Ce soir-là, Louis, seize ans, n’est pas rentré à la maison. Anne, sa mère, dans ce village de Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, voit sa vie dévorée par l’attente, par l’absence qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille.
Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu’elle offrira pour son retour. Telle une tragédie implacable, l’histoire se resserre sur un amour maternel infini.
Avec Une longue impatience, Gaëlle Josse signe un roman d’une grande retenue et d’une humanité rare, et un bouleversant portrait de femme, secrète, généreuse et fière. Anne incarne toutes les mères qui tiennent debout contre vents et marées.
« C’est une nuit interminable. En mer le vent s’est levé, il secoue les volets jusqu’ici, il mugit sous les portes, on croirait entendre une voix humaine, une longue plainte, et je m’efforce de ne pas penser aux vieilles légendes de mer de mon enfance, qui me font encore frémir. Je suis seule, au milieu de la nuit, au milieu du vent. Je devine que désormais, ce sera chaque jour tempête. »
Passionnée de poésie, elle a publié plusieurs recueils et a même reçu le Prix de l'édition poétique de la ville de Dijon en 2009. En 2011, Gaëlle publie son 1er roman, « Les heures silencieuses » inspiré d'un tableau du peintre flamand Emmanuelle de Witte. Dans un texte court, empreint de poésie et de mélancolie, l'auteur invente un destin au personnage féminin du tableau. Plébiscité par les libraires, ce titre fait partie des finalistes du Prix Orange du Livre 2011. Gaëlle Josse a suivi des études de psychologie, de journalisme et de droit. Après quelques années passées en Nouvelle Calédonie, elle revient en métropole, s'installe à Paris et devient rédactrice en presse magazine mais aussi pour un site Internet.
E così accade che Louis, il primo figlio di Anne, “il testimone scomodo di un’altra vita”, un giorno non torna più a casa. Il patrigno, il farmacista Etienne, da sempre innamorato di Anne, ha dovuto aspettare la morte del suo primo marito per sposarla. Sono gli anni del dopoguerra, è un piccolo paese bretone (come non ricordare Annie Ernaux), la separazione tra classi sociali è drastica, superarla è scandaloso. Etienne, infatti, ha dovuto aspettare anche la morte dei genitori per unirsi finalmente alla donna che ama, che ama da sempre. Ma c’è Louis, il primo figlio. C’è verso di lui una promessa di affetto e di cura, una promessa impossibile da mantenere. Allora Louis fugge, attraversa il mare. La vita di Anne sprofonda nel dolore. “Da allora, sono giornate vuote. Giornate d’attesa e di paura, giornate di vita sospesa, fiato sospeso, ad andare avanti e indietro, a rifare cento volte lo stesso percorso, gli stessi gesti…” Eppure ci sono gli altri due bambini, c’è la perseveranza dell’amore di un uomo, il suo dolente rimorso. Non importa. La pena per il figlio sparito diventa fissazione, pellegrinaggio quotidiano verso il mare, rifugio nella vecchia casa, poco più di una catapecchia; ci sono lettere impossibili da far recapitare, speranza malinconica e accanita. Sofferenza pura. “Non sapevo che dentro di me, nel profondo del mio corpo di madre, si nascondessero tanti spazi, tanti anfratti, interstizi che il dolore riesce a raggiungere e irrorare con un flusso senza fine.” Così la vita di Anne trascorre. Nell’attesa che arde lenta e vorace consuma. Fino a quando?
Un racconto intenso e struggente che commuove davvero e solleva alla fine una domanda amara: tutti i protagonisti di questa storia in fondo sono buoni. Come possono riuscire a farsi reciprocamente tanto male?
