Alors que le monde se meurt, Avril, une jeune fille, tente tant bien que mal d'élever son petit frère, Kid. Réfugiés au coeur d'une forêt, ils se tiennent à l'écart des villes et de la folie des hommes... jusqu'au jour où le mystérieux passé d'Avril les jette brutalement sur la route. Pourchassés, il leur faut maintenant survivre dans cet univers livre au chaos et à la sauvagerie. Mais sur leur chemin, une rencontre va tout bouleverser : Sirius. Avec ce road trip post-apocalyptique, Stéphane Servant signe un grand roman d'aventure, brut et haletant.
Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé ma lecture de Sirius. L'auteur nous propose une satire du monde moderne très juste et très effrayante sous forme de roman post-apocalyptique. La plume est sublime, le personnages de Kid absolument attachant, le lien qu'il crée avec la nature et les animaux est magnifique MAIS... J'ai suffoqué face aux nombreuses violences décrites dans ce roman qui m'ont fait me sentir mal à plusieurs reprises. Probablement parce que ces cruautés existent dans notre monde et que la plume de Stéphane Servant possède une grande habilité pour les retranscrire. Ajoutés à cela, l'issue du roman un peu trop biblique pour moi et des aspects de l'histoire légèrement survolés à mon goût...
Ce livre est important à lire pour tout ce qu'il dénonce et la beauté qu'il confère à la nature, mais j'ai trouvé qu'il comportait néanmoins quelques défauts.
Avertissement: violence, meurtre, mentions de racisme, violence envers des animaux
Je ne suis pas certaine de comprendre ce que j’ai lu. Ce roman est décrit comme un « road trip » post-apocalyptique, mais c’est à la limite du fantastique.
La Terre est morte, ou c’est du moins ce qui est décrit au début. En ce sens, le climat est déréglé au point où il neige, puis il fait une température caniculaire le jour suivant. Ce n’est pas si loin de la réalité actuelle. Sur cette terre, que les humains ont détruite par leur égoïsme, Avril prend soin de son petit frère, Kid.
Le début est plutôt intéressant. On découvre peu à peu ce qui s’est passé, avec beaucoup de blancs, pour maintenir l’intrigue. On apprend vite qu’Avril a fuit Darius et les Étoiles Noires, des fanatiques religieux qui croient que la destruction de la Terre est un signe de Dieu. Rapidement, c’est une course qui se déroule, plutôt qu’un « road trip ». Une course pour fuir l’ennemi, pour sauver Kid.
C’est par la suite que j’ai un peu perdu l’intérêt (et le sens). Les choses se résolvent facilement, trop facilement, même dans un roman pour ados. Certaines questions restent en suspens, certains points sont ignorés ou carrément irréels, même pour un roman post-apocalyptique. Le genre post-apocalyptique est un dérivé de la science-fiction, et doit donc suivre (de manière plutôt lousse) la science. Il y a des moments où ce livre s’en éloigne un peu trop.
La fin m’a laissée sur ma faim. (Ha, le jeu de mot!) J’ai été plutôt déçue du côté biblique de la chose, style Noé ou Adam & Ève. De même pour les « Livres vivants ». J’aurais franchement apprécié une fin un peu moins abracadabrante.
Sinon, c’est un roman intéressant pour ceux qui aiment Sur La Route ou L’appel de la Forêt.
C'était une relecture, et comme la première fois, j'ai été complètement emportée dans cette histoire !
Je ne sais pas exactement ce qu'il y a de si magique dans les mots de Stéphane Servant, mais il suffit de quelques-uns pour complément me convaincre. Un monde post-apocalyptique et deux enfants sauvages marchant avec espoir sur les routes, ce n'est a priori pas ce qui m'attire. La première fois, j'avais cédé à la beauté de la couverture, curieuse de découvrir ce qu'elle renfermait. Cette deuxième fois, ça a été par envie d'accompagner à nouveau Avril, Kid et Sirius dans leur périple, de retrouver les paysages qu'ils traversent et les rencontres qu'ils font.
