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« Gouvernance »: Le management totalitaire (Lettres libres)

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Dans les années 1980, les technocrates de Margaret Thatcher ont habillé du joli nom de « gouvernance » le projet d’adapter l’État aux intérêts et à la culture de l’entreprise privée. Ce coup d’État conceptuel va travestir avec succès la sauvagerie néolibérale en modèle de « saine gestion ». Nous en ferons collectivement les frais : dérèglementation de l’économie, privatisation des services publics, clientélisation du citoyen, mise au pas des syndicats... ce sera désormais cela gouverner.

198 pages, Kindle Edition

First published January 1, 2013

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About the author

Alain Deneault

51 books232 followers
Alain Deneault est titulaire d'un doctorat de philosophie de l'Université de Paris-VIII et enseigne aujourd'hui la sociologie à l'UQAM. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages qui ont fait débat.

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Displaying 1 - 3 of 3 reviews
Profile Image for terrystad dit Roy.
228 reviews3 followers
July 10, 2023
« Gouvernance », mot « magique » utilisé par Margaret Tacher en 1984, puis repris par la Banque mondiale, puis dans le Management de l’ouest États-uniens et, tout récemment, aux débuts des années 2000, lors de colloques, conférences et commission sur « gouvernance et secteur minier ».

Gouvernance, un mot qui se donne des airs vagues par sa terminaison en « ance » mais qui, au fond, vise de « Gouverner par le haut »; De centraliser les pouvoirs et décisions par le haut vers le bas, vers le terrain.

Ça fait longtemps que l’on connait les résultats hautement réfragables et non-concluants des démarches et résultats entourant cette idéologie. Néanmoins, on nous répète ce mot, tel un lavage de cerveau, dans les milieux publiques et parapubliques, comme un idéal, un but à atteindre.

Soyez vigilants. Sachez être critique en lisant ce court volume traitant du sujet de la Gouvernance comme objectif et résultats totalitaires.

« Définir la gouvernance: qui sont les joueurs? Qui a (réellement) de l’influence? Qui décide? » ; la Gouvernance est le processus par lequel les sociétés ou organisations prennent leurs décisions importantes, déterminent qui a une voix (et comment il l’aura), qui est engagé dans le processus et comment des comptes sont rendus. citation in Edgar, Marshall et Basset, « partnerships », Institut sur la gouvernance, Ottawa, 2006.

« L’état abandonne toute mission sociale au principe de la libre entreprise » (…) vers des finalités (…) de la production d’un savoir commercialisable » citation in Martin et Ouellet, « La gouvernance des universités dans l’économie du savoir », IRIS, 2010.
Profile Image for Matty.
106 reviews
May 25, 2022
Vraiment cool !
En 50 prémisses d'environ 2 ou 3 pages chacune, Alain Deneault montre la logique de colonisation de la gouvernance dans tous les champs de la société.

Qu'est-ce que la gouvernance ? Le fait d'adapter l'État aux intérêts de l'entreprise.

Peut-être parfois un peu trop extrême dans ses propos et donnant quelques fois l'impression qu'une minorité de décideurs contrôle tout, le livre est pourtant simple et très pertinent à comprendre pour plusieurs points.

Notamment les prémisses 12 et 13 qui traite du sujet au niveau individuel de l'employé. La gouvernance pousse alors le travailleur à se considérer comme un "partenaire" de son entreprise. Cette illusion entraîne une demande de transformation de la personne pour qu'elle s'adapte toujours plus à l'entreprise et ne commande pas uniquement sa façon de travailler, mais aussi sa façon d'être. Alain Deneault prend alors l'exemple des suicides à France Telecom en 2012.

La plupart des autres prémisses traitent surtout de la gouvernance à l'échelle nationale et internationale, je vous encourage à les découvrir !
Profile Image for Gabriel Germain.
53 reviews4 followers
September 7, 2016
Un autre ouvrage très intéressant d'Alain Deneault qui devient très rapidement un de mes philosophes/penseurs favoris. Ayant lu son dernier ouvrage, Médiocratie, avant celui-ci fut certainement bénéfique. En ce sens, les racines de son argumentaire sont essentielles à la cohérence du présent ouvrage. Contrant la violence épistémologique encouragée par un mouvement "écono-politique" élitiste, Deneault peint les conséquences de la gouvernance sur toutes les sphères de la société, autant en terme d'économie, de politique que dans les médias. Je suis d'avis comme l'auteur que la vague politique des années tend à laisser l'électeur de côté jusqu'au jour de l'élection espérant qu'il votera pour celui ou celle qui a le mieux "paru(e)" lors de débats télévisés et non basé sur sa plateforme électorale. Malgré l'urgence qui se dégage des 51 prémisses, l'auteur termine sur une conclusion passionnée qui ramène le lecteur à l'ordre, et lui demande d'agir à l'infinitif et non à travers le détachement du participe présent. Dès lors je veux terminer sur une même finale. S'interroger. Participer. Vivre intellectuellement.
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