"Ma per, me il mondo non è tondo, e' un semplice filo di cui non vedo l'estremità, un filo teso sul vuoto, sotto un cielo basso, e non so se i passi di mio figlio lo avvicinano o lo allontanano da me." Un libro davvero toccante. Nulla che io abbia mai letto descrive così bene lo strazio e il dolore di un'attesa.
c'était lent et un peu répétitif avec les regards des gens du village etc ... l'auteur revient dessus trop souvent et ça fait que le livre plane un peu et avance pas trop
ceci dit, les dernières ~20 pages m'ont complètement bouleversée et ont changé mon regard sur le livre. si le reste avait été plus concis et peut-être moins poétique, j'aurais donné un meilleur score
Avec une trame basée sur l’odyssée, le désespoir d’une mère qui espère chaque jour le retour de son fils qui a fui la violence de son beau- père en s’embarquant sur un navire depuis les côtes bretonnes. Très bien écrit, tout en nuances et finesse. S’ajoute le contexte de l’époque de l’après guerre, dans une France en pleine reconstruction. Très bonne lecture.
Magnifique roman, déchirant, sur la peine d’une mère dont le fils a disparu en mer après une dispute avec le père. J’aurais donné quatre étoiles si la fin n’avait pas été autant étirée et (trop) appuyée. Ce roman plaira aux lecteurs qui aiment les histoires intimistes et émouvantes.
Il est des romans que l’on referme avec le cœur en miettes, comme s’ils avaient doucement creusé en nous un sillon de tristesse, de beauté et de silence. « Une longue impatience », de Gaëlle Josse, appartient à cette catégorie de lectures rares, profondément sensibles, où chaque mot semble choisi avec une attention méticuleuse, chaque phrase tissée comme une dentelle fragile sur la toile du chagrin.
Dans un village breton battu par les vents, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, un soir, Louis, seize ans, ne rentre pas chez lui. Il a disparu, sans laisser d’explication, sans adieu. Pour Anne, sa mère, commence alors une attente déchirante, absolue, une attente qui consume tout : son couple, son quotidien, sa santé mentale, et peu à peu, son identité même.
Chaque jour, elle guette le retour de son fils, scrute l’horizon, surveille les marées, espère l’arrivée d’un bateau. Pour survivre, elle lui écrit, comme on écrit à un mort ou à un fantôme, les mots d’un amour trop vaste pour l’absence. Elle imagine, rêve, reconstruit un monde autour d’un retour hypothétique. Une fête pour le retrouver. Une vie qu’elle suspend. Une écriture de l’intime
J’apprécie énormément les romans de Gaëlle pour son talent de rendre l’indicible palpable. Sa plume est sobre, tendue, comme une corde fragile entre la douleur et la dignité. Pas de grand pathos ici, mais une pudeur bouleversante. La narration se fait à la première personne, ce qui donne à ce roman une densité émotionnelle saisissante. Le « Je » d’Anne est celui d’une mère habitée par un amour total, exclusif, ravageur.
Les silences sont aussi puissants que les mots. Chaque phrase semble respirer avec la mer, avec la lumière grise du ciel breton, avec les gestes simples du quotidien (la couture, le linge, la cuisine) qui deviennent autant de rituels pour ne pas sombrer. Une parole confiée au silence
Le roman est ponctué de lettres qu’Anne écrit à Louis, qu’il ne lira sans doute jamais. Ce procédé renforce la profondeur émotionnelle du récit. Dans ces confidences intimes, Anne se livre sans retenue : ses espoirs, ses blessures, ses souvenirs, mais aussi sa colère, ses doutes et sa peur de ne plus savoir qui est devenu ce fils qu’elle attend.
Ces lettres ne sont pas de simples artifices narratifs. Elles sont l’expression la plus pure de son humanité, le dernier lien qu’elle maintient avec lui. Elles deviennent un espace de survie, un journal de bord de la douleur, un dialogue avec l’absence. Dans ce tête-à-tête avec le vide, Anne parle comme on prie, comme on respire encore un peu pour ne pas sombrer.