Je n'ai pas grand-chose à dire sur cette lecture, car c'est une des rares histoires que je considère comme parfaites. Même avec cette relecture, j'ai eu du mal à lâcher le livre, et j'ai dévoré ces cinq cent pages en deux ou trois soirées. Plus j'avançais dans ma lecture et plus je l'appréciais. Tous les personnages sont d'une grande beauté, leur évolution ensemble est passionnante à suivre, et la fin est d'une poésie intense qui me touche beaucoup. J'aime beaucoup l'aspect presque fantastique qui se dégage de cette histoire. Ce n'est pas de la science-fiction, c'est quelque chose d'onirique et d'un peu magique, avec un très beau message d'espoir. Il y a des choses que j'aurais aimé voir être plus développées, et notamment le poids d'une religion qui semble profondément destructrice, ou le passé d'Avril mais ce sont des détails qui n'empêchent pas d'apprécier pleinement le récit.
C'est clairement l'une des plus belles histoires dans ma bibliothèque, et je la relirai encore régulièrement.
Il m'a fallu attendre jusqu'à la fin pour vraiment me prononcer sur cet intriguant roman à saveur The road de McCarthy. Au final, j'ai l'impression d'en être ressorti grandi, comme si Avril et Kid ne pouvaient jamais vraiment nous quitter (de manière littéraire je parle). Sirius est à la fois une ode à la nature et un profond discours sur la nature vil de l'homme en temps de misère. C'est un rappel subtil, mais tout de même présent, de ce qu'il y a de plus précieux en chacun de nous et dans la biodiversité. L'on perçoit cela par son contraire: ici, tout est ravagé et contaminé. Il faut pouvoir lire entre les lignes pour véritablement comprendre cela. Stéphane Servant fignole ici un récit ingénieux qui nous ramène sans cesse à l'intérieur de nous-même. Des personnages crédibles aux poches lourdes de pierres du passé, des ambiances inquiétantes ou désolants, des passages presque oniriques, le tout accompagné d'une belle plume, c'est ce qui vous attend avec ce roman à la qualité incontestablement grandiose!
Nous avons ici une fable, un conte façon l’Arche de Noé tourné façon roman d’aventures et initiatique. Le style est posé, l’auteur prend le temps de mettre en place son intrigue, de faire évoluer ses protagonistes, ce que j’ai beaucoup apprécié, on ne va pas trop vite et l’histoire nous est correctement expliqué.
Par contre, je ne me suis pas accroché pour autant aux personnages. Je les ai trouvé assez froids au final, c’est peut-être lié à leur voyage, je me suis plus lié au conteur qu’à Avril et Kid. L’auteur arrive à nous transmettre son message à travers un texte métaphorique et les leçons que vont tirer Avril et Kid de leur périple.
J’ai beaucoup aimé les nombreuses références culturelles que l’on trouve au fil des pages, comme apprendre d’où vient le nom de Kid.Par contre, je ne me suis pas accroché pour autant aux personnages... un Cendrillon apocalyptique.
Ce roman est un appel à la tolérance et à l’écologie dont on ressort grandi et avec l’envie d’être à l’écoute de la nature et de ceux qui nous entourent. C’est une belle histoire à partager.
Ce livre est une incroyable découverte, faite au hasard au détour d’une de mes librairies indépendantes favorites: La Zone du Dehors à Bordeaux. J’ai d’abord été intriguée par le titre (Sirius Black étant mon personnage préféré de Harry Potter...), puis par la couverture... Puis par la 4ème de couverture. J’était tombée sur un roman de type « road trip » post-apocalyptique, écrit par un auteur français dont je n’avais aucune idée de l’existence. Evidemment mon intérêt était piqué..! Et quelle belle surprise de voir au fil des pages que mon instinct ne s’était pas trompé. Ce roman est bourré de poésie et c’est une belle leçon de vie qui petit à petit, nous amène à nous questionner sur la manière dont nous vivons actuellement et qui finit par nous faire comprendre que la seule chance de survie de l’espèce humaine sur cette planète coincide avec le respect des animaux et de la nature qui nous entoure (fin LOGIQUE mais tellement gratifiant de lire un livre entier dont la conclusion est si belle et inspirante).
