«... Hugo, c'est l'histoire d'un homme qui souffre, s'échine, saigne, se fait cogner dessus par le destin, insulter par les hommes, méconnaître par les siens, pour tenir vraiment sa place, c'est-à-dire devenir, plutôt qu'un géant ou un ogre, un homme parmi les hommes. On imagine de loin Hugo comme un demi-dieu fabuleux, improvisant sur sa lyre en délire, un Grand Pan rataplan. Mais c'est d'abord un homme ; pas tellement le bonhomme Noël du lyrisme français : simplement un homme bon, courageux, et qui n'est si prodigieusement intéressant que parce qu'il est totalement désintéressé. [...] Lire Hugo, c'est faire le tour du monde et la conquête d'un siècle en quatre-vingts livres. C'est faire le tour d'un homme immense qui est aussi un homme grand... Le grand travailleur de la mer tend à la postérité cet immense coquillage de poèmes où nous entendons bruire les vagues et l'immensité. Il se fait homme-océan. Dans la prison de l'exil, il a ses coudées franches. Les courtisans des Tuileries sont peut-être à l'étroit. Hugo, lui, se sent au large. Au grand large.» Claude Roy.
After Napoleon III seized power in 1851, French writer Victor Marie Hugo went into exile and in 1870 returned to France; his novels include The Hunchback of Notre Dame (1831) and Les Misérables (1862).
This poet, playwright, novelist, dramatist, essayist, visual artist, statesman, and perhaps the most influential, important exponent of the Romantic movement in France, campaigned for human rights. People in France regard him as one of greatest poets of that country and know him better abroad.
For a writer of famously long books, Victor Hugo is a master of concision. In La Légende des siècles he tells “from Eve to Jesus” in twenty pages, including a four-line poem called “Le Temple” and a two-page rhyming summary of the Gospels. And it’s excellent. The account of Daniel from the perspective of the lions is the best Biblical adaptation I’ve read, and I’m the child of a pastor. Here’s a tome that deserves to be one – lengthy not for its own sake but because its author was writing “The Legend of the Ages.”
This being legend, things talk. Trees, cups, comets – all deploy “la voix qui sort des choses” [the voice that comes from things] to deft effect. In one poem, a ghost asks a mountain for directions. “Je ne sais pas, spectre,” replies the mountain: “je suis ici.” I don’t know; I am here – more mountain-like words were never uttered, and that’s before the spoken autobiographies of the Seven Wonders of the Ancient World.
At times Hugo’s vision tests the constraints of the Alexandrine – “Après des feux, des cieux, des cieux, des cieux, des cieux!” – but control quickly returns. “The Epic of the Worm” is horror poetry at its finest, far scarier and far-reaching than Poe’s raven. “Tout marche; j’interromps” declares the corpse-eating creature: “things go; I cut off.” When the Night (another stand-in for death) speaks, it’s with a single word: “Come.”
This controlled epic itself embodies an argument for moderation à la française, visible in its rejection of both atheism and piety [“et de l’athée et de l’augure”] and its willingness to interrogate both comets and worms. Hugo implicitly traces this mode of harmonisation to the contradictions inherent in his nation’s rebirth:
La révolution française C’est le salut, d’horreur mêlé. De la tête de Louis seize, Hélas! la lumière a coulé.
[The French revolution / mingled salvation with horror. / From the head of Louis 16th, / Alas! brightness streamed.]
My favourite chapter is “The Twentieth Century,” which opens in apocalyptic mode (a re-flooded planet ruled by a seamonster) and ends with fullblown sci-fi. “Look up,” instructs the poet, and sure enough humanity’s still there, buzzing around in a spaceship called Délivrance. When this “aéroscaphe” lifts off to the stars – “il monte, il monte, il monte encore” – the poem goes with it, leaving the nineteenth century at sea with Leviathan, transcended.
I wouldn't recommend reading this the way I did: all in one gulp. There are 206 poems in this collection and some of them more that 1000 lines in length. If I had stopped and taken a breather halfway through and resumed reading the rest of the book in a year or so, I might have declared that there is no writer like Victor Hugo, who can write with such force and vision, who is such a virtuoso of French versification, such a lord of language, etc, etc. But I didn't. Now you can find me lying on my sofa, a wet cloth over my forehead, moaning: "for the love of God, no more Hugo, please!"
[décembre 2023-mars 2024] il y a certains poèmes qui m'ont laissé assez indifférente mais alors il y en a d'autres qui sont juste exceptionnels ! globalement les poèmes sur des humains ou sur des mythes m'ont davantage plu que ceux un peu plus conceptuels avec des allégories etc
hugo a une capacité à écrire des poèmes en vers avec une telle fluidité qu'on croirait lire de la prose qui est assez impressionnante :o
c'est un assez gros mastodonte puisqu'on a le droit à 800p de poèmes mais si vous aimez hugo c'est un écrit à ne pas ignorer je trouve ! le concept même de ce recueil est juste super intéressant et l’exécution ne déroge pas à la règle :)
Eeeeexcellent. Les chutes exquises. La créativité merveilleuse. Parfois, la lecture rendue incompréhensible par les références grecques et latines, faute à l'aculture apprise à l'école.
Voila un livre que je possede et que jádore comme un enfant a) les peintures dedans b)la maniere infantile de racontrer. VICTOR HUGO LA LÉGENDE DES SIÈCLES Nouvelle Edition illustrée.
