"Si vous deveniez auteur, vous perdriez la bienveillance des femmes, l'appui des hommes, vous sortiriez de votre classe sans être admise dans la leur. Ils n'adopteront jamais une femme auteur à mérite égal, ils en seront plus jaloux que d'un homme. Ils ne nous permettront jamais de les égaler, ni dans les sciences, ni dans la littérature ; car, avec l'éducation que nous recevons, ce serait les surpasser."
"Gouverneur" des enfants d'Orléans avant la Révolution, Caroline-Stéphanie-Félicite Du Crest, comtesse de Genlis (1746-1830) est l'auteur d'une oeuvre considérable, presque entièrement oubliée aujourd'hui à l'exception de ses célèbres Mémoires publié en 1825. Dans La Femme auteur, nouvelle sentimentale parue sous l'Empire, elle met en garde les femmes qui souhaitent sortir de leur condition et devenir célèbres grâce à la littérature.
"Para ahorrarse la pena de corregir sus defectos, se persuadió de que podía compensarlos exaltando sus virtudes y acabó por estropear sus buenas cualidades a causa de ese exceso, que las degenera o vuelve peligrosas. Llevó el desinterés hasta la locura y la generosidad hasta el engaño; la bondad devino en debilidad; el coraje fue pura temeridad; la franqueza, imprudencia y su buena fe, credulidad ridícula. Una sensibilidad excesiva inutilizó en ella toda sutileza y penetración de espíritu."
Stéphanie Félicité du Crest, por matrimonio condesa de Genlis, más conocida como Madame de Genlis, fue una escritora francesa que se desarrolló entre los siglos XVII y XIX. Esta obra muy conocida "La escritora" es un relato que se publicó dentro del libro "Nouveaux contes moraux, et Nouvelles historiques" en 1802. La historia nos cuenta sobre dos hermanas Dorothée y Natalie. Son dos huérfanas que fueron educadas en un convento, cuando terminan su educación salen a la sociedad y Dorothée se casa muy joven. Mientras, Natalie lo hace algunos años después pero enviuda muy rápido. Siempre en el camino de la virtud, como era común en el siglo XVII, se habla muchísimo de lo que es el vicio, incluso asegurando de que si te gusta el arte puedes tener acceso a diversiones frívolas. Es en realidad una obra bastante espiritual. Natalie, a pesar de disipada, le gusta escribir desde muy joven. No lo hace precisamente para alguien sino para ella misma, pero en aquella época los roles de las mujeres eran muy diferentes. Por ejemplo, se quería que una mujer aunque esté emocionada lo disimule, que no haga mucha bulla durante una conversación, que se muestre temerosa, incluso muy tímida y que cuando la miren se sonroje y baje los ojos.
"Perderías la familia de las mujeres, el apoyo de los hombres, te apartarías de tu ámbito sin ser aceptada en el de ellos, que jamás aceptarán a una escritora como una igual: te tendría más celos que un hombre."
Natalie conoce en la corte a Germeuil, un joven que está enamorado de la condesa de Nangis (esta última, casada). Pero Mélanide, una joven maliciosa, está enamorada también de él y querría que sea infiel. Natalie empieza a portarse generosamente con la "pareja" de amantes y se ve medio tonto que ya salve muchas veces a los dos, incluso del marido de la condesa. Por una razón muy tonta, durante el devenir del libro, querrá salvar a tres desconocidos de la cárcel; para ello publica un libro, pues le dijeron que con ese dinero iba a liberarlos. Ante la reticencia inicial de la autora aparecen ideas como que no desea la fama sino ser conocida por ser solo sencilla y buena; o que el hecho de imprimir un libro ya implica que crees que lo que escribes es muy importante y necesita quedar para la posteridad. Por este significante evento empezarán a cambiar las cosas para Natalie. Parece una película de terror en el sentido de cómo una mujer que se convierta en escritora puede hacer que la otra persona se desengañe, e incluso piense de que le es infiel ya que "escribe para otros y no solamente cartas para él".
"Como si la expresión de las miradas, los sonidos alterados de la voz, las palabras ingenuas que se escapan y cuyo sentido, al quererse retratar de ellas, se confirma, no fuesen, acaso, en todas las épocas, el verdadero lenguaje del amor."
Interesante cómo mencionan las cosas malas que trae ser escritora famosa ya que la gente te juzga y a veces incluso siempre tiene que hablarte de tu obra, son cosas realmente interesantes de esa época que eran reales. Como la envidia y los críticos que opinan mal sobre su obra en los periódicos, pero, en realidad, ni siquiera eran sus opiniones, sino de gente de alta sociedad que los obligaban a denostar a los autores. Es un libro que nos habla sobre la experiencia de la escritura y de la profesión de escritor en una sociedad donde los hombres eran los que protegían a las mujeres. En parte hay dos posturas: de la hermana que piensa que ser mujer (con las tareas dulces que eso implica) es bastante placentero y la otra que está dispuesta a desafiar a los escritores varones quien no verían de buen gusto que una mujer los supere. La novela parece vacilar en dar una respuesta, pero los dilemas están muy bien planteados y desarrollados. Es una discusión sobre el papel de una escritora que a la autora le tocó vivir sin lugar a dudas, con una historia romántica de por medio.
"El amor está hecho para ser indiscreto, la misma prudencia lo traiciona."
Le génie de Genlis dans cette nouvelle est qu'elle montre encore une fois combien une femme qui veut se faire une place dans un monde d'hommes, est méprisée. La condescendance et la fragilité de l'égo masculin s'allient pour ruiner les femmes qui tentent de s'élever, en mettant de côté la coquetterie à laquelle on veut les réduire. C'est une énième preuve que le monde a besoin de féminisme.
