« Lost in translation. On aime juste pour être aimé en retour. Puis, si on a la chance infinie d’aimer et d’être aimé en retour, on sabote tout. On se déplace de ville en ville. On rencontre du monde. Plein de monde. On accumule des expériences de vie qui finiront par se fondre dans le tas, par ne plus rien valoir, par ne plus avoir de sens. Je suis tellement vide que le vide pèse. Repartir à zéro. Peser sur rewind. Revenir plusieurs mois en arrière et partir comme pour la première fois. Avant l’Asie, avant tout. Jésus, j’en peux plus. Mon coeur est une bombe à retardement. Faites que je n’explose pas. Ou, si j’explose, faites que le coup soit fatal, sans douleur et permanent. Je suis un chien qui court après sa queue à l’infini, un alcoolique qui quête son avant-avant-dernier verre, une mère qui n’aura jamais d’enfant.»
Ariane lâche tout et décide de s’en aller. Pour faire quoi? Un voyage. Une pause de la vie. L’Argentine, le Cap-Vert, l’Inde, la Belgique, l’Irlande… Parfois, il faut juste s’étourdir pour ne plus penser. Mais partir, est-ce la solution quand on est perdu?
Si j'ai été intéressée à ce roman, c'est d'abord parce que le personnage principal s'appelle comme moi, et que c'est plutôt rare. Pas parce que le résumé m'avait séduite, ou que j'en avais déjà entendu parler, ou que je voulais lire le premier roman d'une nouvelle autrice (Je crois que c'est tendance de ramener le terme «autrice» du 16e siècle, alors pourquoi pas.), ou encore parce que la couverture m'a fascinée (Ok, oui, mais juste après avoir commencé la lecture. Mon copain croyait que c'était Frodon, et j'avoue que...bref, je m'égare).
Tout ça pour dire que j'ai l'habitude de choisir de bons livres pour de mauvaises raisons. Et ce qui m'a surprise, c'est à quel point je connectais avec cette homonyme, elle aussi fille unique, issue d'un père adorable et d'une mère contrôlante, qu'elle doit protéger et chérir parce que personne ne le fera à sa place si elle abdique. Et c'était la première fois que mes sentiments étaient si bien couchés sur papier:
«You know, it's not that I don't love her. Obviously, je l'aime: c'est ma mère. Mais elle est tellement...She's just so fucking annoying! So fucking self-absorbed. Le monde tourne autour d'elle, toujours, always been, always will be. C'est une enfant, you know. [...] Je dois être là pour elle, prendre soin d'elle, veiller à son bonheur. Parce que...Because, if I don't, she'll make my life a living hell. She'll make everyone's life a living hell. Ses problèmes deviennent les miens. Puis, des fois, je me demande: si c'était pas ma mère, si j'étais pas sa fille, est-ce que je la choisirais? Would I even tolerate her? Je pense pas...'Cause frankly, I don't like her. I do love her but I don't like her. C'est affreux ce que je dis, hein?» (p.195)
«Perso, je n'ai jamais souhaité la mort de ma mère. La faire magiquement disparaître de la surface terrestre, peut-être. L'envoyer vivre à Madagascar, sûrement. Mais qu'elle crève, non. [...] [L]orsque ma mère m'a annoncé la mort de mon père, une des premières choses à laquelle j'ai pensé c'est: c'est pas juste, ça aurait dû être elle. Le p'tit Jésus s'était trompé. J'étais mieux préparée à sa mort à elle.» (p.146)
Je ne croyais pas quelqu'un d'autre pouvait vivre ça (car, nécessairement, il faut le vivre pour pouvoir écrire quelque chose du genre). And, as usual, the books remind us that we are not alone.
J'ai bien aimé les voyages, les lieux visités et ce terrible besoin d'air pourtant si cliché. J'ai trouvé que c'était très bien rendu. Le mélange du français, de l'anglais et de l'espagnol était aussi bien fait. Les propos en espagnol (langue que, comme une majorité du lectorat, sans doute, je ne comprends pas) était reformulés dans le texte qui suivait et l'usage de anglais était utile au réalisme (car, avouons-le, nous parlons tous un franglais impeccable). Par contre, ce qui m'a profondément dérangée, c'est la confusion de la narration au je majoritaire avec une narration omnisciente, survenant au sein de la même division du récit, parfois dans le même paragraphe, pour aucune raison valable. De plus, je ne sais pas si c'est moi qui ne l'ai pas remarqué avant, mais il semble que cet agaçant changement ne débute qu'aux trois quarts du roman.
Et on dirait que les maladresses de ce premier roman, les mots, les syntagmes qui se répètent, m'agaçaient tout particulièrement parce qu'ils me renvoyaient tous à ma propre pratique d'écriture, à mes propres maladresses, qui m'empêchent d'écrire de la fiction dont je sois satisfaite.