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« Sirius » de Stéphane Servant. On suit le périple de Kid et Avril au sein d’un monde post-apocalyptique plutôt effrayant. Au fur et à mesure de leur avancée vers leur but ultime, la Montagne, on découvre le lien de Kid avec les animaux et l’histoire de la fin du monde. L’écriture rend la lecture facile et l’auteur prend son temps pour expliquer l’univers qui s’agrémente au fur et à mesure d’un peu de fantastique. J’ai eu par contre du mal à m’attacher vraiment aux personnages, notamment à Kid, et j’ai perdu un peu de plaisir pendant ma lecture à cause de cela. Le roman soulève cependant des réflexions intéressantes sur la nature, l’écologie et la relation entre les hommes et les animaux. Le chemin parcouru et les épreuves rencontrées rendent le récit attractif, mais le fait qu’on sente l’arrivée du dénouement positif rend l’adversité un peu moins intense. Ressenti un peu mitigé, atténué par la fin pleine d’optimisme 🌍✨
Livre lu dans le cadre du challenge Popsugar 2019 pour la catégorie A book with a zodiac sign or astrology term in the title
Bon pour ce thème, j'ai un peu triché, j'avais ce livre dans ma liste to-read et je me suis dit que Sirius c'était un nom de constellation donc ça ferait l'affaire :D
On suit Avril et Kid, son petit frère, qui vivent seuls tous les deux dans un monde post-apocalyptique. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et rien de ce que je pensais n'est arrivé ^^' C'est à la fois un roman de SF dystopique mais aussi un roman initiatique et très poétique. Y'a quand même de la violence mais y'a aussi des moments de douceur. J'ai bien aimé qu'on découvre des choses sur les personnages au fur et à mesure. On les devine et on a confirmation (ou pas) de ce qu'on avait soupçonné.
C'était une lecture surprenante mais très plaisante.
Vous êtes-vous déjà demandé ce que le croisement entre Blanche-Neige, La Route (de Cormac McCarthy) et une tireuse de cartes de tarot donnerait? Si la réponse est oui, lisez ce livre!
Honnêtement, ce livre est trop long d'au moins 50 pages. Le zozotement et la grammaire déficiente de Kid m'ont énervé, même si je sais que c'est pour représenter son éloignement du genre humain et son rapprochement avec le monde animal. Darius a survécu à la mort un peu trop de fois à mon goût. Cependant, ce livre traite de thèmes et de sujets très actuels. La perspective de l'auteur est intéressante et parfois peut-être même avant-garde. Le livre peut donc apporter des réflexions intéressantes, si on souffre les 474 pages et l'abondance d'ésotérisme religieux.
Début de lecture superbe, plusieurs thèmes abordés qui me parlent (enjeux environnementaux, éthique et relation animale, spécisme, racisme, etc.) Peut-être même que cela a nuit au récit, d'aller dans toutes ces directions? J'ai rapidement été entraînée par l'histoire, mais au final, j'avoue avoir été un peu déçue par la fin "arche-de-Noéesque". Je conseille quand même la lecture de cette oeuvre à des adolescents!
Quelle belle aventure que celle d'Avril, de Kid et de Sirius dans un monde pourtant apocalyptique. Survivre au passé funeste de l'humanité, à son propre passé souvent douloureux et parfois inavouable. Faire des rencontres, bonnes ou mauvaises. Mais toujours croire en un avenir meilleur pour continuer de trouver la force d'aller plus loin, plus haut. C'est habilement écrit, rempli de peur et de courage, d'égoïsme et de générosité, mais aussi et surtout de la haine et de l'amour suffisamment forts pour que l'histoire puisse se construire.