Ce sont peut-être les moments les plus déchirants du roman, parce qu’ils nous rappellent que l’amour, lorsqu’il n’a plus de destinataire, devient cri muet, mais aussi acte de résistance. Une géographie de l’attente
Le décor du roman, ce petit village côtier de Bretagne, est presque un personnage à part entière. Les tempêtes, les courants, les marées, les bateaux de pêche et les quais désertés sont autant de reflets de l’état intérieur d’Anne. On y sent la présence constante de la mer, à la fois nourricière et cruelle, qui emporte autant qu’elle rend.
L’attente devient alors une géographie intime, un territoire où le temps s’étire, où l’espoir lutte contre l’abandon. Ce que Gaëlle décrit avec une justesse admirable, c’est cette usure invisible de l’absence, cette manière dont elle se glisse partout, dans les regards, les silences du mari, les maladresses du quotidien.
« Depuis, ce sont des jours blancs. Des jours d’attente et de peur, des jours de vie suspendue, de respiration suspendue, à aller et venir, à faire cent fois les mêmes pas, les mêmes gestes, à essayer de reconstituer les derniers moments de la présence de Louis à la maison, à tenter de me souvenir des derniers mots échangés, des les interpréter, d’y trouver un sens caché, d’y déceler un message, une intention. »
Un roman sur la maternité à vif
Au-delà de l’histoire de disparition, « Une longue impatience » est surtout un roman sur l’amour maternel dans ce qu’il a de plus viscéral. Anne est une mère qui ne peut plus être seulement cela, une femme tiraillée entre son devoir, ses regrets, ses souvenirs d’un premier amour, son mariage avec un homme respectable mais distant et cet enfant devenu fugueur, inconnu, absent.
Gaëlle explore cette douleur sans jamais juger. Elle donne voix à cette femme qui perd tout repère, et dont la fidélité au souvenir de son fils devient une forme de résistance, de foi, presque de religion.
« J’ignorais abriter en moi, au creux de mon corps de mère, autant de place, autant de replis, d’interstices que la douleur pouvait atteindre et irriguer d’un flux sans fin. »
Mon ressenti de lecture
En tant que mère, ce roman a profondément résonné en moi. J’ai lu l’histoire d’Anne avec le cœur serré, comme si ses angoisses et ses silences faisaient écho à mes propres peurs les plus enfouies. Gaëlle décrit avec une justesse bouleversante cet amour maternel inconditionnel, cet instinct viscéral qui pousse à attendre envers et contre tout, à espérer même quand tout semble perdu. J’ai compris ce que ressentait Anne, cette solitude que personne ne peut vraiment partager, cette douleur que l’on tait pour ne pas craquer. Ce roman m’a remuée et m’a laissée songeuse. Il m’a rappelé combien l’amour d’une mère est une force immense, fragile et indestructible à la fois. L’écho de cette lecture
« Une longue impatience » est un roman aussi bref que bouleversant. Gaëlle signe une œuvre lumineuse dans sa tristesse, portée par une plume poétique et épurée. C’est un cri d’amour étouffé, un chant de douleur muette, une ode à la maternité dans ce qu’elle a de plus nu, de plus profond.
Un roman qu’on lit les yeux mouillés, le cœur serré et qu’on n’oublie pas. Parce qu’il parle de nous tous, à travers cette femme qui attend.
« Louis a résisté, il s’est arc-bouté et a cherché à faire taire en lui la question qui le taraude depuis trop longtemps. Est-il de trop ? Mon enfant solaire, devenu taciturne. Il s’en veut d’avoir cru en cet homme entré par effraction dans sa vie en venant chercher sa mère un dimanche d’été. »
C'est une histoire envoûtante où je me suis mise tout de suite à la place de cette mère. Comment ne pas être émue face à cet amour maternel infini. Ce roman est donc intense, on ressent toute la souffrance de cette mère pour son fils. Pour preuve, toutes les lettres qu'elle va lui écrire dans l'espoir de le revoir très vite et de fêter son retour allégrement. Mais on ressent également toute sa tristesse et son désarroi. Mention spéciale aussi à la plume de l'auteure. L'écriture est tellement belle, délicate et poétique. Un roman triste mais tellement beau à la fois!
