Jump to ratings and reviews
Rate this book

Foutez-vous la paix ! et commencez à vivre

Rate this book
Cessez d'obéir • Vous êtes intelligentCessez d'être calme • Soyez en paixCessez de vouloir être parfait • Acceptez les intempériesCessez de rationaliser • Laissez faireCessez de vous comparer • Soyez vous-mêmeCessez d'avoir honte de vous • Soyez vulnérableCessez de vous torturer • Devenez votre meilleur amiCessez de vouloir aimer • Soyez bienveillant" Un livre extrêmement libérateur et déculpabilisant. " - Psychologies MagazinePhilosophe et écrivain, Fabrice Midal est l'un des principaux enseignants de la méditation en France. Il a publié de nombreux livres à succès.

166 pages, Kindle Edition

First published December 19, 2017

142 people are currently reading
964 people want to read

About the author

Fabrice Midal

214 books46 followers

Ratings & Reviews

What do you think?
Rate this book

Friends & Following

Create a free account to discover what your friends think of this book!

Community Reviews

5 stars
216 (19%)
4 stars
359 (32%)
3 stars
336 (30%)
2 stars
153 (13%)
1 star
44 (3%)
Displaying 1 - 30 of 106 reviews
Profile Image for Tifanny.
39 reviews12 followers
June 11, 2017
Les plus perspicaces l'auront deviné au titre, il s'agit d'un livre "coup-de-gueule" selon la formule à la mode (vous avez remarqué que maintenant tous les livres sont soit des livres "coup-de-gueule" soit des livres "coup-de-poing" ? C'est vrai que ça fait plus d'effet qu'un livre "coup-de-mou"). Et vous imaginez bien qu'un livre "coup-de-poing" écrit par un bouddhiste, ça ne pouvait qu'interpeller votre fidèle servante.

Encore que je ne sois pas sûre que Frédéric Midal soit bouddhiste. Reste, qu'il a fondé l'Ecole Occidentale de la Méditation et qu'il a le crâne rasé, donc on n'en est pas totalement éloigné non plus. C'est pas comme s'il était Président de la Fédération Française de Zumba, par exemple.

Et la méditation, il en est beaucoup question dans ce livre. Frédéric Midal évoque notamment le process de transformation dont la méditation a fait l'objet au cours des dernières années afin d'en livrer une version célophanée, prête à consommer, garante d'un bénéfice consommateur immédiat : plus de calme pour plus d'efficacité.

D'ailleurs, parlons-en de cette injonction au calme qui condamne l'expression de la colère comme un manque de civilité, de pondération. Heureusement qu'il y a des manuels pour apprendre "à arrêter de râler", car c'est bien connu, les Français sont râleurs, et s'il s'agit d'une femme ça peut carrément être signe d'hystérie. Quitte à oublier les vertus de la colère et la nécessité de son expression. Tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime, disait l'autre. Et donc plutôt que de pousser une bonne vieille gueulante des familles, on se contraint à la paix intérieure, arborant un sourire monalisesque synonyme de sérénité, allant même jusqu'à poster sur Instagram des slogans du type "Kill them with Kindness". Le terrorisme version bisounours.

Mais je m'égare. Plus globalement, Frédéric Midal s'insurge, à juste titre, contre la marketisation du "développement personnel" et la façon dont ces différentes techniques revues à la sauce "application payante" ou "partage sur les réseaux sociaux" sont, en plus d'éteindre notre authenticité, une façon de prêter allégeance à la sacro-sainte performance.

Car qu'il s'agisse d'articles aux titres alléchants comme "Les 10 habitudes des gens vraiment heureux" ou de best-sellers mondiaux qui vous enjoignent de vous lever une heure plus tôt pour pratiquer diverses activités préconisées par "ceux qui ont réussi", il est ironique de constater que ces solutions vous permettront de "booster votre efficacité" et de "reprendre le contrôle" de votre vie. Pour devenir une meilleure version de vous-mêmes.

Une façon de suggérer que si fatigue, tension, stress ou souffrance il y a, c'est que le problème vient de vous. Et que ça ne résulte pas de principes délétères élevés au rang de normes : toujours plus, toujours mieux, toujours plus vite. Et si, en plus de se foutre la paix, on nous foutait la paix aussi ?
Profile Image for Emma Gwynne.
110 reviews7 followers
June 23, 2018
I think it’s human nature to care what people think about you so you’re fighting against your instinct when you try to, well, give less of a shit. That’s why I find these kinds of books to be really helpful. The book is basically providing the same message as The Subtle Art of Not Giving a Fuck by Mark Manson but Fabrice Midal puts more of a focus on meditation.