« Elle est là, la vraie fin du monde, Avril. Sans amour, le monde est un désert. »
UN TRÈS BEAU livre, plein d'action et de rebondissements, sans longueurs et pavé de personnages complexes, tridimensionnels, et au mieux attachants, sinon assez impactants et précisément esquissés pour susciter des questionnements. Si le fond est particulièrement émouvant, et minutieusement ficelé, la forme est, je crois, encore plus travaillée - le style d'écriture est exquis. Les descriptions, notamment des paysages, sont vives et saisissantes, sans être verbeuses. À tous moments, j'avais l'impression d'être plongée dans les paysages de désolation, ou de simple et impromptue beauté, en même temps que les personnages.
Il y a dans cette œuvre un agenda politique, social et philosophique assumé et explicite, ce qui pourrait potentiellement rebuter certains partisans de la métaphore, du sous-entendu et du fin et subtil filigrane (dont je fais partie), mais les valeurs prônées par ce roman sont si belles, importantes et universelles que l'auteur aurait pu me les hurler à la gueule, et j'aurais acquiescé de tout mon être.
Je dois avouer que je n'étais pas du tout tentée par ce roman lorsque je l'avais vu dans la présélection du Prix Littéraire de l'Imaginaire 2018, et pas beaucoup plus lorsqu'il a été annoncé parmi les sélectionnés. Néanmoins, ce livre a su balayer cela, puisque ce fut une très bonne découverte, que je ne regrette absolument pas.
On est dans une histoire où le monde se meurt, à cause d'un fait que l'on découvre dans le roman, bien qu'on n'en connaîtra pas la cause. En effet, on est vraiment sur l'instant présent et sur le doute d'un futur, mais la cause de la situation du monde n'est pas clairement établie, on n'est que sur des suppositions, puisque les hommes eux-mêmes ne le savent pas dans l'histoire.
Dans ce monde qui se révèle être le nôtre, mais dans un état plutôt mauvais, on retrouve ainsi Avril et le jeune Kid, qui vivent dans un arbre dans la forêt, tentant de survivre chaque jour comme ils le peuvent, et où Avril essaye d'éduquer Kid pour qu'il soit un enfant "normal" (normal signifiant ici sachant lire, écrire, parler, ...). Mais un jour, tout part en vrille, et c'est la fuite. C'est là que les enjeux débutent, et qu'on découvre véritablement l'intrigue du roman.
Les personnages vont en compagnie de leur nouveau compagnon Sirius vagabonder sur les chemins en quête d'un seul but : la Montagne. Ils ne savent même pas ce qu'ils vont y trouver, juste qu'ils n'ont plus rien à perdre à y aller. On est embarqué avec eux, au fil de leur périple. Les personnages vont vivre de nombreuses choses, pas toujours rose, mais c'est ce qui crée l'intrigue d'un monde à la dérive, en train de mourir à petit feu. Cela se lit rapidement, que ce soit par l'histoire ou par la plume de Stéphane Servant, avec quelques fois des moments de tension soudains, à cause desquels on appréhende presque de savoir ce qu'il va suivre.
Mais ce serait plutôt les relations et le vécu des personnages qui prennent plus le pas sur l'histoire elle-même. Tout d'abord, pour ce qui est des personnages, on s'attache à eux, pour différents aspects de leur personnalité. Pour Avril, ce sera notamment pour sa culpabilité d'un événement de son passé, ou son envie de protéger à tout prix Kid, d'en faire un enfant qui ne fera pas les mêmes fautes qu'elle. Elle aimerait se détacher de son passé, mais ce n'est pas simple comme elle le souhaiterait. Pour Kid, c'est un peu plus compliqué, car au début, il est assez pénible et irritant, car il est buté sur des choses qui nous sont acquises depuis l'enfance, pour nous lecteurs. Par exemple, quand il voit des images de villes dans un livre, il dit que cela n'a jamais existé, quand il voit un cochon qui ressemble à un chien sur une photo, il est persuadé que ce n'en est pas un, ... Mais c'est quelque chose que je n'ai pas totalement pris en compte, étant donné que l'enfant n'a jamais vu ces choses de sa vie, et n'a eu qu'Avril pour lui apprendre, et donc qu'il puisse être naturel de ne pas toujours vouloir la croire, pensant que c'est une invention de sa part. Ce fut donc un début un peu compliqué avec Kid pour cette raison, mais cela s'est amélioré par la suite, et on s'attache alors à cet enfant un peu particulier. On aura aussi d'autres personnages qui auront une place importante dans le roman, comme Darius, effrayant dans ses croyances et pensées, ou encore le Conteur, personnage discret mais important dans l'évolution d'Avril.