Un des plus beaux portraits de femmes qu’il ne m’ait été donné de lire. Une écriture poétique qui nous remue les entrailles, nous, les mères, et plus encore nous les mères d’enfant d’un premier lit. Chaque mot creuse son sillon jusqu’à l’encontre de nos sens. Magnifique !
Avril 1950, dans un bourg breton non nommé. Louis, un garçon de 16 ans, n’est pas rentré chez lui. Sa mère, Anne, la narratrice, ne sait que trop ce qui a pu provoquer cette fugue. Elle veut croire les gendarmes, rassurants, qui affirment qu’il va bientôt rentrer. Où irait-il, à cet âge-là, sans argent ? Mais les jours passent et toujours aucune nouvelle du garçon. Une remarque d’un des gendarmes la conduit au port voisin. Sur le registre de la capitainerie, l’officier des Affaires maritimes retrouve bien le nom de Louis. Il s’est embarqué sur un navire de commerce, à destination de la Réunion, puis Durban, Buenos Aires et Valparaiso. Le bateau devrait revenir peu avant Noël. Commence alors une longue attente pour Anne avec deux vies en parallèles : celle d’une mère de famille de deux jeunes enfants et d’épouse du pharmacien qui tente d’assumer le quotidien, et celle d’une mère pleine de l’espoir de revoir son fils, qui scrute la mer, perchée sur la falaise, qui se remémore les épreuves qu’elle et Louis ont traversées, qui prépare le retour de son fils.
C’est un roman poignant et fort. Anne est une héroïne magnifique, tout en retenue, modeste et endurante. C’est une femme qui ne se plaint pas, une femme qui garde espoir, qui écrit des lettres lumineuses à son fils, lui racontant le festin qu’elle lui réserve pour le jour de son retour.
Je ne peux pas trop raconter ce qui se passe dans ce livre pour ne pas trop en dévoiler. Mais, comme d’habitude avec Gaëlle Josse, on est immergé dans l’ambiance qu’elle installe si bien, on vit au côté de l’héroïne, on ressent ses états d’âme, son courage, on comprend son dilemme et sa retenue de femme des années cinquante, on sent le temps qui passe et l’espoir qui ne faiblit pas.
Le titre du livre aurait pu être « Une longue patience » mais il n’aurait pas traduit correctement l’état d’esprit de son héroïne. Je ne l’ai pas sentie patiente, ça voudrait dire qu’elle s’est résignée. Elle ne se résigne pas, elle vit en elle le retour de son fils et elle se prépare à la fête, avec impatience.
Il racconto intimo di un dolore. Anne ha perso il marito durante la guerra, ucciso dal fuoco amico, lasciandola sola con un figlio, Louis. Ma c'è Etienne, l'uomo che da sempre la ama e che alla fine può chiederle di sposarlo. Le promette di far da padre a Louis. La salva da una povertà per renderla una signora. Però Louis è la testimonianza di un passato da cui Etienne è stato escluso, di una scelta che non l'ha contemplato fin da subito. E quando arrivano altri due figli, figli suo e di Anne, in qualche modo quel dolore vissuto per la scelta della donna esplode. Su Louis, colui che rende tangibile quel trascorso. E Louis sparisce prendendo il mare. Senza una parola. E da qui che parte l'attesa di una madre che non riesce a dimenticare un figlio, che non riesce a perdonare un marito colpevole, che non riesce a vivere più la sua vita e sprofonda lentamente in una lunga e straziante attesa silenziosa . Che la riporta nella vecchia casa, nel passato in cui nonostante non avesse tutto quello che il matrimonio con Etienne le ha donato, aveva la cosa più importante. Aveva Louis. E nonostante due bambini che richiedono attenzioni, nonostante il rimorso di un marito che non sa come farsi perdonare , lei non riesce a colmare quel vuoto che l'assenza del figlio ha creato. Intimo, silenzioso e al contempo stesso che urla pagina dopo pagina. Intenso
Contrairement à ma maman qui a versé beaucoup de larmes en lisant ce livre, je suis restée un peu indifférente. Peut-être que si j'étais maman, j'aurais été plus touchée ? Qui sait.