Midal believes that the real act of meditation is just giving less of a shit.

He also states:

“Instead of thinking one just takes sides”
In religion and politics for example, many people just identify with one party or belief and don’t explore the nuances. Life isn’t black and white.

“Stop being wise, be enthusiastic.”
Wisdom is the fruit of experience and suffering. Wisdom is a difficult path but we are impatient.

“Don’t be calm. Be at peace.”
Acknowledge your emotions. Saying calm down is useless. When someone tells you to calm down, they’re basically telling you to shut up.

Don’t aim to be happy. Aim to use meditation to help you cope with today’s world.

I found the author to be a bit condescending. Important businessmen are “wasting their time in meetings” and being “passive” and should meditate instead. It seems a bit simplistic to compare businessmen to hamsters on a wheel. It’s true that lots of us are determined to be as productive/busy as possible - sometimes to the detriment of our mental health, however I do think that many people are very busy and that they’re not wasting their time.

“Give up on the desire to understand everything and rely on your intuition.” I’m not convinced. Mark Manson put this better when he explained that we will never understand everything so be open to new information and ideas. Once you think you understand everything then you’ve lost the plot.

It was a nice reminder of an important idea, especially “don’t be calm, be at peace,” however I found Mark Manson’s book much more helpful.
Profile Image for Jerome.
13 reviews
January 4, 2019
J'ai détesté. Du début à la fin. J'avais un préjugé plutôt positif sur l'auteur et le thème, mais à part les titres de chaque chapitre, je n'ai rien retenu du contenu, ni du message que l'auteur cherchait à faire passer. Ca m'a semblé extrêmement brouillon, et j'ai souvent cherché dans le corps des chapitres la démonstration des assertions de leurs titres. Ce que j'étais sûr de trouver à chaque fois, c'est une référence à la méditation, qui semble être la solution à tous les maux modernes. Dommage que ce ne soit pas mentionné dans le résumé, je n'aurais alors pas acheté le bouquin.
Au vu de la taille du livre, il est possible que ce soit le condensé d'un autre, mais ce n'est alors sans doute pas les bonnes parties qui ont été retenues... Et ca ne me donne pas envie de lire cet auteur à nouveau.
Profile Image for ◾ Najoua Fatima ◾.
88 reviews21 followers
January 1, 2019
Je m'attendais plutôt a des méthodes pratiques qu'a des discours bien affinés ! pourtant ca m'a été léger sans prise de tete
Profile Image for Kimberly Carrington-Fox.
860 reviews196 followers
April 19, 2018
Un libro algo especial que parte de que para meditar y ayudarte lo último que tienes que hacer es obligarte a relajarte, hay que aceptar la posición en la que estás, aprender a convivir con ella y sacar fuerzas de ahí. Lo más interesante es lo insistente que es en no culpabilizarte de las cosas ni darle mil vueltas a algo que no puedes solucionar. A mí es que me cuesta mucho leer autoayuda y al final acabo siempre perdiendo el interés pero el libro no está mal. Eso sí, lo he leído porque no me lo tuve que comprar, a mí no me merece la pena gastarme dieciocho euros en estas lecturas. Pero ya os lo digo, es que no soy muy fan de este tipo de libros.
Profile Image for Susan Steed.
163 reviews9 followers
February 5, 2018
I picked this up in the library and thought I might skim read it, and had pretty low expectations, but I really loved this book.

Of course, there are problems with reading a book about meditation, instead of actually mediating. But, in the book he does manage to convey some of the wisdom that comes from the practice. So, for example, he has a take that I really liked on confidence;

"Real confidence, as I like to teach It, is unconditional. It is a confidence in nothing, in my humanity, in the humanity in me that knows better than I do. A confidence in life, which will allow me to discover resources right at the heart of any given situation. It is a confidence far more radical than self-confidence. It is a state of mind that allows me to root my presence in the world."




The sections I found really beautiful were those about love. About why we often don't feel loved by our relatives, he has a wonderful example of his Grandmother. Who, rather than making him feel loved, gave him conditions. So, wanted him to visit more, and do other things. He says,

“I later understood that my grandmother had never managed to make peace with her own solitude. She wanted me to free her from this burden, but that was obviously impossible. Whatever I did I couldn’t satisfy her expectations.”

He gives examples of real love which come with accepting people for how they are, not wanting to change them. He gave examples of this, not from intimate relationships, but from friendships or times of feeling accepted.

