Le jour où la bombe atomique tomba sur Nagasaki, je me levai à cinq heures. Ma mère restait de nouveau chez sa cousine au centre-ville. Mon père dormait. Je mélangeai le cyanure de potassium au contenu des trois derniers papiers en cellophane pliés dans la boîte qui contenait le médicament de mon père et je partis. Je ne savais pas où aller. Je commençai à marcher vers le nord. Je n’avais rien apporté à manger ni à boire.
Aki Shimazaki is a Canadian novelist and translator. She moved to Canada in 1981, living in Vancouver and Toronto. Since 1991 she has lived in Montreal, where she teaches Japanese and publishes her novels in French. Her second novel, Hamaguri, won the Prix Ringuet in 2000.
This review is for the whole "Le poids des secrets" cycle.
5 stars for the whole cycle Le poids des secrets (The Weight of Secrets), consisting of 5 short novels that go in this order: Tsubaki, Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa and Hotaru. 4,5 stars for each one of them, because they were a bit too melodramatic for my taste. Nonetheless, I devoured it with great appetite.
To resume the whole thing in one phrase - we all have skeletons in our closets. And we all think that our skeletons are the worst. So did the protagonists of these stories, or rather one long story told from the perspective of at least 5 different people.
The plot is seemingly simple in the beginning - Yukiko, old Japanese lady living in Canada, dies and leaves her daughter a written story of her life, her first love and of the days of calamity that fell from sky on August of 1945, tragedy that she never wanted to talk about. She uncovers secrets that changed her life and fate forever. Fate is the main motif here, together with loneliness and love.
So we follow Yukiko's story back to her youth in Japan, when she was in love with Yukio, a boy from the neighbourhood, back to the days when Americans bombed Hiroshima and Nagasaki. And here comes the next important motif of the whole thing - history, the official one that is "real" and another, that is hidden and tabooed. Because sometimes whole nations have skeletons in their closets, or rather in mass graves... Shame and infamy is another important motif of this story. If you read some (any) classical Japanese novels you know they fear nothing as much as they fear infamy.
I don't want to retell any more, because that would be rather spoilery. But trust me - this is more than just a family drama and it goes deeper in time than just life of Yukiko. Aki Shimazaki did a great job, depicting in neat and simple style very complicated human feelings and she was brave enough to depict shameful historical facts that many writers prefer to avoid in their works. It's a sad story in many ways but it's also heart warming. I enjoyed so much beautiful symbolism and simplicity of it.
Un style simple et "épuré" mais pas simpliste. Un thème universel. Bref, un très beau roman qui se dévore, très très très vite. PS: Le livre est le premier d'une pentalogie que je vais certainement lire :)
trop hâte de continuer le poids des secret!!! et giga happy d’enfin me plonger dans les romans de cette autrice! l’aspect "secrets de famille" est vraiiiment une bonne idée pour une petite série de roman comme ça, et en plus j’aime beaucoup la période et les informations que l’autrice nous donne sur l’histoire du japon! trop intriguant et intéressant
Lu d'une traite ! Un secret de famille, la guerre, une lettre posthume, combo gagnant pour moi ! J'aime beaucoup le concept de romans jumeaux développé par l'autrice. Hâte de lire les autres du même cycle !
Aki Shimazaki, es una escritora de origen japonés, con nacionalidad canadiense, por ello escribe y publica todas sus novelas en francés. En 1999, publicó la primera parte de su primer ciclo (compuesto de cinco tomos) titulado Le poids des secrets, ”Tsubaki”. En castellano podemos disfrutar de la traducción bajo el título “El quinteto de Nagasaki”, publicada por Lumen.
A través de una carta legada a su hija tras su fallecimiento, Yukiko, superviviente de la bomba atómica de Nagasaki durante la Segunda Guerra Mundial, evoca su infancia y su adolescencia reconstruyendo una vida marcada por las mentiras, que hasta entonces había ocultado en el fondo de su alma. De una manera bastante fría e impersonal, esta, hará por fin participe a su familia de todo lo que sucedió en la época y de cómo falleció su padre realmente.
