L'auteure de Fun Home et de C'est toi, ma maman ? a réalisé entre 1983 et 2008 plus de 500 strips mettant en scène une pléiade de personnages (dont elle-même) et traitant, entre autres, du thème de l'homosexualité féminine. Alison Bechdel, plebiscitée dans le monde entier pour la qualité de son écriture et récompensée par de nombreux prix, y dépeint tout un pan de la contre-culture américaine de ces trente dernières années en mixant humour, révolte, réflexion et émotion. Réunies aux Etats-Unis sous le nom Dykes to Watch Out for, ces bandes dessinées devenues cultes (vous ne connaissez pas le "Test de Bechdel" ?) se voient enfin traduites en français dans leur intégralité.
vraiment un délice, c'est tellement drôle, plein de fines observations (et de débats qui sont vraiment toujours les mêmes aujourd'hui) et j'adore que chaque personnage ait ses défauts. j'ai trop hâte de lire le tome 2
Avant de recevoir le prix Eisner pour Fun Home, Alison Bechdel publiait, entre autres, des strips dans le magazine Womanews. Il s’agit de chroniques d’une page sur la communauté lesbienne de 1987 à 1998. Le dessin est rapide mais correct, non colorié. Les personnages sont variés et reflètent les différentes tendances de leur époque : les diplômées, les précaires, les jeunes, les anciennes, les aisées, les mamans, les solos, les cadres, les marginales, les blanches, les noires, les végétariennes… Grâce à ces petits strips souvent drôles, on se réjouit de découvrir un monde qui, pour ma part, m’est totalement inconnu. Leurs qualités sont assez hétérogènes : certains strips sont brillants et d’autres sans grand intérêt, mais c’est bien normal. A la lecture, on se rend compte que les lesbiennes sont des hommes comme les autres avec leur problématique de couple, d’argent, de reconnaissance sociale, de parentalité, de genre, de classe ou familiale. Elles subissent une discrimination de par leur sexualité mais qui n’en subit pas de nos jours ? Ce qui m’a un peu étonné reste le fait que les minorités raciales ne sont pas tendres envers les lesbiennes alors qu’elles-mêmes subissent souvent une discrimination de par la couleur de leur peau. C’est loin d’être un ouvrage indispensable mais si vous tombez dessus, ça vaut la peine de le lire.
Note à moi-même : « Nom d’une chienne ! » c’est une expression que j’espère retenir ainsi que le terme hétérosexiste qui décrit l’opinion parfois caricaturale qu’ont les gays envers les hétéros.
Drôle, réaliste et attachant, un témoignage semi-fictif mais néanmoins essentiel de la vie de lesbiennes des 80's et 90's : vie communautaire et sororité, début de la reconnaissance de l'adoption homoparentale, impact des "années sida", critique de la gentrification, de l'embourgeoisement hétéronormatif et des successives présidences réactionnaires de droite comme de "gauche", végétarisme et snobisme universitaire, débats sur la place des bi-e-s et des trans', féminisme lesbien et black feminism, tout est là. Alison Bechdel ne pouvait pas mieux rendre hommage aux militantes lesbiennes avec cette 1ère partie d'une anthologie qui ne fait que confirmer qu'elles ont toujours été à la pointe des combats contre le racisme, l'impérialisme, le sexisme et l'homophobie/lesbophobie.
Des histoires tel que seule Alison Bechdel sait les raconter. Plongée 20 ans en arrière dans les pensées et l'univers de la jeune auteure. Très documenté, ces chroniques tirent le portrait de femmes intelligentes, drôles, avec une fausse légèreté qui donne un ton très prenant au texte. Les préoccupations et les pensées de ces femmes traversent les époques et ont toujours une répercussion sur la notre. Inspirant.
C'était trop bien, c'est drôle de voir que certaines choses n'ont pas changé Et c'est précieux d'avoir des histoires quotidiennes de lesbiennes, sur 10 ans en plus J'ai hâte de lire le tome 2 du coup !!
J'ai pas tout de suite accroché, puis finalement je me suis laissée prendre par le rythme, l'humour léger, la taquinerie des travers humains. J'imagine que quand c'est sorti c'était transgressif, incroyable voire impensable de lire les histoires du quotidien de lesbiennes; aujourd'hui ça se lit comme la série friends.
J'ai adoré le format,.c'est a dire des strips d'une page, qui au fil du livre, forment l'histoire. C'est dense a lire, il m'a.fallu quelque jour pour le finir, moi qui dévore bd et roman graphiques en quelques heures. Beaucoup de sujets évoqués sont malheureusement encore d'actualité et l'humour est 👌🏼
Friend-like stories, raising sometimes superficially sometimes more in depth questions of same sex relationships or relationships in general (faithfulness, exclusivity, differences in sex-drive, parenting, ...). I enjoyed the depiction of the activist context and found it easy to read despite the fragmented format (short page long or couple of pages snippets).
Une BD hyper dense avec plusieurs décades de BD. Vraiment drôle et intéressante, particulièrement si vous êtes intéressé(e)s par le milieu LGBT+ des années 80/90. Je conseille de le feuilleter par petits bouts plutôt que de le lire d'une traite.
Je n'ai plus qu'un livre à lire de Alison Bechdel (le tome 2 des gouines à suivre) et je suis définitivement amoureuse d'elle. J'ai tellement ri en lisant ce tome qui est caustique, drôle, politique, tout ce que j'aime. The L Word version la vraie vie et de gauche féministe, quel bonheur.
Ce n'est pas une BD pour moi, je n'ai pas du tout réussi à rentrer dedans, à partager les préoccupations de la narratrice, et j'ai fini par abandonner.
5/5 • bande dessinée, tranche de vie 90s, lesbiennes un ouvrage culturellement Culturel avec un grand C, qui souligne merveilleusement le fait que je n’ai jamais eu une expérience de vie originale