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Léon Sadorski #2

L'Étoile jaune de l'inspecteur Sadorski

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Paris, 29 mai 1942 : une bombe explose devant le Palais de justice, dans un café fréquenté par les Brigades spéciales, faisant deux morts et plusieurs blessés. Quelques jours plus tard, le cadavre d'une inconnue est découvert en banlieue. Crime passionnel ou politique ?
Chargé d'enquêter sur ces deux affaires, l'inspecteur Léon Sadorski voit ses projets de vacances contrariés ̶ d'autant plus qu'il doit bientôt participer à la grande rafle du Vél d'Hiv, exigée par les nazis et confiée à la police française. Un destin tragique menace désormais sa jeune voisine Julie Odwak, la lycéenne juive qu'il convoite en secret et dont il a fait interner la mère.

592 pages, Paperback

First published August 24, 2017

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Romain Slocombe

91 books19 followers

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5 stars
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8 (11%)
2 stars
3 (4%)
1 star
1 (1%)
Displaying 1 - 16 of 16 reviews
Profile Image for Goéwin Dulhoste.
240 reviews1 follower
October 30, 2017
Une immersion dans la sombre période de l’Occupation dont on ne sort pas indemne.

Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions Robert Laffont, Collection La Bête Noire pour m’avoir envoyé ce Service Presse qui m’a permis de découvrir l’inspecteur Léon Sadorski.

Ce livre a été un choc. C’est une chose de savoir ce qui s’est passé sous l’Occupation, c’en est une autre de le vivre de l’intérieur. L’inspecteur Léon Sadorski est un personnage tout à fait détestable : pétainiste, antisémite, raciste, pervers et j’en passe. Mais il est capable d’actes de générosité intéressée et il est terriblement humain ce qui le rend malgré tout fascinant.

L’histoire de « L’étoile jaune de l’inspecteur Sadorski » se déroule en 1942 au moment où le port de l’étoile jaune devient une obligation pour tous les Juifs âgés de 6 ans et plus et à l’époque de la rafle du Vél d’Hiv. L’inspecteur poursuit deux enquêtes : l’une concernant l’attentat du 29 mai 1942 perpétré dans un bistrot et qui a causé deux morts et quelques blessés ; l’autre celle de la découverte du corps d’une femme exécutée dans la forêt de Notre-Dame. Quand Léon Sadorski est sur une piste, il est pire qu’un pitbull et il ne lâche pas l’affaire. Tout lui est bon pour la faire progresser, mensonges, menaces, chantage, violences… De plus, les 16 et 17 juillet 1942, il va participer à la rafle du Vél d’Hiv.

Romain Slocombe nous plonge dans la vie quotidienne sous l’Occupation et nous fait découvrir à quel point les Français sont coupables de collaboration. Les Allemands sont loin d’être responsables de toutes les victimes. C’est la police et la gendarmerie française qui ont organisé la rafle du Vél d’Hiv, certes sur la demande des nazis, mais ce sont eux qui ont procédé aux arrestations sans tenir compte de l’âge des enfants, des mères enceintes, de l’état des malades et des blessés, ce sont eux qui ont décidé de déporter tous les enfants, eux qui frappaient et torturaient dans les locaux des brigades. Les témoignages sont accablants et ne laissent place à aucun doute.

Le personnage de Léon Sadorski est troublant. C’est un anti-héros par excellence. Il est vraiment une ordure qui n’hésite jamais à jouer la comédie, se faisant passer pour un résistant auprès de jeunes femmes qu’il a envie de mettre dans son lit. Par un subtil mélange de chantage et de menaces, il n’a aucun scrupule à forcer une jeune femme juive à coucher avec lui. Il “adore” sa femme mais cela ne l’empêche pas de la tromper sans vergogne. Malheur à ceux et celles qui parlent trop devant lui, trompés par sa bonhomie factice ou ses déguisements. Il n’a aucun scrupule à dénoncer ceux qu’il soupçonne d’accointances avec les communistes ou les résistants. Il est passé maître dans l’envoi de lettres anonymes. Par contre, j’ai vraiment apprécié les rares moments où empêtré dans ses mensonges, Sadorski s’est retrouvé à faire une bonne action malgré lui.