Dans tous les cas, j'ai quand même donné 3 étoiles parce que j'ai trouvé la plume de Gaëlle Josse très jolie. C'est poétique sans être trop lourd ou trop incompréhensible. Je l'ai lu en un après-midi et en garde une bonne impression :)
J'ai lu de beau retour sur ce petit livre et cela faisait longtemps que la plume de Gaëlle Josse m'intriguait. J'ai aimé les premières pages puis me suis un peu ennuyée avant de ressentir de belles émotions en fin d'ouvrage. C'est tout de même un roman lent et précis qui sonne juste.
L'histoire se déroule en 1950, dans un village de Bretagne. La narratrice, Anne, a perdu son mari Yvon à la guerre, et se retrouve seule avec leur petit garçon Louis. Deux ans plus tard, Etienne Quemeneur, le pharmacien amoureux d'elle depuis l'enfance, demande sa main. Ils se marient, bien qu'ils ne soient pas du même monde. Anne a grandi et vécu jusqu'alors dans la "nudité d'un quotidien réduit à l'essentiel. Travailler, dormir, se laver, se nourrir". Et partager des moments simples avec ceux qu'elle aime. Son bonheur est là. Ils auront ensemble deux enfants, Gabriel et Jeanne. Les relations entre Etienne et Louis sont de plus en plus tendues, Etienne frappe Louis... Un jour, c'est le coup de trop, Louis s'enfuit, il a seize ans. Anne éprouve alors la douleur de l'absence de son fils tant aimé, ses journées rythmées par l'attente et l'espoir de le retrouver. Elle cherche Louis, se renseigne à la capitainerie, il se serait embarqué sur un cargo, alors elle guette son retour. Pour tromper son chagrin, elle écrit à Louis des lettres où elle lui dit l'impatience de son retour, l'attente constante ; elle imagine leurs retrouvailles autour de la chaleur d'une table bien garnie. La profusion de nourriture qu'elle décrit vient comme combler le vide de l'absence, si éprouvant. Gaëlle Josse peint avec justesse la destinée douloureuse de cette femme frappée deux fois par le malheur. La fin du roman offre un parallèle frappant et émouvant entre cette mère, Anne, et Pénélope attendant le retour d'Ulysse dans l'épopée homérique. Deuxième roman de Gaëlle Josse que je découvre, après Ce matin-là. C'est assurément une auteure que je vais continuer à lire, tant j'apprécie son écriture, pudique et poignante.
Un récit mélancolique qui nous plonge dans l'intériorité d'une femme, ourlé de plusieurs thématiques subtiles et intéressantes (maternité, la vie dans un milieu pauvre et passer dans un milieu aisé, la seconde guerre mondiale, le mariage...), avec une écriture magnifique, juste et sensible, comme du flux de conscience. Par contre, les dernières pages m'ont énormément déçue, et même énervée. Je ne comprends pas du tout la morale de l'histoire et surtout je trouve que la maltraitance infantile n'est pas du tout bien traitée dans ce texte, du début à la fin. Les réactions finales des personnages sont irréalistes et incompréhensibles.
PARTIE AVEC UN PEU DE SPOILERS (en vrac et mal rédigé parce qu'il est tard et que je suis agacée)
Étienne en mode "snif j'ai tout gâché", mec tu as frappé un enfant avec ton ego pour seule raison, et à aucun moment ce n'est véritablement remis en question, vu comment c'est traité tout au long du récit on dirait juste que le gars a vite fait grondé Louis. Et sa réaction par rapport à l'état de Anne est juste incompréhensible.
