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De la vertu
En pleine faillite matérielle et morale, notre société s'éloigne toujours plus de ce qu'elle proclame sur tous ses bâtiments publics : la liberté, l'égalité et la fraternité. Le grand nombre n'a donc plus confiance en rien ni en personne. En tout cas dans aucune institution, ni en ceux qui les représentent. Les gens préfèreraient avoir confiance. Ils ne sont pas habités de rancour, mais d'amertume.
Tandis que notre morale personnelle organise notre comportement individuel, la vertu doit régler ce que nous faisons en société. La vertu, c'est donc une méthode d'action à usage individuel dans la vie publique. Ce livre propose de la faire vivre, par la raison, le débat argumenté et des propositions concrètes. La vertu n'est pas l'apanage d'un parti ou d'une famille politique. La vertu reste un choix.
Oui, un choix dont chacun est personnellement responsable. Jean-Luc Mélenchon a fondé le mouvement La France insoumise. Retrouvez son actualité sur son blog melenchon.fr
Tandis que notre morale personnelle organise notre comportement individuel, la vertu doit régler ce que nous faisons en société. La vertu, c'est donc une méthode d'action à usage individuel dans la vie publique. Ce livre propose de la faire vivre, par la raison, le débat argumenté et des propositions concrètes. La vertu n'est pas l'apanage d'un parti ou d'une famille politique. La vertu reste un choix.
Oui, un choix dont chacun est personnellement responsable. Jean-Luc Mélenchon a fondé le mouvement La France insoumise. Retrouvez son actualité sur son blog melenchon.fr
137 pages, Kindle Edition
Published March 22, 2017
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About the author
Jean-Luc Mélenchon
36 books22 followersJean-Luc Mélenchon, né le 19 août 1951 à Tanger (Maroc), est un homme politique français.
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Community Reviews
Displaying 1 - 2 of 2 reviews
January 6, 2019
De la Vertu est présenté sous la forme d’un Q&A mettant en scène Cécile Amar et Jean-Luc Mélenchon l’éternel indigné. Une nouvelle occasion pour celui qui s’arrogea la casquette “d’intellectuel” chez Ruquier il y’a trois ans de cela, de vider son sac.
Mélenchon prône un retour à la Vertu dans sa dimension d’action sociale en vue de consolider le bien commun par opposition par exemple à cette confiscation oligarchique des ressources et richesses par une poignée de sans scrupules.
Les notions de Liberté, d’Égalité et de Fraternité sont passées au crible par l’intéressé qui s’attelle à mettre en évidence l’écart entre ces idéaux institutionnels et la réalité du terrain.
Les modalités susceptibles de garantir leur mise en œuvre réelle sont évoquées, Jean-Luc nous livrant son audacieux plan d’action afin de remédier durablement à la situation délétère qui prévaut actuellement dans l’Hexagone.
Bien que ses intentions semblent louables, je doute fort que le chantre de l’équité qu’il est puisse un jour accéder à l’Elysée tout en défendant entre autre son principe d’imposition universelle pour “récupérer” l’argent subtilisé à l’État français par évasion fiscale – les français de Madagascar qui ne doivent rien à qui que ce soit vont trinquer – ou même sa proposition de super imposition – le taux d’imposition sur les fortunes évoqué par François Hollande lors de sa campagne présidentielle est dérisoire en comparaison – de quelques nantis.
Notre trublion bien-aimé aura au moins eu le mérite d’avoir essayé.
À lire avec du recul, à prendre avec des pincettes.
Mélenchon prône un retour à la Vertu dans sa dimension d’action sociale en vue de consolider le bien commun par opposition par exemple à cette confiscation oligarchique des ressources et richesses par une poignée de sans scrupules.
Les notions de Liberté, d’Égalité et de Fraternité sont passées au crible par l’intéressé qui s’attelle à mettre en évidence l’écart entre ces idéaux institutionnels et la réalité du terrain.
Les modalités susceptibles de garantir leur mise en œuvre réelle sont évoquées, Jean-Luc nous livrant son audacieux plan d’action afin de remédier durablement à la situation délétère qui prévaut actuellement dans l’Hexagone.
