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Sous le Lierre

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Par-delà un simple mur écroulé, au fond du parc d’un manoir anglais, s’étendent des bois immenses, ceinturés de légendes et d’étranges interdits. L’héritière de cette antique demeure, Ivy Winthorpe, ne se définit que par le regard sarcastique qu’elle jette sur toutes choses, les livres qu’elle lit en cachette, sa nature de centaure et, par-dessus tout, les bois vers lesquels elle ne cesse de s’évader, contre toute opposition et obstacle.
C’est la plume de celle qui se définit elle-même comme “un petit système ensauvagé” qu’endosse l’auteure, le temps d’un hymne barbare, à la charnière entre les jardins d’une aristocratie moribonde et les étendues de la millénaire forêt de Savernake, noyée de mystère et de vivants secrets.

Un voyage passionnel et féroce dans le grand vert de l’implacable nature, filigrané par la figure énigmatique du Green-Man, le pas des cavaliers, et hanté par l’ombre obsédante du Heathcliff d’Emily Brontë.

Au travers de ses cycles primés de Vertigen et du Dit de Frontier, Léa Silhol s’est inscrite comme une figure incontournable de la fantasy mythique, et une pionnière de la fantasy urbaine en France. Sous le Lierre est son sixième roman, et le premier à décliner à la fois les gammes du roman historique, et du réalisme magique.

488 pages, Paperback

First published May 31, 2016

23 people want to read

About the author

Léa Silhol

78 books70 followers
Léa Silhol est une romancière, nouvelliste, anthologiste et essayiste française, née en 1967 à Casablanca. Elle a été par ailleurs l'une des fondatrices des éditions de l'Oxymore, directrice littéraire et artistique, attachée de presse, ainsi que musicienne dans le "concept band" Done by Mirrors.
Ses univers s'inscrivent dans le champ de la Fantasy Mythique (Le cycle de Vertigen), la Fantasy Urbaine (l'univers des 'Fays' de Frontier), le Cyberpunk (la série Gridlock Coda), le Fantastique, le Réalisme Magique ("Sous le Lierre"), et la littérature expérimentale (La séquence Hyperfocus).
Elle vit à l'heure actuelle dans le sud de la France avec sa famille, un chat poseur d'énigmes, et trois lévriers (galgos et podencos) sauvés des massacres en Espagne. Elle y partage son temps entre l'écriture, la musique, et la défense des causes qui lui sont chères.

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4 (15%)
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2 (7%)
2 stars
1 (3%)
1 star
1 (3%)
Displaying 1 - 7 of 7 reviews
Profile Image for Magali.
Author 15 books20 followers
March 11, 2022
Ce roman m’attendait sur mes étagères depuis quelque temps, et Léa Silhol faisant partie de mes autrices favorites, je savais, en me plongeant dans sa lecture, que j’en savourerais chaque page.

Ce que je n’avais pas prévu, c’est que je serais tellement happée par le roman que je le dévorerais en 3 jours seulement, alors qu’il s’agit d’un pavé !

Sous le Lierre nous entraîne dans l’Angleterre rurale du début du XXe siècle. L’héroïne et narratrice, Ivy, a toujours été attirée par les bois sauvages du domaine familial, en dépit de l’interdiction formelle de s’y rendre. Une interdiction dont elle n’a cure : Ivy a beau être élevée comme une jeune fille de classe sociale aisée, elle possède un caractère fort, intraitable, et surtout observe son entourage comme la société d’un oeil incisif. Un jour, elle rencontre Fern, fils bâtard d’une duchesse et élevé par le forgeron local. Fern, qui aime aussi à se promener dans les bois interdits.

Sous le Lierre marie différents genres – c’est à la fois une romance impétueuse et sauvage et un roman de réalisme magique, infusé de folklore féerique.

La romance entre Ivy et Fern est superbe, honnêtement, tous deux sont magnétiques, j’ai littéralement été suspendue, le souffle coupé, par la force des sentiments qui les lient comme par la tension créée par les obstacles qui s’abattent entre eux, et la crainte d’une fatale destinée.

Léa Silhol aborde, dans ce roman, plusieurs thématiques qui m’ont complètement transportée. Les anciennes croyances païennes, le folklore féerique et sa survivance, le dévoiement de certaines traditions, la rigidité des codes sociaux qui étouffent et enferment les individus, la place de la femme dans la société – aussi peu désirable qu’elle soit de l’aristocratie ou du commun – la lutte des classes, et bien d’autres, apparaissent au fil des pages, sous la voix acerbe et lucide d’Ivy, qui ne s’en laisse pas compter.

