« Tous passeront à côté du sacrifice de l’un, de la confiance aveugle de l’autre, tourneront le dos à cet amour dingue, car c’est de ça qu’il s’agit, cet amour inconditionnel d’un jeune homme pour une fillette qui écrivait des lettres, cet amour d’une petite fille pour le jeune homme qui savait lui inventer des histoires. »
Mati a neuf ans. Elle a perdu sa maman. Son père s’enlise dans le deuil et sa grand-mère s’efforce, à sa manière, de recoller les morceaux. Un soir, la petite ne rentre pas de l’école. On imagine le pire, évidemment. Comment croire que tout, pourtant, partait d’une bonne intention ?
Le nouveau roman de Solène Bakowski nous offre, avec une ampleur et une acuité décuplées, le frisson gorgé d’amour qui a fait de son premier roman, Un Sac , un livre inoubliable.
Mati a 9 ans. Elle a perdu sa maman. Ce décès rejaillit sur toute la famille, surtout sur son papa qui ne s’en relève pas. Un soir, Mati ne rentre pas de l’école. Évidemment, le pire est envisagé. Pensez-vous, une enfant qui disparaît, c’est forcément une tragédie. Comment imaginer que cette disparition partait d’une bonne intention ? Impossible alors d’arrêter l’enchaînement des événements tragiques qui vont se succéder, fera grandir cette petite fille d’un seul coup et condamnera un équilibre familial déjà profondément fissuré.
Comment rester insensible à cette histoire imaginée par Solène Bakowski ? Difficile par son injustice, intense d’émotions opposées qui s’affrontent, allant du sentiment de profonde iniquité, au besoin terrifiant de vengeance, en passant par un besoin viscéral, maternel, de protéger l’enfant qui souffre, victime de décisions d’adultes qui la dépassent, mais confrontée à des conséquences qui la percutent de plein fouet.
Mati est une victime à bien des égards. Victime d’un drame familial qui a profondément perturbé sa famille, victime d’une décision cruelle prise bien avant sa naissance, victime d’une grand-mère toute puissante dans son royaume, victime du silence de son grand-père qui laisse faire, victime de la société qui voit d’un très mauvais oeil une amitié jugée contre nature, victime de la propension de l’être humain prompt à juger sans savoir, victime de la pitié générale qu’elle ne mérite pas.
Plusieurs personnages sont dépeints de manière profonde et sensible, et font la part belle à la plume de Solène Bakowski.
Mati d’abord, perdue dans une fourmilière parentelle qu’elle n’intègre pas toujours, dans des secrets familiaux qu’elle suppute sans parvenir à les toucher du doigt. Petite fille silencieuse qui constate que sa maman souffre d’un mal mystérieux, que son papa s’enfonce lentement vers le même genre de mal, sans que rien ne puisse arrêter sa propagation. Petite fille courageuse qui cherche à comprendre, et qui souffre tellement de ne pas être assez importante ou digne d’être aimée.
« Plus rien n’a de sens pour ce petit être déboussolé qui se convainc, jour après jour, qu’elle ne mérite l’amour de personne. »
Rémy, autiste, est brillant de cette aura qui, justement, fait sa différence. Inadapté au monde dans lequel il vit. Innocent des sentiments que ses actes peuvent provoquer, inconscient qu’une bienveillance intrinsèque peut être mal interprétée. Beau portrait d’un être pur par ses intentions, donner de l’espoir, et redonner le sourire à une petite fille qui en manque cruellement.
La grand-mère est toxique à souhait, fondamentalement méchante, inhumaine, sadique, responsable de la faillite émotionnelle familiale. Le lecteur apprend à la détester, elle est odieuse, on lui mettrait bien quelques claques pour lui remettre les idées en place, on lui dirait bien ses quatre vérités !
Le point commun de ces personnages réside dans la façon immensément crédible dont les tempéraments sont dépeints, une vraie justesse de discours en fonction de l’âge ou du sexe, une mise à distance des uns, dans les yeux des autres permet d’apporter cette vraisemblance nécessaire à l’histoire de chacun. Enfin, l’habilité de l’auteur à confronter les générations, l’innocence de Mati 9 ans, face à la perversité de sa grand-mère accentue des vérités que nous adultes, avons oublié.
