Avant de rencontrer Baz, Aïcha était tout le temps enragée. Elle traînait son enfance brisée en essayant d’éviter sa mère, les vieux puants et les seringues usées du parc. Maintenant qu’elle est amoureuse, elle voit les balançoires dans les parcs de Centre-Sud. Voilà pourquoi, pour Baz, Aïcha ferait tout, même le pire. Tout, c’est ce qu’elle doit raconter à cette femme qui la regarde comme une page de faits divers. Mais suivre le récit d’Aïcha, c’est entrer dans un labyrinthe pour s’y perdre autant qu’elle.
Une confrontation déchirante et drôle où l’émotion court. La langue à fleur de peau de Et au pire, on se mariera se trouve à la croisée du romanesque, du théâtre de rue et de la déposition.
Sophie Bienvenu est une écrivaine franco-québécoise. Après une formation en communication visuelle à Paris, Sophie Bienvenu exerce divers métiers. C'est en 2006, lors de la parution de Lucie le chien, qu'elle décide de devenir une auteure.
Dans sa série (k), elle dépeint des jeunes évoluant sur fond d'amour, d'humour, de drame et de fantaisie.
Au fil des pages, Aïcha dévoile à son interlocuteur (d’abord inconnu) les malheurs qui composent son existence; une mère détestable, un beau-père qui l’a abandonnée, une enfance brisée et isolée. Aïcha n’a jamais eu de chance, jusqu’à ce qu’elle rencontre Baz; et là, c’est l’amour, le vrai de vrai amour qui rend tout un peu magique et apaise le maux du monde.
Seulement, Aïcha aime aussi conter des histoires, et parfois, ses vérités sont un peu embrouillées. Ainsi, à mesure qu’elle se dévoile, on se trouve vite pris au piège par le récit; Aïcha dit-elle vrai ou non? Quels évènements l’ont conduite au moment présent?
Et au pire, on se mariera est un court roman, mais un roman qui fait l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Alors qu’Aïcha se dévoile, on découvre non seulement sa personnalité mais également son âge, sa situation, son passé, son interlocuteur et la raison de son récit. Le tout prend rapidement forme pour donner au roman une certaine complexité, qui m’a rapidement menée à remettre en question ma compréhension de l’histoire.
Et donc, bien que je n’avais auparavant pas entendu parler de ce roman, j’ai été plus qu’agréablement surprise. Si l’écriture proche du langage verbal risque d’en décourager certains lecteurs, j’ai personellement apprécié ce style particulier qui m’a permise de plonger directement dans la tête d’Aïcha. Lu d’une traite, son récit m’a étonnée et touchée à la fois, et j’epère avoir la chance de lire davantage de Sophie Bienvenu dans un futur pas trop lointain.
"Dans les films, t'en vois plein des étoiles quand le gars et la fille sont en amour. À Montréal, personne doit être amoureux, que je disais, parce que j'en ai jamais vu des crisses d'étoiles.C'est pour ca que je regardais jamais le ciel. Ca me déprimait que personne s'aime en ville."
La naïveté de Aicha enchante, fait rire, mais nous brise aussi le coeur tout au long de son histoire.
Non mais quelle lecture ! Non seulement il s'agit de son premier roman, mais je crois aussi qu'il est encore meilleur que « chercher sam » (quoi que j'ai adoré les deux !!!!)
On se perd dans la narration de Aicha, dans ses émotions, son vécu, dans son amour et sa rage, mais surtout, on absorbe, on essaie de comprendre, on s'en sort pas indemne de cette lecture.
C'est facile de lancer des « coup de coeur » à chaque roman poignant, mais lui, je trouve que c'est différent.
Ses mensonges. tellement bien ficelles, et tellement facile de la croire, parce qu'elle est tellement amoureuse, tellement que ça en fait mal.
Les livres de Sophie Bienvenu me donnent une claque solide chaque fois.
Une claque le fun, mais quand même.