La propagande antisémite est à vomir et l’arrestation des milliers de Juifs, les mauvais traitements qu’on leur fait subir, leur internement à Drancy, Les Tourelles, au Vél d’Hiv m’ont révulsée. J’ai eu plusieurs fois l’envie d’arrêter ma lecture et de ne pas la reprendre mais j’avais le sentiment qu’au nom de la vérité, je devais continuer.

L’écriture de l’auteur est captivante et c’est saisissant. J’ai vraiment eu l’impression d’être de retour des années en arrière et de me retrouver en 1942. Romain Slocombe a fait un important travail de recherche, il n’hésite pas à retranscrire des circulaires de l’époque, à citer des personnages historiques, ce qui contribue à rendre encore plus réaliste son récit.

Un polar historique très très noir, des personnages d’époque haïssables, une lecture dure et sans compromis mais totalement addictive.
Profile Image for Noémie.
469 reviews99 followers
September 25, 2017
Le personnage principal est infâme ! Mais les détails et les faits historiques très bien amenés. La présence allemande vu d'un point de vue collaborateur français.
Profile Image for BlackKat.
321 reviews7 followers
August 28, 2017
Je remercie tout d’abord NetGalley et la Bête noire des éditions Robert Laffont pour l’envoi de ce roman. J’ai enfin réveillé l’inspecteur Sadorski, il y a quelques jours, avec L’affaire Léon Sadorski, et c’est au tour de son étoile jaune aujourd’hui.

Pour ceux qui ont suivi, le personnage principal est à gerber. Il m’inspire une folle envie de l’éviscérer, l’écarteler et l’égorger! C’est un porc et écrivant cela, je suis diablement injuste envers l’animal tant le personnage est abject!

Atmosphère répugnante, empreinte de mépris, d’aveuglement idéologique, de lâcheté, de corruption, de brutalité gratuite voire sadique. Arrestation au faciès ou par caprice. Tout est permis à la police française et ses inspecteurs ne s’en privent pas, loin s’en faut! Ils y prennent un plaisir pervers et sadique!
On tape sur les rouges, les juifs, on associe allègrement le bolchévisme aux juifs de toutes façons, tous dans le même panier et même les français qui osent la ramener, ils doivent avoir des juifs quelque part dans leur arbre généalogique ou quelques idées subversives susceptibles de causer du tort au grand Maréchal Pétain. Insécurité, délation, vengeances mesquines, plus on enferme et plus la flicaille est satisfaite. C’est le chaos total par adhésion fervente à l’idéologie nazie et l’épanchement des perversions individuelles!

Romain intensément documenté et étayé, la retranscription de la France Collabo pendant la Seconde Guerre Mondiale, notamment les événements du Vel d’Hiv’, met le lecteur face à l’Histoire et à un pan très peu glorieux que personne ne peut nier malgré l’épuration des livres d’Histoire. Étant donné l’appauvrissement extrême des programmes scolaires en la matière depuis quelques années, ce genre de romans devrait être lu par tout un chacun, pour connaître, savoir et ne pas oublier l’infamie.

En cela, Romain Slocombe a accompli un travail remarquable de précisions de reconstitution et de perception de la psychologie des collabos de cette époque. L’intérêt historique est indéniable mais du point de vue romanesque, cela alourdit quelque peu le rythme et le suspens du côté fictionnel.
Vu le nombre de personnages que le lecteur croise, on est forcé de suivre le détestable inspecteur Sadorski, qui glousse comme un dindon à chaque fois qu’il commet une vacherie comme écrire une lettre anonyme de dénonciation mais qui tremble comme un chiwawa terrorisé si une de ses exactions risque d’être révélée. Contexte historique lourd et dramatique allié à un personnage au-delà de l’antipathie et c’est quelques heures de grimaces et d’oppression qui prédominent.

