Delete est une oeuvre noire d'une grande force, entre poésie et prose, qui s'attarde à raconter la beauté tragique de ce qui tombe. La forme éclatée du texte, bien contemporaine, est ici le support parfait d'une oeuvre qui s'inscrit dans la longue lignée des textes dévastateurs du romantisme.
J’ai adoré ma lecture. Un livre qui regroupe amour, séparation, solitude, deuil. L’autrice nous parle de l’année où elle est allée enseigner en Taiwan. De l’étrange relation qu’elle entretient avec sa mère et l’art. Elle nous donne l’impression que sa mère s’est toujours mise beaucoup de pression pour réussir et devenir célèbre. Daphne, quant à elle, a une vision différente de l’art et de l’écriture. Elle nous parle aussi de deuil. De son ami qui s’est suicidé. De l’envie qui l’habite parfois de tout recommencer. Un livre qui ne s’adresse à personne directement. J’ai l’impression que ce livre a été écrit pour elle, pour survivre. Survivre à la réalité qui nous rattrape toujours.
"¡Admítanme en el Ministerio de la Enfermedad! Tengo una infección sistémica, la enfermedad de ver a todos mis amigos grises, enfermos de algo invisible. ¿Podríamos crear un Ministerio de los Poetas Enfermos, encontrar una palabra para describir nuestra condición física?" (p 79)
"A los 18 años, nos encantaban las letras de las canciones: “On the floor, yeah we work on the floor”. Todavía escribía mensajes en la nieve de los parabrisas. Hoy, ya no sé a qué aferrarme cuando la magia se escapa. Escribo, como una niña pequeña que nunca deja de atarse los zapatos. Escribo, siempre lista para caer. / El desafío es salvarse, dance the night away." (pp 80-81)
De la belle prose sur les themes de l’amour, de la séparation, de la solitude, etc. Une œuvre qu’il me fera plaisir de relire de nombreuses fois. “Moi je ne tombe plus pour personne, je fais juste me relever”.
J’ai adoré. On se sent transporté dans l’univers de l’autrice. On ressent ce qu’elle écrit. Après l’avoir emprunté à la bibliothèque, je l’achèterai car je vais vouloir revenir à cette lecture assurément.