Et Louis qui dit clairement qu'il n'a pas de rancœur, pas de haine ? Je ne comprends pas cette volonté de toujours passer le message de pardonner pour aller de l'avant. Vu ce qu'il s'est passé, j'espère bien que Louis ressente de la colère et de la haine. C'est totalement irréaliste qu'il pense ainsi, et je trouve que la moralité de tout ça est assez questionable. Et la dernière phrase "je ne serai jamais seul"?? Je ne comprends sincèrement pas le sens et la morale de cette phrase.
Il y a vraiment un fossé entre les deux parties. Si j'ai aimé suivre l'intériorité d'Anne, les dernières pages me laissent un goût amer.
Anne, veuve de pêcheur et mère d’un petit Louis, accepte d’épouser Étienne, ami d’enfance et fils de bonne famille devenu le pharmacien de ce petit village breton. Mais après quelques années et la naissance de deux enfants, Etienne s'est « découvert le coeur plus étroit qu'il ne l'avait cru. » et commence à corriger le jeune Louis. Un jour, un coup de ceinturon de trop et une promesse de pension et Louis, 16 ans ne rentre pas à la maison. Commence alors, pour sa mère, une longue attente…
Un rendez-vous plutôt manqué pour moi , je n’ai pas vraiment adhéré à l’histoire. J’ai trouvé que le personnage d’Anne n’était pas cohérent : femme de caractère, qui a connu la perte violente de son mari, qui se relève malgré la difficulté à vivre dans cet après guerre de privation et de misère dans un petit port breton où elle arrive par sa volonté à faire vivre sa petite famille en travaillant dans une conserverie, qui se laisse désirer par son Étienne…comment cette femme là devient-elle cette mère qui laisse son mari corriger son fils sans rien faire puis, le fils parti, se laisse petit à petit tomber dans un abattement mortifère ? Certes elle est sans nouvelles de son fils mais elle sait qu’il s’est embarqué, il n’est pas mort.. Rien ne lui empêche de chercher où il se trouve (la fin prouve que c’est possible!) Bref, je n’y ai pas cru. De plus, si j’ en ai bien compris la symbolique, j’ai trouvé les lettres qu’elle lui écrit et leurs descriptions culinaires un brin longuettes.
Je reconnais que l’écriture de Gaëlle Josse est poétique et sensible mais cette ode à l’amour maternel ne m’a pas vraiment touchée.
Dans ce roman, on fait la connaissance de Louis et de sa mère, Anne. Louis et Anne vivent seuls depuis le décès d'Yvon, le mari d'Anne qui était marin et dont le bateau a été abattu par l'aviation anglaise pendant la 2nde Guerre mondiale. Anne va se remarier avec Étienne, un homme de la classe haute. Ce dernier fait la promesse à Anne de s'occuper de Louis comme s'il était son propre fils. Or, les choses ne vont pas se passer de cette façon. Un jour, Étienne "puni" Louis en le frappant avec sa ceinture. Suite à cela, le jeune homme qui a maintenant 16 ans, décide de partir sans en informer personne même pas sa mère. Depuis ce départ et après avoir recueilli de précieuses informations, Anne part tous les jours attendre son fils au port. Elle lui écrit de nombreuses lettres qu'il ne recevra jamais. De nombreuses années sont passées sans que Louis réapparaisse. Anne va mourir de chagrin et c'est à ce moment là, qu'Etienne va tout mettre en œuvre pour retrouver Louis et l'informer du décès de sa mère. Suite à ça, Louis va revenir trop tard pour l'enterrement mais il se recueille tout de même sur la tombe de sa mère, sans avertir personne de son retour. Après ce dernier geste envers sa mère, il repartira en mer...
Je n'ai pas apprécié cette lecture malgré le fait que le personnage d'Anne soit attachant. Je ne suis pas rentrée dans l'histoire. Je suis un peu déçue.