Estamos ante un escrito dotado de una narración simple pero que brilla por la profundidad de la trama que contiene. El relato, histórico en su mayoría, también resulta intimista y nos muestra parte de la cultura japonesa a través de una historia familiar marcada por los secretos inconfesables que esconde. Seremos testigos de las emociones contenidas bajo llave de nuestra protagonista, de su amor imposible, traumas infantiles y pesares que la arrastran y persiguen hasta la madurez y que jamás le permiten un descanso.
Además, aunque también de forma bastante superficial, viviremos el conflicto bélico entre Japón y Estados Unidos. Un ligero reflejo de la rabia y el dolor ante el no entendimiento de la situación y de las consecuencias atroces que tuvo uno de los actos más horrorosos y menos necesarios perpetrado por el ser humano.
En conclusión, esta es una obra cortita, emotiva, ideal para leer entre lecturas densas y animarte con la literatura japonesa (e incluso para leer en francés con un nivel básico). Contiene un lenguaje sencillo que dota al texto de más realismo y a pesar de no ser puramente japonés, sí refleja bien algunos estereotipos de esta literatura de la que tanto disfruto. Seguiré con su segunda parte con la esperanza y seguridad de que cada vez sea mejor.
Ah, Aki Shimazaki ! Après avoir commencé à lire ses séries dans un désordre complet, je les ai tellement adorées que j'ai résolu de tout recommencer dans l'ordre depuis le début. Ses livres sont à la fois très humains, poignants, délicats et... beaux. il n'y a pas d'autre mot. Un véritable plaisir de lecture. Ce petit livre (c'est ça qui est pratique, ils se lisent rapidement - ou pas, si on veut ralentir et déguster, mais c'est dur de se retenir) traite en particulier des bombes atomiques lâchées sur le Japon pendant la seconde guerre mondiale, de l'attitude japonaise de l'époque, des horreurs qu'elles ont causées, de la réaction des populations, mais également d'une famille bien particulière et des remous qu'entraînent les secrets chez ses membres. D'ailleurs, ce court roman se termine sur une phrase qui donne vraiment à la lectrice que je suis envie de se jeter sur le tome suivant ! D'ailleurs, je l'ai réservé à la bibliothèque - si je ne l'achète pas avant qu'il revienne...
D'abord, I am distressed to see this is filed by users as either French literature or Japanese literature. This woman is a CANADIAN. She's been living in Canada since 1981, and she's written in the language of her adopted country well enough to receive one of it's most prestigious literary prizes. I think it's fair to consider her a real Canadian, regardless of her ethnicity.
I have had it with this soi-disant cultural sensitivity that has become so ridiculous on the identity politics front that it's rounded the corner, headed back 180 degrees and has ended up at racist.
Aki Shimazaki es una autora japonesa que vive en Canadá y escribe en francés. Llegue a ella gracias a una reseña que vi en esta página; lo bonito de goodreads y de tener kindle.
Si bien el libro comienza muy bien (de hecho, su primera linea me motivó a leerlo); a las pocas páginas se empantana un poco el ritmo de la narración. Hay especialmente un diálogo que resulta bastante inverosímil, ademas, algunos saltos temporales que parecieran tener mucha utilidad, sin embargo, pasado un cuarto o tercio, la historia cobra fuerza hasta el final.
No me gustó tanto como otras autoras japonesas (¿vale como japonesa si escribe en francés?), pero este fue su primer libro publicado, así que espero volver a leer uno de sus libros posteriores.
