Vous avez l'impression de vous sacrifiez pour les autres. Vous avez le sentiment de vous exploiter, de vous maltraiter. Vous n'osez pas vous dire non.
Dans ce livre, je propose une toute nouvelle interprétation de Narcisse, qui n'est nullement cet homme coupable de ne penser qu'à lui, mais l'être qui apprend à se rencontrer, à se respecter, à se faire confiance. Contrairement à une illusion tenace, c'est en étant narcissique, en étant en paix avec soi, que nous pouvons développer un rapport altruiste aux autres, sans chercher ni à les écraser, ni à leur demander l'impossible. Vous aussi sauvez votre peau ! Devenez narcissique.
J’ai apprécié ma lecture mais ce ne fut pas une grande découverte au niveau développement personnel, étant déjà bien renseignée pour ma part. Cela m’a rappelé l’importance de se connaître pour pouvoir s’aimer pleinement. L’auteur souligne qu’il faut pouvoir s’aimer entièrement, aimer chaque aspect qui nous constitue dont nos faiblesses et également se respecter soi-même en cultivant de bienveillance envers nous-mêmes (ne pas se juger, savoir dire non aux autres...) que l’on reporte sur autrui. C’est cette rencontre avec soi-même qu’il appelle le narcissisme. J’ai appris beaucoup plus sur Fabrice Midal et sur sa vie et ce fut vraiment intéressant de voir jusqu’où il en est arrivé aujourd’hui.
Quelques phrases qui m’ont marquée: « La boîte à surprises que nous sommes regorge d’intuitions, de créativité, de liberté qui nous restent inaccessibles tant que nous n’en avons pas fait l’épreuve, y compris dans les actes les plus simples de la vie. »
« J’étais en guerre permanente contre ma personne, je me harcelais pour me couler dans un moule, pour être plus ceci ou moins cela. J’ai découvert qu’au fond je n’avais pas envie de courir ou de danser comme les autres. D’ailleurs qui sont ces autres ? Je me pensais singulier mais nous sommes tous singuliers. Nous sommes tous des petits canards appelés à devenir cygnes - pour peu que nous le voulions. »
« Nous sommes en permanence désolés. Nous demandons pardon et attendons des autres qu’ils nous pardonnent - y compris les fautes que nous n’avons pas commises. Nous sommes coupables de tout. »
« Une autre croyance erronée m’est apparue lors des sessions de pratique de l’amour bienveillant: on ne se retrouverait qu’en s’isolant. Erreur! Je ne peux pas me retrancher de ma vie, de ce qui me fait vibrer ou m’agace, de ce qui me plait ou m’ennuie, pour me découvrir. Pour se rencontrer, il faut partir à l’aventure, faire des rencontres, éprouver ses capacités, ses possibilités, ses difficultés... »
« Je n’ai pas d’identité définitive. Je suis adulte aujourd’hui, vieux demain. Je ne suis pas intelligent en toutes circonstances, j’alterne les envie de paresse et d’activité et j’ignore ce que je serai dans cinq ou dix ans. Je suis l’humanité en moi, mais cette humanité, nous passons notre temps à la maltraiter, au nom de nos identités. Nous ne nous arrêtons pas, nous ne la reconnaissons pas, nous ne l’écoutons pas, nous n’écoutons pas ce dont nous avons besoin pour grandir. »
Livre chaudement recommandé à toute personne coincée dans sa relation avec le monde, se sentant enfermée.
C’est en seulement en allant se rencontrer directement et profondément, au delà de toutes histoires, de tous les bavardages, comme Narcisse, que je peux enfin voir le monde clairement puisqu’enfin je n’ai plus à le faire coller à mon image de moi, comme dans le faux narcissisme. Je deviens fleur du monde, et le monde devient fleur de moi, éclosion permanente qui déconstruit la fabrique du moi et m’ouvre à l’espace d’être à neuf en chaque situation, en chaque épisode.
De là je peux enfin vivre, moi est une énigme, pas une image à protéger en permanence. Plutôt que de me fermer pour défendre mon for intérieur, je peux laisser ce que le monde m'ouvre m'apprendre l'énigme de ma vie et de moi-même.