Si j'ai mis 4 étoiles, après avoir longuement hésité à en mettre 3, ce n'est pas à cause du roman en lui-même, mais parce que cette lecture a été libératrice pour moi à plusieurs niveaux. C'est parce que, ce roman, on dirait que j'aurais pu l'écrire.
J'ai eu de la difficulté à lire ce livre, ça m'a pris 1 mois et demi le terminer. Je ne crois pas être l'audience du livre. Le personnage principal se cherche et vit plusieurs péripéties qui sont difficiles à suivre pour le lecteur, car ils n'y aucun lien et aucun objectif. Le style d'écriture ne m'a pas plus. Introduction de nouveaux personnages parfois mélangeants (une fois, ça pris presque 10 pages pour se faire introduire un personnage qui est apparu de nul part), changement temporel mélangeant (la péripétie se déroule-t-elle dans le passé, le présent? En Amérique du Sud, en Asie, dans quel pays d'Europe... Ce sont des vraies questions que je n'arrêtait pas de me poser en lisant). Description de certains personnages qui ont un aspect de micro-agression raciste. Bref, je ne suis pas tombée sous le charme du livre. Seul côté positif, j'ai bien aimé les passages décrivant sa relation avec sa mère et avec son père. Elles ont été réussi (bien écrites) et permettaient de comprendre un peu mieux le personnage.
Je suis une grande amoureuse de Marie Demers. J’adore son écriture et sa capacité à vulgariser certains sujets sensibles. Dans « In between », on suit Ariane qui perd son père et qui part en voyage pour fuir sa douleur. On suit son processus de deuil et son voyage à travers le récit. J’ai eu de la difficulté à terminer ce roman, car c’était très mélancolique et le rythme était très lent. J’ai aimé le voyage et les différences culturelles. Je vous recommande quand même de vous faire votre propre opinion. Marie —
Ce n'est pas mon préféré de Marie Demers. J'ai été assez confuse une bonne partie du roman, que ce soit dans les lieux, les personnes ou les époques. Ce n'est pas mauvais en soit mais ce n'est pas WOW.
J’ai eu de la difficulté à comprendre le fil de l’histoire comme les paragraphes sautaient d’un moment de vie à un autre. J’ai aussi moins aimé que le négatif (lié à la peine et au deuil d’Ariane) soit resté du début à la fin. Malgré tout, je dois dire que l’autrice a une belle écriture.✍🏻
Comme plusieurs l'ont déjà mentionné, le récit est assez confus. Il ne s'y passe pas grand chose, et les vas et vient semblent arbitraires. Une petite touche de racisme parsème certains passages, notamment lorsque le personnage est en Asie.
On peut y voir les thèmes et le style d'écriture qui ont été utilisés avec plus de succès dans son livre Leslie et Coco.
Il y a de ces livres qui vous marquent. Profondément. In Between est un de ceux-là. Même si je suis loin d'avoir vécu tout ce que vit le personnage principal, plusieurs de ses réflexions m'ont rejointe et beaucoup touchée. En bref: ce premier roman de Marie Demers est à lire. Et je dirais encore plus pour les gens de mon âge (entre 20 et 35 ans, environ). J'ai trouvé qu'il faisait écho à notre époque, à notre génération de très juste façon. Une auteure que je vais suivre, c'est certain!
C'était vraiment meilleur que je pensais que ça serait, mais en même temps je ne peux pas dire que ça a été une lecture agréable. Genre c'est bien écrit et intéressant, mais en même temps ça me fesait pas sentir bien.
Pus les changements random de narrateur entre la première et troisième personne, c'était un peu weird.
J'ai vraiment aimé ma lecture d'In Between. Dès le départ, ça s'annonçait pour être un de mes coups de coeur. J'adore la plume de Marie Demers. Je trouve que les sentiments qu'elle véhicule au travers de ses mots sont très ressentis. Je me reconnais beaucoup dans ses questionnements et dans ses doutes. J'ai eu l'impression que ce premier roman est plus personnel que les suivants. Par contre, vers la fin j'ai décroché un peu. J'ai remarqué qu'une bonne partie de l'histoire se raconte au «Je» pour switcher au «Elle» un moment donné. Je crois que c'est là qu'il y a eu l'effet de cassure chez moi. Somme toute, j'ai bien aimé ma lecture. Marie Demers est clairement une de mes auteures québécoise préférée.