Sous le Lierre est quasiment un huis-clos, à ciel ouvert, certes, mais la majorité du récit se situe dans le comté du Wiltshire. Un lieu qui vit en vase clos, renforçant la sensation d’étouffer d’Ivy, qui se débat comme un cheval trop plein de vie pour rester au sein d’une stalle étriquée.

Pour mon plus grand bonheur, l’ouvrage fait ouvertement référence aux soeurs Brontë (notamment le roman Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë), aux poètes Yeats, Whitman et Wordsworth – Fern déclame même, vers le début, l’un de mes vers préférés de Yeats :

"Marche doucement, parce que tu marches sur mes rêves."

Tread softly because you tread on my dreams.

Des vers qui capturent le coeur d’Ivy – et qui ont achevé de conquérir le mien, déjà bien harponné par la mention d’Ivy qui annonce avoir préféré les oeuvres des soeurs Brontë à celle de Jane Austen (je suis une inconditionnelle de Jane Eyre). Ce n’était alors que les premières pages, et j’étais plus que conquise ! Je le suis restée jusqu’au bout !

Je regrette juste que nulle part, dans les avis que j’ai trouvés ou la présentation de ce très beau roman, le mot « romance » ne soit prononcé – alors qu’il peut tout à fait être classé aussi dans ce genre, du fait de la relation passionnée et interdite entre Ivy et Fern, qui a une place centrale, Ivy et Fern que tout le monde s’échine à vouloir séparer. Cela n’a rien d’un gros mot, et c’est bien dommage car Sous le Lierre est bien une preuve supplémentaire que la romance a ses chefs-d’oeuvres littéraires !

Car oui, pour moi, Sous le Lierre est un chef-d’oeuvre. Profondément ancré dans le folklore féerique des bois, j’y ai retrouvé avec plaisir, même si sa présence n’était que fugace, l’un de mes personnages préférés de Vertigen (mais le roman est tout à fait indépendant de la saga Vertigen). La plume de Léa Silhol est toujours aussi poétique, pleine de références, notamment à Shakespeare, dont les tragédies influencent l’atmosphère de l’histoire.

En résumé, Sous le Lierre est un roman impétueux et sauvage, comme les bois millénaires, et ancré dans le folklore féerique forestier ; un roman dont on peine à quitter les pages, happés par l’étreinte aussi passionnée que végétale de la plume de l’autrice comme par la relation forte qui se tissé entre les personnages. Un énorme coup de coeur absolu !
Profile Image for Nitchevo Squad.
4 reviews
June 2, 2016
Ce fut, encore une fois, un plaisir et un privilège de travailler sur un inédit de Léa Silhol.

"Sous le Lierre" est un roman singulier, qui franchit sans arrêt les limites entre la fantasy historique et la littérature générale. Selon l'inclination du lecteur, il y verra soit l'histoire des rapports complexes entre ce qu'il reste du peuple féerique et les humains, dans un village anglais du début du XXème siècle ; soit une ode à la liberté et l'auto-détermination au seuil de l'âge adulte, nimbé de la lumière en clair-obscur des légendes anglaises.
Je n'ai aucun doute sur l'avis des habitués du monde de Vertigen, qui ne manqueront pas de reconnaître, entre les branches et entre les lignes, quelques figures familières ;-)
Dans les deux cas, "Sous le Lierre" est un vibrant plaidoyer en faveur de la nature sauvage, et sa préservation contre les rouleaux-compresseurs de l'industrialisation.

De tous les ouvrages de Léa Silhol, c'est le plus accessible pour le jeune public (15-18 ans et au-delà), qui y retrouvera sans coup férir des interrogations familières, et l'expression de son énergie.

L'équipe vous souhaite une ardente chevauchée entre les arbres de Savernake, et une excellente lecture !
Profile Image for Léa Silhol.
Author 78 books70 followers
Read
August 18, 2016
I don't review my own books...

Je peux juste, alors, donner un petit "insider" ;-)
Je n'ai jamais ri autant en écrivant un livre (et cela signifie, pour ceux que les saltos verbaux de Fallen dans Possession Point auraient amenés à se disgracier par de terribles éclats de rire en public... Non, pas même là !).
Si la situation d'Ivy est assez dramatique, et inextricable, sa façon de voir les choses, caustique et jubilante, a primé pour moi sur tout le reste = le poids de ces carcans sociaux que je déteste, les conventions familiales aliénantes (idem) et les strates de complots et d'attentes contraires dans lesquelles on prétend l'enfermer (idem !).

Sous le Lierre est, pour moi, l'apologie du triomphe, de la résistance, de l'ardeur, et du feu inextinguible de l'adolescence. Peut-être bien, aussi, de cette idée indéboulonnable que, quand quelque chose devrait tomber droit, il faut bien, à la fin que ce pénible "quelque chose" le *fasse*.