J’ai eu le tort d’enchaîner les Sadorski et je dois avouer que je suis tombée dans une overdose de dégoût qui ne m’a pas permis d’apprécier cette histoire à sa juste valeur. J’aurais dû intercaler une lecture plus légère entre deux. Et c’est le conseil que je donne pour ne pas passer à côté de cet excellent roman.
Parce que oui, il ne faut passer à côté!
Profile Image for BooksnPics.
246 reviews19 followers
August 24, 2017
L’inspecteur Léon Sadorski, chef de brigade de voie publique à la 3ème section de la direction générale des Renseignements généraux et des Jeux, n’est pas ce que l’on appellerait un personnage attachant. Que du contraire…Difficile de ne pas ressentir un profond écœurement vis-à-vis de ce personnage se décrivant lui-même comme patriote, à la fois pétainiste, antisémite, antigaulliste, anticommuniste notoire et obsédé par les femmes.  Oui, l’inspecteur Sadorski est détestable et pire encore. Sa tâche, et son plaisir, est d’arrêter les Juifs – considérés comme un danger national pour l’ordre public et qui seraient en infraction avec les nouvelles ordonnances délivrées à leur encontre. Il se fait un plaisir de dénoncer, monnaie la liberté de certain(e)s et vole volontiers tabac et argent lors des visites domiciliaires. Personnage ambigu, pouvant éprouver un semblant de remords tout à fait relatif, il pourchasse les Juifs et les résistants communistes au nom d’un patriotisme et d’intérêts personnels douteux.
Nous sommes en 1942 et la répression envers les Juifs se fait de plus en plus violente.  A travers ce nouveau roman, Romain Slocombe nous prend à témoin… Nous assistons, impuissants, écoeurés, à travers les yeux de Sadorski et de ses comparses, à des actes sans nom commis par la police française, entre abus de pouvoir et délation. Mais aussi des gestes désespérés d’hommes, de femmes et d’enfants, reflétant l’horreur de cette période de l’Histoire encore si proche de nous. L’auteur nous fait revivre, en direct, cette rafle du Vel’ d’Hiv’ lors de laquelle des milliers de Juifs parisiens furent arrêtés par la police française au cours d’une chasse à l’homme de grande ampleur, dans le seul but de répondre aux exigences du IIIème Reich; mais aussi les débordements et excès de zèle de certains. Un récit très détaillé, parfaitement documenté car se basant sur des faits réels mais surtout un récit nécessaire afin de refléter au mieux ce cauchemar.
Lu en à peine 2 soirées, ce petit pavé de 592 pages laisse un goût amer, un sentiment d’impuissance face à un passé que certains préféreraient oublier. L’auteur nous ouvre les yeux, nous apporte, à travers ses nombreuses recherches et un récit romancé, de la clarté sur des événements très souvent rapportés mais rarement aussi bien détaillés.  Un véritable travail de fourmi!
Plus qu’une enquête policière, « L’Etoile jaune de l’inspecteur Sadorski » est un véritable roman historique.
Je remercie les éditions Robert Laffont pour leur confiance renouvelée.
Profile Image for Suzanne Arcand.
317 reviews24 followers
January 2, 2018
L’avertissement en début de roman selon lequel « Ni l’auteur ni l’éditeur ne cautionnent les propos tenus par le personnage principal de ce livre » est plus que nécessaire.

