1848, dans une plantation coloniale à l'île Maurice. Sita, 12 ans, grandit sous les cris et les coups des maîtres, rêvant du jour où elle, l'orpheline, la servante, pourra échapper à sa condition et au mariage arrangé qui lui est destiné. À la même époque en Bourgogne, Guillaume, l'instituteur du village, souhaite se bâtir un avenir différent de celui promis par sa naissance. Sita et Guillaume, deux fortes têtes bien décidées à ne jamais se laisser soumettre par le destin, devront se battre pour leurs rêves, envers et contre tous.
" Un roman historique qui se lit d'une traite tant les personnages sont attachants et l'écriture dense et précise. " Nice-Matin
La voyageuse des îles est un roman historique dont l’action se déroule principalement à l’île Maurice dans les années 1850. A cette époque, la société mauricienne était composée des maîtres blancs, des ouvriers agricoles et domestiques indiens, et des anciens esclaves noirs. Sita, une toute jeune servante indienne, rêve de pouvoir changer de vie et d’échapper au sort que lui réservent sa condition et sa famille.
Bien que ce roman m’ait fait voyager et découvrir les conditions de vie et les coutumes des îles Maurice et de la Réunion, je n’ai pour autant pas été transportée par l’histoire.
L’intrigue est intéressante mais un peu trop prévisible à mon goût et j’ai deviné tout au long de ma lecture ce qui allait arriver aux personnages. Le début a été un peu long, j’ai eu du mal à entrer complètement dans l’histoire et à éprouver de la sympathie pour les personnages, mais la suite s’est avérée un peu plus prenante.
La voyageuse des îles a donc été une lecture mitigée pour ma part mais je ne regrette pas pour autant d’avoir découvert la plume de Marie-Odile Ascher et je vous invite vivement à vous faire votre propre avis sur ce roman historique.
Le synopsis s’annonçait prometteur — une histoire d’amour et d’émancipation à l’époque coloniale marquée par le racisme et un ordre social rigide, le tout dans le décor tropical de l’île Maurice.
Une jeune servante indienne tient à échapper à sa condition et à un mariage arrangé, la norme dans la culture indienne. Impétueuse et avide d’indépendance, Sita apprend à lire et à écrire toute seule, ce qui lui vaudra l’admiration de Mademoiselle Charlotte, la fille des Casterlregnault, des planteurs français très attachés à l’ordre social. Cédant aux requêtes de leur fille, ils acceptent tout de même d’accueillir Sita comme demoiselle de chambre. Mary, la préceptrice anglaise, lui donne même des cours, épatée par les capacités de la jeune indienne.
En parallèle, le lecteur suit une histoire assez semblable avec Guillaume, un jeune homme ambitieux aux origines très modestes qui veut s’affranchir du carcan social dans lequel il se sent à l’étroit. Profitant d’un coup de pouce du destin, il va se réinventer très loin de sa campagne de Bourgogne. Son ascension sociale ne sera pas sans quelques remous, mais son rôle dans la vie de Sita sera crucial.
Entre Sita, une héroïne forte et avant-gardiste, et Guillaume, homme d’affaires audacieux et sensible, une histoire d’amour pourrait-elle s’épanouir malgré les médisances de la bonne société ?
La Voyageuse des îles est une bien jolie fresque historique. Forte d’une écriture riche et dense, l’histoire souffre tout de même d’un surplus de détails qui alourdit parfois la narration — exemple typique de « surécriture ». Le récit gagnerait à se délester d’un peu de fioritures descriptives pour dynamiser l’action.
Au-delà de ça, je conseille vraiment cette lecture pour sa perspective de la culture indienne, du féminisme et de l’époque coloniale à Maurice et à La Réunion. Je tiens à souligner que l’épilogue est particulièrement émouvant et réussi.