Borealium tremens

by Mathieu Villeneuve

David Gagnon veut rénover la Maison brûlée, dont il hérite à la mort de son grand-oncle, une maison-fantôme comme les autres dans le fond d’un rang de Saint-Christophe-de-la-Traverse. Il veut aussi y cultiver la terre et y terminer son roman, malgré les menaces d’expropriation, les voix qui vibrent, les hallucinations, les racines qui gagnent du terrain, les tiques et l’hiver féroce. Engoncé dans son tombeau de bois pourri, dans l’alcool et dans les archives de sa famille, le jeune écrivain est appelé à accomplir la prophétie sauvage, celle qui avait autrefois animé Auguste et plusieurs autres avant lui, et qui animera ceux qui ne sont pas encore nés.

Genres: Fiction

366 pages, Paperback

Published August 29, 2017

About the author

Mathieu Villeneuve est né à Chicoutimi en 1990. Descendant de bûcherons et de paysans, il a grandi entouré par les légendes de bois et les tragédies de campagne. Il a complété un baccalauréat en littérature à l’Université Laval et une maîtrise en création littéraire à l’Université du Québec à Montréal.

Son premier roman, Borealium tremens, le récit d'un écrivain qui hérite d'une maison fantôme au lac Saint Jean, a été salué par le public et la critique, en plus de recevoir plusieurs distinctions.

Aux éditions Triptyque, Mathieu Villeneuve est le fondateur et le directeur littéraire de la
collection Satellite, un laboratoire de poétique et d'imaginaire qui accueille des histoires transfuges, des livres étranges et des oeuvres de science-fiction.

Son plus récent projet, La folie du Nord, est un concert littéraire rock nourri aux racontars de région, au doom métal et aux histoires qui finissent mal.

Reviews

[Billy · Rating 4 out of 5]

Un autre beau talent en provenance de la Peuplade !
Premier coup de coeur de la saison !
Roman remarquable sur nos racines , ce qui nous construit ... sous des teintes de contes et légendes ... tout en incluant quelques clins d'œil sympathiques a quelques uns de nos classiques littéraires comme Le Survenant, Maria Chapdelaine...
Prometteur !

[Eric Mathieu · Rating 5 out of 5]

Un roman ballardien dans lequel le héros ou anti-héros, comme dans les livres de J. G. Ballard, est voué à l'échec, emporté vers une fin catastrophique inéluctable. Le narrateur, David Gagnon, rêveur illimité, individu mystique et illuminé, aspire à une transformation totalitaire et à une osmose parfaite avec son environnement (le paysage, la maison) s’enlisant de facto dans la folie. On ne peut rien faire pour ce David Gagnon coincé dans son espace intérieur et son iconographie personnelle. C’est un roman faussement dystopique, mais clairement dysphorique, au style parfaitement maîtrisé, qui nous laisse bouche-bée, car c’est est un véritable tour de force et l’auteur a un talent fou. Un des meilleurs romans de l’année.

[Bobby A. · Rating 4 out of 5]

4.5 étoiles pour le style, le ton, l’ambiance
3.5 étoiles pour l’histoire

J’ai beaucoup aimé le livre de Mathieu Villeneuve. L’auteur a un style exorbité et foisonnant; un vocabulaire riche, à la fois soutenu et très ancré dans une sorte de « lexique boréal » qui nous fait ressentir le nord québécois comme pas un. Il fait aussi preuve d’une force narrative redoutable et persistante, dont le réalisme crée un beau paradoxe avec le surréalisme omniprésent dans le roman.
L’histoire est intéressante, les personnages sont mémorables, mais au-delà des péripéties, je trouve que c’est surtout la narration et la voix de l’auteur qui mènent continuellement le lecteur à bon port.

[Marie-Pier Bilodeau-Fortin · Rating 2 out of 5]

Trop décousu pour moi, mais je vois le potentiel de l'auteur

[Geneviève · Rating 3 out of 5]

J'ai été charmée par les premières parties de Borealium Tremens, par les descriptions, les personnages, l'histoire, les événements qui s'enchaînent, la volonté omniprésente du retour à la terre, les obsessions, les réflexions quant au travail littéraire, etc. Par contre, plus le livre avançait, plus j'avais l'impression de perdre le fil. Probablement était-ce dû au fait que c'en était de même pour le personnage principal. Bref, tout de même un bon premier roman pour Mathieu Villeneuve! Je lirai volontiers ceux à venir.

[Maud Lemieux · Rating 4 out of 5]

3.5 roman très ambitieux au style bien maîtrisé et prenant. des images fortes me restent encore en tête. bien aimé le clin d'oeil au roman du terroir. me suis perdue parfois dans l'histoire par bouts mais ça n'en a pas moins fait un plaisir de lecture.