Ce qui prend le plus d'importance selon moi, c'est surtout les relations qu'entretiennent les personnages, notamment Kid, qui se révèle être le personnage central de l'oeuvre. Certaines, très spéciales, se créent, et cela donne un côté un peu poétique à l'ensemble de l'oeuvre, que j'ai vraiment apprécié. De plus, on a tout du long un hymne à la vie, qui est importante et qu'on ne devrait pas oublier, ni détruire, mais aussi à l'égalité avec les animaux, avec leur importance et leur vie qui compte autant que celle d'un homme, puisqu'au fond, nous partageons bien des choses. Le passé de Avril prend aussi une certaine place, bien qu'en arrière-plan de premier abord, parce qu'il sera le point de départ de son évolution. Les personnages vont en effet évoluer, que ce soit Kid ou Avril, comme si leur périple était en réalité un parcours initiatique, un parcours les menant à mieux se connaître, à mieux appréhender le monde qu'est le leur.
La "numérotation" des chapitres est un peu particulière et peu même intriguer au premier abord, puisqu'elle part dans la soixantaine, pour décroître par chapitre, tel à compte-à-rebours. Un compte-à-rebours, mais pourquoi ? Une mort, une renaissance ? C'est ce que l'on découvre en arrivant vers la fin.
Cette dernière conclut dans le même ton que le reste du roman, mais semble presque irréelle, notamment du fait des tout derniers chapitres, et de ce compte-à-rebours. Que va-t-il se passer après que nous ayons tourné la dernière page ? Est-ce réel ? C'est des questions qui peuvent se poser, car on ne sait pas trop ce qu'il se passe, ce qu'il s'est passé en quelques pages. On est presque dans le flou, mais comme dit auparavant, la fin est en accord avec le reste du livre, avec en plus un côté un peu onirique et poétique.
Pour conclure, c'est un roman que j'ai démarré sans en attendre beaucoup, puisqu'il ne me tentait pas du tout. Au final, cela s'est révélé être une belle découverte, avec comme une ode à la vie et à la vie animale, avec une histoire un peu poétique, qui nous embarque dans une intrigue où les relations priment. Ces liens qu'entretiennent les personnages, particulièrement Kid, sont spéciales, mais je les ai particulièrement appréciées. Un roman donc que j'ai vraiment aimé et que je ne regrette pas avoir découvert, et ce grâce au Prix Littéraire de l'Imaginaire.
J’ai été déçue, pas mal de longueurs, des personnages secondaires inutiles (excepté le Conteur), des causes importantes abordées (cause animale & écologique) mais pas du tout creusées. J’en ai apprécié les 50 dernières pages, qui à mon goût aurait pu remplacer de nombreuses parties du reste du livre pour en faire quelque chose de vraiment intéressant. Point positif : l’auteur a une belle plume.
Post-apocalyptic can be different: complex multi-figure, like Stephen King's "Confrontation" and almost repulsively physiological, like Cormac McCarthy's "The Road"; pharmaceutical-romantic, like "I am a Legend" and everyday-animalistic, like Linor Goralik's "Everyone Who Can Breathe Breath". The Frenchman Stefan Servan, who conceived his eco-post-up, was cramped within the framework of some concept, following the heroine of the Russian classics, he thought: "If only Nikanor Ivanovich's lips could be put to Ivan Kuzmich's nose, and take some swagger, such as Baltazar Baltazarych, and, perhaps, add to this the portly Ivan Pavlovich."