“I try to feel the qualities of this experience, it’s warmth, openness and relief, independently of its context. That’s how I’m able to direct my own affection toward my loved ones and, more generally, the world. By developing an initial benevolence toward myself, I discover the surprising radicalness of loving benevolence, and then I spread it.

Only be recognising my right to be who I really am can I recognise that same right in others, I humanity, in the world.”

There are also a lot of introductions to philosophers I hadn't heard of, plus he has an interesting take on religion. He introduced me to the work of Simone Weil, who is my new favourite person.
Profile Image for laeti_bulles.
92 reviews8 followers
March 26, 2023
C’est le livre sur le thème du lâchez prise le plus déculpabilisant que j’aie lu. J’en ai parcouru beaucoup sur le sujet ces derniers temps et celui-ci a un ton différent et vraiment percutant.
J’ai beaucoup aimé le franc parlé de l’auteur qui n’édulcore rien du tout. Il fait état des injonctions qui nous pourrissent la vie et tente de nous en libérer à travers un propos qui ne rentre pas dans les clous. Ça paraît fort dit comme ça mais vraiment ses mots choquent et marquent. Ils retirent une pression que la société met chaque jour et celle que l’on se met soi-même pour être parfait, efficace, rationnel,… Ce livre m’a vraiment fait du bien et se démarque de tous les autres!
Profile Image for Zuzia.
101 reviews3 followers
February 4, 2023
Normalnie nie sięgam po książki typu self-help, ale szukałam czegoś w miarę krótkiego do przesłuchania w trakcie sprzątania mieszkania. Sprawdziła się do tego celu, ale też uświadomiła mi, że pokrewne do tej książki, nie są i nie będą moim 'to-go'. Czy bym poleciła? Jeśli się lubi książki o samorozwoju to tak. Jeśli nie.... Meh
Profile Image for Monika.
126 reviews1 follower
May 31, 2023
Eee takie sobie, niewiele do mnie dotarło
Profile Image for Julia.
121 reviews2 followers
May 31, 2023
4.5 - edit below
Jestem pod NIESAMOWITYM WRAŻENIEM. Ależ to było pouczające i dające nowe perspektywy, wow.

Edit. Po tygodniu tak tego nie pamiętam, jedyne co mi się zapisało w pamięci to to, co autor mówiło medytacji i jej formach, a więc…3⭐️
Profile Image for Romance P..
27 reviews10 followers
December 13, 2021
Terminer un livre sur un "Hmmmpf" est généralement mauvais signe.

C'est en tout cas le sentiment que m'a laissé cet ouvrage : une vague sensation de lassitude brumeuse, quelques bribes de texte sortant du lot, mais malheureusement trop peu pour que mon estime du développement personnel puisse remonter la pente.

Alors parlons peu mais parlons bien : ce livre n'est ni nul, ni bon. Certains passages portant sur le fait de s'accepter et de cesser de se tourmenter (sur la qualité de son travail, de ses relations, de son comportement...) peuvent avoir une dimension salutaire.

Pour le reste (désolée Fabrice) passez votre chemin. On reste à un niveau très superficiel d'analyse, avec beaucoup de bla-bla qui tourne en vase clos. L'intention de l'auteur est louable, mais on sent assez rapidement que derrière les titres aguicheurs ("Cessez d'obéir", "Cessez de vouloir aimer" etc) se cache péniblement un manque de perspective, qui aurait pourtant pu ��tre nourrie par des références étayées.

C'est en tout cas, selon moi, le minimum à attendre de quelqu'un qui est titulaire d'un doctorat en philosophie (et qui le répète plusieurs fois dans son livre), et qui est à l'origine de "l'Ecole occidentale de méditation".

Petit intermède philosophie, justement... À l'image du scepticisme dont on disait qu'il se tirait une balle dans le pied ("Il faut douter de tout"... Sauf du fait qu'il faut douter de tout !), je ne résiste pas à l'envie de tirer sur le fil de la critique : le leitmotiv de ce livre ("Foutez-vous la paix") est tellement martelé à l'envi qu'il en devient presque anxiogène (à trop se concentrer sur le fait de se foutre la paix, on finit, comme quand on se concentre sur le fait de ne pas penser à quelque chose, à ne pas y parvenir du tout).

Je ne m'attarde pas les caricatures mal dégrossies, à base de substantifications à tout va (l'Idéologie de la Performance, de la Rentabilité, les Grands Méchants Casseurs, et j'en passe).

