On retrouve dans ce récit toutes les qualités des œuvres antérieures de Marie-Pascale Huglo : la beauté d'une langue à la fois pure et complexe, le pouvoir poétique d'évocation, une psychologie très fine, un lyrisme sans pathos. La façon dont elle lie le destin de Mirabel à celui d'un échec amoureux donne à l'histoire de la narratrice la dimension intemporelle des rêves tôt ou tard brisés et à celle de cet «aéroport du futur» la valeur emblématique de la modernité piégée dans l'idée de progrès