[Patrick Martel · Rating 3 out of 5]

(2,5/5)
Encore une fois, avec cette folie du Nord, les éditions La Peuplade nous présentent un fabuleux jeune auteur qui nous propose la terre, celle du Québec à l’autre bout du Parc, au pied des Monts-Valin.

La première moitié de ce premier roman de Mathieu Villeneuve a eu autant d’effet sur moi qu’on eut les mots d’autres auteurs de l’écurie de La Peuplade : Jean-François Caron, Christian Guay Poliquin et Gabriel Marcoux-Chabot. Lecture difficile à mettre sur pause.

Tout comme les personnages qui meublent le roman, le Québec qui nous est présenté est riche, coloré, sombre, folklorique, voire mythologique, et parfois allégorique. David Gagnon, le personnage central, est complexe et hypothéqué. Les possibles fantômes ancestraux qui l’accompagnent tout au long du récit et qui sont en parfaite symbiose avec ses déséquilibres psychologiques (il a cessé sa médication il y a longtemps de cela) rendent la narration haletante et dynamique.

Toutefois, la seconde moitié est moins bien ordonnée, moins efficace. L’auteur s’enfonce. Le lecteur se détache. La présentation du délire de David (delirium tremens) aurait nécessité des balises plus claires au niveau de l’édition.

Le lecteur est passé à côté d’un grand livre, mais il a goûté aux mots d’un jeune auteur au potentiel indéniable.

Bonus : Le prologue ferait une excellente courte nouvelle. Quelle chute!

« C’est toujours comme ça : on emménage et on prétend vouloir déplacer, ranger, ordonner, gratter, frotter, essuyer, épousseter, mais le temps passe et on oublie ses promesses lancées dans l’air insalubre, déjà familier de la maison. On s’accoutume aux odeurs de ses ancêtres, au bruit des rongeurs qui vivent dans les murs, on laisse les racines des arbres envahir le solage, la glaise gonfler le sol. Un jour, la honte de l’échec se perd dans la routine, elle finit par faire partie de soi. La sédentarisation est une ascèse de l’oubli. »

Lors du Festival de la Pitoune:
« Par dizaines, les familles égarées revenaient des paroisses condamnées, des villes fantômes et des cités disparues de la région … Le vendredi soir, les familles se reconstituaient, les ex recouchaient ensemble, les frères en chicane se réconciliaient autour d’une caisse de vingt-quatre, les cousins et cousines fourraient dans les étables abandonnées, même les chiennes de ville bichonnées, toilettées, montraient leur cul aux bâtards galeux des rangs. »

[Noémie Courtois · Rating 3 out of 5]

Ce roman nous plonge dans une réflexion sur nos origines, le rapport à la mémoire et au passé qui est particulièrement intéressante. Que ce soit nos origines personnelles où bien nos origines en tant que peuple, le tout est présenté avec une écriture efficace qui donne envie d'aller se perdre dans les bois loin de toutes civilisations pour en admirer la richesse. Ma seule critique porterait sur le découpage du roman; par moment je décrochais complètement du récit que je lisais, alors qu'à d'autres je ne pouvais plus lâcher le roman.

[Valérie Mo · Rating 3 out of 5]

3.5/ Le terroir sombre et psychédélique...

[Geneviève Bossé · Rating 5 out of 5]

"L'agriculture, ç'a beau être un cauchemar, c'est toute ce que j'ai. Un cauchemar au beau milieu de l'enfer sur terre, c'est pas si pire que ça, quand on y pense."

"Si tu veux savoir l'histoire officielle, t'as juste à aller au cimetière. Mais je te préviens, tes ancêtres y sont muets comme des tombes."

[Deslivres.Québ · Rating 5 out of 5]

Parfait anti-roman de la terre (clin d’œil à celles et ceux qui auront lu la fameuse épopée de Jean Rivard, défricheur), ce roman nous entraine dans une spirale où la descente se fait à toute allure. Paniquant et désespérant (surtout pour les control freeks), ce roman ne se laisse pas déposer avant d’arriver à la dernière page. Un vrai tour de force !

[Anne · Rating 2 out of 5]

Je n'arrive pas à terminer ce roman. Je ne sais pas si c'est moi qui n'ai pas la tête à lire ce type de fiction, mais j'abandonne. J'ai trouvé le récit trop chargé et difficile à suivre; je n'ai pas réussi à m'accrocher. Dommage. Il sera dans ma bibliothèque et aura peut-être une deuxième chance si l'envie me prend, quand j'aurai davantage de temps et de concentration!

[Maude · Rating 3 out of 5]

3⭐
David Gagnon décide de retourner dans sa région natale, le Saguenay–Lac-Saint-Jean lorsqu'il hérite de la maison de son grand-oncle. La maison brûlée est à l'abandon et renferme des secrets de plusieurs générations...

