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Fief

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Quelque part entre la banlieue et la campagne, là où leurs parents ont eux-mêmes grandi, Jonas et ses amis tuent le temps. Ils fument, ils jouent aux cartes, ils font pousser de l’herbe dans le jardin, et quand ils sortent, c’est pour constater ce qui les éloigne des autres.

Dans cet univers à cheval entre deux mondes, où tout semble voué à la répétition du même, leur fief, c’est le langage, son usage et son accès, qu’il soit porté par Lahuiss quand il interprète le Candide de Voltaire et explique aux autres comment parler aux filles pour les séduire, par Poto quand il rappe ou invective ses amis, par Ixe et ses sublimes fautes d’orthographe. Ce qui est en jeu, c’est la montée progressive d’une poésie de l’existence dans un monde sans horizon.

Au fil de ce roman écrit au cordeau, une gravité se dégage, une beauté qu’on extirpe du tragique ordinaire, à travers une voix neuve, celle de l’auteur de Fief.

David Lopez a trente ans. Fief est son premier roman.

252 pages, Paperback

First published August 17, 2017

12 people are currently reading
304 people want to read

About the author

David López

534 books16 followers
David López est un écrivain français né en 1985. Son premier roman, Fief, a été publié en 2017 aux éditions du Seuil. Pour cet ouvrage, il a remporté le prix du Livre Inter en 2018. Plus jeune écrivain présenté cette année, il a remporté la compétition après quatre heures de délibérations et deux tours de scrutin.
David López a débuté l'écriture de Fief en 2013, en suivant le Master Création littéraire de l’université Vincennes-Seine-Saint-Denis-Paris-VIII. Fief évoque la jeunesse, la langue que parlent les jeunes, la banlieue. Le personnage principal s'appelle Jonas. L'ouvrage parle de lui, de sa bande de potes, de son territoire entre ville et campagne, en zone « périurbaine ». L'auteur explique dans un portrait publié par Télérama que ce qu'il cherche dans Fief, c'est écrire "ce qu’on fait quand on ne fait rien".
David López a pratiqué la boxe, le rap et réside à Nemours.

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5 stars
139 (29%)
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181 (38%)
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97 (20%)
2 stars
34 (7%)
1 star
16 (3%)
Displaying 1 - 30 of 54 reviews
Profile Image for Victor Maman.
4 reviews
September 2, 2018
Une écriture sèche, une langue actuelle. On suit avec plaisir les pérégrinations de ce groupe de potes coincés entre ville et campagne
Profile Image for Nanou.
240 reviews5 followers
June 30, 2018
Des feuilles du shit une clope, c’est ce qu’il pose sur la table basse. On dirait un ours un peu, Miskine. Sa nonchalance lui donne une allure pataude. Il pue l’indolence, même s’asseoir on dirait qu’il fait un effort et que ça le fait chier. Ixe, le teuchi que tu m’as fait la dernière fois il tabasse de ouf, j’te jure, gros, celui-là, j’le fume à midi ma journée elle est finie, j’m’endors à 14 heures j’me réveille à 20 heures, ah ouais, j’te jure. Il parle fort. Il parle fort et puis il s’arrête. Il se tourne vers moi avec un air dépité. Il me dit Jonas, t’as perdu ? et je réponds wesh, tu m’avais déjà vu avec une gueule pareille, en montrant mon œil gauche. Il dit non, je dis bah voilà. Tu devrais mettre de la glace, dit Sucré, et Ixe dit que Sucré a raison, et Poto dit ouais c’est clair, et je leur dis venez on joue aux cartes. (pages 14-15)


Jonas vit dans une petite ville, ni la banlieue ni la campagne. Il ne travaille pas, il boxe en amateur, il passe ses journées à fumer des joints avec ses copains désœuvrés comme lui, ils jouent aux cartes, parfois ils jardinent chez celui qui vit dans une maison. Ce ne sont pas des mauvais gars, pas vraiment de la racaille même si certains fréquentent des gars pas très nets, mais ils sentent bien qu’ils ne sont pas les bienvenus lorsqu’ils décident de sortir en ville, dans les bars du centre ou dans la boîte du coin. Et puis, avec les filles, c’est pas ça non plus, ils parlent trop fort, ils n’ont pas de projets, pas de conversation, on pourrait dire qu’ils ne sont pas sortables.