Natalie et Mme de Nangis sont à la fois la preuve que le maschisme souhaite la rivalité des femmes entre elles, et qu'elles sont capables de tendresse entre elles en ignorant la société et ce que les hommes attendent d'elles.
À mon humble avis, elles auraient pu vivre plus heureuses en se débarrassant de Germeuil à ses premiers signes d'inconstance envers elles, et laisser s'épanouir la tendresse qu'elles se réservent ! Mais peut-être est-ce trop avancé pour l'époque... mais j'y ai beaucoup pensé!
Dans ce roman méta-littéraire, Madame de Genlis interroge sa propre position d’autrice : La Femme auteur apparaît comme un texte-limite, oscillant entre revendication d’un droit à l’écriture et intériorisation des discours normatifs qui disqualifient la femme publique.
C'est les vacances, on lâche prise et on s'amuse plus. Je pourrais donc vous la faire : de cette femme auteur, j'en lis sans modération. Mais ce jeu de mots est bien trop léger. Les quatre critiques déjà présentes se complètent pour proposer une incitation fort persuasive (j'en suis la preuve, puisqu’au départ je cherchais tout simplement un autre folio2€ à analyser sous toutes les coutures) à travers le résumé de Zazette97 ou les analyses et aveux de plaisir de lecture des trois autres (Sand94, Darcook et patacaisse). Je veux, pour ma part, après avoir souligné mon admiration pour la structure de ce récit, qui comporte aussi un poème (p. 38-39 des octosyllabes qui riment), des billets dans le style épistolaire, une mise en abyme et le procédé (je n'en dirai pas plus!) par lequel Natalie réussit le “plaisir de faire à la fois une action bienfaisante et une malice“ (p. 43), m’attarder sur la richesse de ce livre d'un point de vue éditorial. Il contient une présentation de Martine Reid, une note sur le texte (la collection reprend en effet souvent des textes extraits d'ouvrages plus amples), mais aussi en appendice des éléments biographiques, repères bibliographiques (aussi bien œuvres de l'auteur qu'ouvrages généraux sur elle)et même, last but not least, la couverture qui reprend un détail de Henry Robert Morland, “Women reading by a paper-bell shade“. Pour moi, c'est de l'excellent travail de vulgarisation. Avec “ce sentiment de justice qui fait souvent pousser l'impartialité jusqu'à l'exagération“, je vais oser un appel à élargir le champ de cette collection de façon à inclure plus de littérature roumaine. Elle compte un titre de Mircea Eliade, “Incognito à Buchenwald“, auteur que je lisais assidûment dans mon adolescence, mais avec lequel j'ai aujourd'hui beaucoup de mal, mais là n'est pas le propos. Je n'ai pas connaissance d'un autre titre dans cette collection ou une autre similaire appartenant au fond classique de la littérature roumaine. Je crois que par delà l'approche très protectionniste (sans oublier la prolixité) du monde littéraire roumain actuel, il y aurait moyen de trouver.
Une lecture intéressante, car signée d'une femme de lettres tombée dans l'oublie alors qu'elle avait du succès de son temps, et rédigé pas moins de 140 ouvrages (!). Je reste cependant déçue par le fait que le thème du titre n'est abordé que tardivement, une bonne partie du récit se centrant sur les atermoiements amoureux de l'héroïne. Mais l'ironie entre les lignes, et le rapport avec les débuts littéraires de l'autrice, quand on arrive au thème au question, valent le détour.
Je dirais que c'est profondément féministe (Germeuil craint et est typiquement un homme qui n'accepte pas de voir une femme réussir), et plus encore, en avance sur son temps, car Natalie et madame de Nangis, bien que rivales ne se battent pas pour un homme et n'ont que les plus plaisantes interactions.
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Nouvelle intéressante sur la vision des femmes artistes au début du XXe siècle. Cependant, l’écriture n’est pas la plus agréable à lire (selon moi) et au final la nouvelle est un ouvrage classique de l’époque sans réelle originalité.
ça parle de livres pdnt littéralement 3 pages ? et en plus cst super mal amené ? très déçue, seules les premières pages du livre avec le dialogue entre les 2 soeur était intéressant
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I was hating too much in my first review, this book has solid things to say abt misogyny that still apply today even though it was published in 1802. The author has a great quote at page 98 too abt how outsiders are the worst judges of lover’s quarrels bcs they take the side of whoever’s seems most logical and composed when in reality being able to remain completely composed is a sign that you didn’t love as hard as your partner did. This gets a 4 star on second read rather than a 3 star🤷🏾♀️
p. 28 : « Ils n'adopteront jamais une femme auteur à mérite égal, ils en seront plus jaloux que d'un homme. Ils ne nous permettront jamais de les égaler, ni dans les sciences, ni dans la littérature ; car, avec l'éducation que nous recevons, ce serait les surpasser. »
Nous suivons l'histoire d'une jeune veuve française qui se découvre un talent pour la publication. Jusque là tout va bien. Mais nous sommes au XVIIIème siècle. Et les femmes écrivaines ne courent pas les rues. Elles existent, mais sont très peu lues et sont stigmatisées. Cette nouvelle aide à mieux comprendre la place de la femme dans le monde de l'édition et les pressions sociales qui pesaient sur elles, à cette époque.
I honestly re read that just because it's short and I need to complete my challenge x) Although I kind of forgot the story and was a little bit disappoint because I remembered it differently.