Bref, ce livre ne m'a malheureusement pas permis de me réconcilier avec le développement personnel, même si ce n'est pas, non plus, une catastrophe.
Profile Image for Sandrine.
469 reviews16 followers
November 11, 2017
Je ne m'attendais à rie ou à pas grand chose en lisant cet ouvrage. Je me suis juste permise de le lire et j'en ressors ravie. Je suis ravie non pas des réponses qu'il pourrait apporter mais plus des questions qu'il soulève en moi. Je me suis parfois sentie en accord avec le ressenti de Fabrice Midal, parfois en complet désaccord, mais le plus souvent, je me suis rendue compte que je ne savais ps quoi penser. Ce livre m'a ete prêté par une amie que je tiens à remercier pour cette chouette découverte. Je pense que je vais maintenant l'acheter pour pouvoir me relire dans quelques temps.
Je pense que j'aimerais m'offrir la possibilité d'avoir une bonne conversation avec Fabrice Midal et ... Moi.
Une lecture que je recommande
Profile Image for Kulturalnie z Anią.
82 reviews141 followers
May 11, 2018
„Odpuść sobie i żyj” to poradnik napisany przez filozofa,który przeczytałam w 2 godziny :D
Porusza on tematy takie jak medytacja,stres,szukanie samego siebie.Na mniej niż 200 stronach autor starał się jak najbardziej zachęcić czytelnika do pokochania samego siebie,nieporównywania się do innych,odpuszenia sobie i łagodniejszego traktowania samego siebie.
Nie było to niestety dla mnie niestety nic odkrywczego,za dużo siedzę w takiej coachingowej tematyce na YT,a i różne zajęcia na studiach związane z psychologią,pedagogiką i innymi praktycznymi umiejętnościami poustawiały mi to co trzeba w głowie,by dobrze przekazywać wiedzę młodszym od siebie adeptom sztuki :)
Profile Image for Andreas Aristodemou.
84 reviews28 followers
January 3, 2021
Okay, so I have to be honest. I love the message of the book. It really made me rethink some aspects of my life. That means that the book fulfilled its purpose. I have to admit though that it was kind of difficult to finish. Almost felt that the author was too self-centred, focused too much on the author.
Profile Image for Audrey.
722 reviews14 followers
October 20, 2018
Ça déculpabilise de le lire, on a envie de se foutre la paix !
Profile Image for Assia.
31 reviews3 followers
January 5, 2019
"Quand je me fous la paix 😌😌 ....je redeviens un être humain ... Et c’est un soulagement extraordinaire…"
Profile Image for Anais Legrand.
8 reviews
August 14, 2019
Un livre frais, qui fait relativiser et ouvrir les yeux sur notre façon d'être envers nous même, une façon bien plus exigeante de nous juger que de juger les autres.
Profile Image for Catheriine.
327 reviews
May 28, 2024
Pas mauvais, plusieurs bons trucs, le livre est en général basé sur la méditation pleine conscience.
Profile Image for Pema Brunet.
43 reviews
January 30, 2022
A really refreshing and easy self-help book that avoids the "how to" of meditation but simply urges the opposite: to let things be, not get caught up in perfectionism. I just really enjoyed it even if the author doesn't have children or share the same lifestyle as myself I loved the short chapters and catchy titles too.
Profile Image for Emilie Pasquet.
50 reviews
August 8, 2021
Le ton un peu coup de gueule et négatif m'a parfois bloqué mais certaines idées sont bonnes à (re) découvrir.
Profile Image for LaDawn.
319 reviews35 followers
August 16, 2018
It was ok. Some good little nuggets to ponder. I found some of it condescending. The chapter on how to raise my children infuriated me. The conclusion followed by the Appendix followed by the Notes was annoying.
Profile Image for La Pause Narrative.
145 reviews9 followers
April 21, 2022
Narration un peu destructurée et répétitive. Livre intéressant si on est novice, je n'ai personnellement pas appris grand chose que je ne connaissais déjà.
230 reviews
November 22, 2019
Au nom de la sagesse, nous ne faisons en général que nous torturer et devenir de plus en plus inauthentique. Ne réussissant évidemment pas à être lisse et calme, détaché et impassible, nous faisons semblant.


Ne fuyez pas au sommet d'une montagne ni au fond d'une grotte pour réfléchir: restez là et cessez de raisonner.


Qu'allais-je pouvoir communiquer quand j'expliquais d'emblée que la méditation n'est pas productive, qu'elle ne rend pas plus efficace, qu'elle n'assagit pas et que fondamentalement, au sens ordinaire, elle ne sert à rien? Et que c'est justement parce qu'elle nous délivre de l'asservissement de cette dictature de l'utilité et de la rentabilité propre à notre temps qu'elle est une chance.


