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Oscar De Profundis

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Une épidémie mortelle ravage Montréal. Depuis la création de l’État mondial, des hordes de miséreux errent dans la ville. Certaines zones leur ont même été temporairement abandonnées afin de les maintenir à distance des nantis des banlieues. Des troubles éclatent. Avant qu’il ne soit trop tard, Cate, la chef d’une des bandes de crève-la-faim, veut frapper un grand coup.
Le chanteur Oscar De Profundis, devenu star planétaire, est de retour après une longue absence. Sa ville natale reste emplie de souvenirs funestes. Pour ses fans, particulièrement nombreux et fervents, il vient donner deux concerts extraordinaires. Cependant, l’état d’urgence est déclaré et, pour sa protection, Oscar doit demeurer confiné dans la somptueuse maison où son homme de confiance l’a installé avec toute l’équipe De Profundis.
Durant la nuit, Oscar, envahi de sombres visions de son passé, ne parvient pas à trouver le sommeil malgré les calmants de toutes sortes. Il ignore la peste qui sévit à l’extérieur. Comme toujours, il s’absorbe dans la préservation des cultures en voie de disparition. Il élabore musées et mausolées à la gloire d’un monde francophone englouti dans la culture mondiale.
Dehors, la rumeur continue de gronder. Avec l’aide de complices, dont les fidèles Balt et Mo, ainsi qu’Adrian, le vieux libraire, Cate s’apprête à tenter l’impossible et à faire jouer à Oscar un rôle déterminant dans la révolte des pauvres.
Un roman apocalyptique dans lequel Catherine Mavrikakis imagine un avenir proche où les inquiétudes de notre temps se sont matérialisées. Alors que tout est perdu, la romancière nous persuade du pouvoir profondément consolateur de la littérature et des arts.

188 pages, Kindle Edition

First published August 25, 2016

6 people are currently reading
117 people want to read

About the author

Catherine Mavrikakis

42 books76 followers
Catherine Mavrikakis est née le 7 janvier 1961 à Chicago, d’une mère française et d’un père grec qui a grandi en Algérie. Elle a partagé son enfance entre Ville d’Anjou, Montréal-Nord, Villers-Bocage en Normandie et Bay City (Michigan) et a été élevée avec son plus jeune frère par le poste de télévision auprès duquel elle dormait. Elle a subi une éducation stricte dans un lycée français à l’ “étranger” où elle a appris beaucoup de choses, dont l’injustice. En 1979, elle choisit vraiment Montréal, où elle fait des études de littérature et une dépression, qui la conduira à de longues années de psychanalyse. Il lui en restera toujours quelque chose…
Pendant dix ans elle a enseigné à l’Université de Concordia où elle était heureuse. Mais tout à dégénéré dans le monde après le 11 septembre. Elle s’est donc retrouvée en 2003 à l’Université de Montréal, ce qui lui laisse beaucoup de temps pour écrire:
Depuis 2000, elle a publié quatre romans : Deuils cannibales et mélancoliques (Trois, 2000), Ça va aller (Léméac, 2002), Fleurs de crachat (Leméac, 2005), Le ciel de Bay City, (Héliotrope, 2008) et une pièce de théâtre Omaha Beach (Héliotrope, 2008). Elle a écrit un essai-fiction sur la maternité avec Martine Delvaux: Ventriloquies (Leméac, 2003) et rédigé un essai: Condamner à mort. Les meurtres et la loi à l’écran (PUM, 2005). Elle anime une émission “Rêvez pour moi” sur Radio-Spirale où les invités doivent parler de leurs rêves, ce qu’ils ne font pas toujours de bonne grâce.

Elle fait du yoga et de la méditation. Sa pose préférée est savasana. Elle a une fille de presque huit ans, un mari assez rustre, des amies roumaines, un filleul adorable et bavard et deux marraines extraordinaires pour sa fille. C’est pourquoi elle partage une devise avec les Républicains, des Conservateurs et les Grecs: Vive la Famille!

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32 (24%)
1 star
8 (6%)
Displaying 1 - 16 of 16 reviews
Profile Image for Ariane Brosseau.
248 reviews110 followers
January 3, 2017
*Cette critique sera sans doute sentimentale, mais elle s'assume comme telle.*

Catherine Mavrikakis disait, lors d'une entrevue pour le salon du livre de Montréal cette année, qu'il était «rare qu'un auteur soit à la hauteur de ses livres» et que, si elle «était une lectrice, elle n'irait pas [se] rencontrer».

Catherine Mavrikakis a peut-être raison. Pour la majorité des cas. Mais pas pour le sien. Ce que j'ai aimé d' Oscar de Profundis , c'est exactement ce que j'aime de l'auteure, de la professeure: un grand pessimisme, une tendance à aimer ce qui disparaît, une croyance profonde en la récupération de ce que les grands auteurs de ce monde ont déjà écrit.