« Qui sont ces adultes qui mentent et accusent sans preuve ? Qui sont ces grands qui vous abandonnent, seule ? Alors comme ça, on peut relater n’importe quoi ? »
Encore un livre supplémentaire lu cette année qui traite de la toxicité familiale et met en lumière la façon dont un être humain peut évoluer lorsqu’il grandit dans un contexte similaire. A contrario, et cette partie-là, m’a vraiment touchée, le lecteur se retrouve également dans la tête de quelqu’un qui ne voit le mal nulle part, une personne dont le seul but est de rapprocher une fillette de sa mère. Et c’est de manière presque logique, sans méchanceté aucune, que la solution finale envisagée devient plus une ode à la joie qu’une raison d’être triste. C’est de manière brillante que Solène Bakowski oppose l’être humain mauvais de nature, à celui bon par nature.
Le roman pose aussi la question du secret familial. Dans quelle mesure peut-il rester secret ? À quel moment explose-t-il au grand jour ? Quels sont les sentiments particuliers qui contribuent à sa mise en lumière ? Quels dégâts peut-il faire au sein d’une famille et plus encore dans la tête d’une petite fille de 9 ans, assaillie d’émotions qu’elle ne comprend pas et qu’elle ne maîtrise pas ?
Enfin, je voudrais remercier l’auteur d’avoir si bien compris et décrit le processus de dépression par le biais d’une lettre magnifique que Karine a écrit à sa fille… Comment ce mal insidieux qui ronge jusqu’à la plus petite motivation comme celle de se lever le matin provoque le changement total dans l’être profond d’une personne.
« Comment t’expliquer le cancer qu’est la dépression, sa façon insidieuse de prendre possession de ce que tu es…(…) Mais les jours passent et le malaise se transforme en boule au fond de ta gorge et de ton ventre. Les nuits sont de plus en plus courtes, les journées de plus en plus longues, tu te lèves moins vite puisque tu n’en vois plus l’intérêt, l’avenir s’émousse, la vie s’affadit. (…) Pourtant, tu luttes. Contre toi-même, en permanence. Tu luttes pour pouvoir te relever. Tu luttes contre ta propre faiblesse et ton incapacité à rendre aux autres l’entrain qu’ils essaient de t’insuffler. Jusqu’au moment où, autour de toi, on s’épuise de te voir si épuisée. »
Il y a matière à discussion dans ce livre. Il est riche d’idées, riche de thématiques au final simples, mais largement compliquées par l’homme. J’ai aimé cette petite combattante du quotidien qu’est Mati, une innocence qui ne connaît pas la résignation, ni le découragement, mais aussi, une petite fille vengeresse qui ne pardonne pas qu’on lui ait pris l’essentiel. C’est tendre et dur, bienveillant et cruel, innocent, mais pas dénué de représailles.
Ce n’est jamais tout blanc ou tout noir chez Solène Bakowski, c’est tout en nuance, c’est psychologiquement travaillé, avec habilité. Je l’ai découverte dans le projet d’écriture à quatre mains lancé avec Amélie Antoine. C’est drôle parce que dans mon esprit, elles forment un vrai duo. Elles ont pourtant chacune leur univers. J’ai eu de la chance de découvrir l’une grâce à l’autre !
Je suis moyennement convaincue par Une bonne intention. C’est un roman surprenant, parce que les mystères ne sont pas forcément là où ils semblent être et la performance de Bénédicte Charton à l’audio est réussie. Mais les personnages sont globalement mal écrits, allant dans des extrêmes peu crédibles qui nous sortent du récit. Le roman exagère aussi sur le pathos, essayant en vain de créer une émotion qui avait tout pour naître mais à laquelle il manquait un peu de finesse. Dommage.
« Tous passeront à côté du sacrifice de l’un, de la confiance aveugle de l’autre, tourneront le dos à cet amour dingue, car c’est de ça qu’il s’agit, cet amour inconditionnel d’un jeune homme pour une fillette qui écrivait des lettres, cet amour d’une petite fille pour le jeune homme qui savait lui inventer des histoires. »
Mati a neuf ans. Elle a perdu sa maman. Son père s’enlise dans le deuil et sa grand-mère s’efforce, à sa manière, de recoller les morceaux. Un soir, la petite ne rentre pas de l’école. On imagine le pire, évidemment. Comment croire que tout, pourtant, partait d’une bonne intention ? »
Je termine à regret ce roman tout simplement sublime. J'avais lu d'autres romans de Solène Bakowski et avait pu remarquer son talent, mais alors là, avec celui-ci, elle frappe fort. Tant l'histoire, que le style, tout est pour moi réussi et finement soigné.
