Jump to ratings and reviews
Rate this book

Journal

Rate this book
Marie Uguay occupe une place à part dans la poésie québécoise. Sa poésie sensuelle, qui chante la beauté du monde, lui a gagné des lecteurs nombreux et fervents. Le destin tragique de Marie Uguay lui confère aussi la marque des êtres d’exception. Comme Nelligan, comme Saint-Denys Garneau, elle est fauchée en pleine jeunesse.C’est le cancer qui l’emporte à vingt-six ans, en 1981. Il aura fallu attendre plus de vingt ans avant de lire ce journal, publié pour la première fois en 2005 (Boréal). Il fait figure de document unique où prose et poésie se répondent, et qui nous entraîne aux sources mêmes de la création. Vingt-cinq ans après sa disparition prématurée, ces onze cahiers nous rendent complices d’une artiste cherchant intensément à transcender un vécu qui, pourtant, alimentait chacun de ses textes.Thierry Bissonnette, Le Devoir

336 pages, Stationery

First published January 1, 2005

9 people are currently reading
166 people want to read

About the author

Marie Uguay

10 books4 followers
Marie Uguay (22 avril 1955 - 26 octobre 1981) était une poète francophone canadienne réputée au Québec.
Elle est née dans le quartier Ville-Émard de Montréal.
Victime d'un cancer des os, elle fut amputée de sa jambe droite à l'âge de 21 ans pendant qu'elle poursuivait des études de littérature à l'Université du Québec à Montréal. Elle est décédée d'un cancer à l'âge de 26 ans le 26 octobre 1981. La Maison de la culture Marie-Uguay a depuis été baptisée en son nom à Ville-Émard.

Elle est née sous le nom de Marie Lalonde mais elle emprunta plus tard le nom de son grand-père maternel, un professeur de violon et amateur de littérature qu'elle admirait beaucoup. Elle s'initia à l'écriture très jeune, écrivant des histoires pour son propre plaisir. Elle découvrit rapidement son amour de la poésie puisqu'elle adorait les images et la vie que l'on donne à un texte grâce à cet art littéraire.

Ratings & Reviews

What do you think?
Rate this book

Friends & Following

Create a free account to discover what your friends think of this book!

Community Reviews

5 stars
30 (44%)
4 stars
19 (28%)
3 stars
11 (16%)
2 stars
7 (10%)
1 star
0 (0%)
Displaying 1 - 13 of 13 reviews
Profile Image for Marilyne S. Veilleux.
77 reviews45 followers
May 7, 2015
Déjà plusieurs mois que je lisais le Journal de Marie Uguay au compte-goutte. C’est une lecture magnifique et terrifiante, et je me risque même à dire que je n’ai jamais rien lu d’aussi beau, honnête et profond que ce journal. Ses écrits ont engendré en moi plusieurs réflexions sur l’amour, la vie, la mort, la souffrance, le désir, l’acharnement, le désespoir, la culpabilité, la création, la femme. Je me suis surprise à de nombreuses reprises à devoir cesser ma lecture parce que les larmes coulaient et que c’était insupportable, douloureux tout en étant libérateur. À lire et à relire, assurément.
Profile Image for Colette.
113 reviews
August 7, 2024
En fait c'est une lecture terrible, parce qu'elle est émouvante et immensément triste, mais en même temps irritante, parce que c'est un journal intime.

L'écriture est très belle, surtout quand elle n'est pas amoureuse, me semble-t-il (dans les poèmes, dans les évocations de la maladie, des proches, du grand-père...). Mais en même temps c'est un journal et tout n'est pas vraiment travaillé, j'ai l'impression d'avoir lu des choses faites pour rester cachées.

Je ne sais pas si elle voulait publier son journal et ne pas le savoir rend la lecture vraiment assez obscène, je trouve... Je me suis sentie obligée d'être attentive et respectueuse tout au long de ma lecture, comme si je lisais le journal d'une amie, mais sans plaisir de lecture lecture, du coup.
Profile Image for Elizabeth Lord.
78 reviews22 followers
July 19, 2017
Publié sur le webzine Les Méconnus

« Je veux créer autant ma vie que mon oeuvre, et de ma vie mon oeuvre. »

Publié de manière posthume pour la première fois en 2005, Boréal réédite cette année le journal de Marie Uguay, une oeuvre marquante pour les lecteurs de sa poésie, mais aussi pour quiconque aimerait connaître une jeune femme entière, passionnée et d’une sensibilité profonde. Marie Uguay est malheureusement décédée en 1981, emportée par un cancer à l’âge de 26 ans, laissant tout de même derrière elle trois recueils de poésie, dont un posthume.