L’histoire nous est racontée à travers les yeux du personnage principal, l’inspecteur Léon Sadorski, un salaud ordinaire, agresseur sexuel à tendance pédophile, antisémite, raciste. Il est chef de la brigade anti-juive et n’hésite pas à faire appel à la torture pour interroger des suspects. Pourtant ce n’est pas un monstre, pour son époque, il est tout à fait normal. Il aime sa femme, même s’il la triche dès qu’il en a l’occasion, et fait preuve de compassion à quelques reprises. D’ailleurs, malgré la misogynie de l’inspecteur, l’auteur fait une belle place aux personnages féminins qui montrent souvent plus d’intelligence et de dignité que les personnages masculins.

Le roman s’ouvre dans Paris occupé, avec une circulaire datée du 6 juin 1942 adressée à la Police judiciaire et la Police municipale spécifiant que les policiers devront arrêter tout juif ne portant pas l’étoile jaune. Dans le deuxième chapitre, on retrouve Léon attablé dans un café-tabac avec une jeune voisine juive de 15 ans qu’il tentera de séduire tout au long du récit.

Le suspense s’articule autour de deux évènements sur lesquels l’inspecteur enquêtera. Lors d’un piquenique avec son épouse, Yvette, il découvre le corps décomposé d’une jeune femme. Le style de l’auteur, Romain Slocombe, est simple et effectif. Les descriptions nombreuses ne sont jamais inutiles, mais font avancer l’histoire. Le cadavre est répulsif à souhait et provoque même l’endurci inspecteur Sadorski à vomir.

Le deuxième évènement est l’explosion d’une bombe artisanale dans un café-tabac qui fera des victimes innocentes. Car les résistants communistes n’ont pas nécessairement le beau rôle et leur mode opératoire « … fait forcément penser aux exécutions de condamnés à mort en URSS.

L’histoire écorche les monstres habituels : les nazis, Louis-Ferdinand Céline, le gouvernement de Vichy, mais aussi les citoyens qui profitent de la situation pour manifester leur haine ou en tirer avantage. Quel étonnement de découvrir qu'à Paris, en 1942, des gens prenaient des vacances en Bretagne en espérant qu’un débarquement allié ne viendrait pas les gâcher, qu’ils allaient au cinéma, au restaurant, vivaient une vie ordinaire quoi. C’est justement cette description du quotidien des Parisiens sous l’occupation qui glace le sang. Comment la banalité peut-elle côtoyer l’horreur, par exemple quand l’essence manque les déplacements en vélo impactent la mode féminine. « À cause des restrictions, Paris comme sa banlieue sont devenus un festival de cuisses au vent… ». Ce détail est en parallèle avec la Rafle du Vélodrome d’Hiver, la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France durant l’occupation. Plus de 13 000 personnes, dont le tiers étaient des enfants, ont été emprisonnées ; opération menée avec la collaboration des policiers et des gendarmes français qui, selon le capitaine SS Dannecker : « … malgré quelques scrupules de pure forme — n’auront qu’à exécuter les ordres. »

À la fin du roman, après la rafle « … l’inspecteur principal adjoint Léon Sadorski, chef du Rayon Juif de la 3e section de la direction générale des Renseignements généraux et des Jeux, se dit “... qu’au fond, quand on y pense, et tant que le Bon Dieu le permettra, il est véritable un homme heureux.”

Conclusion

Sous des atours de polar, L’Étoile Jaune de l’Inspecteur Sadorski, est une grande œuvre, bien écrite, bien documentée, qui apporte un regard dur et neuf sur la France occupée. Il m’amène à me poser des questions sur ma propre implication sociale et sur ce que j'aurais fait dans des circonstances semblables. Bien que je ne sois pas un salaud comme Léon — la vie ne m’a pas mise dans des situations qui me pousseraient à accomplir des gestes immoraux — puis-je dire que je suis une personne juste pour autant ? Un excellent livre pour toutes celles à qui ne rebute pas de lire sur l’antisémitisme ou de suivre des protagonistes antipathiques.
Profile Image for Suzanne Arcand.
317 reviews24 followers
January 2, 2018
L’avertissement en début de roman selon lequel « Ni l’auteur ni l’éditeur ne cautionnent les propos tenus par le personnage principal de ce livre » est plus que nécessaire.