J’étais passée complètement à côté de ce livre lors de la rentrée littéraire de septembre et je l’ai découvert il y a quelques semaines lorsqu’il a obtenu le prix Livre Inter 2018. Coup de chance, le jour suivant, il était en tête de gondole à la médiathèque, je n’ai pas hésité, même si ça se bousculait déjà sur ma table de nuit !

À la lecture des premières pages, je me suis demandé si j’allais continuer, ce style oral un peu déconcertant, et surtout cet univers de jeunes gars qui passent leurs journées à taper le carton, le joint au bec. J’ai l’impression de lire du rap ! Et puis dans le deuxième chapitre, le décor change, on est dans une salle de boxe, on retrouve certains copains comme Sucré, on découvre d’autres personnages comme monsieur Pierrot, le coach vieillissant et on accompagne Jonas dans ses préparatifs avant l’entrainement.

Je ne suis pas fan de boxe mais j’ai été assez vite captivée par le style, plus descriptif mais toujours très oral, peu respectueux de la ponctuation mais qu’importe. Assez vite, on se laisse emporter par le ballet des boxeurs, par les mouvements qui s’enchainent et le style qui se fluidifie, devient plus littéraire.
On commence par les bras, on envoie des directs en trottinant, on fait tourner les épaules. Il y a des miroirs partout, je m’en sers pour regarder derrière moi et vérifier que chacun suit mes directives. Il est narcissique le boxeur. Il passe des heures à boxer devant la glace, à se scruter à la recherche de la bonne gestuelle, celle qui ne laisse aucune ouverture, qui permet d’aller toucher sa cible. Et à mesure qu’il la trouve cette gestuelle il y prend goût, les courbes que dessine un crochet gauche, suivi d’un uppercut, il admire l’expression que ça donne au corps, cette puissance que ça dégage, la beauté de cette violence déployée, fluide, le mouvement rendu parfait, perpétuellement répété. Et il se regarde, il se voit atteindre cette osmose entre la tranquillité de l’esprit et la violence du corps. C’est ainsi qu’il arrive à dissocier la haine de la volonté de faire mal. Ainsi qu’il accepte la douleur. Ainsi la défaite. (pages 24-25)

Constitué d’une succession de chapitres qui installent l’univers de Jonas, le narrateur, c’est un roman coup de poing, où on est parfois sonné comme un boxeur défait, d’autres fois on s’ennuie aux côtés des fumeurs ou alors on rigole avec eux, tant leurs joutes orales sont retranscrites avec naturel. On s’interroge aussi sur le rôle de Jonas dans sa relation avec Wanda, le seul personnage féminin de ce livre. Comme dans tous les évènements de sa vie, il est passif dans leurs échanges, se comportant comme une sorte d’objet sexuel sans désir, se contemplant de l’extérieur plutôt que s’impliquant réellement dans ce qui lui arrive.

Il s’agit d’un premier roman, très prometteur et qui vaut le détour, passé les premiers doutes. En ce qui me concerne, j’ai beaucoup aimé le chapitre intitulé Tipi, qui voit le narrateur et son pote Sucré se promener en pleine forêt et y faire un feu. La minutie de la description m’a enchantée. À lire sans hésitation.
Profile Image for Thomas.
60 reviews5 followers
March 20, 2018
Le problème avec Albert Camus, c'est qu'il a instillé bien malgré lui dans le crâne de toute une génération d'écrivaillons (Despentes et confrères) le sentiment qu'il suffit d'enfiler comme des perles des phrases courtes sujet-verbe-complément et de laisser le soin à l'imagination du lecteur de donner de la consistance aux personnages pour produire un roman digne de ce nom. On trouve aujourd'hui cette même dérive du script dans le cinéma : l'élaboration d'un enchainement d'actions ne suffit pas à donner l'illusion d'une narration. Alors oui, il y a une certaine habileté, parfois, à dépouiller le récit de ce qui pourrait le polluer (une forme trop précieuse, une description trop longue) quand il y a un message à faire passer, une thèse à développer. Mais cela n'est pas le cas ici, le lecteur ne va finalement nulle part dans cette approche quasi-documentaire façon strip-tease, sans véritable voix-off. Reconnaissons tout de même à David Lopez le talent de déployer une langue truculente, inattendue, d'offrir finalement cette forme de violence au petit bourgeois à qui la vie de banlieue ainsi décrite (on ne parle même pas vraiment ici de cité) paraitra d'un exotisme à peine concevable (le cunnilingus pratiqué entre inconnus, le tarpé roulé toutes les deux pages) mais qui est en réalité d'une banalité déjà datée (on disait déjà "qui roule bamboule, qui fournit suit" en 1990) et qui ferait certainement beaucoup sourire - mais pour les mauvaises raisons - les petites et les grosses frappes des quartiers nord de Marseille (par exemple). Si le style fonctionne plutôt bien paradoxalement, les pages les plus réussies ne concernent finalement que la boxe (on sent alors que l'auteur sait enfin de quoi il parle puisqu'il devient davantage lyrique). On est tout de même très très loin d'un certain Céline et même du quart de la moitié d'un Bukowski (une certaine Saphia Azzeddine, pour citer un(e) auteur(trice) d'aujourd'hui, a, il me semble, trouvé un meilleur équilibre dans cet esprit). Il est particulièrement difficile d'imaginer ce que l'auteur pourrait déployer sur la durée avec un style aussi limité, si ce n'est, d'une certaine façon à la manière d'un Martin Eden, la confrontation de l'auteur au milieu bourgeois qui pourrait produire des situations cocasses (puisque le récit semble assez autobiographique et que l'auteur connait à priori un certain succès). Mais l'oeuvre existe pour elle-même et a bien le mérite d'exister, sa lecture n'étant pas désagréable bien qu'elle reste finalement assez vaine. A rapprocher, d'assez près mais ici en bien mieux, d'un certain "Avec vue sous la mer" de Slimane Kader.
Profile Image for Lea Saurusrex.
604 reviews60 followers
July 25, 2018
J'ai découvert l'auteur avant d'entendre parler de son livre. À vrai dire, j'ai découvert sa voix, à la radio, un matin. Coup de foudre.

