• Un récit à la fois drôle et touchant, grave et léger comme le sont parfois les enfants.
• Le style et l'imaginaire déployés par l'auteur donne un souffle remarquable à son œuvre, le situant au carrefour des écrivains Émile Ajar, Howard Buten et Daniel Pennac.
• Un roman qui nous fait voir que la vraie vie, c'est peut-être cette portion de l'existence où le cœur, fatigué de lui-même, se tourne vers les autres parce qu'il pressent qu'au fond il n'y a qu'une seule vie et qu'elle ne dure qu'un moment...
À 13 ans, Jérôme s'apprête à quitter l'enfance, étape qui fut pour lui particulièrement épuisante. Jérôme n'est cependant pas encore au bout de ses peines, puisque des événements déterminants tels la naissance de son demi-frère Jules, son amour naissant pour sa voisine Joëlle, l'adieu définitif à son père et la mort de son chien Scotch viendront compliquer davantage le passage déjà difficile de l'enfance à l'adolescence.
Mais cette transition sera également l'occasion pour Jérôme d'une prise de conscience féconde sur les grandes questions de l'existence : la naissance, la mort, l'amour, l'amitié, la religion, le temps qui passe, la vie en société, la famille. Avec l'insolence et la drôlerie de celui qui, au début de sa vie, n'a pas encore été atteint par le sérieux et le protocole des grandes personnes, Jérôme trace lui-même le portrait d'un garçon dont la sensibilité et l'imagination exacerbées laissent deviner toute l'émouvante profondeur de l'enfance.
Jean-François Beauchemin a été tour à tour rédacteur, concepteur puis réalisateur à la Société Radio-Canada. Une première trilogie constituée de Comme enfant je suis cuit, Garage Molinari et Les Choses terrestres, s’inspirait de l’émouvante profondeur de l’enfance. Il s’est également adressé aux adolescents avec la parution en 2001 de Mon père est une chaise. Au secteur adulte, on lui doit aussi Le Petit Pont de la Louve et Turkana Boy. Le Hasard et la volonté s’inscrit dans la lignée des romans La Fabrication de l’aube (Prix des libraires 2007), Ceci est mon corps, Cette année s’envole ma jeunesse et Le Temps qui m’est donné. En 2013, il publie une édition en format compact du Jour des corneilles, roman d'abord paru chez les Allusifs et lauréat du prix France/Québec de l'année 2005
Joli histoire de Jérôme, 13 ans, un peu fêlé mais adorable!, qui s'apprête à entrer dans l'adolescence... Faut croire que vivre dans un HLM avec une maman prostituée, ça donne des drôles d'idées. Ce livre donne envie d'avoir un chien et de faire l'école buissonnière :)
Le garçon au cœur de l'histoire me fait un peu penser au personnage de la bête des romans de David Gaudreault. Par ses yeux, on découvre le regard qu'il porte sur le monde. Un monde, son monde, rude, pauvre, où pour survivre, il faut jouer du coude. Il dira: " Ce n'est pas que je sois violent ni agressif. Seulement depuis le temps j'ai accumulé en banque tellement de méfiance et quand la tirelire casse je deviens infréquentable." P. 118
"Les gens ont beau diriger le plus souvent leurs souliers vers l'avant rien n'empêche que la nostalgie leur tord le cou tellement elle les force à regarder vers l'arrière. " p. 102