L'intrigue nous attrape tout doucement mais sûrement dès le début où le ton est donné. Puis au fur et à mesure de la lecture, je me suis faite happée par l'intrigue dont la tension ne fait que monter crescendo jusqu'aux dernières lignes. On va de surprise en surprise, de révélation en révélation, quel bonheur que de lire cette histoire à la fois belle et dramatique.
Je suis bluffée. Je me suis tout de suite attachée à cette petite fille, Mathilde ou Mathie, qui traverse de nombreuses épreuves. A travers les lettres qu'elle écrit, elle nous embarque au plus profond de son esprit. On ressent l'innocence de l'enfance, son intelligence, les diverses émotions qui la traverse, de l'amour à la haine, la tristesse et la joie, la colère également. Une profonde empathie donc pour elle. Les autres personnages sont tout aussi bien travaillés, je pense à Rémi pour qui j'ai eu beaucoup de peine et j'ai été révoltée en lisant l'article du journal qui parle de lui...
La grand-mère Eliane que j'ai adoré détester. Le père, Nicolas une âme torturé qui va connaître un destin bien triste... !
Le style et la forme : Très bien travaillé, parfois presque poétique dans certaines répliques. Toujours un contraste entre noirceur et lumière finement mis en œuvre. On retrouve une forme épistolaire qui donne du corps et de la matière au texte tout en le dynamisant. On est plongé dans la psychologie des personnages. Il y a beaucoup de fraîcheur dans l'écriture, pas de longueurs, tout ce qui est écrit a son importance. Bref, un roman que je recommande vivement.
J' ai eu un réel plaisir à lire ce roman captivant marqué par un amour inconditionnel des personnages paumés, une fillette qui oscille entre la souffrance de ses parents et des non dits, et un jeune homme autiste subissant l injustice depuis l enfance. Les vivants doivent survivre à l absence ! C'est le 2ème livre que je lis de Solène Bakowski et j'apprécie son écriture, sa sensibilité et sa description des sentiments.
Résumé : Mathilde, 9 ans, a perdu sa mère l’année précédente. Son père ne se sort pas de la tristesse aveuglante de ce deuil. Seule sa grand-mère essaye de garder cette famille à flots. Un soir, la petite Mati ne rentre pas de l’école. Que s’est-il passé ? Ou est passée la petite fille ? Les apparences, parfois sont trompeuses.
Mon avis : Intense, injuste, affligeant, poétique. Ce sont les mots qui me viennent à l’esprit à la fin de cette lecture. J’ai vraiment été secouée par cette histoire, désespérée par tant de tristesse souvent, émue par la poésie qui malgré tout s’en dégage, rassurée par la naïveté dans le meilleur sens du mot. Il est difficile d’entrer dans les détails de ce livre sans trop en dévoiler sur l’histoire, donc difficile de bien « le vendre ». Mais sincèrement, juste, lisez-le. C’est un tourbillon d’émotions, on n’en sort pas indemne, loin de là. Je ne connaissais pas cette autrice, mais avais vu nombre d’éloges sur cet ouvrage, et je ne peux que les rejoindre : c’est une merveille.
Ce roman est magnifiquement bien écrit. Je l’ai lu en 2 jours (et je pense que si la fatigue ne m’avait pas rattrapée j’aurais pu le terminer en une journée). Ce récit est extrêmement addictif, on veut savoir, chaque fin de paragraphe nous incite à lire le prochain. On soupçonne, on s’interroge, on ressent les émotions de cette enfant à qui la vie ne sourit pas vraiment.
Une excellente lecture que je conseille fortement, certes on en ressort un peu bouleversé, un peu déprimé. Certes, il se passe beaucoup de choses pour que cela puisse être vraiment réel, mais pourquoi pas… je n’ai pas cherché la réalité dans ce roman, je me suis laissée porter par le récit, je me suis attachée à Mati, j’ai voulu connaître les secrets de cette famille qui semblait au départ si normale…
Résumé Une bonne intention de Solène Bakowski Le 2 juin 2003, Karine est enterrée.
