Une dictature religieuse et militaire règne sur la galaxie. L'armée sainte, fanatiquement dévouée à la cause de celui qui se fait appeler Dieu, élimine impitoyablement ceux qui refusent de suivre les préceptes de la religion. Pourtant, les hérétiques propagent les paroles d'une prophétie annonçant qu'un Espoir va se lever et libérer l'univers.
Tourmentée par de terribles cauchemars prémonitoires, Nayla Kaertan arrivera-t-elle à échapper à l'inquisition qui traque sans relâche ceux qui, comme elle, ont des dons étranges. Doit-elle craindre son supérieur, un homme mystérieux, qui semble posséder des pouvoirs surnaturels ? Aura-t-elle la force d'affronter son destin ?
La première fois que j'ai repéré Yggdrasil, sa couverture m'a intriguée. Après avoir lu son résumé, je l'étais encore plus et enfin, quand j'ai eu l'avis très positifs de plusieurs personnes sur le livre, j'étais plus que décidée à le lire, ce que je ne regrette vraiment pas. Je tiens d'ailleurs à remercier Myriam Caillonneau pour m'avoir permis de plonger dans cet univers.
"Les machines avaient la particularité de ne pas chercher à la piéger. Les machines ne massacraient personne de leur propre initiative. Les humains, en revanche, pouvaient être des monstres."
Yggdrasil nous plonge directement dans un futur de science-fiction où la religion dirige les peuples à travers des soldats de la population et une armée aux compétences surhumaine. Nayla réalise sa conscription comme toute personne valide et, même si elle est douée, elle fait tout pour ne pas attirer l'attention. Elle ne croit pas en la dictature de Dieu et elle se fond dans le moule pour que personne ne le remarque. D'abord renfermée, timide et en retrait, elle va s'affirmer au fil de ses aventures, découvrant petit à petit l'ampleur de ses capacités. Son évolution est à la fois exceptionnelle et nécessaire car au début du récit, elle est extrêmement niaise et on sent qu'elle bascule vers l'âge adulte tout au long de l'histoire. Tout cela est possible grâce à Dem, son supérieur froid et pédant. Cet homme arrive à renfermer en lui la personnalité du bad-boy sûr de lui qui se fiche d'écraser les autres sur son passage et la compassion du gentil garçon qui va se montrer très intelligent et protecteur. Deux opposés qui font qu'on l'adore, qu'on le déteste, qu'on se méfie de lui et qu'on tombe sous son charme ! Ce personnage est certainement un des plus complexes, complets et attirants que j'ai pu découvrir à travers mes lectures.
Dès le début d'Yggdrasil, on sent clairement la richesse de l'univers créé par l'auteure. Chaque détail est réfléchi, travaillé et développé. La religion présentée est à la fois simple : un Dieu, une idée, une dictature et complexe par les moyens mis en place pour la répandre et contraindre chaque être vivant à y croire et à la respecter. De nombreux aspects sont exposés, mêlant la science sur les hommes et leurs ressources, le fantastique avec le psychique et les différents mondes, les technologies mis en avant par les vaisseaux et les armes et armures, et la romance avec les différentes relations évoquées, laissant planer les suppositions sur des couples futurs. Ajoutant à cela la diversité des multiples personnages, autant dans leur caractère que leurs envies ou réactions, on s'attache à cette histoire, à Nayla et Dem, aux peuples qui subissent la dictature religieuse et à leurs planètes.
"Tu es la lumière qui va purifier la galaxie, dit-il. Accepte-le. Conduis-les. Ils ont besoin de toi."
Et malgré tous ces nombreux points, apportant régulièrement un lexique nouveau et particulier, Yggdrasil se lit très facilement. L'écriture de Myriam Caillonneau est fluide, sans accro, et pourtant riche et détaillée. Chaque dévoilement est d'abord sous-entendu pour que le lecteur émette des doutes sur ses certitudes et au fur et à mesure de l'histoire, l'auteure nous surprend en révélations. Elle laisse des indices qui laissent le lecteur dans l'incertitude. On ne tombe pas de haut puisque différentes possibilités étaient exposées, mais on reste abasourdi par ces choix, encore plus impatient de découvrir la suite pour savoir quelle nouvelle direction va prendre le récit. Et cela jusqu'au point final, jusqu'à cette conclusion de ce premier tome qui laisse sans voix et qui appelle à se jeter sur la suite de la saga.
"Qui a dit que l'être humain était intelligent. Le commun des mortels est toujours prêt à accepter un mensonge enjôleur et sécurisant plutôt que de s'opposer à une vérité dangereuse et perturbatrice."
Dès le début d'Yggdrasil, j'ai été embarquée par l'univers et ses personnages, mais Myriam Caillonneau a su me convaincre un peu plus à chaque page avec la richesse et la justesse de son histoire.
Le côté manga de la pochette reflète peu le contenu du livre qui, sans être mauvais grâce à un style aéré, parfois bien amené, nous raconte une histoire aux longeurs certaines. On y mélange histoires de coeur à l'eau de rose et histoires sexuelles agressives, intolérance et violence manichéenne, et politique et social simpliste pour nous dépeindre un monde que l'on a cerné déjà depuis 100 pages. Un livre de soft sci-fi à ne pas mettre entre toutes les mains.
Le livre traine en longueur, avec des passages qui auraient pu être raccourcis ou effacés. L'histoire est attendue, et simpliste. Le mélange de violence répétée (dont on finit par attendre et bailler), de romance étrange et de sexualité parfois violente. La politique, qui aurait pu être intéressante n'est en fait qu'un système manichéen simpliste. Bouh, le totalitarisme c'est mal.