This is how Sirius was born: a lot of King's "Confrontation" and "Barren Lands" in part of the city of Lad, connected to the "The Road" and abundantly seasoned with animal protection. The latter is the main pathos of the book - the attitude of people towards those who are called their lesser brothers, which does not prevent them from mercilessly exploiting and directly eating.
In the reality of the novel, the apocalypse began with the loss of fertility. Plants, animals, people lost their ability to reproduce, immediately after that epidemics and wars broke out, as a result, most of the people died, and the animals were completely destroyed. Dark-skinned Avril and her Baby, whom she considers a brother, although he is white, live in a hut on a tree in the middle of the forest, slowly eating supplies from the "survival capsule", which they share with Madame Mo, who lives in a large house next door.
Постап-микс по-французски
Постапокалиптика может быть разной: сложной многофигурной, как "Противостояние" Стивена Кинга и почти отталкивающе физиологичной как "Дорога" Кормака Маккарти; фармацевтико-романтической как "Я Легенда" и буднично-анималистичной, как "Все способные дышать дыхание" Линор Горалик. Французу Стефану Сервану, задумавшему свой эко-постап, в рамках одной какой-то концепции было тесно, вслед за героиней русской классики, он подумал: "Если бы губы Никанора Ивановича да приставить к носу Ивана Кузьмича, да взять сколько-нибудь развязности, какая у Балтазара Балтазарыча, да, пожалуй, прибавить к этому еще дородности Ивана Павловича."
Так родился "Сириус": много кингова "Противостояния" и "Бесплодных земель" в части города Лад, соединенных с "Дорогой" и обильно приправленных защитой животных. Последнее составляет основной пафос книги - отношение людей к тем, кого называют своими меньшими братьями, что не мешает нещадно эксплуатировать и прямо поедать.
В реальности романа апокалипсис начался с утраты фертильности. Растения, животные, люди потеряли способность к воспроизводству, сразу вслед за этим разразились эпидемии, войны, в результате большая часть людей погибла, а животных уничтожили полностью. Темнокожая Авриль с Малышом, которого считает братишкой, хотя он беленький, живут в хижине на дереве посреди леса, потихоньку питаясь припасами из "капсулы выживания", которые делят с живущей в большом доме по соседству мадам Мо.
Авриль начитывает для старушки книги на магнитофон и рассказывает Малышу, что когда вернется Сириус - их черный пес с белой звездочкой во лбу, это будет знаком пуститься в путь к горному шале, где их ждут папа с мамой. (утешительная сказка. конечно). Во время очередного визита к капсуле, брат с сестрой натыкаются на бандитов, занятых разграблением припасов и пускаются наутек. А спрятавшись в заброшенном доме с неразорвавшейся бомбой в подвале, которая отпугивает преследователей, находят там маленького черного поросенка, которого не знающий разницы между собакой и свиньей Малыш принимает за Сириуса.
Авриль с большой радостью прирезала бы его, но Малыш не дает своего Сириуса в обиду и путь они продолжают втроем. А по пятам за ними движется человек из прошлого сестры, На самом деле, несмотря на вторичность и мешанину, это не так плохо, всяко лучше "Последнего лета" Милле - модной новинки нынешней весны. А перевод Тимофея Петухова просто очарователен, с забавным и не раздражающим коверканьем слов Малышом, с постепенным упрощением и одновременно "взрослением" его лексики, словно приближающейся к языку животных, которых начинает понимать.
Но в целом непонятно, зачем переписывать то, что до тебя стопицот раз написали другие, не умея создать логически непротиворечивого мира и сколько-нибудь живых героев.
Книга-притча для читателя неопределенного возраста - с одной стороны простой слог и невероятные развязки самых разных ситуаций (внезапные спасения, волшебное везение), будто сказка для детей, а с другой - жестокость, кровь, откровенно взрослые реалии и смыслы. Это немного сбивает с толку, но одновременно цепляет.