J'ai aimé ce que j'ai entendu : le timbre rocailleux, les idées sur l'écriture et la lecture, le discours sur l'oralité, les expériences personnelles qui s'attachent à la fiction...

J'ai alors décidé que je VOULAIS lire ce livre.

Je l'ai trouvé en librairie, mais je l'ai gardé un peu de côté : d'abord parce que j'avais peur d'être déçue, mais aussi parce que j'avais l'impression de me garder un petit bonbon à savourer et je voulais prendre mon temps, sachant qu'un fois consommé, il n'en resterait plus rien.

Chose faite.

Il est semblable à la description qu'en a fait David Lopez, quand je l'ai entendu en parler. C'est un livre où il ne se passe "rien", mais où pourtant il se passe beaucoup. L'écriture est incisive, ne joue pas dans le faux semblant. J'ai été un peu déroutée au début, surtout pour certains chapitres qui semblent sortir de nulle part, qui décrivent à peine leur place dans l'histoire, et qui fourmillent de détails, mais ça fonctionne.

La mélancolie, l'ennui, la sensation d'être prisonnier, la fureur, la colère de vivre, l'interminable travail de sape auto-infligé, et pourtant ce décalage ultime entre moi et le héros...

Et puis l'humour, la fraternité, l'espoir, le décalage, les souvenirs, l'amitié.

