En 177, pendant le règne de Marc Aurèle, une jeune fille de quinze ans arrive à Lyon. C'est le début de la persécution contre les chrétiens : les Romains ont en horreur ces « impies » qui refusent leurs divinités et vénèrent un dieu unique. Toutilla est une de ces croyants persécutés. Son seul soutien est son amoureux, gladiateur et champion de course de chars ! Mais peut-elle lui faire confiance ?
À vingt ans, en 1958, elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris puis agrégée de philosophie en 1969. Elle passe en 1979 un doctorat en sciences de l'information et de la communication. Sa thèse est publiée aux éditions de l'Albatros, sous le nom d'Odile Larère (De l'imagination au cinéma : étude de "Violence et passion" de Visconti).
D'autres intérêts encore la sollicitent : à l'université de Paris IV Sorbonne où elle devient maître de conférences en "techniques et langage des médias", elle enseigne sur le cinéma et écrit des scénarios pour la télévision. Plus tard elle devient romancière pour raconter aux enfants des aventures du passé (l'Égypte ancienne, la Grèce antique, le Moyen Âge, Rome et le Mexique).
Elle a publié de très nombreux romans pour enfants, avec des intrigues à la frontière qui sépare le roman policier du roman d'aventures. Elle s'appuie sur une importante documentation sur la vie quotidienne de l'époque, s'attache à restituer l'exactitude des détails (vêtements, topographie, etc.) pour donner à voir une société dans tous ses aspects de façon concrète. Elle cherche à ce que ses personnages agissent selon des valeurs liées à leur époque, et à raconter l'histoire de telle sorte qu'on pourrait la filmer, avec beaucoup de dialogues, et la description de comportements.
Inutile de sauver ta vie. Tu fais tout pour mourir.
Le serment des catacombes n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. J'avais envie de lire une fiction historique et comme j'avais vu passer la couverture à plusieurs reprises je me suis dit que c'était l'occasion, pourtant j'en ressors plutôt déçu. Cela reste une bonne histoire, j'ai apprécié les descriptions de l'Empire et le fait que l'autrice ne cache pas la violence que les personnages subissent, ce qui était intéressant pour un livre jeunesse.
On suit Toutilla une jeune fille chrétienne qui arrive dans une nouvelle ville où elle y découvre son un oncle (oncle qui ne savait pas non plus qu'elle existait mais qui lui trouve une ressemblance avec sa sœur et se dit que c'est sa nièce??). Elle assiste aux persécutions des chrétiens, sa communauté sans arriver à les sauver. Avec la couverture et le résumé, on s'attend à ce que Toutilla soit l'héroïne principale, mais j'ai trouvé que pendant la plupart du roman elle restait en retrait. Les autres points de vue dominent et quand c'est finalement celui de Toutilla j'ai eu l'impression qu'elle se contentait d'observer ce qui se passait sans réagir. Elle était très passive, c'est vraiment un personnage qui aurait mérité d'avoir plus de scènes parce que je l'ai trouvée très en surface. Ce qui est vraiment dommage parce que dès le début j'ai senti qu'elle était destinée à être un personnage de martyr et/ou de sainte. Pour autant j'ai trouvé ses paroles très fausses comme si elle se contentait de répéter ce qu'elle avait appris sur sa foi. Ses réactions ne paraissaient pas naturel, c'était très forcé. Comme quand elle a ramassé les enfants à Rome, ça m'a plus donné l'impression qu'on voulait nous montrer à quel point elle était une bonne chrétienne. J'aurais aimé pouvoir m'attacher à elle mais ce manque de profondeur m'en a empêché. Aussi, j'ai eu du mal à l'apprécier parce qu'on ne savait jamais ce qu'elle pensait mais elle ne se gênait pas pour juger les croyances de son oncle et sa tante. Ça me semblait hypocrite.
Même avec les arrestations, les agressions et le fait qu'elle risque de mourir pour sauver ses frères et sœurs, à aucun moment on n'a eu de conflit interne ou de moment fort où elle réagit par rapport à ce qu'il arrive. Quand elle a été alitée pendant deux semaines au lit, cela aurait pu être intéressant de voir comme elle ressentait le fait d'être isolée de tous, de ses amis et de sa communauté sans savoir ce qu'il allait leur arriver. C'est seulement à 86% du livre que là j'ai eu l'impression qu'elle commençait à vraiment réagir et à ressentir des choses. Et c'était intéressant de voir qu'elle avait enfin une motivation qui sonnait juste et qui lui correspondait. De plus j'ai trouvé cela très étrange qu'elle reste en vie aussi longtemps. Elle se trouve toujours là quand un nouveau chrétien se fait arrêter, elle va leur parler en prison et se lève pour s'approcher des prisonniers pendant les jugements, sans oublier quand elle annonce à des inconnus qu'elle est chrétienne sans se demander si cela va la mettre en danger et pour autant elle ne se fait pas arrêter. Je n'ai non plus compris pourquoi Gédémo l'a denoncée et encore moins de cette façon...
En parlant de Gédémo. C'était un personnage important mais c'était vraiment lui le personnage principal. J'ai eu du mal à l'apprécier au début mais même si je ne l'aimais pas forcément, il était intriguant parce que c'est lui qui réagissait le plus. Par contre j'ai trouvé ça presque comique / ridicule le moment où il trouve la foi. En quelques lignes il se met à pleurer et veut être baptisé, et il comprend déjà l'enseignement de Jésus. C'était assez...soudaint. Sans parler du "mariage" avec Toutilla qui sort de nulle part. Pour moi c'était vraiment un amour à sens unique, elle n'avait jamais montré d'intérêt envers Gédémo et elle avait déjà rejeté sa demande en mariage mais maintenant qu'il est croyant elle se met à l'aimer. Je pense que c'était pour simplifier l'intrigue pour les plus jeunes mais ça m'a empêché d'apprécier le déroulement des événements.
Sans oublier la foi qui miraculeusement "guérie" Gédémo et lui donne le don de l'éloquence...ça faisait très validiste...
Cela reste un roman rapide à lire et intéressant. L'intrigue est complexe mais pour moi il y avait de gros problèmes d'écriture.
Roman jeunesse se déroulant dans la Rome de Néron. Au programme : persécutions de chrétiens, réunions secrètes dans les catacombes, amour naissant entre deux êtres que la religion sépare et bien sûr, le traditionnel incendie de Rome pour le final.