Chi was born in Mohe County, Heilongjiang in February 1964. Her father, Chi Zefeng (迟泽凤), was the president of a local school. Chi Zijian was named after his father's idol Cao Zijian, a poet and prince of the state of Cao Wei in the Three Kingdoms period.
Chi entered Daxing'anling Normal College (大兴安岭师范学校) in 1981 and she started to publish novels in 1983.
In 1988, Chi was accepted to Northwest University, majoring in writing. One year later, she attended Beijing Normal University and Lu Xun Literary Institute.
In 1990, Chi joined the Heilongjiang Writers Association.
Her novel, Last Quarter of the Moon, was published in 2005, which won the Mao Dun Literary Prize in 2008.
Chi won the Lu Xun Literary Prize in 1996, 2000, and 2007
Un livre très poétique et vraiment intriguant au début, mais je suis particulièrement déçue des pages de fin. J’ai hésité à mettre seulement deux étoiles.
Ce roman me laisse perplexe. Au tout début, j’ai adoré le style. Pour moi, l’auteure a une vraie plume, pleine de poésie, douce, apaisante. Mais je n’ai pas accroché avec l’histoire ou du moins avec l’une des histoires. En effet, le roman commençait à parler de la relation entre la protagoniste et Léna. Au final cette relation fut mise au second plan pendant une bonne partie du roman pour parler du passé dramatique de Zhao Xiao’e. Ce dernier m’a plombé l’ambiance du roman... tout comme la fin qui est triste et qui n’était pas forcément nécessaire selon moi. C’est donc un roman à lire quand on a le moral au beau fixe. C’était mon cas et je me sens toute chamboulée désormais.
Magnifique roman chinois qui nous fait découvrir la ville de Harbin, à la frontière Russe. On y découvre également l'histoire des chinois de confession juive, c'est passionnant. Beau, doux-amer, tendre, mélancolique... tout ce que j'aime.
La Chine du nord, celle du grand nord où l'hiver est long, très, très long au point que l'on se demande si le printemps reviendra. Harbin ville construite par les Russes après la révolution d'Octobre, refuge d'une diaspora juive et de russes blancs.
Xiao'e, une jeune fille issue d'un milieu modeste, croise le chemin de Léna, une pianiste russe juive dont la famille a émigré ici après la révolution de 1917. La première ne parvient pas à conserver ses logements chez l'habitant, la seconde, aveugle, cherche de la compagnie. Tout les oppose, cependant, au fil de leur apprivoisement respectif, elles tisseront des liens indéfectibles.
L'histoire est parsemée de détails a priori insignifiants, se fondant dans le brouillard formé par le froid ou dans la mémoire collective. La vie n'a pas été tendre avec Xiao'e comme avec Lena, dans des registres différents leur douleur les rassemble. En petites touches dignes d'un peintre impressionniste, les zones d'ombre sont mises, fugacement, en lumière : un bal dans un des hôtels huppés en compagnie d'officiers japonais, une fête des morts dans un village, près d'une tombe, au cours de laquelle une jeune femme mariée rencontrera son violeur. Lena ne conservera qu'un souvenir de son grand amour, Xiao'e sera le fruit du viol et ne sera jamais considérée comme une enfant légitime. Seuls son demi-frère et sa mère lui apporteront amour et considération.
Dans la nuit hivernale qui dure, chuchotent les fantômes et les amoureux, s'enfuient les illusions perdues qu'on aimerait retrouver, poussent les plantes de Lena, s'envolent les notes de son piano, s'esquissent des tableaux éphémères d'une réalité disparue.
La douceur du récit dissimule la violence et la crudité d'un acte ou des pensées. La neige étouffe les sons, le gel retarde les mouvements, l'air glacé s'embrume jusqu'au printemps. La belle saison est si brève qu'elle est vécue avec avidité dans une urgence éblouissante. Les couleurs ternes s'effacent pour le bal des couleurs vives et sensuelles, la floraison des pruniers montre combien l'impermanence fait partie de la vie.
Xiao'e et Lena, deux caractères forts, deux vécus qui forgent les volontés et arment l'entrée dans le monde. Xiao'e grandit aux côtés de Lena qui, possédant l'art d'harmoniser les couleurs et les choses, devient bouton triste qui éclot en une belle fleur. Telle une rose aux épines dissimulées.
Comme souvent, la littérature chinoise (ou japonaise) esquive l'explicite pour privilégier l'implicite : ainsi, entre non-dits et minuscules indices, se cache l'évidence pour se dévoiler petit à petit. Quelques touches pour transformer les apparences, pour évoquer la spiritualité dans chaque petit incident, minuscules chaos de l'existence.
Chi Zijian sait faire surgir la poésie en quelques mots, en un rythme au cours d'une phrase, au croisement de la tristesse et de la peine. Elle chante la beauté de la Mandchourie et de ses paysages.
Elle raconte également, en racontant la vie de ses deux héroïnes, la société chinoise actuelle, la misogynie, le comportement des hommes peu reluisant, la violence au sein d'un couple, l'acrimonie avec laquelle certains ne pensent qu'au gain, l'égoïsme pendant d'une société de plus en plus individualiste, les croyances archaïques (le costume funéraire que l'amoureux de Xiao'e transporte dans sa valise), la pauvreté proche de la misère des campagnes, la pollution dans les grandes centres urbains. La modernité n'altère pas l'aspiration au beau, Xiao'e et Lena en sont le parfait exemple.
L'action se passe dans le terres enneigées du nord chinois, une région que je connaissais très peu, où les traditions russes et asiatiques se confondent et se transforment. Ce que j'ai adoré dans ce livre c'est qu'il est parmi les rares qui parlent de la relation entre deux femmes. L'une, une jeune chinoise qui vit dans l'air de son temps, l'autre une russe qui a dû fuir le régime communiste de son pays et qui vit à moitié dans le passé. Les deux se retrouvent dans une relation de fascination réciproque dans laquelle l'autrice arrive à nous embarquer.
En fin bok om en ung kinesisk kvinna, vars berättelse först tycks kretsa kring hennes relation till hyresvärden - en äldre djupt troende kvinna - men så småningom börjar utvecklas till att inkludera allt större delar av livet. Till slut handlar dem om hela hennes identitet, historia och moderns tragiska öde. Boken är vacker att läsa, och vissa detaljer här och där ger en inblick i kinesisk kultur, vilket jag uppskattar.
Un livre que je viens de finir et je suis incapable de mettre une note. Ce fut une lecture intéressante et enrichissante mais compliquée. J’ai besoin de prendre du recul dessus
Un bon roman, avec beaucoup d'aspérités malgré ce que laisse penser la couverture mignonne. Je l'ai lu deux fois néanmoins. Les personnages sont étrangement attachants.