Les cahiers rassemblés datent de 1977 jusqu’en septembre 1981, c’est donc une Marie Uguay d’environ 22 ans que nous rencontrons, et que nous devrons quitter à contrecoeur à la fin du Journal. Marie Uguay est une femme de coeur et de sensations, de sentiments et de passion. Ça se sent déjà dès les premières lignes : une prose où se mêlent poésie et récits quotidiens, appréhensions légères de la vie d’une jeune adulte qui se cherche, qui tente de s’accrocher à quelque chose après être passée tout près de la mort à cause d’un premier cancer. La force de Marie Uguay transparaît dans sa poésie, une force calme, régulière. Dans le journal, Uguay dévoile la partie fragile et angoissée d’elle-même, une partie qui se questionne abondamment sur toutes les facettes de la vie, mais l’écriture reste au centre de toutes ses interrogations : comment écrire mieux? Comment écrire plus? Comment transposer ses passions amoureuses, son désir furieux dans une poésie transcendante, dans une poésie grandiose? Surtout, comment écrire lorsqu’on est une femme? Uguay se positionne toujours dans un esprit de combat et d’opposition… Son combat contre le cancer. L’amour ou l’écriture. Le désir ou l’écriture. L’amour ou le désir. Écrire ou vivre. Vivre ou mourir. L’un toujours sans l’autre. Le fondement de ses écrits se trouve dans les tiraillements et les questionnements que tout ceci occasionne. Et dire que c’est beau n’est pas assez. La manière qu’a Uguay de traduire ses émotions en phrases imagées et douces n’a d’égale que son aisance et son assurance à livrer un discours poignant sur une émotion encore trop retenue chez les femmes : le désir amoureux et charnel.


Que vous connaissiez ou non la poésie de Marie Uguay (il y en a d’ailleurs des extraits éparpillés ici et là), vous ne pouvez passer à côté de son journal. Ne cherchez pas à le prendre comme un «tout», appréciez-le dans sa disparité, ses inégalités et ses non-sens. C’est un ouvrage de passion brute, d’émotion pure et d’une force fulgurante, qui explique tout et rien à la fois, tout comme l’amour. Tout comme la mort.

***

Extrait:

« Des années-lumière nous séparent mon amour, je te contemple de l’autre côté de la planète. Ce qui n’est pas résolu demeure, revient cycliquement, ferme et dérisoire, avec dans ses mains les étoiles que l’on a éteintes. Il y a tant de soupirs qui se maintiennent dans un seul regard. Il y a tant d’infini dans la mort. La mort a de grandes ailes, je suis sûre que les morts n’oublient, je suis sûre que l’oubli n’existe pas, que la terre mange, mais n’oublie pas. Un jour, tout ce que nous avons tant aimé sera rendu (ce tant qui se déploie même un seul instant ne s’en va plus). »
Profile Image for Evangéline Lebreton.
20 reviews
January 25, 2024
Écriture magnifique, sans aucun doute. Manière de décrire les choses comme j’en ai rarement lu, mais longueurs et répétition.

Le livre aurait pu durer 50 pages que le résultat aurait été le même puisque ses réflexions tournaient en rond au fil du journal. Amour pour Paul, rupture de l’inspiration, désespoir envers Paul, toujours dans l’incapacité d’écrire, femme libérée de Paul (elle dit de son amour qu’il n’était qu’éphémère) puis retour à l’amour désespéré envers Paul et une lucidité d’émotions. Enfin, court moment d’inspiration avant de retomber dans l’impossibilité d’écrire.

Pendant + de 300 pages, cette roue encore et encore et encore.