L’histoire nous est racontée à travers les yeux du personnage principal, l’inspecteur Léon Sadorski, un salaud ordinaire, agresseur sexuel à tendance pédophile, antisémite, raciste. Il est chef de la brigade anti-juive et n’hésite pas à faire appel à la torture pour interroger des suspects. Pourtant ce n’est pas un monstre, pour son époque, il est tout à fait normal. Il aime sa femme, même s’il la triche dès qu’il en a l’occasion, et fait preuve de compassion à quelques reprises. D’ailleurs, malgré la misogynie de l’inspecteur, l’auteur fait une belle place aux personnages féminins qui montrent souvent plus d’intelligence et de dignité que les personnages masculins.

Le roman s’ouvre dans Paris occupé, avec une circulaire datée du 6 juin 1942 adressée à la Police judiciaire et la Police municipale spécifiant que les policiers devront arrêter tout juif ne portant pas l’étoile jaune. Dans le deuxième chapitre, on retrouve Léon attablé dans un café-tabac avec une jeune voisine juive de 15 ans qu’il tentera de séduire tout au long du récit.

Le suspense s’articule autour de deux évènements sur lesquels l’inspecteur enquêtera. Lors d’un piquenique avec son épouse, Yvette, il découvre le corps décomposé d’une jeune femme. Le style de l’auteur, Romain Slocombe, est simple et effectif. Les descriptions nombreuses ne sont jamais inutiles, mais font avancer l’histoire. Le cadavre est répulsif à souhait et provoque même l’endurci inspecteur Sadorski à vomir.

Le deuxième évènement est l’explosion d’une bombe artisanale dans un café-tabac qui fera des victimes innocentes. Car les résistants communistes n’ont pas nécessairement le beau rôle et leur mode opératoire « … fait forcément penser aux exécutions de condamnés à mort en URSS.

L’histoire écorche les monstres habituels : les nazis, Louis-Ferdinand Céline, le gouvernement de Vichy, mais aussi les citoyens qui profitent de la situation pour manifester leur haine ou en tirer avantage. Quel étonnement de découvrir qu'à Paris, en 1942, des gens prenaient des vacances en Bretagne en espérant qu’un débarquement allié ne viendrait pas les gâcher, qu’ils allaient au cinéma, au restaurant, vivaient une vie ordinaire quoi. C’est justement cette description du quotidien des Parisiens sous l’occupation qui glace le sang. Comment la banalité peut-elle côtoyer l’horreur, par exemple quand l’essence manque les déplacements en vélo impactent la mode féminine. « À cause des restrictions, Paris comme sa banlieue sont devenus un festival de cuisses au vent… ». Ce détail est en parallèle avec la Rafle du Vélodrome d’Hiver, la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France durant l’occupation. Plus de 13 000 personnes, dont le tiers étaient des enfants, ont été emprisonnées ; opération menée avec la collaboration des policiers et des gendarmes français qui, selon le capitaine SS Dannecker : « … malgré quelques scrupules de pure forme — n’auront qu’à exécuter les ordres. »

À la fin du roman, après la rafle « … l’inspecteur principal adjoint Léon Sadorski, chef du Rayon Juif de la 3e section de la direction générale des Renseignements généraux et des Jeux, se dit “... qu’au fond, quand on y pense, et tant que le Bon Dieu le permettra, il est véritable un homme heureux.”