Молодая девушка Авриль и её младший брат Малыш живут в постапокалиптическом бесплодном мире - на Земле, совсем недавно поражённой вирусом, ни один человек и ни одно животное не может больше размножаться. Жизнь и пропитание и так стали невероятно тяжелы, но брата с сестрой преследует ещё одна беда - бывший возлюбленный Авриль, религиозный фанатик Дариус. Спасаясь от него и в поисках своей мечты - потерянного дома родителей, ребята отправляются в дорогу по землям, не сулящим им ничего доброго.
По ходу истории понемногу раскрывается личная история Авриль, до самого конца хранится интрига её связи и с Дариусом, и с Малышом, и с родителями. Есть много прямых отсылок к жестокости Человека, к разрушающей силе религии, к спасительной связи с природой. Это книга больших смыслов, особенно если уметь читать между строк и не слишком пытаться всё объяснить логически. Это из тех случаев, когда нужно слушать сердцем. В некоторых местах мне очень хотелось плакать.
И да, нужно признать, автор описал невероятно атмосферный мир. Все эти маленькие детали: безостановочно падающие, «умирающие» звёзды, отсутствие звуков животных в безжизненных лесах, «Ромео и Джульетта», звучащие с кассеты на старом магнитофоне, заброшенные дома, где всё ещё лежит на своих местах - всё это создаёт цельную, холодящую кровь картину.
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Цитаты:
- Как это, когда умираешь? - Мы каждый день чуть-чуть умираем, Малыш. Сами не замечая. Вот почему жизнь драгоценна. Нельзя её растрачивать. - Значит, умирать и жить - одно и то же? - Дети не умирают, Малыш. Дети растут.
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- Мальчик-смерть сказал, что ты ослушалась Бога. Он что, продырявит тебе руки и ноги гвоздями? - Нет, Малыш. Бог… Если честно, Бога нет. Это… Это такая сказка, которую взрослые рассказывают друг другу, чтобы себя подбадривать.
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Когда-то люди считали себя другими, потому что всё принадлежало им. Они имели власть над жизнью и смертью других видов. Но теперь люди сами вынужденных выживать. Нет никакой разницы между животным и человеком.
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- Я решила не говорить о своём прошлом, чтобы не делать Вам больно. - Знаешь, откуда берётся грусть, Авриль? От молчания, не от слов.
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Рассказчик показал на опрокинутую баночку из-под таблеток на ночном столике. - Они покончили с собой. - Но почему? У них же было всё, чтобы выжить, разве нет? - Похоже, что да. Но иногда этого мало.
***
- Всё гибнет, чтобы не дать человеку жить? Но почему тогда какие-то животные остаются в живых? - Ну, потому что земля - не человек. У неё нет рассудка, который порой толкает человека на самоубийство. Всё, что живёт, ХОЧЕТ жить дальше. Выживание сидит в наших генах.
***
- Блуждать… В конечном счёте, может это и есть жизнь. - То есть? - Зов. Гора. Идти. Идти опять. Один поэт как-то написал: «Знаешь, путник, ведь нет пути: лишь идя, ты творишь его».
C’est mon avant dernière lecture pour le PLIB 2018. Je n’avais jamais entendu parler de ce roman avant qu’il ne soit sélectionné.
J’ai été plongé dans un monde où tous les animaux sont morts, les femmes sont stériles et une grande partie des êtres humains sont morts. Dans ce chaos, Avril a choisi de se réfugier dans une cabane dans un arbre pour élever tant bien que mal son petit frère Kid.
L’auteur ne nous explique pas le pourquoi du comment de ce chaos mais amène tout un tas de suppositions misent en avant par les uns et par les autres qui permettent de trouver un coupable idéal : les animaux, les étrangers, … Ce qui n’est pas sans rappeler la situation actuelle en France et ailleurs.
Avril et Kid partent sur les routes, ce chemin est l’occasion pour l’auteur de mettre en avant la nécessité de protéger la nature. L’auteur ne culpabilise jamais les lecteurs mais ce sert de ce voyage mais aussi de Kid et de sa relation si particulière avec les animaux pour faire passer en douceur son message.
