Un homme voudrait mourir. Il prévoit de se jeter dans le fleuve, dans un endroit désert, et, parce qu’il craint de flotter, il dit : « Je mettrai deux lourdes pierres dans les poches de ma veste ; ainsi, mon corps collera au fond comme un pneu dégonflé de camion, personne n’y verra rien. » Il se fait conduire (dans sa Jaguar, qu’il ne sait pas conduire lui-même), sur l’autre rive du fleuve, dans un quartier abandonné, près d’un hangar abandonné, dans une nuit plus noire qu’une nuit ordinaire, et il dit à celle qui l’a conduit : « Voilà, c’est ici, vous pouvez rentrer chez vous. » Il traverse le hangar, avance sur la jetée, met deux pierres dans les poches de sa veste, se jette à l’eau en disant : « Et voilà » ; et, avec de l’eau sale et des coquillages plein la bouche, il disparaît au fond du fleuve comme le pneu dégonflé d’un camion. Quelqu’un, qu’il ne connaît pas, plonge derrière lui et le repêche. Trempé, grelottant, il se fâche et dit : « Qui vous a autorisé à me repêcher ? » Puis, en regardant autour de lui, il se met à avoir peur : « Qu’est-ce que vous me voulez ? » En voulant repartir, il s’aperçoit que sa voiture est toujours là, qu’on a mis le moteur hors d’usage, qu’on a crevé les pneus. Il dit : « Qu’est-ce que vous me voulez, exactement ? »
Quai ouest est paru en 1985. Le texte est suivi de Un hangar, à l'ouest (notes).
دیالوگ های جذاب و شخصیت های عجیب و غریبی داشت این نمایشنامه، ولی تو شخصیت های پرخاشگر و برون گرا و ژانرهای مشابه کارهای مک دونا، هم از لحاظ شخصیت پردازی و هم از لحاظ خط داستانی چندین و چند لول از این کار قوی تر هست؛ در مورد توضیح صحنه هام بگم که حس میکنم این کار باید بیشتر فیلم بشه تا نمایشنامه با توضیح صحنه هایی که داشت.
*دختر: "مامان میگه مصیبت از توی راهرو گذشته و حالا رسیده پشت درمون؛ و همین روزها سروکله اش روی میز آشپزخونمون پیدا میشه. دخترهای دیگه برام تعریف کرده ان که مصیبت و بدبختی دخترهارو چاق میکنه." *یه تفنگ کاکاسیاه، نه ازت خدمت میخواد،نه میخواد صبح زود از خواب پاشی،نه سرموقع بیای،نه بهش احترام بذاری، نه جناب رییس خطابش کنی،نه چکمه هاشو واکس بزنی،اون مجبورت نمیکنه کار کنی عرق بریزی خودتو خسته کنی، به هیچ کاری مجبورت نمیکنه و هرچی میخوای رو بهت میده،این تنها رییسیه که همیشه دلم میخواست داشته باشم. *سگ هان. تمام روز رو گدایی میکنن، کفش های آدمو لیس میزنن و جلوپاش زاری میکنن، و شبها انتقام خودشون رو از یک روز تمنا و تحقیز با فراری دادن سکوت از این کوچه ها میگیرن. *درسته که یه میوه ی سالم فاسد میشه، اما هیچوقت یه میوه ی فاسد دوباره سلامتی رو بدست نمیاره
بارانداز غربی تصویری بی نهایت ملموس از دنیایی که در آن زندگی می کنیم به نمایش می گذارد. دو فرد که به طبقه ی مرفه جامعه تعلق دارند در یک انبار متروکه در یک محله ی دور افتاده با گروهی مهاجر غیرقانونی مواجه می شوند و از همان لحظه ی اول هرگونه ارتباط انسانی میان این افراد به یک معامله تبدیل می شود. روایت برخورد انسان هایی که حتی ، در دل یک خانواده ، نه یکدیگر را می شناسند و نه حرف دیگری را درک می کنند. حکایت شکست ، خلاء ، نابودی و هیچ ... کلتس به سادگی و با زبان خاص خود ، با شخصیت هایی به یادماندنی ، با خلق مکانی که به شاعرانگی متن تاثیری دراماتیک می بخشد ، در میان سکوت و کلام ، ما را به تماشای تراژدی زندگی می خواند و تنها به طرح یک پرسش بسنده می کند : آیا پیش از مرگ زندگی ایی وجود دارد؟
Je n'ai lu que peu de théâtre, et encore moins de théâtre contemporain. Ce livre, je devais le lire pendant les "vacances confinées" pour mes cours de français. Je ne sais pas trop quoi en penser. Je ne peux me vanter d'avoir tout compris, non au contraire j'étai même plutôt perdue. Mais n'est-ce pas ce que l'auteur veut ? Qu'on arrive dans ce lieu inconnu où il fait noir et que, comme Monique, on ne comprenne rien à ce lieu, ni à ses gens ? Moi je pense que oui. C'est pour ça que cette pièce ne m'a pas déplue. On remet constamment en question tout ce qui se passe, et peu à peu on se rend compte qu'il faut juste lire sans réfléchir, sans rien attendre. Je conseille ce livre, oui. Il est étonnant et ça fait du bien de voir quelque chose de différent et qui a été écrit avec le coeur, dans le sens que c'est vraiment l'histoire que l'auteur voulait raconter, et non un accord commercial avec une maison d'édition.
Everything by this author is worth reading. He's the only French author I know who has bothered to learn Algerian Arabic and use it in his plays. Very post-modern! I imagine the audience, sitting there, not understanding what is being said on stage, and feeling alienated -- just like in real life.
Some people can't stand reading plays (prefer to see it acted out) so in that case let's hope the Royal Shakespeare Company stages it again.