J’ai passé un agréable moment, mais sans plus. Comme j’avais lu Leslie et Coco (et Leslie) avant celui-ci, mes attentes étaient élevées. Je trouve que certains passages s’éternisaient pour un rien. Les aller-retour entre différents moments de l’histoire m’ont fait perdre le fil, tout comme les nombreux personnages secondaires qui venaient et repartaient au cours des chapitres. Par contre, j’ai bien aimé la relation père-fille qui continuait d’exister au fil des expériences vécues par le personnage et ce, malgré le décès de ce dernier. Les lettres qu’elle lui écrivait au cours de ses voyages étaient touchantes et c’est vraiment à ces moments précis que j’avais l’impression d’avoir davantage accès au personnage. J’ai aussi trouvé audacieux qu’on présente les sentiments mitigés, mais certes tabous, qu’entretient le personnage à l’égard de sa mère. Je suis certaine que plus de gens qu’on le pense ont pu s’y reconnaître.
⭐️⭐️⭐️
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Ce n'est pas un coup de cœur comme Leslie et Coco, mais ce n'est pas mauvais non plus.
Ariane est jeune et un peu perdue dans sa vie, endeuillée aussi. Elle voyage et se laisse porter par la vie ici et là, à la recherche d'elle-même. Son histoire m'aurait probablement plus rejointe lorsque j'étais dans une phase voyage, un peu perdue dans ce que je voulais et que j'avais juste envie d'aller découvrir autre chose ailleurs (mais qu'avons-nous à vouloir nous sauver? 😅) Ceci dit, vers la fin du roman, j'ai l'impression qu'elle vieillit, prend en maturité et en prise de conscience (enfin) et cela m'a bien plu.
« Ma mère, c’est une bande sonore à laquelle on ne doit pas trop prêter attention. Sinon, on risque des dommages psychologiques importants. Peut-être même physiologiques également. »
J’aime beaucoup l’écriture de Marie Demers, mais In Between m’a laissée sur ma faim. J’avais un peu l’impression que le texte tournait en rond, alourdi par certains récits de voyage et quelques passages problématiques quand Ariane est en Asie. Toutefois, on y sent poindre l’histoire qu’elle saura, dans Les Détournements, se réapproprier avec plus de finesse.
Une belle découverte! La prémisse ne semble pas originale : une jeune femme décide de tout laisser tomber et part pour mieux se retrouver. Pas original certes, mais c'est très bien traité. Une écriture punchée qui a du rythme, mais surtout un personnage bien développé qu'on a envie de connaître davantage au fil des pages. Un personnage tout en nuances qui m'a fait voyager avec elle avec beaucoup de plaisir!
3,5 J’ai préféré ce roman à « Les désordres amoureux », malgré que je les ai trouvé plutôt similaire. Je me rend compte que je ne suis peut-être pas le public cible par contre pour le style d’écriture. Certains passages et descriptions m’ont fait grincer des dents un peu. Malgré tout, roman agréable.
Tout était présent pour que j’aime cette lecture et pourtant. J’ai adoré Les désordres amoureux et ce roman est assez similaire. Par contre, je l’ai trouvé moins touchant, moins attachant. J’aurais aimé des moments plus longs aux mêmes endroits, tout était un peu trop bref. Une sorte de Eat, Pray, Love de la vingtaine.
Une des seules choses que j’ai aimées, c’est que ça se lisait vite. J’ai pas détesté l’histoire, mais l’écriture ne m’a pas plu: le changement de narrateurs à tout bout de champ, le changement dans la temporalité pas nécessaire, la narratrice not like other girls, et bien sûr, les nombreux passages racistes qui se voulaient drôles.
Rare que je donne 3 étoiles, mais je trouve que l’histoire était un peu redondante et j’ai l’impression que cette dernière était très très très similaire à celle des « Désordres amoureux ». J’ai aimé, mais ce n’est pas mon préféré de l’auteure.
Merveilleux livre pour les milléniaux. Style d’écriture parfait, brillant, agréable et vrai ! Je l’ai mangé tout rond. Pas un chef d’œuvre, mais une œuvre nécessaire pour notre génération. C’est notre spleen. C’est beau. Chapeau !
Je comprends que ce livre a été écrit il y a quelques années déjà, mais plusieurs choix de mots/expressions m’ont fait grimacé, ce qui m’a empêché d’apprécier ma lecture. Un roman à oublier selon moi…
Je l’ai presque abandonné. Rien ne se passe dans ce livre, le personnage principal tourne en rond, il n’y a presque pas d’évolution. J’aurais aimé lire une fin pleine d’espoir pour elle, mais boff. Je suis déçue. Heureusement que ce n’est pas mon premier Marie Demers.
La lecture la plus pénible de mon année. J'ai re-essayée de le lire 2-3 fois sans être capable d'embarquer. J'avais adoré "Les désordres amoureux" et je pensais aimé ce roman, mais bon.
J’ai beaucoup mieux aimé que Leslie & Coco. Je pense que l’auteure gagnerait à écrire davantage sur sa vie. Mon seul hic, c’est que je trouvais parfois le personnage un peu hautain.
Marie Demers nous fait merveilleusement voyagé autour du monde et dans la tête de la protagoniste. La quête du bonheur est un thème savamment abordé par l’auteure.