Six mois plus tard, sa petite fille Mathilde, dite Mati, et son père tentent de survivre.
Sur les conseils de sa maîtresse, Mati écrit énormément.
Avis Une bonne intention de Solène Bakowski Il m’a fallu près de 30% pour accrocher à ce roman. Le départ était certes très intéressant car consacré, notamment, à cette petite fille, Matti et sa famille, qui avait perdu sa maman. Ensuite, il se concentrait sur sa disparition et surtout la grand-mère et son fils. Quid de la petite fille qui était l’élément principal de ce roman. Mais c’est mon avis en tant que lectrice. Je peux comprendre la douleur d’un mari face à la perte de sa femme. Je peux comprendre la douleur d’une grand-mère qui tente, par tous les moyens, de faire sortir son fils de son deuil pour le bien de sa petite fille. Je peux comprendre la douleur de cette mère qui oscille entre le fait de délivrer son fils à la police pour retrouver sa petite fille. Car cette femme a des doutes suite à une lettre trouvée. Son fils est-il violent envers sa propre fille ? L’a-t-il tuée ? Quel est le mieux ? Qu’il meure ? Elle passe par toutes les souffrances psychologiques qu’une mère peut éprouver. Sauver ou tuer son fils ? Le profil de cette femme est amplement détaillé. Les révélations émaillent le roman. Pour l’amour de ses enfants, elle est prête à tout, à s’immiscer dans leur vie privée, ne pas les laisser vivre. Elle est la Reine Mère et tout le monde doit la remercier. Ce personnage devient profondément antipathique au fil des pages et de ce que l’on apprend sur elle. Car tout ce malheur, une famille qui se disloque, est-ce sa faute ? A force de vouloir tout régenter, elle va perdre l’amour de tout ceux qui lui sont chers. J’en ai connu une personne comme ça et je peux affirmer tout le mal qu’elles font autour d’elles.
Mais arrive ensuite Rémi, un jeune homme pas comme les autres, différent à cette norme française bien établie, qui rejette les enfants et ensuite les adultes qui relèvent de la psychiatrie. Un jeune homme qui va dérober des lettres qui ne lui sont pas destinées. Un jeune homme qui va tenter de rendre le sourire à cette petite fille qui a perdu sa mère. Il va la chercher, il va la trouver et l’un et l’autre, dans leur innocence, vont s’aimer. Un amour pur sans arrière pensée malgré le jugement de tous ces bien-pensants, les êtres humains qui sont entrés dans la norme et qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, qui n’ont pas l’idée de s’interroger, de sortir des sentiers battus. Comme je l’écrivais, il m’a fallu 1/3 du livre pour accrocher car il ne se basait pas assez sur la douleur de Mathilde. Mais Mati entre en scène avec Rémi et leurs trois jours passés ensemble. Mathilde sera retrouvée. Elle subira ensuite divers examens qui vont la souiller et qu’elle ne comprend pas de suite. Un journal lui permettra de découvrir toute la vérité. Mais elle gardera pour elle ces quelques jours, cette rencontre que les autres ne comprennent pas. Une petite fille obligée de grandir trop vite qui va apprendre toute la vérité. Aidée par une adulte, elle prendra une décision irrévocable qui lui permettra de s’en sortir. Une petite fille adorée par sa mère. Une mère qui lui manque énormément.
C’est mon deuxième roman de Solène Bakowski et je dois dire que j’ai beaucoup aimé. Elle s’est attachée à l’univers psychologique de ses personnages. Elle a très bien cerné les uns et les autres et cette société toujours prompte à juger, qui ne s’interroge pas. Une société dans laquelle je ne me reconnais pas, même si des fois je suis prompte à juger. Mais les gens réagissent juste avec un élément. Ils ne vont pas s’interroger outre mesure. Ils ne vont pas chercher à savoir. Un seul son de cloche suffit. La société française a encore énormément à faire en ce qui concerne les maladies mentales et psychologiques, notamment l’autisme. Elle revêt différentes formes mais les personnes atteintes ne sont absolument pas aidées. Alors quand je vois que Jupiter et son gouvernement vont donner plus d’un milliard à l’Intelligence Artificielle et seulement quelques millions en faveur de l’autisme, je vois où sont leurs priorités.
Je remercie Netgalley et les Editions Bragelonne pour cette sélection.