Conclusion

Sous des atours de polar, L’Étoile Jaune de l’Inspecteur Sadorski, est une grande œuvre, bien écrite, bien documentée, qui apporte un regard dur et neuf sur la France occupée. Il m’amène à me poser des questions sur ma propre implication sociale et sur ce que j'aurais fait dans des circonstances semblables. Bien que je ne sois pas un salaud comme Léon — la vie ne m’a pas mise dans des situations qui me pousseraient à accomplir des gestes immoraux — puis-je dire que je suis une personne juste pour autant ? Un excellent livre pour toutes celles à qui ne rebute pas de lire sur l’antisémitisme ou de suivre des protagonistes antipathiques.
Profile Image for Sandrine Novembre.
381 reviews2 followers
March 11, 2018
Mai 1942

Sadorski découvre lors d'un pic-nique avec son épouse le cadavre d'une femme dans la forêt.  Il y voit de suite une opportunité d'être reconnu de tous et d'obtenir une promotion. Il est prêt à tout pour cela sans aucun scrupule. Il se pose rapidement la question de savoir si cette affaire est liée à celle de la  bombe qui a explosé dans un café devant le palais de justice, fréquenté par les brigades spéciales, ayant causé 2 morts. Pour arriver à trouver les coupables il n'hésitera pas à mentir, torturer, dénoncé ses concitoyens.

Mais on va vite le comprendre ces affaires ne sont pas la teneur principale de ce roman.

L'auteur nous décrit avec brio cette époque.

On ne peut que détester Sadorski : il est raciste, antisémite, intolérant et pour couronner le tout c'est un prédateur sexuel ! Je me suis dit mon Dieu mais qu'es ce que c'est que ce type ? Même le réel amour qu'il porte à Yvette, son épouse, ne me l'a pas rendu plus humain.

On découvre comment  il utilise sa carte de policier à tout bout de champs pour avoir des passes droits. Ce type est une pourriture sans cœur de la pire espèce, couronné d'un menteur.

A travers ce roman on voit ce qu'il y avait de pire durant cette difficile époque qu'était la seconde guerre mondiale ; mais aussi ce qu'était amené à faire la police, soit disant par ordre des allemands...

On y découvre les conditions de vies difficiles des juifs, bolcheviques, communistes et toutes personnes solidaires de ces populations. Mais aussi une triste réalité : des français qui ferment les yeux devant ce déferlement de haine et violence, par peur des représailles ou par lâcheté mais aussi par intérêts personnels.

Ce roman m'a complètement décontenancé, je m'attendais à une enquête policière classique sur fond d'occupation, mais non pas du tout, c'est un livre historique qui décrit une époque bien noire et triste de la France. L'auteur à fait un merveilleux travail de mémoire pour ne pas oublier ce qui s'est passé.
Profile Image for Quoilire.
513 reviews7 followers
August 8, 2018
Romain Slocombe est en train de se forger une très forte réputation d'écrivain français de romans noirs.

Certes le contexte historique dans lequel se positionne le roman est difficile, Paris en pleine seconde guerre mondiale, mais ce second tome est encore plus dérageant. L'auteur nous entraîne en pleine politique anti-juifs, la mise en place des étoiles jaunes, et de l'organisation de la rafle du vel'd'hiv. Alors on est loin de la pesanteur des bas fond d'une ville, mais le lecteur qui comme moi n'a pas connu cette période, va se prendre un véritable claque en découvrant l'étendue et le jusqu'au-boutisme de l'administration française dans le suivi des directives anti-sémites du IIIè Reich et de sa propagande; ou de la participation du Parti Communiste dans les mouvements résistants.

On a beau en avoir eu connaissance lors de nos cours d'histoire, on est glacé devant le zèle dont font preuve certains policiers ou les tortures auxquelles ils recourent.

La puissance du roman provient également du personnage principal Léon Sadorski : parfois violent, enquêteur méticuleux, complexe, ambivalent, à aucun moment nous n'arrivons à déterminer son penchant vis-à-vis des mesures anti-juifs : d'un côté il recueille la fille de ses voisins arrêtés, et de l'autre il participe activement aux arrestations de la rafle. Seule la dernière phrase du roman lève cette ambiguïté planant sur les deux premiers tomes.

