Whereas Book I is intended to reject the doctrine of innate ideas proposed by Descartes and the rationalists, Book II explains that every idea is derived from experience either by sensation – direct sensory information – or reflection – "the perception of the operations of our own mind within us, as it is employed about the ideas it has got".
Furthermore, Book II is also a systematic argument for the existence of an intelligent being: "Thus, from the consideration of ourselves, and what we infallibly find in our own constitutions, our reason leads us to the knowledge of this certain and evident truth, that there is an eternal, most powerful, and most knowing being; which whether any one will please to call God, it matters not!"
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John Locke was an English philosopher. He is considered the first of the British Empiricists, but is equally important to social contract theory. His ideas had enormous influence on the development of epistemology and political philosophy, and he is widely regarded as one of the most influential Enlightenment thinkers and contributors to liberal theory. His writings influenced Voltaire and Rousseau, many Scottish Enlightenment thinkers, as well as the American revolutionaries. This influence is reflected in the American Declaration of Independence.
Locke's theory of mind is often cited as the origin for modern conceptions of identity and "the self", figuring prominently in the later works of philosophers such as David Hume, Jean-Jacques Rousseau and Immanuel Kant. Locke was the first Western philosopher to define the self through a continuity of "consciousness." He also postulated that the mind was a "blank slate" or "tabula rasa"; that is, contrary to Cartesian or Christian philosophy, Locke maintained that people are born without innate ideas.
Le livre III de l'Essai innove en philosophie puisqu'il propose une des premières théories où le langage est analysé pour lui-même. Le modèle principal de Locke est simple : nous avons des idées acquises par l'expérience, puis nous utilisons des signes pour désigner nos idées et ainsi communiquer avec autrui. Les mots ne désignent donc que les idées dans l'esprit du locuteur. De là, le problème est celui de la compréhension entre interlocuteurs : l'individu A utilise un signe S pour désigne son idée I, mais un autre individu B pourra utiliser le même signe S pour désigner une autre idée I'. La théorie du langage de Locke est donc une théorie de l'erreur et du malentendu, et des remèdes à ces malentendus.
On reproche souvent à Locke d'avoir une théorie simpliste du langage : le modèle principale consiste à penser que les mots expriment nos idées de manière transparente, sans que le langage influence nos pensées. Mais Locke est plus subtil que cela : il admet que, dans certains cas (surtout pour les noms des idées de mode), nous avons les mots avant de disposer des idées. Au modèle principal, Locke ajoute donc un second modèle dans lequel le langage influence la pensée : c'est parce que nous entendons parler de la beauté que nous nous forgeons l'idée de la beauté. Comme Locke n'est pas un penseur du drame et de la contradiction, il ne voit aucun problème à juxtaposer ces deux théories qui s'opposent pourtant. Cela pose deux soucis : d'abord, ça n'est pas très drôle, et ensuite, ce n'est pas parce qu'il ne soulève pas le problème qu'il n'est pas présent.
Il reste que sa théorie du langage est intéressante, et ce livre III est, après le livre II, le plus intéressant de l'Essai. Ce qui m'a marqué et fait réfléchir, c'est notamment sa théorie du malentendu : tout se passe comme si tous nos désaccords venaient d'un malentendu à propos des mots. Nous ne sommes pas d'accords simplement parce que nous utilisons les mêmes mots pour désigner des idées différentes. Cela a pour conséquence d'ouvrir un horizon d'accord et d'harmonie, mais aussi d'appauvrir considérablement nos différends, en les réduisant à une simple querelle de mots. Mon sentiment personnel est assez mitigé sur la question, Locke sous-estime certainement la force de certains de nos désaccords qui se jouent dans l'expérience que nous faisons des choses, et pas dans les mots. Mais acquérir le réflexe et l'humilité de toujours préciser le sens des mots qu'on utilise parait sain, même si Locke relève lui-même que les gens ne sont pas prêts à le faire, car on ressent comme une honte ou une gêne à préciser le sens de ce que nous disons, et à faire préciser aux autres l'usage qu'ils font des mots.
Le livre IV est, de mon point de vue, moins intéressant. Le projet de Locke est de boucler l'Essai en faisant une théorie de la connaissance. Connaître, c'est repérer le lien ou l'absence de lien entre certaines de nos idées. C'est l'occasion pour lui de faire une théorie des degrés de connaissances (en mixant Descartes et Spinoza, qu'il connaissait bien tous les deux), de préciser le fonctionnement de la raison, de s'interroger sur les liens entre la raison et la foi, ou encore de produire des traditionnelles preuves de l'existence de Dieu. Le problème est que ce livre IV répète beaucoup d'analyses des livres II et III, et quand on arrive à déjà 1000 pages de lecture de l'Essai, on est moins patient. Mais il y a tout de même des passages intéressant, on sera notamment surpris d'apprendre que Locke déteste les syllogismes (mais c'est surtout parce qu'il a horreur des scolastiques qui font les malins avec leurs phrases alambiquées).
En définitive, la lecture de l'Essai est longue et parfois fastidieuse, mais jamais désagréable. Locke écrit pour se faire comprendre, et ça fait du bien. Les analyses sont très accessibles, et très rarement obscures (mais aussi assez rarement lumineuses). Locke a aussi un vrai sens de la structure : chaque livre est divisé en chapitres qui sont divisés en paragraphes avec des titres, ce qui fait qu'on est jamais perdu dans la lecture. Merci John, les autres prenez en de la graine.
J'ajoute que l'édition chez Vrin est très bonne. Il n'y a pas un énorme appareil critique, mais de nombreuses notes de bas de page qui renvoient les paragraphes à d'autres paragraphes, ce qui est utile pour approfondir un sujet puisque Locke se répète beaucoup. On trouve à la fin du livre IV des annexes, et notamment la correspondance de Locke avec le très conservateur évêque de Worcester qui a beaucoup critiqué Locke sur tout ce qui touche à la religion. La correspondance est assez drôle parce qu'à couteaux tirés, on a vraiment l'impression que Locke a envie d'insulter l'évêque de tous les noms mais qu'il se retient. A part ça, le contenu est assez inintéressant, sauf si vous êtes fan de controverses théologiques j'imagine.
This is a classic worth reading but difficult to get through especially if you try to take notes as I did. I may add more to the review later because there is so much to say and it is not easy to type on my phone.