Ce récit commence chargé en émotion: le trop plein de chagrin déversé par écrit par la petite Mati qui vient de perdre sa maman et qui assiste, impuissante, à la dérive de son père, accablé de chagrin et qui tente, de survivre, assommé par la perte de sa femme. Puis, un soir, la petite Mati disparaît, sans laisser de traces, ou presque... Nous suivons alors de manière fascinante l'angoisse d'une grand-mere, partagée entre l'amour qu'elle porte à sa petite fille, et pour laquelle elle redoute le pire, et l'amour inconditionnel qu'elle porte à son fils. La lutte intérieure de cette femme qui blêmit, qui suffoque, qui se bat et se débat avec ses démons, ses soupçons et ses secrets de famille est tout à la fois fascinante et effrayante. Mais qu'est-il dont arrivé à la petite Mati, quelles ombres sont dissimulées derrière le gloss des photos de famille et des sourires parfaits devant l'objectif...? L'auteure nous entraîne d'une main de maitre dans cette quête, et de révélation en révélation, nous découvrons les profondeurs de chaque personnage, ses secrets et ses regrets, pour le meilleur et pour le pire... Car, comme tout le monde le sait, la route de l'enfer est pavée de bonnes intentions... Comme je l'indiquais dans le titre, ce roman est mon premier mais ne sera certainement pas le dernier de cette auteure, tant j'ai apprécié sa plume et son univers.
Une bonne intention, c’est un drame qui se multiplie par d’autres drames qui secouent une famille entière. L’amour, la rancœur, le désespoir et la haine sont au cœur de ce roman.
Perso, je n’ai pas tant embarqué dans l’histoire. Je crois que c’est surtout parce que les personnages sont très peu travaillés. Dès le début, on sent la souffrance de cette famille. Je m’attendais à ce que la table soit mise avec les personnages…Pourquoi la grand-mère détestait autant la femme de son fils? Était-ce une famille unie et heureuse? Le père qui semble complètement dépassé, était-il un bon père avant la perte de sa femme? L’auteur nous fait un portrait grossier de la famille, elle nous donne que de maigres informations à travers les chapitres. Je trouve que ça rend l’histoire stérile…J’aurais aimé ressentir des émotions en lisant ce livre mais malheureusement je me sentais trop éloigné des personnages.
Comme toujours, un chef d'œuvre qui honore la langue française tellement le vocabulaire est riche; les figures de style, bien maîtrisées, sont de toute beauté, l'écriture est fluide, un tel plaisir à lire que cette œuvre devrait faire partie du programme littéraire de l'éducation nationale ! Un pur hymne à la littérature française !
Pour l'histoire, toujours une imagination incroyable, à se demander comment l'auteure arrive à gérer tous ces événements et personnages, comme un chat qui retombe toujours sur ses pattes, nous tenant remarquablement au fil de l'histoire, en haleine, tel un puzzle qui, petit à petit, se dévoile!
Je connais bien cette auteur dont j'ai lu plusieurs romans avec beaucoup de plaisir. Elle me surprend à chaque fois car elle ne s'enferme pas dans un style particulier. Celui-ci ne déroge pas à son style. J'ai été très touchée par Mati, son vécu et ses peines pour une enfant de 9 ans. Et Rémi est très émouvant. Toute cette histoire ne peut pas bien se finir, on le sait depuis le départ mais on essaye quand même d'y croire car on s'attache à ces deux écorchés de la vie. La fin m'a beaucoup touchée. C'est avec plaisir que je lirais de nouveau un roman de Solène.
Alors que je ne suis pas très porté sur les romans psychologiques, j'ai été particulièrement séduit par ce roman, une sorte de conte sombre où cette petite fille se retrouve seule après la perte de sa maman et le sombrement de son père dans la tristesse.
Une aventure avec une pointe de suspense puisque l'on se pose la question du devenir de cette petite fille.
C'est un sacré suspense ! Tout le monde s'en prend plein la tête, certainement vous compris. L'auteure ne nous soumet ni à la caricature, ni à l'ennui ! J'ai toutefois relevé 4 ou 5 s'imperfections de vocabulaire qui, pourtant, n'ôtent rien à l'ensemble si exceptionnel.
Après Rue du Rendez-vous, un opus qui voit la rencontre de deux êtres abîmés par la vie, un roman tellement différent mais si bien écrit ! Bravo, j'ai adoré !
