Marc Séguin revoit le garçon, l’adolescent puis le jeune adulte qu’il a été. Tous grugés par une incessante inquiétude, ils reviennent hanter l’homme mûr, le peintre reconnu qu’il est devenu. Il y a un train qui siffle au loin, des fissures multiples, un ravin qui se creuse. Et les seins de la belle Arielle. Il y aura des morts. Une amitié malmenée. Et un amour empêché. Comment aimer et se laisser aimer quand on est coupé de ses sentiments? Comment réparer l’irréparable? Dans ce récit sous tension où la fiction pourrait bien jouer des tours à la réalité et où l’art s’avère révélateur tout autant que mensonger, ce qui heurte la conscience du narrateur et lui torture le cœur se dévoile par couches. Les repentirs, ou la mise à l’épreuve des aveux.
Étrange, je n’arrive pas trop à savoir si j’ai aimé ou pas. J’ai adoré la plume de Seguin, comme d’habitude. Sa poésie, son introspection, sa profondeur. J’ai trouvé néanmoins pas mal de répétitions… J’ai été bouleversée par les sujets abordés évidemment. J’ai ressenti toute la douleur à travers les mots, mais c’était en totale opposition avec ses mots à lui qui disaient qu’il ne ressentait rien. Et je ne cessais de me crier intérieurement “ben coudonc tu ne peux pas ne pas avoir d’émotions et être capable d’écrire ça??” Ou alors ce livre est totalement fake et tout inventé. Bon je ne sais pas, voilà, ce livre me perturbe.
Âme troublée et troublante ? Une de celle qu’on souhaite apaiser, contenir et sauver. Main habile de l’artiste, autant les mots que les coups de crayon.
Il faut avoir lu d’autres livres de Marc Séguin pour en apprécier toute la pesanteur.
« c’est si simple de croire à la magie quand le quotidien est générique. »
allo marc dsl d'avoir essayé de te stalker sur les internets (un échec) afin de savoir si c'était des histoires vraies xxxxxx je simp pour toi depuis 10 ans merci d'exister et de créer des chefs d'oeuvres foudroyants sous pleins de formes
Profondément troublant, unique et beau. Je n'ai jamais rien lu de tel auparavant. Je savais déjà que j'aimais la plume de Marc Séguin, ce récit ne fait que me le confirmer une fois de plus. Une lecture qui me suivra longtemps
Les dernières pages du livre sont vraiment bien, plus que le reste du livre. Assez touchant, je comprends parfois les sentiments de Marc, émotions distantes.
Ne connaissant que dalle de la vie privée du peintre-auteur, et sachant que l’ouvrage comportait des éléments autobiographiques pimentés de fiction, mais à un dosage inconnu, j’ai choisi de lire « Les repentirs » comme une œuvre de fiction. J’ai choisi de ne pas me bâdrer à vouloir distinguer le vrai du faux. Il s’agit là d’une belle lecture, bien écrite, parfois répétitive, dans laquelle on découvre un «personnage» contradictoirement distant et attachant.