-Les méchants sont laids, orgueilleux, égoïstes, ne pensent qu'au sexe. -Les gentils sont beaux, généreux, drôles, ne couchent qu'avec quelqu'un qu'ils aiment.
Le seul personnage gris est le love interest, qui passe son temps à mentir et insulter tout le monde simplement parce qu'il le peut.
Nayla est bien entendue la CHOISIE, qu'une prophétie a annoncé. Elle est belle, naïve, prude, courageuse, timide, intelligente, douée dans tout ce qu'elle entreprend. Les hommes l'adorent, les femmes la jalousent. On aurait pu faire plus plat comme personnage principal, mais elle n'est pas des plus remarquables non plus.
Très bon premier tome, même s'il pêche un peu par ses nombreuses longueurs :) Pourtant pas fan de space-opera, je sentais que ce livre me plairait dès le titre, puis la couverture, et j'ai eu raison.
Même si l'intrigue est assez classique, j'ai beaucoup aimé les personnages (et leurs psychologies), l'univers, l'ambiance, l'action, le suspens, un peu de tout en fait : un très bon bouquin, vraiment. Et quand on arrive à la fin, bahhh il faut qu'on lise la suite ! Donc je vous donne RDV avec mon avis sur le tome 2, qui ne saurait tarder :)
Un premier tome intéressant, aucune longueur, on a droit à pas mal d'action en permanence. L'univers est immersif, développé mais pas trop complexe. Un récit entre science fiction et fantasy, avec un coté militaire et religieux. Une bonne lecture (écoute) !
Le premier très bon point de La Prophétie est peut-être celui qui de base peut le plus effrayer. C'est paradoxal à dire, je suis bien d'accord, mais en lisant le résumé du roman on sait d'emblée que nous allons avoir affaire à un univers unique et très marqué. Et personnellement c'est toujours quelque chose qui m'effraie car, à lui seul, un univers peut tout faire basculer. Il peut être aussi minutieusement travaillé que possible, si je n'arrive pas à rapidement trouver mes marques il y a 99% de chances que cela me mette en l'air ma lecture. Je suis donc toujours un peu intimidée par les romans aux univers forts, qu'il s'agisse de fantasy ou de science-fiction, et quand Myriam m'a proposé son roman j'ai longuement hésité à cause de cela. Le résumé m'intriguait fortement, j'ai tout de suite été séduite par l'idée d'une armée de fanatiques faisant régner leurs préceptes au travers d'une galaxie, mais je me posais beaucoup de questions sur ma capacité à entrer dans un univers inédit et complexe. Clairement je ne m'attendais pas à ce que ce soit cet univers si complexe qui soit mon élément favori de ma lecture d'Yggdrasil !
Bien sûr la plume de Myriam est grandement responsable du fait que j'ai tant accroché à l'univers. Son style est fluide et très entraînant, au point que même les paragraphes les plus denses et descriptifs sont passés comme une lettre à la poste lorsque je lisais. L'univers a beau être complexe, principalement car l'auteure s'est réellement donnée la peine de le travailler et de le mettre en place dans ce premier tome, on a aucun mal à y trouver nos marques. Qu'il s'agisse de descriptions, d'explications, ou de phases d'actions, elles nous sont présentées sans une once de difficultés. Jamais je n'ai eu l'impression que des passages étaient laborieux ou rébarbatifs ce qui est assez admirable dans un roman de plus de 500 pages !
Mais, vous le savez bien, la plume d'un(e) auteur(e) et un univers ne suffisent pas à faire d'un roman un total succès, il faut aussi compter sur les personnages. Là encore, c'est un aspect de La Prophétie tout à fait réussi puisque l'ensemble des personnages du roman sont forts intéressants. C'est même assez rare de croiser des héros tels que Nayla et Dem, son mentor. En effet les facettes de leurs personnalités sont déjà fort bien montrées dans ce premier tome et ils arrivent à nous captiver totalement sans pour autant tirer sur notre corde sensible. Ainsi s'il y a des moments où on se sent mois attachés à eux qu'à d'autres, notre intérêt pour leurs péripéties ne faibli jamais et permet donc d'explorer leurs personnalités avec beaucoup plus de détail que si un seul sentiment d'attachement nous retenait.
Par contre si j'avais un seul micro défaut à trouver à La Prophétie (parce qu'il faut bien en trouver un) c'est qu'en dehors de nos héros on peut vite se perdre face à la multitudes de personnages que l'on croise. Personnellement si je n'ai jamais été confondue par l'univers complexe, j'ai eu quelques moments de doute à propos de certains personnages secondaires que j'ai pu confondre avec d'autres. Bien sur, sachant que nous avons ici à faire à un tome 1, il est un peu normal que le flot d'informations finisse par avoir raison de nous sur certains éléments et s'il s'agit juste de confondre quelques personnages c'est un moindre mal.
Bref vous l'aurez compris j'ai totalement accroché à Yggdrasil. Si l'univers complexe m'intimidait à la base, j'ai très vite réussi à y trouver mes marques et ai adoré voir nos héros y évoluer. La plume de Myriam Caillonneau, qui arrive à nous balader au fil des péripéties de ses personnages avec une facilité déconcertante, est un autre bon point qui m'a totalement séduite. D'ailleurs si elle nous balade au travers de son histoire, elle balade aussi nos certitudes avec lesquelles elle joue admirablement bien. Déjà que l'univers m'avait charmée, autant vous dire qu'avoir mes convictions manipulée de la sorte a terminé de me rendre accro. Vivement le tome 2 !
Un roman dont l'intrigue ne nous laisse pas une minute de répit, dont l'histoire est très peu prévisible et dont on devient vite accroc. L'univers mélangeant science fiction et fantasy est génial et on devient vite lié aux personnages (surtout Dane Mardon huhu). J'ai adoré!