Juin 2003, Nicolas martin enterre son épouse. Un an plus tard, ce père de famille ne s’est toujours pas remis de la perte de sa femme et, englué dans la tristesse, coincé entre les murs de la maison familiale où poisse le chagrin, il n’arrive plus à faire face ni s’occupe de sa petite Mati, 9 ans. Eliane, sa mamie a donc pris le relai et tente de depuis 1 an de faire sortir la petite famille de la douleur de l’absence.
Ce jour de mai 2004, après avoir assisté la veille à une scène particulièrement déstabilisante, Mati ne rentre pas de l’école, son vélo retrouvé accroché à la clôture du parc. Tandis que Nicolas part à sa recherche, eliane choisi d’appeler la police, de plus en plus inquiète par le comportement de son fils et surtout après la découverte d’une lettre de la fillette adressée à sa maman…Les premiers retours des enquêteurs ne sont pas ceux auxquels elle s’attendait. Ce n’est pas mati qu’ils retrouvent mais Nicolas…
Décrit comme le phénomène « best-seller » de l’auto-édition et encensé par les blogueurs je me faisais une joie de découvrir ce titre. C’est effectivement un page-turner très efficace qui se lit en quelques heures.
Une bonne intention est un roman noir qui laisse une désagréable sensation. Cette famille qui, aux premiers abords semble presque banale, qui tente de vivre du mieux qu’elle peut (très difficilement il faut bien le reconnaitre toutefois) après le drame qu’elle a vécu, se révèle finalement déstabilisante par les secrets qu’elle conserve profondément (chacun dans son domaine) en elle, voire même glaçante. Mati est un petit brin de fillette attendrissante et la perte de sa maman ajoute un poids énorme dans la balance des émotions. Comment ne pas être toucher par ce qu’elle vit (et notamment par les comportements dysfonctionnels de ses proches) ? On redoute bien évidement le pire et, entre un père dans le coma, une grand-mère qui ne voit en son fils qu’un coupable (et elle n’a pas tort en un sens..), mal à l’aise, on s’interroge. L’arrivée de Rémi dans le roman fait alors prendre à l’intrigue un tournant, mais impossible de vous en dire plus, si ce n’est que malgré cette innocence touchante les choses ne sont pas prêtes de s’arranger…
Une bonne intention est donc une très bonne histoire. Même si son dénouement se profil gentiment au fil de la lecture et ne laisse pas de véritable surprise, il reste un thriller psychologique fort où la culpabilité, les secrets et les rancœurs mènent la danse.
Un bémol cependant en ce qui concerne la narration. Si l’écriture est fluide, j’y ai trouvé toutefois un excès de vocabulaire, une accumulation de synonymes et de virgules dans les phrases qui m’a donné une impression de surenchère. L’auteure veut (et y arrive d’ailleurs très bien à nous mettre dans l’ambiance, à nous faire percevoir les émotions, les sensations mais j’ai eu comme un sentiment de surenchère dans certains développements. Ça n’alourdit pas pour autant la narration (heureusement), le rythme étant un point fort de ce roman, mais bon ça m’a parfois un peu agacée.
Je reste au final sur une note mitigée mais garde le nom de Solène Bakowski de côté pour une autre lecture (son roman Un sac semble très prometteur) car son côté sombre, le suspens pesant et la tension qu’elle insufflé avec naturel dans ses pages m’ont beaucoup plu.
