelle Cabu, étonné de le voir arriver si tôt au paradis.
Cabu ? Pour une fois, vous êtes en avance.
Une bonne lecture pour se détendre les soirs de semaine – ou le week-end – et prendre la vie moins au sérieux. Contrairement à d’autres titres comme Lookbook c’est de l’humour gentillet pas vraiment en dessous de la ceinture, ni au dessus, juste là où il faut.
De 2014 à 2018, Zep à tenu un blog BD sur Le Monde. Les strips ont été réunis sur deux albums et ça… c’est le premier.
Si le dessin est toujours chouette, les pensées sont de profondeur et de qualité très variables où la finesse côtoie le manque d’inspiration (souvent comblé par des bites… ça, ça passe toujours)
Et en relisant ces blagounettes 10 ans après, on se dit que malheureusement rien n’a vraiment changé, que ce soit pour le climat, la société, le Proche-Orient ou l’humour à deux zboubs. Probablement quelques cheveux en moins…
Rigolo. L’occasion éventuellement d’aller jeter un œil sur le blog What a wonderful world
J'ai adoré cet ouvrage, tant sur le plan graphique que sur les réflexions qui nous sont livrées, et que je trouve vraiment pertinentes, même si assez peu optimistes. Zep nous dessine les maux de notre société actuelle et nous invite à ouvrir les yeux sur certains de nos travers. Le dessin est agréable et j'aime particulièrement le parti-pris artistique de faire des planches presque monochromes, avec de nouvelles couleurs pour les différentes "histoires". J'avais emprunté ce livre à la bibliothèque et je suis vraiment tentée de l'acquérir pour moi toute seule!
Avec Zep, on ne peut jamais être déçu. Et quand il se sent "libre" (ce sont les histoires publiées sur son blog), ce n'est que moments de rigolades, pensées, graves ou légères, qui donnent lieu à une lecture vraiment rafraîchissante et oh combien intéressante (ou l'inverse). Une fois de plus Zep nous montre tout son talent d'écriture. Ou comment raconter des pensées et histoires "banales" d'une manière originale qui déclenchent réflexion et/ou sourires.
Une chouette découverte, moi qui ne connaissais de Zep que son personnage le plus célèbre, Titeuf, et encore en version dessin animé. de sujets très personnels à l'actualité, en passant par des sujets "juste" pour faire rire ou de la philosophie, on obtient un bel instantané de notre société. À mettre entre toutes les mains...mais pas trop jeunes quand même.