" Après le désastreux épisode du mariage de mon frère, je pensais réintégrer mon petit quotidien bien tranquille (et un peu morne, pour ne rien vous cacher…), tout en essayant de me rabibocher tant bien que mal avec ma famille… Enfin, c’est ce que je pensais… Quelques semaines plus tard survient un événement pour le moins inopiné : un coup de téléphone de Thomas, mon ex « faux fiancé » et principal responsable du capharnaüm déclenché au mariage ! Et que me veut cet énergumène ? Très simple : un ami ayant un empêchement de dernière minute, il dispose d’une place en trop pour le concert de Total Destruction of Everything, un groupe de « heavy metal mélodique ». Total quoi ? Jamais entendu parler ! De toute façon, j’ai horreur du heavy metal. Et ce que j’aime encore moins, c’est servir de bouche-trou ! En revanche, je suis de nature curieuse… Et puis, ce soir-là, il n’y a vraiment rien à la télé… Alors je craque : du bout des lèvres, j’accepte. Un simple « oui » qui va chambouler ma vie ! " L’histoire de « Fallait pas craquer » fait suite à celle racontée dans « Fallait pas l’inviter ». Les deux volumes peuvent néanmoins se lire indépendamment.
Agathe, jeune trentenaire qui ne se laisse pas marcher sur les orteils, même si elle ne se sent pas toujours à l’aise dans ses baskets, en a plus qu’assez de s’entendre toujours dire que, si elle continue à faire la fine bouche et à mener sa vie comme elle le fait, elle risque de finir vieille fille (et de se faire bouffer par les chats – ça, c’est moi qui le rajoute, encore un peu sous le choc depuis que, hier après-midi, le chat de mes beaux-parents m’a confondue avec une souris). Alors, évidemment, lorsque son frère cadet, parfait aux yeux de tous, annonce qu’il va se marier et que la question « tu viendras toute seule, n’est-ce pas ?» (je ne me souviens pas des termes exacts pour cause de TSPT féline) tombe comme un gant blanc dans la boue, Agathe s’invente un compagnon, personnification de toutes les qualités possibles et imaginables.
Le pitch n’est pas innovant, certes, mais l’auteur apporte une touche d’humour et, surtout, de sarcasme qui souffle un vent de fraîcheur qui, comme une brise, nous fait tourner les pages assez rapidement.
Un seul petit hic qui a failli me rester en travers de la bouche comme un petit four avarié, c’est que Monsieur le Maire se trompe en prononçant les prénoms des futurs époux et que cela ne fait apparemment pas partie du scénario…
Comme Fallait pas craquer ! est la suite de Fallait pas l’inviter !, reprenant le récit exactement où il s'est terminé, je me suis dit que j’allais faire un retour « 2 en 1 » (ce n’est pas moins cher mais au moins ça a le mérite d’être court).
Contrairement au premier roman, dans lequel l’intrigue se déroule sur une seule journée avec quelques va-et-vient, ici l'histoire se déroule sur une année entière. J’ai ressenti un peu moins de sarcasme que dans le roman précédent mais on retrouve toujours la touche d’humour propre à l’auteur.
J’ai aimé découvrir la plume d’Aloysius Chabossot qui, comme son prénom l’indique, est un spécimen masculin (alors que j’étais convaincue qu’il s’agissait d’une autrice), et donc lire cette histoire écrite par un homme qui se met à la place d’une femme – alors, est-ce flatteur pour la gent féminine ? je vous laisse vous faire votre propre avis.
C’est une lecture légère, qui se veut sans prise de tête, et qui se glisse facilement dans son sac de plage (c’est sûr que vous dire ça en janvier, alors qu’il neige dans plusieurs villes de France, c’est un truc à me prendre des moufles en pleine figure, toutefois, si ça ne vous embête pas trop, je préfère les gants, mais si vous pouviez éviter le blanc…).
Inconditionnelle des romans de cet auteur, je suis ravie d'avoir lu ce dernier opus. Après Fallait pas l'inviter ! qui m'a fait rire aux éclats, Aloysius Chabossot réussit à nous concocter une suite (qui peut se lire indépendamment du premier volet des aventures d'Agathe) très réussie. Une belle écriture pour ce roman où l'amour se mêle de la vie de l'héroïne, toujours employée de France Arrosage où elle côtoie ses collègues à fort potentiel comique (Tibor et Sylvie). Viennent s'ajouter Émilienne, une grand-mère au meilleur de sa forme, quelques amateurs de Heavy Metal complètement cinglés et rois de la lose. Bref, un cocktail détonnant. Entre sourires et rires, ce roman vous offre un condensé de bonne humeur.
Donc, j'ai fini "fallait pas l'inviter" pour enchaîner aussitôt sur "fallait pas craquer" et j'ai toujours autant ri! Je n'ai pas lâcher ce livre non plus, tout comme le premier... Il met de la bonne humeur pour la joournée (et peut-être plus?). En tout cas, j'ai beaucoup aimé l'histoire du tunnel sous la Manche.