Munich, 1935. Eva Braun a maintenant une place dans la vie du Führer. Une petite place, car le projet d’Hitler de redessiner la carte du monde en rétablissant l’honneur et la pureté du sang allemand lui laisse peu de loisirs. Toutefois, ces actions ne changent rien à l’admiration sans bornes d’Eva pour le maître de l’Allemagne.
Le régime nazi en a fait une privilégiée. Voyages, vêtements luxueux, maison dans un quartier huppé, voiture et chauffeur font maintenant partie de son quotidien. Il lui reste aussi ses amis, sa mère et ses soeurs. Et cette union fantasmée : sur pellicule, dans les albums photo, elle et Adolf prennent la pose avec les enfants des autres comme s’il s’agissait de leur propre famille.
Mais si sa cage est dorée, les barreaux en sont épais et la serrure, incrochetable.
Jean-Pierre Charland a publié plusieurs romans, dont L’Été de 1939, avant l’orage (2006) et La Rose et l’Irlande (2007), salués par la critique et appréciés du public. La saga Les Portes de Québec a connu une carrière remarquable, ayant trouvé à ce jour plus de 80 000 lecteurs. La passion de Charland pour l’histoire et son talent de conteur s’allient pour offrir au lecteur des récits à la fois authentiques et profondément originaux.
J’ai aimé lire ce livre et connaître Eva Braun, mais j’ai trouvé ce tome moins intéressant que le premier de par son côté plus narratif et plus axé sur la guerre. J’en apprenais moins sur Eva elle-même.
Second et dernier tome de la série sur Eva Braun. Un ouvrage moins captivant que le premier. Sa vie semble totalement déconnectée de son "amant" Hitler : ils n’échangent jamais sur la guerre ou la politique, uniquement sur l’art. Elle est également coupée de ses amis et de sa famille. Non mariée, sans enfants ni responsabilités, elle évolue dans une bulle protectrice.
Une phrase qui résume bien ce livre : un seul tome aurait suffi. Les années 1940 à avril 1945 défilent rapidement dans les dernières pages, sans aucun contexte militaire. Seules émergent les pensées d’une femme indifférente à la guerre, obsédée par son amant, dans une répétition lassante. Un récit finalement peu captivant.
L’auteure joue avec la chronologie et romantise une existence qui n’a rien d’héroïque.