Mon attachement à Avril a été variable au cours du roman, je l’ai bien aimé au début, pas du tout au milieu et beaucoup à la fin. Mais le personnage clé de ce roman c’est sans aucun doute Kid. C’est petit bonhomme attachant, vif et avec un lien fort avec les animaux.
L’auteur a une plume qui m’a séduite, à la fois douce et puissante, qui réussit à faire comprendre tout un tas de chose sans les évoquer directement.
L’histoire n’est pas faite pour être rythmée même si l’auteur apporte un peu de piment parfois. Non, l’auteur cherche à nous montrer les dangers des abus des hommes. Malgré tout, il y a eu des longueurs qui ont ralenti ma lecture.
Qui est Sirius, que je n’évoque pas ici ? Lire ce roman, vous permettra de le découvrir et de mieux comprendre pourquoi ce roman est particulier.
En bref, c’est un très beau roman avec des messages subtils et une plume en or. Ce n’est pas un coup de cœur, mais je n’en suis pas loin. Une histoire belle et poétique à découvrir.
3 zétoiles fortes sur 5 (arrondi à 4). Malgré la belle atmosphère de ce livre, j'ai été un peu déçue. Il s'agit d'une histoire de l'arche de Noé, style moderne.
Ce qui j'ai aimé: - Les personnages, surtout Kid. Mais comment qu'il m'a fait rire et penser! J'adore! - Le fait que l'auteur concentre sur l'amour platonique plutôt que romantique dans un livre pour les jeunes adultes (pour une fois!) - Les relations très bien développées entre tous les caractères (à part un) - La mise en scène et les visuels que l'auteur nous fait développer
Ce que j'ai pas aimé: - Darius. Je sais que c'est le but de l'auteur, mais ce n'est pas parce que il est affreux que je l'aime pas. C'est parce qu'il est juste un épouvantail et non pas la résumé de tout ce qu'on ne devrait pas faire/devenir dans un tel scenario. Je crois que ce livre aurait bénéficié de mettre d'avantage son point de vue plus tôt dans le livre pour faire comprendre l'audience à sa menace. - Les "morales" franchement directes et quasiment condescendantes sur les interactions humain-environnement - Comète =/= étoile filante (je sais que c'est un peu niaiseux) - La fin. Là où La Route m'a vraiment plu avec sa fin sans violence/action, Sirius a essayé trop fort et a échoué son coup
Il n'y a rien de parfait, et je ne regrette pas mon temps à lire ce livre. Et c'est ça, la lecture, n'est-ce pas?
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✨ Immense coup de coeur. C'est bien simple, je n'avais pas lu un aussi beau roman jeunesse/ ado depuis Harry Potter (sachant qu'au départ j'ai pris ce roman car il porte le nom de mon chat, je suis vraiment agréablement surprise). Tout d'abord le style est très beau; pas ampoulé ni trop simple, il y a un choix pertinent des mots et notamment des adjectifs qui guide l'imagination sans la brider. Je commence à me passionner pour les romans de l'effondrement (Dans la forêt, Et le désert disparaîtra, Le mur invisible,...) et je trouve celui-ci très réussi et bien documenté, prenant en compte les différents aspects de l'effondrement (humain, écologique, animal notamment). Certains aspects de notre société contemporaine sont subtilement transposés dans la fiction comme la question des murs ou des migrants. L'histoire est bien menée et progresse régulièrement, avec une facilité pour le lecteur à suivre le cheminement. J'ai aimé la dimension spirituelle du récit qui ne verse pas dans le tarte ou New Age. Les personnages sont attachants et notamment celui de Kid par sa sensibilité et son rapport enchanté au monde. Enfin, les différents niveaux de lecture sont une force indéniable de ce roman. L'auteur semble avoir pensé à TOUS ses lecteurs possibles. J'ai notamment aimé des jeux d'intertextualité avec Ésope et Shakespeare.