La situation d'Ivy Winthorpe, censément prisonnière d'un rôle écrit pour elle dans une pièce absurde par divers intervenants (sa famille, son milieu, son village...) est très semblable, en réalité, à l'épreuve qu'avait dû traverser et vaincre Angharad dans La Sève et le Givre
Époque différente, scène de fond différente, et même maladie : l'être outil, en en particulier la femme outil (bien que l'on puisse voir que ce système est, à Horninglake, parfaitement paritaire).

Ce n'est pas là, comme ceux qui ont déjà lu cet opus le savent, le _seul_ lien de ce roman avec mon cycle de Vertigen, même si Sous le Lierre est certainement l'un des livres les plus indépendants de la Trame, ne nécessitant pas d'avoir lu la moindre ligne du reste.

C'est là un OVNI avec lequel j'ai passé un moment formidable, parfumé à la chlorophylle, à la résine et au cuir de sellerie, après les encens orientaux de Sacra. J'en garderai toujours le souvenir d'une immense bouffée d'air.
Si le lecteur se lève, au terme de cette course éperdue, avec la féroce et victorieuse envie de dresser le point et clamer un quelconque équivalent de nos adolescents "les poètes vaincront !" mon objectif sera pleinement atteint.

Je pense que, fondamentalement, tous mes livres ont l'intention sous-jacente de convaincre le lecteur que nous pouvons viser l'impossible, et atteindre à l'extraordinaire, pour peu que nous nous en donnions les moyens ; mais... aucun, sans doute, ne l'a fait avec autant de fougue que celui-ci.

Le plus grand défi payant de l'adolescence, après tout, ne pourrait bien être que de savoir être pleinement jeune, au point de le rester toujours. Face à des enjeux et défis plus triviaux et "adultes", Ivy est là, je l'espère, pour nous rappeler ce que c'est que de se sentir invincible... et/ou de le devenir pleinement, comme elle l'a fait. Girl power ?

Je vous souhaite à tous l'impulsio !

Come away... come away...
sur l'obstacle, sur l'obstacle, Fern... ;-)
Profile Image for Jackalex.
13 reviews2 followers
August 17, 2016
(ouille... c'est moi qui m'y colle en premier, parmi les lecteurs ? On y va sans peur, comme Ivy ;) )

Je suis papa depuis peu de temps, et j'ai immédiatement, dès ma lecture finie, commandé un deuxième exemplaire : pour ma fille.
Un jour, ma petite lira Sous le Lierre, et la dédicace que son papa a inscrite en page de garde : "ne laisse jamais personne te convaincre, y compris nous, que tu ne peux pas être une Ivy Winthorpe".

Si je vais éviter le débat "Austen vs Brontë" avec elle, c'est aussi que je pense que ce roman mérite d'être encadré par des voisins meilleurs encore : Whitman et Thoreau. Ce sont là, à mon humble avis, ses frères naturels, à livrer dans le même paquet.
Il y a dans ce roman une large rasade de ceci : l'apologie de l'individu 'en soi', et la valorisation de la Nature. Mais aussi cette belle évidence : il s'agit exactement, au fond, de la même chose.

Le jour où j'offrirai ce livre à ma fille adolescente, alors, je lui ouvrirai une porte vers les bois, la liberté, l'audace, le rire moqueurs des piafs et l'ardeur des cavaliers de Savernake. Et la compagnie d'une femme trop primale pour qu'on puisse l'envisager vraiment comme une gamine, et qui sera là pour lui rappeler, juste en ouvrant une page au hasard, qu'il n'y a pas de crime à être soi, mais bien, au contraire, que c'est un crime contre soi-même que de ne pas oser l'être.
J'aurai rarement été aussi fier d'un cadeau !
Et le jour où, qui sait, j'aurai un fils, j'achèterai un nouvel exemplaire de "Sous le Lierre". Parce que, notez, je crois que la magie opérera tout aussi bien pour les garçons. ;)

"Sous le Lierre" est le livre que j'aurais voulu qu'on m'offre pour mes seize ans, quand j'avais besoin qu'on me dise qu'il n'y a rien de criminel à être "féroce et gai", et un peu casse-cou. C'est tout autant le livre que j'aurais voulu recevoir à vingt ans, et trente, et quarante... pour le même message.

On peut lire "Harry Potter" avec ses gosses. Ou on peut choisir, à la place, de partager avec eux une bande d'amis (Ivy, Fern, le grand Riley et Laura) qui pourra les accompagner même une fois sortis des fanfreluches pour mini-sorciers, et les éveiller aux thèmes capitaux de l'humanité, de la solidarité, de l'écologie et du respect de l'autre. On peut faire cela : leur offrir la "bande à Ivy" et le "Club des paumés" de S. King (Ça). Les meilleurs compagnons du monde ! :)
Silhol a toujours dit qu'elle ne savait pas écrire des histoires pour enfants. C'est vrai : celle-ci, fidèle à l'esprit adolescent au point qu'on ne peut que voir que l'autrice ne vieillira jamais, n'est pas exactement cela : elle n'a aucune limite d'âge, ni d'époque, ni de temps.

