Michèle Le Doeuff a été professeure ordinaire à l'Université de Genève et directrice de recherches au CNRS. Elle est l'auteure de L'Imaginaire philosophique (Payot, 1980), L'Etude et le Rouet (Seuil, 1989, réédition 2008). Spécialiste de Bacon, elle a établi l'édition française du Progrès et de l'avancement du savoir (Tel Gallimard, 1991) et de La Nouvelle Atlantide (GF-Flammarion, 1997), et traduit Vénus et Adonis de Shakespeare (Paris, Alidades, 1986). Léa Védie est enseignante agrégée et docteure en philosophie politique et théories féministes.
Renowned French philosopher and playwright who teaches at the Ècole Normale Superieure in Paris. Her works, including The Philosophical Imaginary and The Sex of Knowing, challenge a philosophical tradition that privileges male rationality.
Juste magistral - le style est difficile mais simplement parce qu’il est rempli de milles couches d’intelligence (le dœuff est un petit génie en vrai de vrai). Je me suis franchement éclatée en lisant le bouquin, sur le plan intellectuel mais sur un tout autre plan aussi - comme si l’intelligence se mettait au service de l’humour ou que l’humour se mettait au service de l’intelligence: bref, c’était fabuleux
écriture par moments lourde, mais c’est un livre qui vaut sûrement la peine d’être lu parle de sexisme structurel dans les sciences et dans les domaines académiques
« Si l'on prend ensemble Christine de Pisan et Hannah Arendt, on peut commencer à voir, non qu'il y aurait une marque du sexe dans le sujet pensant, mais et c'est plus fort, que tout suiet est pris dans un réseau imaginaire de représentations de soi, d'autorisations ou d'inhibitions, plus prépondérant que les condition seulement intellectuelles de la pensée - et l'excès produit l'errance autant que le trop peu. Dans cette perspective, la question du genre fonctionne à plein, comme construction sociale répartissant de façon inéquitable, c'est le moins qu'on puisse dire, les conditions psycho-imaginaires de l'exercice de la pensée. En donnant des fantasmes d'omnipotence à des hommes, on les empêche de penser, comme on empêche des femmes en leur donnant une représentation indigne d'elles-mêmes. »
Des réflexions très intéressantes mais un choix d'exemples qui m'a semblé plus orienté par les intérêts de l'autrice que par la nécessité du sujet abordé (à savoir : l'accès des femmes à la connaissance et leur place dans la construction du savoir). Peut-être est-ce l'approche philosophique (+ que sociologique ou historique) qui n'était pas faite pour moi, mais j'aurais préféré un ouvrage organisé différemment. Si le style peut être un peu aride, j'ai aimé le décalage entre ce langage universitaire soutenu et le ton qui se fait parfois personnel et piquant.
This book is amazing, it altered the way that I think about philosophy and the world in general. And the idea of the imaginary is just brilliant; I need to read more of her work.