« L'incertitude comme seul point fixe. Sous mes gestes de chaque jour, il n'y a que du vide. De la place pour les songes apportés par le vent, pour les mots racontés par les flots. »
« Je suis seule, face à l'immense de l'océan, face à l'immense de mon amour absent, face à l'océan vide, face au trop-plein de mon cœur. Je marche, et je cherche ma place dans ma propre histoire. »
« Les grandes marées du cœur. »
« Étienne m'a offert un rouge à lèvres, il y a peu, une attention comme il en a parfois. Un tube noir et doré comme un bijou, lisse et brillant, d'où émerge un bâton couleur de sang, d'une forme parfaite. Désormais, je m'en pare le visage chaque matin, c'est une épaisseur supplémentaire qui me travestit, m'installe dans un rôle plein d'assurance et de dignité, qui me protège. Personne ne sait que lorsque je me retrouve seule, il m'arrive, face au miroir, de tracer de longs traits sur mon front, sur mes joues. Des peintures de guerre, de peine. Je me regarde fixement et me trouve enfin vraie, telle que je Suis, folle, sauvage, désespérée. »
« je me suis dit que c'étaient les couleurs qui me manquaient ici, celles, insaisissables, de locéan et de la lande, et celles des genêts, des hortensias et des camélias. Je n'aimerais pas vivre dans cette absence de couleurs. »
Merci Mathilde !
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Quel plaisir de retrouver la plume de Gaëlle Josse qui nous emmène cette fois à la fin de la guerre de 39-45 dans un village breton.
Un jour, le mari d’Anne n’est pas revenu d’une campagne de pêche, la laissant seule avec son fils Louis. Après 2 ans de veuvage le pharmacien du village l’épouse. Ensemble, ils ont deux enfants. Mais son second mari est de plus en plus violent avec Louis qui, un jour, décide de prendre la mer.
Commence alors pour Anne une longue attente.
Elle écrit à son fils, en mer, le festin qu’elle cuisinera à son retour. J’ai aimé ces descriptions de mets offerts par la mer, par la terre pour fêter le retour du fils brusquement évanoui.
Anne n’en oublie pas ses deux jeunes enfants, mais se refuse à se mêler aux gens du village.
J’ai aimé les marches matinales d’Anne sur la falaise et l’attente du retour du bateau de son fils. Elle m’a ému par sa patience et son opiniâtreté.
Et quel beau témoignage d’amour elle laisse à son fils.
L’image que je retiendrai :
Celle de la sirène entrevue dans une boutique parisienne et qui personnalise la longue attente.
Un roman sur l'amour maternel, l'attente, et la tristesse. L'écriture est charmante mais le roman me paraît trop lent, trop mélancolique, et un peu "artificiel".
✒️ "Tous les jours je dois m'inventer de nouvelles résolutions, des choses pour tenir debout, pour ne pas me noyer, pour me réchauffer, pour écarter les lianes de chagrin qui menacent de m'étrangler. Je m'applique à être digne, convenable, à être parfois aimable, à me montrer comblée. J'apprends à me réjouir de ce qui est heureux, de ce qui est doux, de ce qui est tendre, des bras des enfants autour de mes épaules, des mains brûlantes d'Étienne sur mes hanches, de la rosace parfaite d'une fleur de camélia, d'un rayon de lumière qui troue les nuages et vient danser sur le mur, de la fraîcheur des draps en été, du beurre salé qui fond sur le pain tiède, je me fabrique toute une collection de bonheurs dans lesquels puiser pour me consoler, comme un herbier de moments heureux" (c)
Un romanzo sul vuoto dell'assenza, sul senso di colpa, sul rimorso, ma anche sulla speranza di un ritorno. La desolazione di una madre che non ha saputo difendere il proprio figlio dalla folle gelosia dell'uomo che ha sposato. Uno sguardo sulla grotta in cui viviamo soli, in cui nessuno può entrare, sulla parte oscura che ci portiamo dentro. Sulla nostra impotenza. "Ma amare è anche aiutare l'altro a portare il peso che gli impedisce di vivere". Ma Étienne, l'uomo che Anne ha sposato in seconde nozze, è incapace di donare più amore di quello che il suo misero cuore poteva contenere, è solo un uomo incapace di amare di più. E Anne, una moderna Penelope che attende il ritorno del figlio perduto, riempe la voragine dell'attesa ricamando una tovaglia per il banchetto della festa, della riconciliazione, del perdono e del ritrovarsi.