Bien que ses intentions semblent louables, je doute fort que le chantre de l’équité qu’il est puisse un jour accéder à l’Elysée tout en défendant entre autre son principe d’imposition universelle pour “récupérer” l’argent subtilisé à l’État français par évasion fiscale – les français de Madagascar qui ne doivent rien à qui que ce soit vont trinquer – ou même sa proposition de super imposition – le taux d’imposition sur les fortunes évoqué par François Hollande lors de sa campagne présidentielle est dérisoire en comparaison – de quelques nantis.
Notre trublion bien-aimé aura au moins eu le mérite d’avoir essayé.
À lire avec du recul, à prendre avec des pincettes.
March 27, 2018
"Qu'est-ce qui nous rend semblables? Ce sont nos besoins. Notre égalité en droits est fondée par notre droit égal à accéder aux moyens de satisfaire ces besoins. Donc l'égalité n'est pas, comme les autres dimensions de l'action vertueuse d'ailleurs, un principe métaphysique abstrait. C'est les conditions d’exercice du principe proclamé qu'on juge la réalité. (...)
Mais avant même d'aborder la façon avec laquelle ce droit s’exerce, sa contestation a commencé séance tenante, sur le thème: mais l'égalité dont vous parlez n'existe pas! Notamment, elle n'existe pas dans la nature puisqu'on observe qu'il y a des grands et des petits, des forts et des faibles, des gros et des maigres, des intelligents et des stupides. Par conséquent, si vous essayez de faire un régime politique de cette égalité donc vous parlez; il ira contre la nature la plus intime de l'être humain. Ce sera un régime violent. Cette querelle sur le fondement de l'égalité et même sur sa réalité a traversé les deux siècles depuis la grande Révolution. (...)
D'une certaine manière, ce qui a tranché définitivement - ou plutôt irréversiblement - la question, c'est l'écologie politique. Elle établit que tous les êtres humains dépendent très étroitement de ce que Marx avait appelé le corps inorganique de l'homme, c'est-à-dire la nature. Nous sommes tous étroitement dépendants d'un écosystème globale que notre activité menace. Cette menace pèse sur tous, qu'ils soient petits, grands, hommes ou femmes, riches ou pauvres, intelligents ou stupides.
La similitude des humains qui fonde leur égalité en droit, base de l'idéal républicain, du combat pour l'émancipation sociale, du projet humaniste, a finalement été définitivement établie comme un fait naturel. C'est bien parce que nous dépendons tous du même écosystème pour satisfaire nos besoins et accomplir notre existence que nous sommes semblables; si nous sommes semblables, alors nous sommes égaux en droits; si nous sommes égaux en droits, il s'agit de faire entrer cette égalité dans les faits pour rendre notre existence possible" (pp. 79-81)
Mais avant même d'aborder la façon avec laquelle ce droit s’exerce, sa contestation a commencé séance tenante, sur le thème: mais l'égalité dont vous parlez n'existe pas! Notamment, elle n'existe pas dans la nature puisqu'on observe qu'il y a des grands et des petits, des forts et des faibles, des gros et des maigres, des intelligents et des stupides. Par conséquent, si vous essayez de faire un régime politique de cette égalité donc vous parlez; il ira contre la nature la plus intime de l'être humain. Ce sera un régime violent. Cette querelle sur le fondement de l'égalité et même sur sa réalité a traversé les deux siècles depuis la grande Révolution. (...)
D'une certaine manière, ce qui a tranché définitivement - ou plutôt irréversiblement - la question, c'est l'écologie politique. Elle établit que tous les êtres humains dépendent très étroitement de ce que Marx avait appelé le corps inorganique de l'homme, c'est-à-dire la nature. Nous sommes tous étroitement dépendants d'un écosystème globale que notre activité menace. Cette menace pèse sur tous, qu'ils soient petits, grands, hommes ou femmes, riches ou pauvres, intelligents ou stupides.
La similitude des humains qui fonde leur égalité en droit, base de l'idéal républicain, du combat pour l'émancipation sociale, du projet humaniste, a finalement été définitivement établie comme un fait naturel. C'est bien parce que nous dépendons tous du même écosystème pour satisfaire nos besoins et accomplir notre existence que nous sommes semblables; si nous sommes semblables, alors nous sommes égaux en droits; si nous sommes égaux en droits, il s'agit de faire entrer cette égalité dans les faits pour rendre notre existence possible" (pp. 79-81)
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