Arrêtez de méditer si vous le faites pour apprendre à lâcher prise, selon cette autre injonction à la mode: vous n'y parviendrez pas. Méditer, ce n'est pas se calmer, c'est entrer en rapport à votre propre vie.


L'enthousiasme, je le reconnais, c'est aussi les débordements. Et c'est formidable! C'est le Bouddha qui se fiche des conventions, s'enfuit du confort de son palais pour rejoindre un groupe d'ascètes, quitte ce groupe après lui avoir dit ses quatre vérités pui ébranle tout l'ordonnancement social de son temps en refusant le système des castes et les privilèges des brahmanes.


«Tout ce que nous connaissons de grand nous vient des nerveux (on dirait aujourd'hui des angoissés, nda)», écrit Marcel Proust.


Dans ses journaux, Wittgenstein exprime son ras-le-bot de la sagesse telle qu'elle est entendue en Occident, de l'hypocrisie universitaire, de la froideur des débats intellectuels, déconnectés du bouillonnement et de la chaleur de la réalité.


En un sens profond, personne ne peut donner de conseil à personne. Chaque être est différent. Chaque situation est unique. Et la nécessité de penser par soi-même nous incombe à tous.


Nous ne savons plus prendre de la hauteur et voir plus grand que le cadre dans lequel nous sommes enfermés, dans lequel nous nous enfermons.


Nous confondons formation et formatage.


Pourtant, nous sentons bien qu'obéir sans discuter, sans comprendre pourquoi, voire sans être d'accord, nous étouffe, nous éteint, empêche l'intelligence que nous portons en nous d'éclore.


À vingt et un an, j'ai sauté le pas. J'avais entamé des études de philosophie, et ma déception était à la hauteur de l'enthousiasme qui m'avait poussé dans cette voie.


Pourtant, je sais d'expérience que lorsque je me contente de constater que je suis crispé et que je m'autorise sincèrement à le rester, quand je me fous la paix avec ma crispation, je finis, curieusement, le plus souvent, par me détendre très vite.


La méditation telle que je l'entends n'est pas une technique, elle n'est pas un exercice, elle n'a rien de mystérieux: elle est un art de vivre. L'art de se foutre la paix.


«Vivre est si renversant que cela laisse peu de place aux autres occupations», écrit Emily Dickinson, une poétesse qui m'est chère.


Cessons de vouloir aimer et nous forcer à dire un «je t'aime» artificiel ou conditionnel ou convenu à tout bout de champ. Soyons bienveillants. C'est ainsi que commence l'amour. Quand on se sent autorisé à être vraiment soi-même. Quand on découvre que l'on est davantage soi-même auprès de l'autre. Quand on veut l'autre comme il est.


Ce travail n'est pas de l'ordre de la compréhension: peu importe pourquoi je m'en veux, pourquoi je suis colérique; je constate que je le suis. Je ne cherche pas à analyser, j'apprends à dire bonjour à la réalité. Je ne cherche pas non plus à m'évaluer: cela signifierait me situer sur une échelle, me comparer à une norme qui n'existe pas. Je considère tout simplement avec douceur et bienveillance ce que j'éprouve, comme je l'éprouve.


S'émerveiller n'est pas refuser de se confronter aux difficultés du quotidien - en en laisser la charge aux autres. S'émerveiller, c'est ne pas se laisser dévorer par ces difficultés, c'est aussi les affronter, mais admettre que celles-ci ne constituent qu'une part de la réalité. À nous de chercher où est l'autre part, de reconnaître dans un premier temps que tout ne va pas mal, et que nous avons juste des emmerdes qui ne réussiront pas à corrompre la totalité de notre existence.


Je me rends compte qu'il s'agit en fait du même discours: se foutre la paix n'est autre que s'autoriser à toucher cet émerveillement, à trouver l'esprit d'enfance que nous avons enfoui sous nos paroles d'expert. Un tel bonheur ne dépend pas des circonstances et c'est une profonde délivrance...


J'ignore s'il faut méditer tous les jours ou deux fois par semaine. Je sais seulement que la méditation est perdue d'avance si on l'installe dans notre vie comme une nouvelle consigne. Peu importe si vous n'arrivez pas à méditer certains jours. Si parfois, en vous asseyant, il vous arrive de vous lever aussitôt.


