Le mur. Il sépare la Cité Bleue de la Cité Blanche, Smartcity à la pointe de la technologie. Jade vit du côté bleu, là où le travail manque, où la vie est rude. Là où ses ancêtres ont un jour décidé de se déconnecter pour échapper à l'œil inquisiteur du Net. Elle doit ainsi se soumettre aux lois imposées par la Cité Blanche. Lui accordera-t-on ce qu'elle désire par dessus tout ? Le droit d'avoir un enfant ? Accord refusé. Jade doit adopter. Or les Adoptés ne sont pas des enfants comme les autres. Ils sont difficiles à élever, à aimer. Ils servent avant tout d'objets d'étude pour les scientifiques de la Cité Blanche. Mais Jade parviendra à aimer Gingo comme son propre fils et de ce fait, elle conduira la Cité Bleue à la rébellion. À travers le combat d'une mère pour son fils, se dessine le portrait angoissant d'une société hyper connectée, assujettie à la suprématie des algorithmes et de l'Intelligence artificielle. Celle de demain ?
Sarah Cohen-Scali is a French writer. She also publishes under the pseudonym Sarah K. She holds a degree in philosophy and studied dramatic arts before beginning her career writing for children. She has published around twenty books for young readers as well as for adults, particularly crime novels. She began writing at the age of 29.
Lecture perturbante. Un début un peu long à se mettre en place, certains passages ne me paraissent pas nécessaires, mais l'évolution de Gringo est très intéressante. Le sujet traite l'est tout autant et beaucoup de passages m'ont mise en colère. Avec une fin... Inattendue et percutante. Ça aurait pu être encore plus traité, il y a effectivement des points négatifs, mais j'ai apprécié cette lecture
De Sarah Cohen-Scali, je n'avais lu jusqu'alors que le magistral Max, qui m'avait chamboulée. Dans un autre genre, elle nous propose ici aussi un roman fort.
Autant l'énoncer d'emblée, je suis sortie de ma zone de confort lors de cette lecture et j'ai ressenti un profond malaise de la première à la dernière page. Difficile, dès lors, de dire que j'ai aimé ce roman, et pourtant il m'a marquée. Depuis que je l'ai terminé, il s'est rappelé à moi à de nombreuses reprises, et j'ai continué d'y penser. Finalement, bien que le genre et le récit soient différents de ceux de Max, on peut établir des parallèles entre ces deux textes. Quelque part, la thématique est la même, dans les deux l'auteur nous invite à réfléchir sur l'humanité au sens large. On retrouve également des similitudes au niveau de l'écriture, qui est très particulière, même si, ici, le procédé narratif est plus classique que dans Max. Je suis ressortie de cette lecture un peu nauséeuse, les yeux écarquillés d'effroi et de surprise. Un roman qui ne laisse pas indifférent, puissant, très puissant. Décidément, Sarah Cohen-Scali est un auteur à suivre.
J'ai lu Gingo il y a 3 ans mais je rajoute mon avis en voyant qu'il n'y en a que 2 ! Trois ans après ce livre m'a assez impacté pour que j'en garde un souvenir clair, sûrement à cause de la fin dont le retournement est BOULEVERSANT.
Gingo est une dystopie dépeignant un monde futuriste où la population aurait été scindée en deux. À l'intérieur des murs se trouve "la Cité Blanche" où vivent "Les Blancs" ou "hyperconnectés". Ce sont les Hommes qui ont choisi de vivre dans une ville sous le joug de la technologie avancée au point d'être omniprésente. Cette technologie régit ainsi la vie des Blancs qui dans leurs quartiers riches et modernes vivent assistés par leurs APR, les intelligences artificielles de tout foyer Blanc. Les enfants de ces familles sont tous les fruits de l'eugénisme, créés afin d'accomplir la destinée qui leur est tracée. Ils feront tel métier, ressembleront à cela, aimeront ceci.
Gingo reprend ainsi un caractère classique des sociétés dystopiques avec son caractère eugénique, ici très poussé et à mon avis réussi puisque la passerelle avec notre société réelle se fait facilement.
En dehors des murs c'est la Cité Bleue. Là, vivent tous les "déconnectés" : ceux qui ont refusé de vivre dans cet expensionnisme sous la surveillance technologique. Soumis à l'autorité des Blancs, qui enserrent leurs libertés comme celle d'enfanter, les Bleus connaissent un mode de vie précaire qui parait daté de décennies en arrière. La protagoniste Jade, une Bleue, perd la possibilité d'avoir un enfant lorsqu'elle transgresse les règles de la Cité blanche dans l'exercice de son métier de nourrice auprès d'une famille blanche. Son rêve d'être mère est alors balayé mais l'autorité blanche lui laisse encore une possibilité : adopter un de ceux qu'on appelle les "@toptés". Ce sont des enfants handicapés, à l'apparence difforme et aux capacités motrices et sensorielles limitées. Ils sont violents, agités, ne parlent pas et surtout ne s'éternisent pas auprès de leurs nouveaux parents, puisqu'ils peuvent leur être repris à tout moment.
Je vous conseille donc vraiment de lire Gingo qui pousse nos émotions en vivant le douloureux parcours maternel de Jade, piégée dans un système injuste. Les autres livres de Sarah Cohen-Scali sont également très percutants, notamment ceux qui parlent de la seconde guerre mondiale comme Max.
"Gingo" de Sarah Cohen-Scali se passe dans un Paris dystopique qui oppose la Cité Blanche, hyper-connectée où les intelligences artificielles sont omniprésentes, et la Cité Bleue dont les habitants, pauvres et coupés de toute technologie, sont sans cesse surveillés. Une lecture forte qui fait froid dans le dos, dans la lignée de 1984, et qui amène le lecteur à réfléchir et à se questionner sur la société et les valeurs actuelles. Et cette fin qui remet tout en question et m'a laissée bouche bée ! Bref, peu d'action mais beaucoup d'émotions avec cette agréable lecture.
Une lecture assez étonnante, dans un futur dystopique pour le moins très dérangeant. J'ai apprécié les thèmes abordés et la façon de nous faire passer un message sur les dangers de la technologie, mais j'ai trouvé que ça restait un peu en surface, la fin est très abrupte et j'aurais aimé en savoir plus. Je suis également restée extrêmement dubitative face à la dernière révélation.