Tsubaki est le premier volume d'une "pentalogie" (pas sûre de ce terme), où un secret de famille est analysé du point de vue de tous ses protagonistes. Ce premier opus pose le décor, l'histoire est intrigante et je lirai la suite avec curiosité, mais l'écriture pêche trop selon moi pour que ce soit une lecture qui me marque. Pour sa défense, Aki Shimazaki a appris le français à 40 ans et a écrit directement ces romans dans cette langue. La langue manque donc de personnalité et de relief, mais ceci expliquant cela, on ne peut pas non plus être trop sévère... je ne sais pas parler japonais, et encore moins écrire un livre ! Un petit interlude sans prétention donc, qui donne envie de tirer le fil, pour voir si la narration se déploie dans des proportions insoupçonnées.
3,5 - Tant de douceur pour parler de sujets si violents - ce décalage fait de Tsubaki un roman très intéressant. La construction narrative est habile (plusieurs rappels subtils et bien faits), mais elle ne m'a pas semblé être exploitée à son plein potentiel vu la brièveté du texte. Les événements déboulent un peu trop rapidement à mon goût. De plus, le procédé de la lettre m'a semblé un peu naïf et j'aurais aimé avoir davantage accès à l'intériorité du personnage principal (c'est pas toujours évident de comprendre ses motivations). Reste que j'ai bien aimé et que j'ai quand même le goût de lire la suite!
J'ai lu la série du "Poids des secrets" à l'envers, c'est-à-dire que j'ai commencé par le 5e et dernier tome, en reculant, pour finir avec le tome 1, "Tsubaki", que j'ai beaucoup aimé (pour la seule raison que c'était l'ordre dans lequel je les avais dans les mains). Je pense que la magie de Shimazaki est incroyable dans sa façon de raconter et dans l'histoire du cycle : autant de secrets imbriqués les uns dans les autres que d'histoires fuyantes, mais qui finissent par faire sens, une magnifique fresque japonaise.
On y découvre une histoire de famille coincée en pleine guerre mondiale, le drame familial est caché derrière le drame de la guerre. Ce livre a un fond très dur : les bombardements de Nagasaki et Hiroshima. Dépaysant et curieux, j'ai adoré l'ambiance qui se dégage de cette histoire. J'ai hâte de lire la suite surtout avec une telle fin !
Je viens de fermer ce tout petit livre et je suis sous le charme de la plume (traduite) de Ali Shimazaki. Je suis contente que ce soit un premier tome et j'ai hâte de découvrir la suite. Ce livre est à la fois un livre d'atmosphère et un vrai roman. J'entends par atmosphère ce genre de moment que l'on déguste en laissant passer le temps.je me vois commencer ce livre à bord d'un train, très très tôt le matin quand le calme règne dans le wagon. Un endroit parfait pour ce type de lecture. Mais ne vous y trompez pas, ce n'est pas une histoire contemplative. Nous sommes plongés ici dans une histoire de mort et de destin qui m'a renvoyé vers des questionnements très personnels. Bref, une très belle lecture à la fois douce et acide que j'ai hâte de poursuivre
1er tome d'une histoire à 5 voix, la spécialité de l'autrice. Namiko enterre sa mère et reçoit d'elle deux enveloppes : l'une à remettre à son oncle dont elle ignorait jusqu'à présent l'existence, l'autre qui lui est destinée et où sa mère se livre. On suit donc une partie de la vie de Yukiko (la mère), de l'enfance au jour où la bombe de Nagasaki tombe. On découvre combien des secrets peuvent briser des vies. La littérature japonaise c'est toujours beaucoup de pudeur et de silence. Je n'arrive toujours pas à définir si j'aime ou pas mais j'y retourne alors ... 😉
This is the third book I've read from Japanese author Aki Shimazaki and also third time I rate her books 4 stars. This title is different from the other novels I've read in several ways. First of all, it is the first book of a pentalogie of the series named "weight of secrets". Second of all, the writing style is also different. In this book, although the story is a Japanese story with Japanese characters and set mostly in Japan, I had the impression that the writing style resembles more an Occidental writing style of telling the story than a Japanese style. However, I could be wrong as I am no expert on Japanese literature. Lastly, this short and concise novel combined with the writing style made me feel to read the script of a TV drama series than a literature novel, which doesn't mean it's not good. It's a refreshing for me to read a book with a different writing style.