Je vous recommande donc vivement ce livre, et tout particulièrement la version audio où Antoine Tomé donne littéralement vie au roman.
(https://quoilire.wordpress.com/2018/0...)
Profile Image for Laeti Envies-de-livres.
14 reviews1 follower
September 28, 2017
J'ai choisi ce livre car c'est un policier historique et que j'adore approfondir certains événements de l'Histoire et de ce côté là, je n'ai pas été déçue car l'auteur a fait un énorme travail de recherche (cf la bibliographie à la fin de l'ouvrage).
D'ailleurs tous les événements majeurs du livre ont été inspirés de faits réels qui ont été découverts par l'auteur lors de ses très nombreuses lectures et examens de rapports de police de l'époque. Les personnages ont existé, seuls leurs noms ont été changés. Par exemple, le chef de brigade de voie publique à la 3e section de la direction générale des Renseignements généraux et des Jeux, Léon Sadorski est lui même inspiré de Louis Sadosky. Tous ces éléments rendent ce livre encore plus passionnant mais du coup, encore plus difficile à supporter tellement les événements sont tragiques et les personnages odieux.
Lire la suite sur mon blog : http://www.envies-de-livres.fr/2017/0...
4 reviews
March 16, 2025
"La estrella amarilla del inspector Sadorski" es una novela que golpea fuerte desde el inicio. Con un protagonista ambiguo y moralmente cuestionable, nos sumerge en la Francia ocupada, donde la colaboración con los nazis era una realidad incómoda. Lo que más me atrapó fue la crudeza con la que está narrada la historia: sin endulzar nada, sin héroes claros, solo personajes atrapados en una época oscura. Es una lectura incómoda, pero tremendamente absorbente.

Eso sí, no es un libro para todos. La manera en que se muestra la complicidad con el régimen nazi y la brutalidad del momento puede ser difícil de digerir. Me hubiera gustado un poco más de profundidad en algunos personajes secundarios, pero entiendo que la intención es centrarse en la figura de Sadorski y su ambigüedad. Lo recomiendo a quienes buscan una novela histórica que no se quede en el blanco y negro de los bandos, sino que explore las zonas grises de la naturaleza humana.

FIMA
Profile Image for Yves Panis.
579 reviews29 followers
November 19, 2017
Slocombe a trouvé son héros récurrent : l'inspecteur principal adjoint Léon Sadorski chef du Rayon juif de la troisième section de la direction générale des Renseignements Généraux. Un salaud dans toute sa splendeur. Assez rare pour être souligné d'avoir comme héros de roman un vrai salaud. Mais superbe polar historique avec une description de la rafle du vel d'Hiv qui fait froid dans le dos. À lire en urgence.
Profile Image for Paul Butler.
262 reviews1 follower
April 2, 2025
Deuxième tome dans la série Léon Sarorski et la police française au cours des années de l'occupation allemande. Cette période est merveilleusement recréée sous la plume de l'auteur. Ce ne sont pas des livres pour ceux qui sont choqués par des scènes de torture et le langage raciste et anti-semite ambiant. Il n'y a pas de héros si ce n'est les victimes de ces monstres.
C'est magistral et troublant.
Un grand livre.
64 reviews1 follower
June 19, 2020
Cet homme est un salop ! On n’a aucune envie de l’aimer et pourtant le coup de force de l’auteur est de nous amener au Paris sous l’Occupation dans l’œil d’un flic collaborateur anti sémite, retord, abusif et aux tendances pédophiles.
Très documenté, d’évidence ! Réaliste.
Excellent ! J’ai presque honte !
1,355 reviews
September 15, 2021
C'est bien écrit, bien pensé et surtout bien documenté (hélas !)...mais le personnage de l'inspecteur est difficilement supportable !
257 reviews2 followers
May 15, 2024
Que asquerosos son los franceses, especialmente el protagonista, era un país lleno de entusiastas colaboracionistas
Displaying 1 - 16 of 16 reviews

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