J'ai adoré cette lecture qui avait, de fait, tout pour me plaire. J'espère que son auteur ne s'arrêtera pas là, je suis déjà impatiente à l'idée de lire son prochain roman.
Profile Image for jules.
5 reviews
May 13, 2024
souvent, je repense au passage de la dictée dans le livre fief, je trouve que le rapport littérature et l’oral se rencontrent parfaitement
je suis tombé aujourd’hui sur une vidéo de David Lopez parlant de son livre après avoir voulu l’écouter en version audio et il a abordé la question de l’âge
il mentionne dans cette vidéo que, dans son groupe de potes de l’époque, les âges pouvaient être tres écartées, et il est vrai que c’est un vécu proche de beaucoup de mon entourage,
La façon dont est ecrit fief ne laisse pas transparaître ses différences d’âge mais si on se penche dessus, en prenant en compte, ce facteur, là, il est évident que l’on peut en percevoir certaines et je trouve cette ecriture très intéressante puisqu’elle enlève de l’écrit des questions qui parasitererait un peu la lecture à mon sens
je le recommande, vivement !
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Marie Volta.
26 reviews3 followers
June 16, 2018
Je craque : j’arrête à la moitié du livre. Langue très chouette qui redonne sa place à une partie de la société un peu reléguée hors-culture ordinairement. Cependant il ne se passe rien. On a l’impression d’une étude sociologique et linguistique plus que d’un roman. Les situations et l’expression ont dû paraître exotiques aux jurés du Livre Inter... on assiste à différentes situations de la vie de ces jeunes, juxtaposées comme ds une émission de télé réalité ou un documentaire. Peut-être une aurais-je eu une révélation après avoir dépassé les 50%...
Profile Image for Ram Dass.
213 reviews7 followers
October 1, 2017
Un premier roman remarquable qui allie parfaitement une langue littéraire et parlée. Le décor du roman (la boxe, le shit, la banlieue lointaine, l'ennui) ne m'intéressait pas particulièrement, mais l'envie de découvrir ce premier roman a pris le dessus. Je me suis fondu dans ce décor sans problème, et ai apprécié être surpris par la plume de David Lopez qui porte un regard juste sur une jeunesse dont on ne parle pas.
Jolie découverte, auteur à suivre.
Profile Image for Dina Rahajaharison.
1,007 reviews17 followers
August 23, 2018
"L'ennui c'est de la gestion. Ça se construit. Ça se stimule. Il faut un certain sens de la mesure. On a trouvé la parade, on s'amuse à se faire chier. On désamorce. Ça nous arrive d'être frustrés mais l'essentiel pour nous c'est de rester à notre place. Parce que là où on est on ne risque pas de tomber."
Profile Image for Laetitia.
1,076 reviews6 followers
November 17, 2025
Jonas et ses potes jouent aux cartes, fument, zonent et suivent le sport. Jonas boxe, son père tape la balle dans un club amateur. Jonas décrit la palette de ses amitiés. Jonas aimerait que sa relation avec Wanda évolue. Jonas aimerait faire mieux.

David Lopez nous plonge dans le quotidien d'un jeune homme qui oscille entre le désœuvrement et l'espoir, entre banlieue et campagne. Son héros est maussade, fumeur de joints, boxeur, un peu branleur sur les bords, un peu écorché par l'ennui, très impacté par ses amitiés. Jonas tangue aussi entre gravité des constats sociaux et légèreté des situations cocasses. Jonas est sans arrêt "entre deux" : le séant entre deux assises, le cœur entre deux fidélités, le corps entre deux eaux et entre ville de banlieue et campagne.

Écrit à la première personne du singulier, le style est très oral, musical, parfois proche d'un flow de rap ou de slam. L'écriture est à l'image de Jonas : tantôt soigné, littéraire et précis, surtout s'il s'agit d'amitié, de sexe et de sport, tantôt emporté, vulgaire et brouillon quand il s'agit de décrire le quotidien banal des gars de petite banlieue. Avec l'humour en plus. Car j'ai souvent souri à l'écoute de quelques mésaventures ou de grandes sentences décalées, drôles et lumineuses malgré la grisaille.
La majorité des personnages sont appelés par leurs surnoms (Ixe, Miskine, Poto, Untel), ce qui a le mérite de les auréoler d'une identité très marquée.

J'ai préféré écouter le roman de David Lopez lu par l'auteur au lieu de le lire. Sa voix est grave et lancinante. Sa diction est particulière mais cohérente avec le caractère de Jonas. Son interprétation est forcément juste : ce sont ses mots. En revanche, le rythme est très inégal et j'ai parfois eu besoin d'accélérer la vitesse d'écoute (surtout pour les descriptions des activités sportives).
En écoutant l'entretien de fin de livre audio et en parcourant la version imprimée, je me suis aperçu que les dialogues étaient incorporés au texte sans distinction typographique. Le "fondu prose-dialogue" comme l'appelle l'auteur se prête parfaitement à l'écoute, mais je pense que ce parti pris m'aurait agacée à la lecture.

Mon avis sur Fief est parfaitement mitigé : séduite par la langue mais heurtée par la vulgarité, amusée par les personnages mais agacée par leurs inerties, intéressée par les aspects sociaux mais ennuyée par les étapes sportives...
Profile Image for Virginy.
372 reviews11 followers
May 1, 2019
Fief, c’est l’histoire d’un groupe d’amis, racontée par l’un d’eux, Jonas. Le langage employé, véritable métissage de français, de verlan, de parler des cités, ainsi que la structure du roman, imbriquant les dialogues dans le récit, rendent le texte immersif tout autant que la narration à la première personne. Cette langue, ce rythme, c’est ce qui donne une telle puissance à ce roman qui retrace le quotidien de Jonas, entre boxe et attente que le temps passe, entre manque de niaque et ennui que le groupe d’amis tente de tromper en fumant et jouant aux cartes. Ils ne se voient aucun avenir et s’occupent comme ils le peuvent, renfermés sur eux-mêmes, en leur fief.

