C'est d'abord une histoire de regards. Le regard de Martine sur les choses de la vie. Le regard de Philippe sur les images de Martine. C'est sans doute aussi une histoire d'amour - cela ne nous concerne pas. Ce qui est sûr, c'est que c'est aussi une histoire d'amitié. Puis, avant d'être confiés au lecteur, les mots, les images, «les abandonner au temps». Pendant «longtemps, rien ne semble changer». «On ne sait pas ce qu'on attend» : heureusement, «la courbe du temps» n'épouse pas «la courbe de la terre». «Surtout ne rien précipiter.» Se taire parfois. Comme Philippe, devant cette petite fille, enturbannée de rouge, qui avance à contre-vent, à contre-peine, les yeux fixés là-bas ; vers cet ailleurs où, peut-être, «une aube se prépare». Nicole Maymat
Philippe Delerm est né le 27 novembre 1950 à Auvers-sur-Oise. Ses parents étant instituteurs, il passe son enfance dans des «maisons d’école» : à Auvers, Louveciennes, Saint-Germain. Études de Lettres à la faculté de Nanterre, puis nommé professeur de lettres en Normandie. Il vit donc depuis 1975 à Beaumont-le-Roger (Eure), avec Martine, sa femme, également professeur de lettres et illustrateur-auteur d’albums pour enfants.
Voici une œuvre toute en douceur. Un mot, une image un coût texte poétique. J’ai bien aimé le terme désenchantement: « il y a des jours où les citrouilles ne sont que des citrouilles » Voilà c’est dit.
3,75 🌟 ❝Être seul sans solitude. Devenir à la fois l’île et le bateau qui rêve d’île. Tenir l’espace sans bouger, arrêter le temps sans cesser d’avancer. Heureux, désespéré, heureux, brûler, geler. Garder l’enfance. Lire. ❞ — la liberté
Un livre plein de douceur, plein de poésie : un dialogue entre une image et un court texte ou une phrase. Une grande profondeur dans ces quelques pages, ces divers thèmes : plusieurs niveaux de lecture et de compréhension des mots et, même, des dessins.