I. La Terre II. D'Ève à Jésus (Le sacre de la femme ; La conscience ; Puissance égale bonté ; Les lions ; Le temple ; Booz endormi ; Dieu invisible au philosophe ; Première rencontre du Christ avec le tombeau) III. Suprématie IV. Entre géants et dieux (Le géant, aux dieux ; Paroles de géant ; Les temps paniques ; Le titan) V. La ville disparue VI. Après les dieux, les rois (I : Inscription ; Cassandre ; Les trois cents ; Le détroit de l'Euripe ; La chanson de Sophocle à Salamine ; Les bannis ; Aide offerte à Majorien ; II : L'hydre ; Quand le Cid fut entré ; Le romancero du Cid ; Le roi de Perse ; Les deux mendiants ; Montfaucon ; Les reîtres ; Le comte Félibien) VII. Entre lions et rois (Quelqu'un met le holà) VIII. Décadence de Rome (Au lion d'Androclès) IX. L'Islam (L'an neuf de l'Hégire ; Mahomet ; Le cèdre) X. Le Cycle Héroïque Chrétien (Le parricide ; Le mariage de Roland ; Aymerillot ; Bivar ; Le jour des rois) XI. Le Cid exilé XII. Les Sept merveilles du monde XIII. L'Epopée du ver XIV. Le Poëte au ver de terre XV. Les Chevaliers Errants (La terre a vu jadis ; Le petit roi de Galice ; Eviradnus) XVI. Les Trônes d'Orient (Zim-Zizimi ; 1453 ; Sultan Mourad ; Le Bey outragé ; La chanson des doreurs de proues) XVII. Avertissements et châtiments (Le travail des captifs ; Homo duplex ; Verset du Koran ; L'aigle du casque) XVIII. L'Italie – Ratbert XIX. Welf, Castellan d'Osbor XX. Les quatre jours d'Elciis XXI. Le Cycle pyrénéen (Gaïffer-Jorge, duc d'Aquitaine ; Masferrer ; La paternité) ; XXII. Seizième siècle — Renaissance Paganisme (Le Satyre) XXIII. Je me penchai XXIV. Clarté d'âmes XXV. Les chutes (Fleuves et poëtes) XXVI. La Rose de l'Infante XXVII. L'Inquisition (Les raisons du Momotombo) XXVIII. La Chanson des Aventuriers de la Mer XXIX. Mansétude des anciens juges XXX. L'Échafaud XXXI. Dix-septième siècle, Les Mercenaires (Le régiment du baron Madruce) XXXII. Inferi XXXIII. Le cercle des tyrans XXXIV. Ténèbres XXXV. Là-haut XXXVI. Le Groupe des Idylles XXXVII. Les paysans au bord de la mer XXXVIII. Les esprits XXXIX. L'Amour XL. Les Montagnes (Désintéressement) XLI. Océan XLII. À L'Homme XLIII. Le Temple XLIV. Tout le passé et tout l'avenir XLV. Changement d'horizon XLVI. La Comète XLVII. Un poëte est un monde XLVIII. Le retour de l'Empereur XLIX. Le Temps présent (La Vérité, lumière effrayée ; Tout était vision ; Jean Chouan ; Après la bataille ; Les paroles de mon oncle ; Le cimetière d'Eylau ; 1851 – choix entre deux passants ; Écrit en exil ; La colère du bronze ; France et âme ; Dénoncé à celui qui chassa les vendeurs ; Les enterrements civils ; Victorieux ou mort ; Le prisonnier ; Après les fourches caudines ; Paroles dans l'épreuve) L. L'Élégie des fléaux LI. Voix basses dans les ténèbres LII. Les pauvres gens ; LIII. Le crapaud ; LIV. La vision de Dante ; LV. Les grandes Lois (+ Je ne me sentais plus vivant ; Dieu fait les questions) LVI. Rupture avec ce qui amoindrit • LVII. Les Petits (Guerre civile ; Petit Paul ; Fonction du l'enfant ; Question sociale) LVIII. Vingtième siècle (Pleine mer — Plein ciel) LIX. Ô Dieu, dont l'œuvre va plus loin que notre rêve LX. Hors des temps (La trompette du jugement) LXI. Abîme
2.5 stars. I really wanted so much to like this collection, which I read as a sort of predecessor to God and The End of Satan, but I found Hugo’s verse to be so melodramatic as to be almost unbearable. The problem is: I don’t know if this was due to my (very old, i.e. 1908) translation, or Hugo’s writing itself. To make matters worse, the complete epic in English is very difficult to find, so I had to settle for a volume that included translations of roughly two-thirds of the various three volumes, mostly out-of-order. Although not the ideal way to read any book, this musty old volume from the bowels of the Milwaukee Public Library System was the most complete translation I could find.
I wish a more current translation existed so that I could understand if my ambivalence to this flowery verse is due to Hugo or to the translator. But as it stands, I don’t see myself picking up another volume of Hugo’s poetry anytime soon (beyond God and The End of Satan, which are thankfully published in recent English translations).
J'ai lu ce livre dans le cadre de mes études. Je dois dire que je ne suis pas gaga de la poésie, loin de là. Je salue Hugo pour m'avoir fait aimer de la poésie car j'ai un coup de cœur pour ce recueil. En effet, je ne me suis pas ennuyée car les poèmes étaient sous différentes formes, on n'a pas l'impression d'avoir de la poésie vu qu'on a du théâtre, épopée… Bref une mixité culturelle et des genres au top pour retranscrire l'histoire de l'humanité allant aux fondements avec la Bible jusqu'à le XXème siècle (vive le futur pour ceux du XIXème siècle). Donc j'ai pris mon pied pour l'étudier et remarquer que Hugo faisait la guerre à Napoléon III.
En tout cas, c'est un recueil qui mérite d'être lu et d'être aussi célèbre que les autres livres de Victor Hugo.