Est-il vraiment besoin de rappeler l'histoire de ce qu'il convient de considérer comme l'une des plus intenses tragédies grecques ? Électre, fille d'Agamemnon et de la reine Clytemnestre, n'a de cesse de réclamer la mort de sa mère, qu'elle estime responsable de l'assassinat de son père. Cloîtrée à Mycènes, maintenue dans la pauvreté, placée sous surveillance étroite, de facto impuissante à l'action, elle exhorte Oreste, son frère, de s'acquitter de la lourde tâche. Mais c'est elle, Électre, à qui échoit in fine la délicate mission, après des années d'imprécations et de prières de vengeance. Une tragédie grecque - la dernière du cycle des Atrides - qui, plus que toute autre sans doute, plus encore que la pièce éponyme que signe Euripide, appartient aux valeurs universelles de l'art, au point d'avoir trouvé de nombreux prolongements jusqu'au XXe siècle, de l'écrivain Jean Giraudoux (Électre, 1937),au compositeur Strauss, pour ne citer que quelques exemples demeurés célèbres. Relire Électre de Sophocle, c'est y trouver un plaisir intense, constamment renouvelé. --Pierre Guillaume
Fils d'un riche industriel nommé Sophillos, Sophocle étudia les poètes nationaux de la Grèce, Homère, les cycliques, les lyriques, les élégiaques, et la musique avec Lampros, un des meilleurs maîtres du temps. En même temps, il fréquentait assidûment la palestre. En 480, après la victoire de Salamine, lors des actions de grâces célébrées par les Athéniens, il fut chargé de conduire le choeur des jeunes gens, en jouant de la lyre. Il débuta au théâtre en 469-468, et fut vainqueur d'Eschyle. Dans sa jeunesse, il joua lui-même dans plusieurs de ses pièces : par exemple, le rôle de Nausicaa et celui de l'aède Thamyris. Très souvent vainqueur, jamais, dit-on, il ne descendit au-dessous du second rang. Il remplit entre temps quelques fonctions publiques : il fut hellénotame et deux fois stratège.
De sa femme Nicostrate, Sophocle eut plusieurs fils ; entre autres, Iophon, qui devint poète tragique. Plus tard, il se lia avec Théoride, une courtisane de Sicyone, dont il eut Ariston, qui fut lui-même poète tragique et père de Sophocle le Jeune. Des querelles éclatèrent entre ces enfants d'origine et de situation différentes ; d'où un débat judiciaire, où les fils de Sophocle essayèrent, dit-on, de faire interdire leur père. On grava sur sa tombe une Sirène, emblème de sa poésie, et on lui offrit des sacrifices annuels, comme à un héros.
J’ai aimé les trois versions d’Electre. Mais ma préférée reste celle de Sophocle, ou Electre est la véritable héroïne. Mais j’ai eu la chance d’assister à une représentation de la Comédie-Française au théâtre d’Epidaure de la version d’Euripide alors c’est super intéressant de la lire et de l’avoir vu
C'était une très bonne pièce, réellement passionnée avec une Electre que j'aime cependant moins que celle des autres versions (ma version favorite du mythe est celle d'Euripide) C'était, pour les 3 pièces, une très bonne lecture!
Mmmm un treh No ensi está bastante mejor que un tres pero no llega al cuatro, en mi opinión. Muy trágico todo (de ahí el nombre) Pd: Orestes, mi niño, llámame