Un texte court, percutant, coloré, accrocheur, douloureux.
Parmi mes auteures préférées assurément. Jusqu’à présent, y’a pas un livre qui m’a pas scié les deux jambes.
Le personnage de Aïsha… 😪🤯🤯 j’aime les tites cr*** quand elles sont bien construites, bien dosées. Pis my god que c’est le cas avec ce roman-ci. Impossible de la croire, mais tout aussi difficile de ne pas la croire au fond.
touchant, poignant. se lit d’une traite, presque essoufflant par moments.
Aïcha (et toutes les Aïcha), je te serre fort. je te vois, je t’entends.
ce récit montre avec une justesse brute comment les traumas sculptent les réactions, la perception du monde, et ce qui devient ensuite une façon d’exister. ce qui a un jour servi la survie - ces stratégies du cerveau, du corps et du cœur - revient même quand ce n’est plus nécessaire, et c’est là que ça devient inadéquat, parfois même douloureusement inadapté. ❤️🩹
je suis un peu (inquiète) (décrissée) (décontenancée) en lisant certains commentaires laissés ici… que cette plongée dans la tête et le corps d’un humain blessé par ses traumas ne suffise pas à éveiller un minimum de compréhension, d’ouverture ou (peut-être?) d’empathie. j’envoie beaucoup de douceur à ces quelques personnes qui au fond, ont probablement eux aussi quelque chose à soigner.
Le livre était très bon mais…. tabarnak que la narratrice est une crisse de folle!!! Okay, c’est une jeune adolescente brisée, qui a été abusée, mais ses nombreux mensonges et son comportement aident pas à savoir la vérité. Était-elle manipulée par Baz ou bien c’est juste une maudite folle? La narration était exceptionnelle à suivre, l’histoire te prend d’assaut. T’es choqué, triste, faché, découragé. Tu as envie de prendre Aïcha dans tes bras pis y sacrer une volée en même temps.
Si j'avais adoré Chercher Sam, une lecture "coup de poing" qui m'avait rentré dedans, il n'en a pas été de même pour cette lecture-ci. La fin m'apparaissait trop prévisible. Dès la moitié de l'histoire, ou le 2/3 peut-être, je pouvais déjà anticiper la fin, à peu de choses près. J'ai cependant retrouvé avec plaisir le style de l'auteure; une écriture vivante, chargée d'émotions, une violence et des souffrances dévoilées au travers les non-dits. C'est d'une vraisemblance qui ne laisse pas indifférent.
"Après il s'est poussé, mais il est revenu. Il revenait tout le temps. Sauf la fois où il est pas revenu. "
"Elle est conne ma mère. Elle pense que plus tu cries, plus on t'entend."
J'ai adoré ma lecture. C'était la naïveté de l'enfance à l'état brut, mélangé à la dureté de la vie et des circonstances atténuantes. Je me suis attachée à Aïsha, qui n'a pas une vie facile. La forme du roman m'a interpellée dans son originalité et l'histoire était captivante.
« Je vais lire juste quelques pages du livre avant d’aller me coucher ». Impossible de lâcher ce livre. Ces quelques pages se sont vite transformés en roman complet.
On découvre Aïcha, treize ans, à travers un monologue qu’elle a devant une travailleuse sociale. Elle lui parle notamment de Baz, l’homme qu’elle dit fréquenter.
L’écriture de Sophie Bienvenu est unique. C’est comme si Aïcha se confie à nous, on est la travailleuse sociale en quelque sorte. On s’attache rapidement à la jeune fille qui, pour son âge, a déjà un énorme vécu. Elle a aussi une naïveté et il est impossible d’y résister.
Roman court, mais qui fait sentir tout croche en refermant le livre. On y aborde beaucoup de sujets sensibles, notamment la jalousie.