The story follows this woman, who just lost her mother, a Japanese woman, who had a deeply dark secret buried in the ruins of Nagasaki on the day of the Atomic bombing about a family drama she lived. She revealed her secrets to her lone survivor after her death. In this short book, there is one mystery revealed hiding a new mystery to be discovered and there is one massacre hiding a individual crime.
It's a good story to read and I will read the other book of this series.
3,75/5 [FR] J'ai beaucoup aimé ce premier tome, mêlant la petite histoire à la grande. L'auteure va à l'essentiel et dessine à l'encre de sa plume un Japon empreint de force, de non-dits et de secrets sous une couche de douceur. ------- [EN] I really liked this first book, mixing the little story with the big one. The author goes to the essential and draws a Japan imprinted with strength, unspokeness and secrets under a layer of softness.
C'est un bon petit roman très court, pas trop mal pour un premier roman, les éléments sont un peu prévisibles ou répétés donc on a l'impression d'un peu de redondance et la narration est parfois un peu trop didactique (même si je comprends pourquoi). Bonne chose que j'ai acheté le coffret des cinq volumes, je pourrais voir la progression de l'écriture.
Una novela corta que forma parte de una serie de libros. La historia va alrededor de un secreto de familia que una madre cuenta a su hija en una carta. El estilo de escritura es simple, depurado, encaja perfecto en el imaginario japonés. Definitivamente dan ganas de continuar a leer el resto de la serie.
Chaque fois que je relis ce petit roman j’y découvre de nouvelles raisons d’être fasciné par l’écriture d’Aki Shimazaki. Dans Tsubaki comme dans l’ensemble de la pentalogie d’ailleurs, elle réussit à tisser avec une simplicité déconcertante une toile fort complexe de personnages, d’affects et d’événements historiques qui se répondent comme en écho les uns aux autres. À la triste douceur de scènes attentives aux infimes détails du quotidien succèdent des plaidoyers émotifs contre la haine et la violence, en même temps que le roman propose aux lecteurices une suite d’indices dissimulés ici et là pour guider leur travail de détection. En revanche, un fois le mystère éclairci en fin d’ouvrage, un étranger cogne à la porte… ah!
Shimazaki est une conteuse, une raconteuse, une storyteller fort habile et pas du tout naïve, contrairement à la manière dont les médias ont bien voulu la représenter dans les années 2000. Une écrivaine majeure du corpus québécois contemporain.
« Je voyais des boutons de camélias, bien tenus par les calices. C’étaient les camélias qui fleurissent en hiver. Dans la campagne près de Tokyo, quand il neigeait, je trouvais les fleurs dans le bois de bambous. Le blanc de la neige, le vert des feuilles de bambous et le rouge des camélias. C’était une beauté sereine et solitaire. »
La thématique de l'histoire me plaisait bien, mais j'avoue ne pas avoir été tellement transportée par celle-ci. Je n'ai ressenti que peu d'émotion à la lecture, ce qui est assez étonnant chez moi.
Je ne sais pas encore si je vais essayer de lire les autres tomes du cycle Le poids des secrets, peut-être laisser une chance au 2ème tome, et si la sensation est la même, ne pas poursuivre.
"Tsubaki" est un roman court, à l'écriture sobre. J'aime bien ce genre de style Il s'agit d'une histoire émouvante, qui raconte les conséquences des bombes atomiques au Japon, pendant la guerre Cela m'a mise en colère, par moments La fin est un peu rapide, mais ce n'est pas gênant Je lirai peut-être les tomes suivants, d'autant que ce tome-ci peut se lire en un après-midi.
Bonne petite lecture dans le train en route pour aller voir Emma, le livre est court et rapide à lire j’ai bien aimé le lore même si c’est prévisible de dingue, je voulais juste tuer le temps avec ce livre et c’est réussi