L'une des grandes richesses de ce roman post-apocalyptique, c'est justement qu'il s'ouvre au passé littéraire, se laisse textuellement transpercer par lui, alors qu’il traite de la disparition du français, de la littérature telle qu’on la connaît et de la culture livresque. C’est une forme tarabiscotée de mise en abyme. Et ça me plaît. (Il faut dire que la simple apparition de l’une de mes scènes préférées de The Great Gatsby aurait suffi à me convaincre, mais tout le reste était très bien aussi.)

Les personnages rendent compte de la complexité humaine. Comment réagit-on face à la fin du monde? À notre propre fin, alors d’autres survivent? La diversité des réponses offertes par le récit est tout à son honneur : tout est pris en compte. Cate et ses acolytes se lancent dans une entreprise plus grande que nature pour éveiller les masses. D’autres gueux festoient. D’autres encore s’adonnent à des actes de violence immédiatement satisfaisants en s’en prenant à des camarades gueux ou à des soldats. Pendant ce temps, Oscar de Profundis, comme tant d’autres, dort. S’il est vrai que son sommeil n’est pas paisible, ce n’est pas par ce qu’il se passe au-dehors qu’il est troublé, mais par un passé qui ne cesse de ressurgir.

J’ai trouvé les trois premiers quarts plutôt lents, mais la lenteur n’est pas forcément une mauvaise chose. Le lecteur en apprend beaucoup sur la situation mondiale de 2050, qui aussi pessimiste soit-elle, sera probablement la nôtre, sur Oscar Ashland et sur la vie quotidienne des gueux avant l’épidémie. Les quarante dernières pages sont excellentes. Je me suis sincèrement demandé comment tout allait pouvoir se résoudre en si peu d’espace!

Cette lecture a été une sorte de retour de la faveur. Catherine Mavrikakis, en tant que professeure de création littéraire, m’a lue durant quinze semaines. C’était enrichissant, et plutôt amusant, de la lire également (et de la noter)!
Profile Image for Marie Labrousse.
349 reviews14 followers
August 22, 2022
En 2060, dans un monde ravagé par la crise climatique et les inégalités, la star planétaire Oscar De Profundis retourne dans son Montréal natal, où il n’a pas mis les pieds depuis quarante ans, afin d’y donner un concert. Au même moment, l’armée boucle la ville en proie à une épidémie destinée à purger les « gueux », déclassés de la société qui survivent tant bien que mal (en fait, plutôt mal). Et parmi ces gueux, Cate Bérubé, ancienne médecin, n’a pas l’intention de se laisser mourir sans rien faire. Son plan : kidnapper Oscar De Profundis afin d’envoyer un message au monde entier : message d’espoir aux gueux, message d’avertissement aux riches.

Cette lecture m’a laissé une impression mitigée. La dystopie esquissée ici a quelque chose de terrifiant en ce qu’elle est extrêmement crédible, à quelques détails près : le complot de l’État mondial qui crée une épidémie de peste pour se débarrasser des pauvres, ça passe pour un livre écrit en 2016, mais ça sonne étrangement aujourd’hui. Les thèmes abordés (inégalités extrêmes et toujours croissantes, importance de l’art et de la culture) sont bien traités et le ton désenchanté fait mal parce qu’il tape juste. Les personnages sont intéressants, que ce soit Oscar, égocentrique et déconnecté du monde et pourtant déterminé à sauvegarder le patrimoine culturel de l’humanité ; ou Cate, qui sait son plan voué à l’échec mais se fait un point d’honneur à le mener jusqu’au bout ; ou encore Adrian, le dernier libraire et dernier révolutionnaire…

Toutefois, l’intrigue, qui avait tout pour être haletante, ne décolle jamais réellement. On passe la plus grande partie du roman à suivre les états d’âme d’Oscar confiné dans son manoir que l’armée protège des débordements. Le dénouement, très rapide et anticlimatique, laisse un goût de « tout ça pour ça ». Mais c’est surtout le style sur lequel j’ai tiqué : la narration m’a paru verbeuse, pompeuse, très éloignée de l’action et des personnages, au point qu’on a l’impression de traverser l’histoire dans un scaphandre et d’être comme Oscar, déconnecté de ce qui se passe autour de lui. C’est sans doute voulu (comme pour la fin anticlimatique) et j’arrive à voir théoriquement l’intérêt de ce parti pris, mais je ne suis pas certaine que c’était la meilleure approche. En effet, cela m’a malheureusement laissé l’impression que le tout n’était qu’un prétexte pour l’autrice de faire briller sa plume et d’étaler lourdement ses nombreuses références culturelles. J’en ressors avec un sentiment d’ambiguïté assez dérangeant (mais qui, au moins, risque de me laisser longtemps cette œuvre en mémoire).
Profile Image for Catherine.
32 reviews
March 7, 2017
Un roman qui ne m'a pas déçu. C'est le premier de Mavrikakis que j'ai lu et ça me donne envie de lire certains de ses autres ouvrages.

