Dans un quartier de l’Est montréalais, un jeune garçon disparaît sans laisser de traces. Les réactions sont diverses dans le voisinage : consternation, bref élan de sympathie, indifférence. Sur le quadrilatère plane désormais une rumeur d’année noire.
Les inquiétudes, premier tome du roman L’année noire, suit une vingtaine de personnages pendant une période de six mois. Ex-joueur de hockey accro aux antidouleurs, secrétaire juridique dépressive, poète masochiste, lectrice de nouvelles en plein divorce, itinérant de longue date, plongeur pyromane, prostituée d’âge mûr, serial lover, expatriée malchanceuse, suicidé raté, chacun verra sa vie irrémédiablement bouleversée au terme de ce parcours.
Véritable microcosme de la société québécoise contemporaine, L’année noire est le plus ambitieux projet romanesque de Jean-Simon DesRochers depuis La canicule des pauvres. On y retrouve le même foisonnement de personnages, porté par une narration qui se colle aux corps. L’auteur déploie son univers réaliste dans un cinéma de l’indémontrable, sans pitié ni morale.
Né à Montréal en 1976, Jean-Simon DesRochers favorise la création de projets littéraires à la fois complexes et accessibles. D'abord intéressé par la poésie (L'Obéissance impure, finaliste au prix Émile-Nelligan 2001; Parle seul, prix Émile-Nelligan 2003), il fonde la revue Dialogis en 2003. Dès lors, il publie un manifeste, divers essais ainsi que des nouvelles. À la fin du projet Dialogis, il se retire pour rédiger deux romans, dont La canicule des pauvres, paru en octobre 2009, aux éditions Les Herbes rouges. Il effectue présentement une recherche doctorale transdisciplinaire sur l'imagination cognitive et la création littéraire tout en poursuivant son oeuvre romanesque.
Si vous n’avez jamais plongé dans l’univers de Jean-Simon Desrochers, laissez-vous surprendre par ce roman noir, très sombre mais pourtant addictif et surtout d’une richesse tant par les personnages que par l’intrigue et le style de l’auteur. Une grande oeuvre en deux partie. Plongez !
Quel livre ! Un roman choral où chaque personnage trouve sa pertinence et sa force. Des scènes très sombres et très dures côtoient des moments de délicatesses. Un récit qui a quelque chose de vraiment addictif et qui rend le livre impossible à lâcher. J'ai vraiment hâte de lire la suite !
Vraiment percutant et entraînant. Le roman chorale avec une multitude de personnages qui s'entrecroisent. Des propos parfois durs, parfois atroces, le texte est imagé et l'écriture claire. Assurément, je lirai le tome 2.
Quand tu te réveilles le matin avec la nécessité de lire malgré la perversion et le trash, quand t'es fâchée parce que l'emploi du temps ne permet pas plus de huit pages, ça vaut même plus qu'un cinq. L'oeuvre de JSDR, avec tous ses replis et rappels et renvois, donne le vertige, du genre de ceux des poches d'air en avion ; y'a des rires nerveux qui te pognent, des fois.
Roman sombre, définitivement. La prémisse de base, un enfant qui disparait, et la vie des gens du quartier qui continue. On les suit dans les mois suivants cet événement.
Il y a beaucoup de personnages, mais ils sont très bien introduits par l'auteur. Il prend le temps de nous les présenter tranquillement, un chapitre à la fois (il peut se le permettre avec cette brique qui n'est que le tome 1). Ceux qui ont lu La canicule des pauvres y découvriront d'ailleurs quelqu'un de familier.
Ce qui fait que je ne mets que 3 étoiles au roman c'est que j'ai eu un malaise à plusieurs moments pendant ma lecture. Les descriptions très détaillées de certains événements ne sont selon moi pas nécessaires. J'ai toujours préféré m'imaginer quelque chose de trash, de cru, d'affreux que de me le faire décrire sur plusieurs lignes. J'accuse Zola qui pendant mes études m'a montré qu'on pouvait décrire une porte pendant 10 pages jusqu'à ce que le lecteur s'en écoeure. Mais ça c'est juste moi.
L'écriture de Jean-Simon DesRochers reste simple, facile, on s'y perd et on veut quand même savoir la suite. Je me suis donc évidemment procuré le tome 2. En espérant que je ne saute pas des bouts dans celui-là également.
Sujets très difficile et sombres et passages détaillés sur des acts de pédophilie... Difficile à lire et laisse un grand malaise. Pas une lecture légère qui nous remonte le moral... Plutôt le contraire.
Si ce livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver dans notre catalogue des Bibliothèques publiques du Nouveau-Brunswick! (Canada) https://nbpl.ent.sirsidynix.net/clien...