J’ai souvent honte d’exister, honte d’être, honte de vivre. “il faut le tuer”. Le travail sur la haine de soi est un lever immense pour enfin grandir et commencer à vivre dans mon cas. Les livres de Midal me font voir très clairement le phénomène. Et j’aurai besoin d’y revenir encore et encore. Ce phénomène a structuré quasiment toute ma vie, dans une recherche désespérée de sécurité, en conflit avec un désir puissant de liberté qui m’ont poussé à des logiques qui se tendent en élastique sans jamais craquer jusqu’à l’épuisement et à la dépression, où je m’aliénais complètement de moi-même jusqu’à me vivre comme étranger, et fou à moi-même. Alors, enfin accepter de sortir des cases et d'écouter réellement les nuances fines de l'énigme que je suis, comme tout un chacun l'est.
J’ai besoin de périodes de repos sensoriel total - silence, noir, pas d’interactions sociales, pas de stimulations rien. Et j’adore aussi être nourri intensément par périodes. J’aime voyager, mais j’ai aussi besoin de repos, de lenteur. J’aime les mondes conceptuels les plus profonds et j’aime la vie la plus simple, la plus directe, sans chichis. Je préfère vivre en nature, mais je suis précieux sur les bords. J’aspire à faire communauté, pourtant j'abhorre les logiques de groupe. Je peux être en sortant de toute logique prédéfinie. Arrêter malgré moi de vivre selon des images prédéfinies qui endiguent les rives appropriées de mon être. Et commencer à vivre comme les rivières qui font des petits partout où la nature y est propice. Enfin laisser être ce qui demande à être.
J’ai besoin de m’autoriser à dire je. C’est en m’autorisant à dire je que je pourrai enfin rentrer pleinement en relation avec le monde. Et c’est à partir de là que je pourrai aussi quand c’est plus pertinent parler à la troisième personne.Mais c’est seulement à partir de l’expression du je que la honte d’être peut se dissiper, et laisser place à une mise en relation avec le monde. Je n’entre pas en relation avec le monde depuis le monde, depuis l’autre mais depuis moi. Et si je fais tout pour emmurer ce moi, que je crois indigne d’amour, détestable, monstrueux et dangereux, aucune relation ne se retrouve possible. Je me protège dans ce cas, je me défends, je me terre. Je me meurs de peur. Mais je ne peux pas vivre à ce moment.
J’ai besoin de m’exprimer enfin. Sinon je vais en crever de parler la voix de personne, de ne jamais parler. De mourir, pas dans le silence mais dans la parole creuse où personne n’est, et surtout pas moi.
Amour, amour, amour
Attention, le propos de Midal ne tient pas du développement personnel. Il parle depuis son expérience de méditant et d'enseignant de méditation. Il décrit même la maladie du développement personnel. À proprement parler, il n'y a aucune personne à développer dans une perspective où l'expérience du soi est une suite d'illusions produite par l'enchaînement de sensations, de perceptions, de formations mentales et de réactions. Midal parle depuis cette vue claire qui offre un espace déconditionné et inconditionnel à chaque instant pour réinventer l'expérience de notre soi de tous les jours. Ce point est fin. Mais je pense qu'il distingue vraiment une lecture transformatrice de Midal d'une lecture un peu cynique où j'ai le sentiment d'un énième auteur self-help galvaudé et pas très aidant.
Als Hörbuch gehört. Ich muss sagen, mich hat das Buch echt fasziniert. Richtig gutes Buch mit spannendem Inhalt.
Auch wenn der Titel für die deutsche Version echt unpassend gewählt wurde und somit in all diesen gleichklingenden Ratgebern und Lebenshilfen untergeht.
J’ai acheté ce livre suite à la chronique de France Info (ou Inter je ne sais plus) qui en faisait l’éloge. Quelle déception ! Sur le thème: je ne suis pas certaine que ce soit en devenant narcissique que l’on sauve notre peau. Le titre est accrocheur mais ce que prône en réalité l’auteur est la bienveillance envers soi-même et l’acceptation de soi pour être bienveillant envers les autres. Sur le style: on regrette le manque de construction de la thèse pour un écrivain philosophe. Les sources et les recherches sur Narcisse semblent avoir inspirées ce livre mais nous sont présentées de façon décousues qu’à la fin du livre. Le mythe de Narcisse est brièvement décrit mais ce n’est qu’un point de départ pour les réflexions propres de l’auteur sur son vécu, il parle d’ailleurs beaucoup trop de lui. Les phrases sont parfois d’une platitude déconcertante. J’ouvre une page au hasard, voici “ j’aime ma meilleure amie [...]. Je ne l’aime pas seulement quand elle est en pleine forme, joyeuse et bien habillée: je l’aime comme elle est.” Je ne comprends pas l’engouement des médias pour ce livre.