S'aguerrir, c'est trouver une certaine forme de solidité pour continuer à prendre des risques, aimer, s'émerveiller, espérer. S'endurcir, c'est mettre des couches de béton sur son coeur et se refermer jusqu'à manquer la vie.


Je reconnais qu'en sortant du troupeau, on fait l'épreuve d'une certaine forme de solitude. Mais d'une solitude salutaire qui n'est pas l'isolement: elle est, au contraire, plénitude.


Je ne rejette pas la société; je refuse la manière dont, en nous comparant les uns aux autres, nous sommes sommés d'être tous identiques, uniformisés. Je m'accorde le droit de porter des vêtements colorés s'ils me font du bien au moral, de taper du pied dans la fourmilière quand les codes de la bienséance voudraient que je mettent des gants avant d'approcher les fourmis... D'être singulier, parce que nous sommes tous singuliers, et d'accepter que ma singularité ne soit pas une entité immuable, mais qu'elle évolue tous les jours en fonction des rencontres, des lectures, des expériences de la vie.


Si nous n'apprenons pas à échouer, nous échouerons à apprendre.


Ce n'est pas une révolution ni une innovation, mais un retour aux sources. Car en sanskrit et dans la plupart des langues asiatiques, la pratique de base de la méditation se dit bhavana que l'on pourrait traduire par «être d'une certaine manière» - comme la nature qui est, sans raison et sans pourquoi. Méditer y est compris comme un déploiement, laisser venir en pleine présence ce qui est.


Pour toutes ces raisons, je crois que méditer, mais aussi s'arrêter, regarder une oeuvre d'art, se promener dans la montagne sont une façon d'être enfin actif - de faire quelque chose de décisif qui nous transforme - dans un monde qui est, lui, malgré son agitation frénétique, beaucoup trop passif et nous engage beaucoup trop à la passivité.


Selon notre compréhension du mot «agir», le businessman est en pleine action, le Petit Prince est un paresseux. Le cadre qui court de réunions inutiles en rendez-vous phagocytants se targue d'être très actif. Un artiste l'est aussi... à condition que ses toiles rapportent des devises sur le marché de l'art. Faute de quoi, de l'avis unanime, il sera dit qu'il ne «fait rien de sa vie».


Écouter ce que nous sommes, ce qui nous appelle, je ne le dirai jamais assez, n'implique pas se livrer à une introspection. S'écouter est, à l'image de la méditation, désespérant de simplicité. C'est une démarche qui ne consiste pas à se tourner vers le gouffre de son moi profond, mais à observer, dans une bienveillante neutralité, ce qui nous arrive, nous touche, nous parle. C'est redevenir curieux. C'est apprendre à sortir de soi, à rencontrer le ciel et la terre...


Le Bouddha a certes bâti son enseignement autour de la découverte de la nécessité d'éteindre la trichna en nous. Une erreur de traduction, qui a perduré, nous a amenés à entendre, par le terme sanscrit trichna, le désir. Or, la trichna, au sens littéral du terme, est la soif qui accapare. Ce «toujours plus» que l'on pourrait aujourd'hui appeler consumérisme, une avidité insatiable qui est le contraire du désir. Éteindre la trichna en soi n'est pas vivre comme mort.


Comment nous est venue cette conviction que la sagesse, la philosophie, la spiritualité (et particulièrement le bouddhisme) sont des voies qui, bien empruntées, feraient enfin de nous des êtres sans désirs, donc sans tourments? Par quelle opération désastreuse avons-nous scindé notre univers en deux, d'un côté le bouillonnement d'Éros et de l'amour, et de l'autre la placidité d'une sagesse de plus en plus éloignée de nos vraies préoccupations? Sans doute s'agit-il, là encore, de l'héritage des stoïciens et des épicuriens de l'antiquité grecque, comme d'un certain christianisme, qui ont édifié cette fausse dichotomie entre le calme et l'action, la passivité et la volonté...


J'ai du respect pour les différentes approches de la méditation. Mais j'ai compris, d'expérience, que les formes les plus simples sont celles qui conviennent le mieux à notre psyché d'Occidentaux, différente de la psyché que forge l'Orient. Les protocoles, les encens, les statuettes incommodent la plupart d'entre nous qui voient se profiler, derrière eux, le poids des dogmes et des religions. Cela complique ce qui doit rester simple.