J’ai simplement tout aimé de ce roman! Je n’avais jamais encore lu de livre où, en tant que lecteur, tu as l’impression un peu de te retrouver dans l’histoire; Aïcha s’adresse directement à nous. Cela permet une lecture très rapide et dynamique. On voit simplement une jeune adolescente perturbée, qui grandit beaucoup trop vite et qui tente de raconter une histoire. On ne sait jamais vraiment quelle version est vraie, car il y a la réalité qu’elle se crée et la réalité qu’elle vit/a vécue. Je trouve que l’intrigue est vraiment bien apportée et que les mises en contextes (explications des personnages, interlocuteur, etc.) sont insérés dans l’histoire de façon fluide.
Super bien bâti, le suspense bien livré au compte-goutte, le langage est tellement bien fait, à des moments j’avais en tête des ados des psych teenage wards. Manque le wow pour cinq étoiles surtout considérant que ça reste une lecture hyper rapide, mais dans l’ensemble vraiment bien fait et content de l’avoir lu. C’était Caro me semble, ou Léanne en général pour cette auteure? Merci en tout cas :3
Court roman assez particulier par sa forme et son style d'écriture. C'est comme si nous sommes l'interlocuteur d'Aïsha, la narratrice. Elle nous parle, nous explique et nous brasse. Au fil des pages on apprend à la connaître et à connaître son univers. Réalité difficile dans un monde où elle se sent seule et où elle l'est, elle essaye de survivre tant bien que mal. Assez poignant pour le lire d'une traite.
Encore une fois, Sophie Bienvenu me laisse K.-O. Un récit où il est dur de distinguer la réalité des fabulations, où une jeune fille se perd dans un amour fou.
Le départ du roman est un peu lent, mais dès qu’on comprend ce qui se passe on ne peut plus arrêter la lecture. On embarque dans ce récit et on ne peut être que très troublé.
C’est un roman très cru (j’oserais dire trash) et raconté d’un point de vue assez atypique. On ne sait jamais si ce qui nous est raconté est vrai, c’est plutôt au lecteur de se faire son idée.
La version audio était excellente. Aïcha est une narratrice non fiable et on fini par douter de tout ce qu’elle raconte. J’ai commencé le livre en pensant que sa mère était une toute croche et j’ai finis avec beaucoup d’empathie pour elle.
Ce fut une lecture très originale et extrêmement divertissante... peut-être un peu trop, d’ailleurs! Dès le début, l’auteur nous plonge dans l’histoire sans nous mettre pour autant dans le bain. On a l’impression qu’il manque quelque chose, qu’on e a pas eu assez au départ pour pouvoir poursuivre la lecture aisément. Et pour ne rien arranger, dès les premières pages, on passe du coq-à-l’âne sans arrêt, et ce, tout au long du roman. Ce fut honnêtement un livre très épuisant à lire.
De plus, le personnage principal, Aïcha, qui est aussi le narrateur, ment constamment. Elle invente des histoires, nous y fait croire et nous dit ensuite que tout cela n’était pas vrai. En sachant, que ce roman est déjà une fiction, nous savons en partant que ce n’est pas vrai, mais nous voulons en tant que lecteur de laisser emporter par le récit, pas ne plus savoir ce qui en est constamment. S’en était découragent à lire. Je ne voyais pas du tout le but. Soit ça partait dans tout les sens, soit on réalisait que les trois dernières pages lues n’étaient que mensonges concernant la suite de l’histoire.
Très réussi. Très lourd et trash dans son sujet aussi, mais c'est assez court pour que ça pèse pas trop. Je trouve toujours ça fascinant, des romans qui sont essentiellement un vraiment long monologue de la part d'un seul personnage, puis j'aime le langage de Sophie Bievenu, qui soigne l'orthographe de son Aïcha sans lui ôter son slang montréalais de la bouche.
C'est un long monologue, mais il y a quand même un autre personnage de présent tout au long du roman, puis je trouve qu'on la ressent, la présence de cette psy (ou agente de police? avocate? ça fait quelques mois...) qui parle à Aïcha. Narrativement, j'ai vraiment trouvé ça super réussi.