Ce roman c'est un peu comme un rêve dans le brouillard. L'ambiance est très glauque et inquiétante. J'ai beaucoup aimé le ✨ vibe ✨. J'ai aimé le fort lien avec la terre, la forêt et avec le Saguenay et son histoire. Par contre, même si le "rêve dans le brouillard" c'est le fun pour le vibe, j'ai été un peu confuse de ce qui se passait parfois. L'exécution du "est-ce un rêve ou une réalité" manquait un peu de finesse.

Les personnages ne sont pas attachant et c'est voulu. C'est personnellement quelque chose que j'aime. Malgré cela j'ai eu de la misère avec le personnage principal, mais j'ai beaucoup aimé certains personnages secondaires qui sont excentriques et bizarres.

Une lecture somme toute agréable et avec une belle ambiance d'automne.

[Rose · Rating 2 out of 5]

http://lesmeconnus.net/borealium-trem...

[Ariane · Rating 5 out of 5]

J'ai lu ce livre en pratiquement une seule journée tellement il m'a transportée. J'ai aussi eu du mal à faire de l'ordre dans mes idées tellement ce livre est différent et unique. Le début du livre commence déjà par un grand drame: le déluge du Saguenay. Si ce n'était pas assez tragique d'imaginer des enfants voir disparaître tout ce qu'ils ont toujours connu, on apprend que les personnes ayant été déclarées disparues comptent parmi elles les parents de David et Alexis. On bouclera cette boucle un peu plus tard. On assiste ensuite à une grande ellipse dans le temps, où David est maintenant adulte. Sans trop de mots, on apprend qu'il a beaucoup voyagé à travers le Canada, en ayant profité pour abuser de ses vices, l'alcool, la cocaine et les femmes. Juste lorsqu'il conduisait à travers les villages du Lac, je pouvais tellement bien me l'imaginer. La nature fait véritablement partie intégrante de l'histoire, ce que j'ai beaucoup apprécié. Je ne pourrais passer sous silence la grande complexité du protagoniste. Lorsqu'on a l'impression de bien le connaître, de finalement le comprendre véritablement, il nous surprend de par des gestes et décisions imprévisibles. Et c'est tout-à-fait à propos, puisque ce personnage, du début à la fin de l'histoire, change du tout au tout. Au fur et à mesure que son état psychologique se désagrège, l'écriture devient de plus en plus décousue et de plus en plus je sentais que je devenais complètement obsédée par ce livre, ne pouvant plus le déposer. Au début, les voix que David entend sont très distinctes dans le récit, de sorte que l'on sait distinguer la réalité de l'hallucination. Mais plus l'histoire progresse, plus il devient difficile de faire pareille distinction. Les hallucinations ne font plus partie du récit: elles sont le récit. Beaucoup critiquent cet aspect du livre. Moi, j'ai l'impression qu'à partir du moment où on accepte de se laisser porter, le fait de ne pas savoir ce qui est vrai et ce qui est faux n'est plus si important. Vers la fin, le personnage imagine des avenues alternatives à son histoire, pour finir par « mais ce n'est pas arrivé comme ça ». J'ai adoré que l'auteur ait joué ainsi avec l'imaginaire du lecteur. Ensuite, j'ai adoré son style d'écriture, les dialogues tout-à-fait crédibles pour des gens du Lac. Les chapitres courts portant un titre faisaient en sorte que la lecture coulait très fluidement. De manière générale, mon appréciation du livre passe surtout par mon appréciation du personnage principal. Le fait qu'il soit aussi instable mentalement le rendait mystérieux et irrésistible à la fois. J'ai beaucoup aimé assister à sa descente aux enfers. Le fait d'entrecouper le récit des rêves de David, d'hallucinations, de poèmes et d'archives de la famille le rendaient encore plus riche qu'il ne l'était déjà. Je pense que l'histoire en parallèle des orignaux fous et des tiques allait parfaitement bien avec la folie grandissante de David. La fin du livre était, selon moi, parfaite. Longue mais pas trop, on prend le temps de parler de la fin individuelle se chaque personnage, ce qui manque souvent aux livres selon moi, qui se concluent trop rapidement. Tout cela sur la trame d'un déluge, tragique, étrange et enivrant. Un absolu coup de coeur.

[Alexandra Nadeau-Gagnon · Rating 2 out of 5]

Pour connaître mon appréciation détaillée, rendez-vous ici --> http://noirsurblanc.ca/borealium-trem...

[Sylvain Gilbert · Rating 3 out of 5]

★★★
Je n'ai pas vraiment compris...
Je ne sais pas c'était quoi le but de ce roman. Un alcoolique drogué qui est perdu dans sa tête et ses ancêtres, ça n'a rien de bien révolutionnaire. Je n'ai pas vraiment compris la fin.