Nous n'osons plus dire «non» ni exprimer un avis divergent, de crainte d'avoir tort... et de faire des vagues. Nous refoulons le «non» au lieu de chercher à l'expliciter, pour aller de l'avant. Nous coupons court aux discussions, si celles-ci s'enflamment, par un «calmons-nous» de mauvais aloi qui signifie plutôt «taisez-vous». Au nom de cet idéal de calme, nous laissons l'absurdité prendre le dessus, les plaies s'envenimer, le malaise s'installer, les mensonges dominer. À force de nous censurer, de nous étouffer, nous devenons des cocottes-minute qui implosent dans un burn-out silencieux. Nous fuyons la crise, alors que celle-ci est souvent porteuse de salutaires remises en question.


Gandhi soulignait qu'il ne fallait surtout pas avoir honte de notre colère. Elle est, disait-il, une énergie profonde pour nous dépasser. Ce dont nous devrions avoir honte, en revanche, c'est de notre manière d'en mésuser faute de la comprendre.


Au nom de la sagesse, nous ne faisons en général que nous torturer et devenir de plus en plus inauthentique. Ne réussissant évidemment pas à être lisse et calme, détaché et impassible, nous faisons semblant.


Arrêtez de méditer si vous le faîtes pour apprendre à lâcher prise, selon cette autre injonction à la mode: vous n'y parviendrez pas. Méditer, ce n'est pas se calmer, c'est entrer en rapport à votre propre vie.


L'enthousiasme, je le reconnais, c'est aussi les débordements. Et c'est formidable! C'est le Bouddha qui se fiche des conventions, s'enfuit du confort de son palais pour rejoindre un groupe d'ascètes, quitte ce groupe après lui avoir dit ses quatre vérités puis ébranle tout l'ordonnancement social de son temps en refusant le système des castes et les privilèges des brahmanes.


«Tout ce que nous connaissons de grand nous vient des nerveux (on dirait aujourd'hui des angoissés, nda)», écrit Marcel Proust.


Dans ses journaux, Wittgenstein exprime son ras-le-bol de la sagesse telle qu'elle est entendue en Occident, de l'hypocrisie universitaire, de la froideur des débats intellectuels, déconnectés di bouillonnement et de la chaleur de la réalité.


En un sens profond, personne ne peut donner de conseil à personne. Chaque être est différent. Chaque situation est unique. Et la nécessité de penser par soi-même nous incombe à tous.


Nous ne savons plus prendre de la hauteur et voir plus grand que le cadre dans lequel nous sommes enfermés, dans lequel nous nous enfermons.


Nous confondons formation et formatage.


Pourtant, nous sentons bien qu'obéir sans discuter, sans comprendre pourquoi, voire sans être d'accord, nous étouffe, nous éteint, empêche l'intelligence que nous portons en nous d'éclore.


À vingt et un ans, j'ai sauté le pas. J'avais entamé des études de philosophie, et ma déception était à la hauteur de l'enthousiasme qui m'avait poussé dans cette voie.


Pourtant, je sais d'expérience que lorsque je me contente de constater que je suis crispé et que je m'autorise sincèrement à le rester, quand je me fous la paix avec ma crispation, je finis, curieusement, le plus souvent, par me détendre très vite.


La méditation telle que je l'entends n'est pas une technique, elle n'est pas un exercice, elle n'a rien de mystérieux: elle est un art de vivre. L'art de se foutre la paix.


Qu'allais-je pouvoir communiquer quand j'expliquais d'emblée que la méditation n'est pas productive, qu'elle ne rend pas plus efficace, qu'elle n'assagit pas et que fondamentalement, au sens ordinaire, elle ne sert à rien? Et que c'est justement parce qu'elle nous délivre de l'asservissement de cette dictature de l'utilité et de la rentabilité propre à notre temps qu'elle est une chance.


Ne fuyez pas au sommet d'une montagne ni au fond d'une grotte pour réfléchir: restez là et cessez de raisonner.