Ce roman, c’est le récit d’une jeunesse désœuvrée, perdue, qui se sent seule pour affronter l’extérieur. David Lopez nous plonge dans le quotidien de ces jeunes sans être dans le cliché, levant plutôt le voile sur ce qui est davantage un tabou. Chaque personnage a ses défauts, mais chacun a quelque chose qui le rend aussi attachant, ce côté vulnérable face au monde extérieur, le doute qui est le leur face à l’inconnu, l’incertitude qu’ils ont face à l’avenir.

L’auteur, David Lopez, est aussi le lecteur de ce roman dans sa version audio. Et à l’écoute,il apparaît clair que seul l’auteur de ce texte pouvait aussi bien l’incarner. Son rythme de lecture correspond parfaitement aux mots qu’il a écrit, à leur musicalité. Il vit ce qu’il a écrit, donne vie à Jonas et ses amis. Il lit comme il écrit. Il devient Jonas, ne fait qu’un avec son roman, rendant l’écoute agréable, fluide, vivante.

Un roman qui lève un tabou, et traite son sujet avec un réalisme vraiment immersif. Une très belle surprise.
1 review
April 22, 2024
Livre très personnel pour moi, intéressant que Le Figaro applaudisse cette "nouvelle langue" littéraire utilisée par Lopez dans son écriture, une langue en réalité parlée depuis les années 80/90 par une grande partie de la société et reléguée à une "sous-langue". Ce livre c'est ma vie, la vie de la plupart de mes amis, mais c'est surtout une autobiographie romancée de l'auteur, une qui résonne vrai. Ceux qui sont repoussés par l'écriture et les péripéties de ce livre ne sont selon moi pas en phase avec une majorité de la jeunesse de notre pays. Ce bouquin c'est la seule fois de ma vie de lecteur où j'ai eu l'impression qu'on me parlait (si on oublie "Un Homme qui Dort" dans un registre plus triste).
Un incontournable
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Stephane.
54 reviews2 followers
June 10, 2018
Un livre que j'ai trouvé très drôle par la vivacité de sa langue - point fort du roman - et le côté désinvolte de ses protagonistes, mais qui au final m'a un peu déprimé. Le cadre est celui des petites villes de la "France périphérique", un archétype anonyme composé de lotissements, de tours ou de villas cossues qui ramène le souvenir de lieux communs. Nos jeunes sont de ceux qui manquent de perspective - ou de volonté - tout en étant conscients de cela; en fond, indirectement, une certaine violence sociale. Il y a de grands moments hilarants, de belles scènes érotiques comme de boxe. Une bonne lecture.
Profile Image for Knit Spirit.
748 reviews20 followers
February 27, 2019
Jonas et ses copains habitent en banlieue, pas loin de la campagne, ils se connaissent depuis l'enfance et zonent entre fumette, boxe et parties de cartes.
Mon avis sur cet ouvrage est assez mitigé. D'un côté, j'ai apprécié la lecture par l'auteur (ce qui n'est pas toujours gagné lorsque l'auteur lit son livre) et l'écriture (entre langage familier et soutenu). De l'autre, l'histoire m'a profondément ennuyée, j'avais l'impression d'avoir déjà lu / vu la même chose, tout était très prévisible et j'ai eu beaucoup de mal avec ça.
En bref : pas fabuleux.
Profile Image for Alberto Pietropoli.
24 reviews
March 21, 2023
Il libro è scritto bene, il ritmo è incalzante. Purtroppo il contenuto della storia mi lascia ben poco e sinceramente di boxe, canne e teppistelli mi interessa relativamente. Nonostante questo, apprezzo il coinvolgimento in argomenti abbastanza estranei a me e di questo bisogna darne atto allo scrittore. Meglio i capitoli centrali dove si narra dell'epoca in cui il protagonista racconta di quando era un ragazzino, e della sua cerchia, passata dal giocare a calcio con Maldini (spoiler: un albero) al campetto del paese per poi, invece, passare il tempo fumandosi spinelli tutti i giorni.
Profile Image for Carlo Venturini.
111 reviews2 followers
August 3, 2025
Un po' nipote di Selby Jr, un po' figlio di Irvine Welsh.
Meno cinico di entrambi, ma altrettanto efficace cantore della periferia e di cosa vuol dire viverci.
Anche la lingua, con l'ampio uso di slang, mi appaga.
È in tutto e per tutto la mia tazza di the, e infatti l'ho amato profondamente.