Certains passages m’ont marqués par la résonance qu’ils faisaient résonner en moi. Ce qui vaut les 2 étoiles.
Profile Image for Nathaël Molaison.
Author 2 books15 followers
February 5, 2017
Réflexions sur le corps, sur l'amour, le désir de l'autre, cet éternel absent. J'ai eu l'impression à la lecture de ce journal que ce deuil qui traverse la plupart des cahiers de Uguay, c'est d'abord le deuil de son propre corps, mais surtout le deuil d'une certaine enfance, d'une certaine naïveté, d'un certain idéal. Une écriture fluide malgré ses moments de chaos. Des textes qui résonnent en moi et que je me promets de garder tout près pour en relire certains passages.
Profile Image for Éliane Downs.
4 reviews
September 20, 2023
Un livre que j’ai lu au compte-goutte. Marie Uguay dépeint la mort avec tant de vie, comme si toutes les émotions de sa trop brève existence avaient été condensées en ces quelques lignes. D’une beauté et d’une acuité sans pareille.
Profile Image for Édouard.
80 reviews
January 16, 2025
« Ce que j’aime dans la poésie, c’est son entière liberté. Liberté du thème (il n’y a pas de sujet ni d’histoire), liberté des mots, et jamais la contrainte de l’inspiration. Demain le prochain poème, je me réjouis en pensant qu’il ne pourra pas ressembler au précédent, qu’il est relié au temps qui passe. Demain tout est possible, aussi demain tout poème est possible. À chaque poème je remets ma vie monde. »
Profile Image for Manon Auger.
Author 3 books26 followers
December 31, 2024
C'est toujours un exercice délicat de noter un journal, dans la mesure où celui-ci n'a pas été écrit pour être publié. Celui de Marie Uguay est d'une grande force poétique, sans compter sa dimension dramatique (sa lutte contre le cancer, son amour à sens unique pour son médecin Paul), mais il est excessivement difficile à lire, oui, d'une part, à cause de son propos, mais aussi et surtout car il est terriblement abstrait. Marie Uguay tenait des cahiers pour accompagner sa démarche de poète, et chacun des cahiers porte le titre d'un projet en cours ou à venir. On est plus près, il me semble, de la démarche du carnet, où l'on note des "fulgurances", des idées, des élans - d'ailleurs, elle n'emploie jamais le terme "journal". Elle se sert aussi de celui-ci pour s'adresser à son amoureux impossible, parler de ses rêves, de ses tourments. Il y a dans ce texte de nombreuses phrases magnifiques qui auraient fait d'excellents poèmes, mais la densité des entrées, avec peu d'éléments auxquels s'accrocher, rend le texte peu accessible. Certainement, une lecture parallèle avec ses oeuvres poétiques doit être beaucoup plus riche, surtout que nous sommes véritablement face à un talent hors du commun.
Profile Image for Annie  — Juste.des.livres.
56 reviews41 followers
February 7, 2021
Honnêtement, j’ai trouvé ma lecture lourde et redondante. Je pensais lire des réflexions sur la maladie et la mort, à travers son journal intime. La poétesse décortique plutôt le sentiment de désir qu’elle éprouve pour Paul, son médecin soignant. Je reconnais son talent pour la poésie, mais le livre n’a pas su me captiver malgré des citations intéressantes. Plusieurs passages m’ont semblé obscurs et interminables. Aussi, je me suis demandée comment son conjoint avait réagi à la découverte de ses cahiers, après son triste décès. Oui, il est question d’écriture et de maladie, mais le thème principal demeure son désir pour son médecin, ce à quoi je ne m’attendais pas.
Profile Image for Rosalie Poulin.
4 reviews1 follower
December 12, 2022
Le carnet d’auteur révèle la redondance des thématiques et tout l’effort qui est mis par l’artiste à renverser cette tendance, à se réinventer. Marie Uguay, pour le temps d’un livre a été comme une amie proche qui t’épuise à ressasser ses mêmes drames. Mais dans ce fouilli de pensées indicibles et de recherche de la lumière, du poème, j’ai trouvé une nouvelle définition du poème comme verbe, comme jeu. Merci la poète.
Profile Image for Tara.
80 reviews
September 5, 2023
Originally read excerpts of this for Littérature québécoise (français 103). The teacher mentioned some juicy relationship tea so I needed to read the whole thing for myself.

It was a little difficult to get into and it was repetitive at times, but I enjoyed looking into this poet's life. Romance was not her only concern, she also had very interesting views on being a woman and about politics.
747 reviews
March 18, 2025
5/5

Uguay sait créer des formules saisissantes, inattendues mais pourtant limpides au détour d'une phrase

4/5 étoiles

Difficile de noter quelque chose qui n'a pas été écrit pour être lu/publié
Difficile de reprocher, notamment, le caractère répétitif/obsessif des réflexions

De toute manière, Uguay est ma poétesse préférée, alors j'ai très peu à reprocher à un texte qui éclaire sa démarche poétique et son oeuvre.

L'écriture d'Uguay est égale à elle-même: délicate, à la fois intime et ouverte sur l'autre (le journal révèle d'ailleurs les conviction politiques, sociales de Uguay, convictions qui sont, en général, absentes de son oeuvre poétique).

Les réflexions sur l'amour et le désir m'ont particulièrement rejointe.

En fait, cette oeuvre très insiprante m'a moi-même poussée à écrire.
Displaying 1 - 13 of 13 reviews

Can't find what you're looking for?

Get help and learn more about the design.