La paix n'implique pas de se prémunir du tumulte des émotions, de la vie, des vagues et même des roulis; au contraire, elle les intègre dans son amplitude. Elle n'est pas bousculée par de petites agressions - rater son train ou un rendez-vous, tomber malade au mauvais moment, ne pas recevoir la lettre attendue avec impatience. Elle n'est pas l'absence de troubles, mais la capacité d'entrer en rapport, avec patience et douceur, avec l'ensemble de la réalité, y compris avec sa propre rage, avec son chagrin dont on reconnaît ainsi l'existence au lieu de les nier.
Profile Image for Claire Le Mycélium.
220 reviews18 followers
March 5, 2019
Je pense que c'est un livre très intéressant pour qui, d'une part, s'intéresse à la méditation, mais au-delà de ça, pour tous ceux qui essayent de prendre conscience de certains mécanismes que l'on a intériorisés depuis l'enfance et qui peuvent souvent nous peser.
https://chroniquesdunchatdebibliotheq...
Profile Image for HOPE.
20 reviews
January 16, 2018
On passe notre vie à infliger à notre âme tous les maux qui puissent exister dans cet univers. Notre quête de la perfection finit par nous détruire, nous tombons dans l'anxiété en nous rendant compte que l'image qu'on aspire concrétiser ne serait probablement pas atteinte. On sombre dans la frustration et on oublie de vivre ce que l'on est et non ce que les autres veulent qu'on soit.
Profile Image for Kateryna Kateryna.
97 reviews5 followers
May 9, 2018
A pleasant read. Compared to other self-help books it doesn’t have a lot of religious/spiritual bullshit, so it’s a big plus. Mostly I agreed with the ideas in it. But after all, it’s a self-help book, and I am not a big fan of them. I think in this category it’s a very good one. I got it in a subscription box and otherwise wouldn’t have bought it.
7 reviews
October 7, 2024
« Vous voulez réussir un examen, un entretien, une présentation ? Commencez par vous foutre la paix.
Libérez-vous des carcans qui vous emprisonnent sans même que vous vous en rendiez compte. Découvrez d'autres forces, d'autres atouts qui tiennent de la capacité d'inventer une réponse. Le candidat à un entretien d'embauche qui s'en tient à ce qu'il a prévu de dire, qui a répété son discours, sera déstabilisé quand on lui posera une question à laquelle il ne s'attend pas. Au lieu de faire preuve de la présence d'esprit nécessaire, il sera coincé dans ce qu'il a appris, dans les règles du comment « bien » faire qu'il cherchera à appliquer à la lettre. Dans son obsession de vouloir tout contrôler, il ne sera pas prêt à entrer dans la danse.
Il va s'empêcher de donner le meilleur de lui-même. »

« Nous ne pouvons pas apprendre à être, à aimer, à décider quoi que ce soit d'essentiel en nous en remettant au pouvoir d'un autre.
En un sens profond, personne ne peut donner de conseil à personne. Chaque être est différent. Chaque situation est unique. Et la nécessité de penser par soi-même nous incombe à tous. »

« Mais je sais aussi qu'un « calme-toi » ne calme jamais quiconque.
Ce sentiment dont je veux parler n'est pas une injonction;
il nous arrive de surcroît, comme un don. Il se gagne.
Ce sentiment, je l'appelle paix. « Paix », nous dit
encore le dictionnaire, est issu de la vieille racine indo-européenne pehg que l'on retrouve dans le latin pax mais surtout dans le verbe pango et dans le grec peg-numi et qui signifie réparer, ajuster et travailler. »

« Au nom de cet idéal de calme, nous laissons l'absurdité prendre le dessus, les plaies s'envenimer, le malaise s'installer, les mensonges dominer. À force de nous censurer, de nous étouffer, nous devenons des Cocottes-Minute qui implosent dans un burn-out silencieux. Nous fuyons la crise, alors que celle-ci est souvent porteuse de salutaires remises en question. »

« Une amie, qui a perdu son mari, me disait : « Je n'arrive pas à faire mon deuil » - sous-entendu, à répondre à l'horrible injonction qu'il y aurait un temps défini pour faire « son deuil ». Plus elle s'accroche à l'idée de cette obligation, plus elle cherche frénétiquement à franchir cette étape, moins elle y parvient. Elle voulait un conseil pour hâter le processus, un exercice à effectuer, un livre à lire, une action a accomplir - pour se donner l'impression d'agir. Je l'ai sans doute surprise en lui répondant qu'elle devait s'autoriser à vivre ce - deuil. Pourquoi se battre contre la réalité ? On est toujours sûr de perdre. »

« Nous marchons en comptant le nombre de nos pas, nous courons en mesurant notre vitesse et en la comparant à notre performance de la veille. »

« « Quelle conne je suis, quelle conne je suis ! » C'était, il y a quelques années, dans le métro. Mais c'est tout le temps. Une femme qui, plongée dans ses pensées, venait de manquer sa station, s'est exclamée à haute voix ce que nous nous murmurons à longueur de journée, à la manière d'un mantra - avec des variantes : « Ce n'est pas fait pour moi »; « Je ne suis pas à la hauteur » ; « Je suis nul(le) » ; « Je ne suis pas fichu(e) de... » et j'en passe.
Nous sommes notre pire juge. »
Displaying 1 - 30 of 106 reviews

Can't find what you're looking for?

Get help and learn more about the design.