Les Médicis: une famille dont la gloire se confond avec celle de Florence. Pourtant, le dernier d'entre eux, avec lequel s'est éteinte la race, Gian Gastone, grand-duc de 1723 à sa mort en 1737, fut un prince si extravagant, si scandaleux que les historiens, accablés, passent son règne sous silence. De ses dérèglements seule une rumeur nous est parvenue. Peu de personnages historiques ont été aussi romanesques et aucun ne pouvait stimuler autant l'imagination de l'auteur de Porporino et de Dans la main de l'ange, qui, une nouvelle fois, s'est glissé en écrivain à l'intérieur d'un être authentique, pour recréer à travers lui la vérité d'un homme et d'une époque. Sur le fond fastueux et sensuel de la décadence florentine, le Dernier des Médicis, par de troublantes analogies, nous renvoie aussi à notre fin de siècle.
Né le 25 août 1929 à Neuilly-sur-Seine, Dominique Fernandez est ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé d'Italien (1955). Il devient en 1957, professeur à l’Institut Français de Naples. Il soutient sa thèse sur L’Échec de Pavese, et est nommé professeur d’italien à l’université de Haute-Bretagne.
Depuis 1958, il mène carrière d’écrivain et de critique littéraire, d’abord à la Quinzaine Littéraire, et à L’Express, puis au Nouvel Observateur.
En 1974, Porporino ou les Mystères de Naples est couronné par le Prix Médicis. Ce roman met en scène, un castrat napolitain au XVIIIe siècle. Une fresque colorée qui offre une pluralité de lectures, historique, idéologique et freudienne. De ce roman a été tiré un opéra, joué au festival d’Aix-en-Provence.
Dominique Fernandez a inventé la « psychobiographie » utilisée déjà en 1967 dans L’échec de Pavese.
Il obtient en 1982 le Prix Goncourt avec Dans la main de l’ange. Un roman qui puise dans la vie de Pasolini, écrivain et cinéaste italien assassiné à Ostie en 1975.
Élu à l’Académie française, le 8 mars 2007, au fauteuil de Jean Bernard (25e fauteuil).