Merci Léa Silhol, en cet été au climat étrange, (qui nous ramène judicieusement aux préoccupations 'Nature versus Industrie' qui agitent les gardiens de Savernake !) d'avoir été, plus que toute chose, mon Professeur Keating.
Il me semble que, grâce à Ivy, il y a un certain nombre de poètes qui ne "disparaîtront" jamais. :)
33 reviews1 follower
January 17, 2023
Dire que j'ai aimé ce livre serait bien en dessous de la réalité. Il m'a fascinée, hypnotisée et emplie de joie.

La fougue et la soif de liberté et d'espace de Ivy m'ont coupé le souffle. La poésie des mots se mêle à la poésie évoquée, dans un hymne à la forêt, puissant et sourd qui résonne au plus profond de soi.

Plus rien ne compte quand on lit cette histoire, que cette communion avec les bois, la nature et sa propre nature intérieure. Celle derrière laquelle on ne peut pas se cacher, celle qui se dissimule derrière les masques que l'on adopte en société.

J'ai admiré Ivy, j'ai tremblé pour elle, je l'ai encouragée au fur et à mesure que je tournais les pages. Le rythme est entraînant et angoissant à la fois, comme un étau qui se resserre. Je suis particulièrement heureuse du dénouement qui me laisse un sentiment de plénitude et une touche de mélancolie de quitter ces lieux, cette histoire, cette touche si belle et si pure apportée par l'autrice.
Profile Image for Aliénor Daki-Taine.
63 reviews3 followers
July 6, 2018
Malgré une certaine maladresse dans l'affirmation de l'individualité de la narratrice et un léger manque de subtilité dans l'intégration des références littéraires, c'est un roman prenant, saisissant par la qualité poétique de certains passages, qui se lit à la fois comme une romance et un roman d'enquête sur le folklore à la Da Vinci Code, et qui laisse sa marque sur son lecteur, dont il s'empare peu à peu à la manière du lierre qui grimpe sur un tronc.
Profile Image for Psycheinhell.
45 reviews7 followers
August 18, 2016
"Comment pourrions-nous nous passer de ceux qui parlent de nous mieux que toi et moi ne parvenons à le faire ?", clame Ivy, évoquant ces poètes dont elle partage la passion avec son alter ego, dans le secret de leurs bois bien-aimés ?

Je pourrais pousser en écho le même cri du cœur.
Comment s'en passer ? On ne peut pas, bien sûr. *Je* ne peux pas (et ne veux pas).
Et ce nouveau roman de Léa Silhol a dès la première lecture, les premiers chapitres, les premières pages, rejoint la liste de telles nécessités vitales. (Voire plus tôt encore : j'étais déjà tombée in love de son extatique pendant en nouvelle, "Under the Ivy", publié dans Sacra, Parfums d'Isenne et d'ailleurs - I - Aucun coeur inhumain !)
Le récit d'Ivy Winthorpe parle de vibrante manière à la part la plus sauvage et asociale, la plus élémentale, qui brûle en moi. A ces élans qui m'envoient chercher l'unité avec l'univers en courant en forêt aux côtés de ma chienne. A la gamine que j'étais, qui quêtait dans le nœud des écorces le visage du gardien mythique de ses forêts lorraines, que j'imaginais résilient et marqué, comme ses bois, des cicatrices des guerres du XXe siècle.
De l'autre côté de ce XXe siècle, à sa naissance, en pleine tension entre schémas sociaux sclérosés et industrialisation, la voix d'Ivy s'élève, haute, claire, puissante comme une force de la nature — et c'est exactement ce qu'elle est, cette jeune lady au cœur féroce, à l'esprit lucide, à la langue irrésistiblement épineuse, splendide d'hybris et d'assurance, à l'instar et à l'égal de son frère équin Aljabbar : une force de la nature, une énergie pulsant, poussant dans un corps qui se veut non humain mais animal. Et une volonté comme une avalanche, capable de tout emporter sur son passage (à commencer par le cœur du lecteur, conquis et complice).
La beauté enivrante de l'hybris, les lecteurs de Léa Silhol la connaissent bien, et ne s'en lassent pas. Avec Ivy, voilà que l'on rencontre, dans l'extase, le focus, et l'élan, l'incarnation d'un Moi qui se perçoit centaure, s'envole en Pégase... et se tend entièrement vers la part de Soi découverte dans le cœur (et le corps) d'un Autre.

Irrésistible, indispensable.
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