Ca se fait de rien dire ? Ou plutôt de juste dire ...c'est wow ! Ca se fait une chronique comme ça ? Ca se fait de vouloir le garder pour soi, tellement c'est beau... égoïstement ? Ouais ok j'ai compris, ça se fait pas...et surtout ce ne serait pas une chronique... Bon je vais vous en dire un peu plus mais pas trop parce que le tout, vous allez le découvrir vous-même !!! Départ en fanfare sous fond d'enterrement dont le descriptif est fabuleux. Plongée en apnée. Un évènement dramatique qui fait que tout devient possible, même le pire. Un émotionnel à fleur de peau. Une histoire qu'on n'attend pas. Un début qui laisse présager tout autre chose. Une suite logique qui ne vient pas. Qui nous surprend et qui nous bouleverse. La douleur et la détresse omniprésentes. La rencontre de deux êtres malmenés par la vie. Une rencontre tout simplement pure. Au milieu de tout ça une petite fille de 10 ans qui vit, qui croit, qui espère, qui déchante, qui subit, qui survit... Un regard saisissant, perturbant face à la mort, la famille, les sentiments, le deuil, la perte, le doute, la suspicion au travers des yeux des différents protagonistes. Un effet papillon, un élément déclencheur qui fait tout basculer, qui remet tout en question. Il y a tant de choses dans ce livres, tant de points soulevés, tant de portraits différents. Tant de regards...celui des autres. Tant de mauvaises interprétations. Tant de force, tant de peines, tant d'amour, tant de haine, tant de discours et pourtant tant de choses non dites. Solène, elle fait chanter les mots. Elle leur donne une intensité inégalable, une émotion hors du commun. Ses phrases courtes, percutantes, ses répétitions qui soulèvent le coeur. Tu voudrai presque relire chaque phrase, même la plus insignifiante pour l'imprimer à tout jamais au fond de ta rétine. La plume de Solène, moi, elle me tourneboule la tête 😵 Tout simplement superbe comme une sordide douceur !
Solène Bakowski nous propose un roman addictif et douloureux où nous rencontrons Mati, âgée de 9 ans, une enfant renfermée face à la complexité de son entourage. Mal dans sa peau, Mati ne sait vers qui se tourner après la mort de sa maman. Son papa sombre inexorablement dans un chagrin sans fond et sa grand-mère, malgré sa tendresse ne parvient pas à la rassurer.
Face à sa peine, aux silences, à la peur de tout ce qu’elle ne comprend pas, la fillette décide de partir vers le pays blanc où sûrement se trouve sa maman. Durant sa fugue, la fillette rencontre Rémi, un garçon paumé et rêveur.
La première partie du livre se présente comme un thriller. J’ai eu l’impression que tout le monde était fou dans cette famille. La grand-mère est particulièrement mystérieuse, elle peut être aussi bienveillante que froide et cruelle.
Ensuite l’auteur s’attarde sur la souffrance de la fillette de telle façon que l’on a forcément envie de la protéger, de la prendre dans les bras dans un gros câlin dont elle a tellement besoin.
Solène Bakowski nous propose une lecture entre violence et tendresse, les non-dits, les secrets de famille rendent l’ambiance lourde.
Le hasard m’a fait lire ce roman juste après « Avec elle » où l’auteure réussit parfaitement à s’immiscer dans la tête d’enfants en souffrance. Son écriture est incisive, brutale parfois, efficace toujours. Le suspense est savamment dosé. Les personnages dévoilent peu à peu ces parts d’humanité ou de violence, de silence et de secrets, de solitude et d’incompréhension qu’ils cachent aux autres, et qui posent questions.
Bon ! La 4ème de couverture laissait entrevoir, de base, que "Une bonne intention" serait une histoire bien, bien glauque. Elle l'est, mais toujours en sous-entendu.
J'ai bien aimé ma lecture, alors qu'étrangement.... trois choses cruciales m'ont dérangées :
- La maturité de Mati : L'auteure a parfois oublié que c'était une enfant, je crois. Et même un enfant qui vit des choses aussi horribles ne peut pas avoir autant de recul sur les événements, impossible. Une capacité d'analyse pareille, même les adultes en sont parfois dépourvus... Du coup, ça coince.
- L'avalanche de choses qui arrivent à Mati : Certes, il faut bien qu'il se passe des choses pour que le livre ait une raison d'être, mais quand il y a TROP de choses, on se demande si l'auteure n'a pas voulu "en rajouter", pour nous faire sombrer coûte que coûte dans le dégoût / la tristesse / l'agacement.
- Le découpage du livre : Partie 1, partie 2, partie 3. Chaque élément à sa partie. Bof. Cela aurait été surement plus efficace d'imbriquer davantage les péripéties, histoire de faire monter un peu la pression.
Je disais plus haut que j'avais tout de même apprécié ma lecture, et je pense que c'est en grande partie pour la plume de Solene Bakowski, qui écrit vraiment bien, et pour la psychologie des personnages qui est très bien développée.
