« Ma vie n’est rien qu’écrire. Le panda mange de l’eucalyptus, moi de l’encre. »
Pour la première fois, Christian Bobin livre un texte entièrement composé de lettres. Rares et précieuses, elles sont adressées tour à tour à sa mère, à un bol, à un nuage, à un ami, à une sonate. Sous l’ombre de Ryokan, moine japonais du XIXe siècle, l’auteur compose une célébration du simple et du quotidien. La lettre est ici le lieu de l’intime, l’écrin des choses vues et aimées. Elle célèbre le miracle d’exister. Et d’une page à l’autre, nous invite au recueillement et à la méditation.
« J’ai interrogé les livres et je leur ai demandé quel était le sens de la vie, mais ils n’ont pas répondu. J’ai frappé aux portes du silence, de la musique, et même de la mort, mais personne n’a ouvert. Alors j’ai cessé de demander. J’ai aimé les livres pour ce qu’ils étaient, des blocs de paix, des respirations si lentes qu’on les entend à peine. »
Christian Bobin is a French author and poet. He received the 1993 Prix des Deux Magots for the book Le Très-Bas (translated into English in 1997 by Michael H. Kohn and published under two titles: The Secret of Francis of Assisi: A Meditation and The Very Lowly
... it took a long time for me to read this quite short book of phrases / poetry in prose ... As always, there is something mystical in his words and in his look upon the circustamces of life, meetings, things ... all that we consider rather negligible or pointless; that we pass by, seems to be transfigured in his eyes ..
... you (I) do not remain the same after reading something of these lines!!
“Lire quand on est enfant, c’est quitter sa famille et devenir jeune mendiant, tendre la main aux princes de passage. C’est aller en Sibérie, avec loups et cris de neige, si loin que votre mère ne vous retrouvera plus, criant « à table » dans le désert, loin, très loin du petit contemplatif aux yeux brun-vert gelés comme un lac. La lecture est un billet d’absence, une sortie du monde. Je m’assieds sur la troisième marche cimentée de ton cœur. « Christian ne viendra pas ce soir. Il rêve. ”
je ne peux vous écrire à la main, le format ne s’y prête pas, mais le coeur y est.
Ce que je vais vous dire me parait bien plat à côté de vos mots, de vos phrases, toujours si belles, toujours si justes.
Encore une fois, j’ai été émue. Oh, pas à chaque lettre que vous adressez à vos correspondants ; mais certaines me sont allées doit au coeur et à l’âme.
Par vos mots si simples, vous avez réchauffé mon âme et fait toucher du doigt l’essence de la poésie.
It's a text which is actually poetry which is actually nonsense. Most of the texts are rather incoherent and we are supposed to follow the guidance of Ryokan to find meaning in them, as this is how they were written. Some really felt like the author just had an idea for a couple of nice, irrelevant analogies or paragraphs and he was too lazy to develop them into a coherent text so he just dropped them out of context there.
And yet, some of the texts, or at least partially, were pretty, kind or actually moved me. So that was definitely an interesting experience. Not sure it will be worth the read for everyone.
Vois-tu, je trouve cette vie parfois terriblement triste. Elle sonne faux. Tu comprends: ce que disent le monde et ses rebelles sonne faux. La tristesse vient du sentiment inexplicable d'être trompé. Et voilà que le ciel reprenait ses couleurs, du sang remontait dans nos coeurs scellés — parce que tu riais, parce que les moucherons jouaient une partita pour sous-bois, parce que la verte charité des mousses apaisait l'ombre et le diable. (dans Lydie)
Un bijou à savourer en le laissant fondre sous la langue de manière à ce qu'il vous imprègne...
Des lettres, à différentes personnes, des lettres simples et belles, qui disent la vérité comme un haiku. Elles contiennent tout, la langue est une délicatesse à elle-même, et cette plume qui vous caresse fait du bien à l'âme... Une jolie promenade qui vous amène à votre réflexion...
mon deuxième ouvrage de Bobin, quelle douceur dans sa plume des petits poèmes doux, qui réchauffent le cœur mais aussi l’âme Bobin rebondit sur les poèmes du moine Ryokan à travers des lettres adressées à des personnes plus que variées son vieil escalier, sa mère ou bien même monsieur le coucou "Je veux passer ma vie à lire des poèmes en attendant que le grand Poète me cueille."
Une lecture magnifique, même si je suis passée à côté du coup de coeur à cause de la forme (trop décousu pour que je m'y investisse vraiment). J'ai vraiment hâte de découvrir d'autres travaux de l'auteur, parce que sa plume était sublime <3
« la vie est terrible mais comment lui en vouloir? je lui souris comme la fleur fleurit et comme le nuage passe : pour rien. pour l’amour du très précieux et très noble rien. »
Cheguei tarde (mas talvez não irremediavelmente...) à escrita de Bobin, um daqueles autores que é poeta quando escreve em prosa, coisa rara e admirável. Este pequeno livro é uma recolha de cartas pessoais, endereçadas a destinatários tão diversos quanto uma mãe, uma nuvem, um amigo, um bule, uma sonata - todas escritas sob a inspiração da vida de Ryokan, um monge japonês do séc. XIX, numa celebração do que é simples e puro, mas imperfeito, na nossa existência. Ler estas cartas é saborear uma intimidade que descobrimos também ser a nossa. E depois há aqueles momentos, feitos de frases inesquecíveis, como "les livres sont des âmes, les librairies des points d'eau dans le désert du monde"...