Faisant un portrait peu enviable de notre société dans un monde pas si lointain, nous retrouvons quelques repères du monde culturel du XIXe et XXe siècle.

Oscar, qui incarne une star au-dessus de tout, est un personnage qui cherche sans cesse à oublier le présent et plutôt vivre dans un passé qu'il n'a lui-même pas vécu. Qui cherche à se soustraire d'un monde qui n'est pas le sien.

Cate, une femme avec un passé incertain, est forte et sait ce qu'elle veut. Elle est l'aboutissement de nos batailles incessantes. Par contre, elle se retrouve à vivre à l'opposé d'Oscar. Elle est parmi ceux que l'on appel les gueux. Elle saura tout de même tirer son épingle du jeu, qui est contrôlé par l'État mondial.
Profile Image for Lilith.
159 reviews18 followers
October 26, 2020
La plume de Catherine Mavrikakis est toujours magnifique, mais je n’ai pas de mots pour dire à quel point ce roman est bien écrit et construit. Le style, l’emploi judicieux des champs lexicaux (par ex., les pauvres associés au registre de l’animalité), une variété de procédés formels, l’intertextualité... Premier coup de cœur de l’année 2019, rare roman 5 étoiles, Oscar De Profundis est un chef-d’œuvre.

Avis lecture complet sur lilitherature.com.

Découvrez ce que nous apprend Oscar De Profundis sur la pauvreté et la pandémie au lilitherature.com.
Profile Image for Jennifer.
398 reviews70 followers
July 31, 2017
Il m'a pris environ le premier tiers pour vraiment embarquer dans cet univers qui m'évoquait d'abord du mauvais Stephen King à la sauce montréalo-post-apocalyptique... avec un vocabulaire plus étoffé. Passé ce seuil critique, je me suis laissée prendre au jeu et je tournais avidement les pages. J'en aurais pris plus avec davantage d'approfondissement des personnages. Je suis restée avec une impression d'inachevé. Dommage car le propos et les nombreuses références littéraires étaient vraiment stimulants!
Profile Image for Billy.
Author 8 books170 followers
September 7, 2016
Surprenante et déroutante lecture! Un plaidoyer pour le respect des autres et une belle ode à Montreal !
Profile Image for Reese.
4 reviews
January 19, 2023
La configuration est intéressante: Mavrikakis imagine le Québec dans un futur apocalyptique avec la lutte des classes et la peste qui tue tous les pauvres. Son commentaire de la classe sociale et l'importance des livres est pertinent pour aujourd'hui. Les parallèls entre Oscar et Gatsby, et la peste et le SIDA, sont captivant, mais l'intrigue est lent et ennuyeux parfois. Je me sens que la fin était précipitée et un peu insignifiant.

The setup is interesting: Mavrikakis imagines Quebec in an apocalyptic future, with class wars and a plague that kills the poor. Her commentary on social class and the importance of literature is quite pertinent to today. The parallels between Oscar and Gatsby, and the plague and HIV/AIDS, are interesting, but the plot is slow and at times even boring. The end was too hasty and felt a bit meaningless because of it.
Profile Image for Catheriiine J.
188 reviews2 followers
April 10, 2019
Une excellente lecture post-apocalyptique qui se démarque par la dualité des récits des gueux et d'Oscar qui sont aux antipodes. Ce parallèle permet une excellente compréhension de la situation et enrichit le roman. J'ai particulièrement aimé le fait qu'Oscar cherche à préserver le passé selon toute logique. Les nombreuses références littéraires étaient également superbes et contribuaient grandement au récit.

C'était la première oeuvre de Catherine Mavrikakis que je lisais, mais clairement pas la dernière.
Profile Image for Vanessa.
349 reviews10 followers
November 23, 2017
Bien écrit mais il n'y a pas grande chose qui se passe à la fin. 200 pages de mise en scène philosophique pour une trentaine de pages "d'action" et un dénouement anticlimactique.
Profile Image for Nicolas Arseneault.
459 reviews17 followers
May 1, 2020
J'aime surtout la fin, la réflexion que cela nous laisse sur la place de la culture dans notre société et la puissance du gouvernement...
Drôle de lecture à faire en ces temps de confinement...
Profile Image for Manon Rouan.
319 reviews
June 27, 2022
Un roman apocalyptique et un héros sombre et pessimiste en forme d'hommage à la littérature. Un objet unique et intéressant, avec des effets de profondeur et de mise en abyme déroutants.
Profile Image for Marypier Hamel.
27 reviews2 followers
November 14, 2025
Un livre qui nous habite tout au long de notre lecture tant le propos est ancré dans les dérives possibles de notre époque.
Profile Image for Julie.
17 reviews
March 10, 2017
Je n'ai vraiment pas accroché; c'est long avant qu'il ne se passe quelque chose; beaucoup de mise en situation pour pas grand chose
494 reviews7 followers
January 29, 2020
Une histoire unique tellement bien écrite. Une ode à la culture et à la littérature.
Displaying 1 - 16 of 16 reviews

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