A peine ma lecture d’ « Un sac » terminée, je me suis plongée dans la lecture du deuxième roman de Solène Bakowski, « Une bonne intention ». Que dire si ce n’est que j’ai découvert à travers ces deux romans une autrice très habile, sachant faire passer énormément de sentiments malgré la noirceur de ses romans. Mais revenons-en à ce deuxième opus… Mati est une petite fille en souffrance. Âgée d’à peine 9 ans, elle a perdu sa maman et vit avec un père plongé dans le deuil. Bien sûr, sa grand-mère s’occupe d’eux mais elle ne peut combler le vide laissé par l’absence. Un vide immense. Quand, un soir, Mati ne rentre pas de l’école, on imagine tout de suite l’horreur. Solène Bakowski nous offre un roman où se mêlent des personnages à la personnalité complexe. Entre souffrance et non-dits, innocence et différence, « Une bonne intention » est un roman noir parfaitement mis en scène, maîtrisant la psychologie des personnages afin de les rendre le plus réaliste possible. « Une bonne intention » confirme le talent de l’autrice dont j’ai hâte de découvrir les prochains romans. Une lecture à recommander à tous les amateurs de romans noirs ! Je remercie les éditions Bragelonne et NetGalley pour cette découverte!
La petite Mathilde "Mati", 9 ans à perdue sa maman. Nicolas son papa est rongé par le chagrin, s'enlisant dans une profonde dépression. Eliane, la mère de Nicolas, essai de palier au décès de Karine, en s'occupant aussi bien de Mati que de leur maison...
Mais un soir, Mati ne rentre pas... le même soir Nicolas à un grave accident de voiture qui le plonge dans un profond coma.
Au fil des heures, des jours, Eliane commence à penser au pire : et si Nicolas par chagrin avait commis le pire ?
Commence un retour un arrière, avec l'apparition de l'adorable Rémi, un autiste léger
Plus on avance dans notre lecture plus on comprend toute l'ampleur du drame familiale qui s'est joué. Ou comment le mal, peut partir d'un rien, comment un ange peu passer pour un monstre, un déséquilibré.
On découvre des être torturés, des vies détruites pour pas grand chose, juste par jalousie, par un amour exclusif, quelque chose de malsain. Mais aussi comment la passivité, l'inaction des uns, fait le malheur des autres...
Bref un drame psychologique, qui s'installe doucement, insidieusement de là ou l'on s'attend le moins..
A peine ma lecture d’ « Un sac » terminée, je me suis plongée dans la lecture du deuxième roman de Solène Bakowski, « Une bonne intention ». Que dire si ce n’est que j’ai découvert à travers ces deux romans une autrice très habile, sachant faire passer énormément de sentiments malgré la noirceur de ses romans. Mais revenons-en à ce deuxième opus… Mati est une petite fille en souffrance. Âgée d’à peine 9 ans, elle a perdu sa maman et vit avec un père plongé dans le deuil. Bien sûr, sa grand-mère s’occupe d’eux mais elle ne peut combler le vide laissé par l’absence. Un vide immense. Quand, un soir, Mati ne rentre pas de l’école, on imagine tout de suite l’horreur. Solène Bakowski nous offre un roman où se mêlent des personnages à la personnalité complexe. Entre souffrance et non-dits, innocence et différence, « Une bonne intention » est un roman noir parfaitement mis en scène, maîtrisant la psychologie des personnages afin de les rendre le plus réaliste possible. « Une bonne intention » confirme le talent de l’autrice dont j’ai hâte de découvrir les prochains romans. Une lecture à recommander à tous les amateurs de romans noirs !
J'ai beaucoup aimé les deux premières parties de ce thriller, le style d'écriture de Solène Bakowski m'a beaucoup plu et touchée. Néanmoins, j'ai trouvé le dénouement trop lourd, un peu tiré par les cheveux et il m'a donné l'impression d'une surenchère de drames qui manquait un peu de crédibilité selon moi.
Il faut avoir l'esprit sacrément tordu pour écrire autant de haine. Je n'en vois pas l'intérêt. C'est noir, triste, méchant . Un roman pour les ménagères qui s'ennuient et se complaisent dans le malheur.
Nouvel excellent roman de Solène Bakowski. On s'attache aux personnages, on souffre pour eux, on espère qu'ils sont sortiront et si possible indemnes mais......... C'est toujours un plaisir de lire un roman de cette auteure car elle a une belle plume et sait très bien jouer avec nos sentiments.