Après le chaos des années 1970, le temps est venu pour Paul-Émile, Jean, Adrien et Patrick d’accepter les faits et de prouver que le passé, tout comme le présent, ne leur fait plus peur. Ils entrent donc dans la décennie suivante avec calme et sérénité. Malgré des chemins les ayant menés très loin de leurs racines, à l’aube de la cinquantaine, les quatre amis découvrent que l’âme du faubourg à mélasse ne les a jamais quittés; les années n’ont en rien atténué ce qui, malgré les joies et les peines, les définit foncièrement depuis leur amitié. C’est avec Le retour, ce troisième tome de la série Racines de faubourg, que s’achève le récit de la vie de quatre hommes ayant grandi dans le quartier montréalais du faubourg à mélasse. Narrateurs à tour de rôle, chacun racontant les péripéties de l’autre, ils sont témoins des événements marquants de l’histoire du Québec tout en fabriquant leur propre histoire personnelle. Quatre hommes au regard vieilli, au visage ridé et au dos courbé continuent de raconter. Pour ne pas oublier. Pour ne pas être effacés par le temps. Pour prétendre, ne serait-ce que quelques instants, qu’ils vivront éternellement dans la mémoire de rues disparues depuis longtemps.
Sophie-Julie Painchaud est née à Montréal. Très tôt, ses intérêts, sous l’influence de son père, convergent vers l’histoire des États-Unis, la politique, la littérature et les sports de salon. À l’âge de vingt ans, refusant de faire de l’écriture une profession, elle part étudier l’histoire à l’Université de Sherbrooke. Refusant toujours d’assumer pleinement ses ambitions littéraires, elle exerce quelques métiers: recherchiste pour la mise sur pied d’un cours sur l’histoire des femmes au Québec; ressource humaine spécialisée au MBA; recherchiste pour une compagnie de jeux vidéo… Elle décide de publier un premier roman (Il fallait que ce soit moi, Éditions JCL) en avril 2005. Elle récidive avec la série Racines de faubourg, dont le premier tome paraît en 2010.