Esordio bellissimo, con alcuni capitoli letteralmente folgoranti per capacità di gestire la narrazione rincorrendo ad una sorta di discorso diretto interno al flusso narrativo stesso.
Tra le letture più belle fatte in questo 2025.
Profile Image for Mehdi.
325 reviews22 followers
May 30, 2020
Ce roman, c’est l’histoire de Jonas et ses potes Ixe,Farid, Untel, Romain et quelques autres. L’histoire de leurs éternels plans fume-coca. De leurs destins sans horizon, à la lisière de la grande ville. Une sorte d’existentialisme de banlieue, somme toute. La langue de López, c’est celle de ses protagonistes - crue et sans équivoque. Et pourtant envoûtante. Une œuvre m coup de poing et un surprenant premier roman
Profile Image for Benedetta Ventrella (rienva).
223 reviews47 followers
August 29, 2022
Un romanzo d'esordio significativo, che racconta con grande versatilità linguistica (occorrerebbe leggerlo in francese per rendersi conto pienamente di questa caratteristica) la vita di giovani impaludati in una provincia e in un mondo senza futuro. In vari momenti mi sono trovata a considerare che, sì, quello che c'era scritto nelle pagine di Lopez è qualcosa che esiste davvero, che ho visto, che conosco. Scoperto grazie a una segnalazione di Valentina Maini, che ringrazio.
8 reviews
August 28, 2025
Assez similaire à leurs enfants après eux : un récit d’adolescence avec une écriture blanche. J’adore parce que ça raconte l’adolescence où il ne se passe rien et pourtant on ressent trop de choses, on vit la même chose que tout le monde mais on a l’impression que personne nous comprend. Le manque de socio et le fait que le roman soit trop court à mon goût me permet décemment pas de le noter aussi bien que ce chef d’œuvre qu’est leurs enfants après eux.
Profile Image for Sandrine.
512 reviews
October 22, 2017
Vie de jeunes adultes desoeuvrees dans une banlieue eloignee. Bouleversant dans leur detresse , leur plaisirs, leur vision de l existence. Le personnage principal Jonas est finalement plus tragique que ses amis car plus conscient de leur desoeuvrement.
Un sujet inedit et une ecriture suprenante qui melange langage de ces jeunes et francais lettre.
A decouvrir
8 reviews
March 17, 2019
Une écriture parlé dans un language actuel, des “expressions de jeunes”dans tous les sens, des histoires sous forme de nouvelles assez banales, d’autres un peu moins, on a parfois l’impression d’être dans la peau de l’auteur. Un livre agréable à lire mais qui pour moi manque d’un fil conducteur et d’une vrai reflection sur la vie du personnage principal Jonas.
14 reviews5 followers
September 28, 2017
On plonge avec plaisir dans la vie, stagnante et sans futur, de ce groupe de jeunes hommes. Les scènes de boxe sont décrites avec beaucoup de rythme. Beau travail d'écriture qui arrive à reproduire l'oralité des jeunes d'aujourd'hui.
229 reviews6 followers
August 8, 2018
Étonnant ce livre. On le commence avec nonchalance puis on s'intéresse, on s'attache, ils nous énervent ces jeunes hommes... et à la fin on ne le lâche plus. Tous les personnages sont complexes, riches et très attachants.
7 reviews2 followers
February 20, 2020
Une écriture novatrice, actuelle, poétique et puissante au service d’un propos très fort : le désœuvrement d’une jeunesse sans rêve, sans horizon, coincée dans un territoire oublié ni vraiment en ville ni vraiment à la campagne.
Profile Image for David.
246 reviews8 followers
Read
March 13, 2021
Was reading this when I was taking online French lessons with my teacher's help. Was tough with lots of slang, but I enjoyed the first few chapters. French lessons are on hold, and so is book. Someday will return to it I hope. Curious if this gets translated at some point, I think it would do well.
Profile Image for Caroline.
32 reviews2 followers
September 19, 2017
Un bon premier roman à l'écriture qui accroche ! Prometteur !
Profile Image for Faustine Vd.
17 reviews1 follower
January 26, 2018
Simple, poétique, Fief raconte des vies de banlieue, qu'on ne connaît pas, qui tuent le temps comme elles peuvent avec insultes, humour et fraternité.
Displaying 1 - 30 of 54 reviews

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