Un roman court mais intense sur le destin d’une femme dont le fils de seize ans, Louis, n’est pas rentré à la maison.
🌊 Bretagne, années 1950. Anne attend son fils. Elle comprend qu’il a pris la mer et ne sait pas quand il reviendra. Alors elle lui écrit des lettres et imagine le banquet qu’elle organisera en son honneur lorsqu’il sera de retour.
📨 Au milieu de cette correspondance, elle retourne sur la lande et se remémore son passé. L’enfance difficile, le mariage avec Yvon, la guerre et sa vie avec Louis avant l’arrivée d’Etienne.
🥀 C’est avec beaucoup de délicatesse que Gaëlle Josse fait le portrait de cette femme en retrait, dans l’attente douloureuse de son fils. Une écriture fine qui nous porte au gré de ce chagrin sans fond. À découvrir!
Un romanzo che mi è parso particolarmente riuscito: coinvolgente nonostante l’ambientazione e la protagonista siano lontani, non solo geograficamente o temporalmente, dalla mia esperienza; commovente senza essere patetico (solo qualche volta si sfiora questo rischio); emozionante nonostante di cose ne succedano davvero poche, se non tutte quelle rivissute e raccontate da Anne, la madre che attende il figlio partito per mare senza preavviso, fuggito da una famiglia che non sentiva come sua. Se proprio devo trovare un difetto, mi pare che il rapporto coi due figli avuti dal secondo matrimonio (Gabriel e Jeanne) sia poco approfondito, apparendo artificiosamente superficiale, in modo forse poco credibile. Ma il giudizio è decisamente positivo.
Brittany France after the 2nd world war, a son disappear, a mother grieves, hopes, waits, loves can t stop loving, can t stop hoping, has to continue living...An emotional read, beautifully written. The portrait of a woman true to herself, completed devoted to the ones she loves in spite of betrayal. A mother's love never leaves you, it carries you, it anchors you even if you sometimes must break that tie to stay alive. A mother who sees herself as a mermaid in waiting, a son in need of a compass, a conclusion who will leave you sobbing and yet wanting to celebrate life and love ever so completely.
"Ce soir-là, Louis, seize ans, n'est pas rentré à la maison. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans un village de Bretagne, sa mère Anne voit sa vie dévorée par l'absence, qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille. Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu'elle offrira pour son retour. Telle une tragédie implacable, l'histoire se resserre sur un amour maternel infini.Un bouleversant portrait de femme, secrète, généreuse et fière."
Un roman très particulier, dans lequel l’ambiance pesante est un décor pour livrer les sentiments authentiques et viscéraux d’une mère de famille qui attend avec désespoir le retour de son fils. Les sentiments humains sont décortiqués, abordés avec justesse et réalisme par une plume délicieuse et délicate. C’est une histoire déchirante !
Un roman d’une infinie tendresse, d’une beauté poignante, à l’écriture ciselée.
Un roman qui explore le thème de l’amour fou d’une mère pour son fils, son attente lorsqu’il la quitte et part à l’aventure, en mer, comme son père, mort en mer. Souffrance d’une mère, qui ne cesse jamais d’espérer.
Un texte magnifique, intense, que je recommande sans hésiter !
Très beau livre. Très émouvant. Récit d un fils qui part après une dispute et la mère qui attend des années, tous les jours, lui écrit des lettres. On ne s embête pas bien que peu de passe. J aime beaucoup cet auteur.
Un roman lent écrit avec beaucoup de sensibilité sur l'attente d'une mère. Son enfant, grand adolescent, issu d'un premier mariage s'est enfui et ne donnera plus de nouvelles. Je n'ai pas réussi à me laisser concerner mais c'est un joli roman